L'édito de Marc Fiorentino

Les marchés ont voté. La réaction des marchés à l'élection de Trump a été particulièrement riche en enseignements. Face à ce type d'évènements majeurs, et c'est un événement majeur, les marchés ont tendance à surréagir. Hier, ils ont réagi de façon rationnelle en donnant leur vision d'un deuxième mandat Trump.

On a connu une journée agitée sur les marchés. Mais pas une journée de réactions émotionnelles comme on a pu les connaître lors de Trump 1 ou encore du Brexit. Non. Hier, les marchés ont réagi avec une certaine forme de logique. En traduisant le programme de Trump en tendances sur les différentes classes d'actifs.

America First. Et business first. Trump est business friendly et même business only. En toute logique, les indices boursiers américains ont largement progressé. Une hausse forte. Mais contrôlée. Trump est America first. En toute logique les actions européennes n'ont pas suivi la hausse, de même pour les actions asiatiques, car la Chine et l'Europe vont être dans le viseur de Trump.

Déficit et dette. Trump va réduire massivement les impôts. Et donc détériorer, dans un premier temps, le déficit et la dette. Ses mesures vont également prolonger le cycle de la croissance américaine avec des risques de récession qui s'éloignent encore plus. Conséquence logique : les taux d'intérêt à long terme américains ont progressé hier. Avec le taux de référence, le taux d'emprunt d'État à 10 ans, qui frôle les 4.5%

Inflation. La vision des marchés est simple. Avec l'augmentation massive des droits de douane, les prix vont augmenter aux États-Unis. Et l'inflation va donc avoir du mal à reculer. Conséquence logique : la hausse des taux long terme.

Dérégulation. Les actions des sociétés de secteurs très réglementés comme les banques ont progressé de 10% hier. Logique, puisque Trump veut déréguler massivement.
Logique aussi la baisse des cours des sociétés d'énergies renouvelables. La transition écologique n'est pas un sujet pour Trump. Logique toujours la hausse du dollar du fait de la hausse des taux d'intérêt US et du fait de l'avantage compétitif de l'économie américaine grâce, entre autres, à la vague de dérégulation.

Plus surprenant, et très intéressant, la baisse de l'or et du pétrole. Les marchés jugent que Trump ne sera pas, malgré son caractère imprévisible, un facteur d'instabilité. Avec Trump, les marchés anticipent la fin de la guerre en Ukraine et de la guerre au Moyen-Orient. D'où la baisse du pétrole et la baisse des valeurs refuges, en particulier de l'or.

La valeur dans le dur - LDLC

Le groupe LDLC a publié son rapport d’activité semestriel, qui a été accueilli défavorablement par le marché, avec une baisse de -15,7% de son titre cette semaine. Spécialisé dans la distribution en ligne de matériel informatique et multimédia, le groupe a réalisé un CA semestriel de 243,7 M€, en recul de -8,7% par rapport au S1 2023-2024. Olivier de la Clergerie, Directeur Général, a expliqué que l’activité a souffert d’un environnement économique tendu et d’un contexte politique complexe en France cet été.

Côté perspectives, le groupe a indiqué que le ralentissement observé au S1 affectera mécaniquement la profitabilité semestrielle. Cependant, la direction demeure confiante : LDLC dispose, grâce à son réseau de boutiques et une base clientèle solide, de tous les atouts nécessaires pour retrouver à moyen terme ses niveaux de profitabilité normative.

Le marché s’attendait néanmoins à une plus forte contribution de Rue du Commerce, acquis en avril et intégré dans les résultats du groupe à partir du T2. Un broker a souligné que la contribution décevante de Rue du Commerce s'explique par son repositionnement tarifaire sur le segment high-tech, ce qui aurait éloigné une partie des clients attirés par des prix faibles. Le redressement pourrait nécessiter plus de temps que prévu pour porter ses fruits et participer positivement à l’activité du groupe.

Le secteur de la semaine - Matériaux

Cette semaine, le secteur des matériaux a le vent en poupe, avec plusieurs publications bien accueillies par le marché.

Le cimentier Vicat a annoncé un chiffre d'affaires de 979 M€ pour le 3ème trimestre, marquant un recul de -6,6% par rapport au T3 2023. Cependant, cette baisse s'explique principalement par la dépréciation des devises (livre turque, livre égyptienne et réal brésilien) face à l'euro. À périmètre et change constants, le CA progresse en réalité de +0,7%. Le groupe a par ailleurs confirmé ses objectifs pour 2024, avec une prévision de croissance de l'EBITDA comprise entre +3% et +8%.

