Bilan Euronext Growth 2023 : Jamais deux sans trois
le bureau de recherche d'Euroland Corporate
10 janvier 2024
Les années se suivent et se ressemblent pour Euronext Growth. Après s’être largement enfoncé dans le rouge avec une chute de -24,8% en 2022, l’indice enchaîne une troisième année décevante et cède -10,8% en 2023.
L’indice des valeurs de croissance affiche ainsi une nette sous-performance sur les marchés actions en 2023 (+1,4% pour le CAC Mid & Small et +16,5% pour le CAC 40). Avec une capitalisation boursière médiane de 20,3 M€, le compartiment a largement souffert de la désaffection des investisseurs pour les petites capitalisations boursières, par nature, non liquides. Une prime a été allouée à la liquidité et les fonds small caps ont continué de subir des mouvements de décollecte.
Une année ponctuée par l’inflation et la politique monétaire
En 2023, le scénario de soft landing de l’économie et la perspective d’une politique monétaire plus accommodante ont pris de l’ampleur permettant à la plupart des indices mondiaux de rebondir. Cependant, les petites valeurs françaises n’ont pas réussi à tirer leur épingle du jeu, entrainant par la même occasion une décote historiquement élevée ainsi qu’une vague d’offres publiques sur cette classe d’actif.
Ainsi, si nous ne retenons pas la performance de l’indice, la grande thématique de cette année 2023 est sans conteste celle des offres publiques. Avec 8 opérations annoncées et une prime spot moyenne de +45%, 2023 s’inscrit dans une dynamique similaire à celle de 2022 qui totalisait déjà 9 opérations.
En matière de performance, 90 valeurs sont ressorties en hausse cette année contre 45 l’an dernier, soit 33% de l’indice. Au niveau sectoriel, la tendance est similaire : sur les 18 secteurs que compte l’indice Euronext Growth, seulement trois ont fini en territoire positif. Après un mois de janvier particulièrement dynamique, Euronext Growth ne s’est pas remis d’un mois de mars difficile marqué par la crainte d’une crise systémique après les faillites de SVB et Silvergate ainsi que les difficultés de Crédit Suisse. Après un été et un mois d’octobre particulièrement défavorables (-7,6%) avec des publications semestrielles en demi-teinte, les cours ont finalement été soutenus en fin d’année par l’espoir d’une politique de taux bas.
Evolution mensuelle des indices
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