Jacquet Metals, pour sa part, a publié mercredi des résultats au 30/09/2024 en baisse, en raison d'une demande faible sur l'ensemble de ses marchés. Malgré cette situation, le distributeur de métaux spéciaux a maintenu une solide position financière, poursuivant ses investissements et sa stratégie de développement.

De son côté, Imerys a présenté, la semaine dernière, un CA trimestriel légèrement en baisse mais en ligne avec les attentes. Par ailleurs, le producteur de minéraux industriels a annoncé mercredi que le tribunal fédéral américain avait approuvé le plan de réorganisation de ses entités nord-américaines de talc. Ce plan sera soumis au vote des créanciers et plaignants concernés, et, s’il est validé, permettrait aux entités visées de clore définitivement leurs procédures de faillite. Le management a assuré que la provision constituée est suffisante pour couvrir les impacts financiers de ce plan.

En Bourse, Eramet a réalisé un rattrapage de +9,6% cette semaine après un mois d’octobre en fort recul. Vicat progresse de +7,8%, Imerys de +9,5%, tandis que Jacquet Metals enregistre une hausse plus modeste de +0,3%.

Des nouvelles des Etats Unis...

Donald Trump a triomphé lors de l’élection présidentielle de 2024, reprenant le pouvoir et marquant un retour aussi inattendu que retentissant sur la scène politique américaine. En reconquérant des États stratégiques comme la Pennsylvanie, le Wisconsin, la Géorgie et l’Arizona, autrefois passés aux démocrates, Trump a démontré sa capacité à remobiliser une base électorale fidèle et galvanisée par son discours musclé. Ce retour au sommet le place aux côtés de Grover Cleveland, seul autre président dans l’histoire à avoir exercé deux mandats non consécutifs.

Ce retour s’annonce décisif : Trump, renforcé par une majorité républicaine au Sénat, promet une politique résolument offensive. Ses priorités ? Une ligne dure sur l’immigration, une relance économique musclée et une régulation minimaliste pour encourager les entreprises. Et sur le plan international, le nouveau président prévoit de redéfinir les relations commerciales et diplomatiques des États-Unis, en insistant sur le « America First ».

Avec un Congrès plus favorable, Trump dispose d’un mandat clair et d’une base qui exige des résultats. Cette seconde ère Trumpienne pourrait bien redessiner en profondeur les équilibres politiques et économiques des États-Unis

L'instant vidéo

L’industrie du jeu vidéo, qui pèse aujourd’hui plus que le cinéma et la télévision, entre dans une nouvelle ère avec le cloud gaming. Netgem s’est imposé comme un acteur majeur, permettant aux joueurs d’accéder aux meilleurs titres directement via les opérateurs télécoms, sans avoir besoin de console.

Cette révolution transforme la manière de consommer les jeux, combinant télévision, cinéma et gaming, et ouvre la voie à des systèmes d'abonnement accessibles à tous.


Retrouvez le replay complet de l'interview de Mathias Hautefort, Président Directeur-Général de Netgem, par Marc Fiorentino lors de la 2nd édition du Retail Day !

A ne pas rater la semaine prochaine

Nos dernières analyses 

Witbe / Achat / 3,0€ / Lien vers l'analyse

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L'image de la semaine

La semaine a été tragique pour Valence et sa région : des inondations historiques ont dévasté cette partie de l’Espagne, provoquant la mort d’au moins 205 personnes et laissant plusieurs dizaines de disparus. Le phénomène, causé par un "gota fría" (un front d’air polaire qui engendre des pluies torrentielles), a fait tomber l’équivalent d’une année de précipitations en seulement huit heures dans certaines zones, comme à Chiva, qui a reçu près de 500 mm d'eau.

L’ampleur des destructions est colossale : 140 000 foyers sont privés d’électricité, plus de 50 routes sont coupées et le réseau ferroviaire est paralysé dans la région. Des ponts ont cédé sous la pression de torrents improvisés, et des milliers de véhicules ont été emportés par les eaux, rendant certaines rues méconnaissables. Les services d’urgence, dépassés, ont dû mobiliser plus de 1 000 militaires pour tenter de sauver les habitants coincés sur les toits des bâtiments et véhicules.

Face à l’ampleur des dégâts, le gouvernement espagnol a débloqué une aide d’urgence de 250 millions d’euros pour soutenir les victimes, réparer les infrastructures et accompagner les plus vulnérables. En parallèle, Valence sollicitera le Fonds de solidarité de l’Union Européenne pour compléter cette aide. Les pertes économiques sont estimées à près de 10 milliards d’euros, affectant particulièrement l’agriculture et le tourisme, deux secteurs clés pour la région.

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Cette semaine, le CAC Small et le CAC40 évoluent en territoire négatif et affichent des performances respectives de -1,2% et -0,8% sur la semaine.​

Top

Blockchain Group ouvre notre top, avec une hausse de son titre de +28,7% sur la semaine. Spécialisée dans la Data Intelligence et l’IA, l'entreprise a annoncé hier le lancement d'une nouvelle stratégie de trésorerie en Bitcoin. Dans ce cadre, la société a procédé à une augmentation de capital d'un million d'euros à un prix de souscription de vingt centimes d’euro pour acquérir environ 15 bitcoins.

Cette décision stratégique a été renforcée par une hausse spectaculaire du cours du Bitcoin principalement liée au résultat de l’élection américaine, qui a atteint hier soir un sommet de 76 000$.

Lectra affiche une progression hebdomadaire de +9,6% de son titre, stimulée par la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre. Spécialisé dans les solutions pour les industries de la mode, le groupe a enregistré une hausse de +10,0% de son CA trimestriel, atteignant 349,2 M€, tandis que l'EBITDA courant s'élève à 68,5 M€, en croissance de +15,7%.

Cette publication intervient malgré un environnement sectoriel marqué par des perspectives défavorables pour les principaux débouchés de Lectra. Le titre a ainsi profité d'un effet de rattrapage, malgré une révision à la baisse des anticipations de croissance.

Le dernier top de cette semaine est SergeFerrari Group, dont le titre a augmenté de +9,5% au cours des sept derniers jours. Le groupe a publié, jeudi dernier, un CA de 72 M€ pour le troisième trimestre, en légère baisse de -1,1%. Toutefois, il confirme la reprise d'activité amorcée au T2 avec, notamment, une croissance de +5,8% sur ses activités européennes.

Les performances en Europe sont toutefois contrebalancées par les résultats aux États-Unis, où l'activité continue de peser sur la croissance globale : elle a reculé de -13,4% au T3 et de -18,4% sur les neuf premiers mois de l'année.

Flop

LDLC est notre premier flop, avec une chute de -14,5% de son titre sur les sept derniers jours. Le groupe, spécialisé dans la distribution de produits high-tech, a annoncé un CA semestriel en recul de -9,1%, atteignant 243,7 M€ à périmètre constant. Olivier de la Clergerie, Directeur Général, a expliqué que l’activité a souffert d'un environnement économique difficile et d'un contexte politique complexe en France durant l’été.

Bien que le groupe ne fournisse pas d'objectifs chiffrés précis, il a affirmé être en mesure de retrouver ses niveaux de profitabilité normative à moyen terme.

Rubis SCA enregistre une baisse de -12,9% sur la semaine, après une révision à la baisse de ses prévisions pour 2024. Bien que le groupe ait rapporté un CA en hausse de +2,1% au 3ème trimestre, atteignant 1 630 M€, ses estimations de résultat ont été abaissées passant de 725-775 M€ à 675-725 M€.

Clarisse Gobin-Swiecznik, associée-gérante, a expliqué cette révision par une forte chute des prix du pétrole, ainsi qu’un retard dans les ajustements tarifaires au Kenya, deux facteurs ayant exercé une pression importante sur les marges du groupe.

Herige clôture ce flop avec une baisse hebdomadaire de -12,4%, suite à la publication de son chiffre d'affaires trimestriel. Le spécialiste des matériaux de construction a rapporté un CA en recul de -11,4%, s'établissant à 91,3 M€. Cette performance reflète les difficultés persistantes du marché de la construction neuve, qui affectent lourdement l'activité du groupe. Pr exemple, les mises en chantier de logements individuels purs ont enregistré une baisse historique de -32,7% sur les douze derniers mois. Herige a également annoncé que des perspectives sectorielles peu encourageantes devraient peser sur la rentabilité du groupe en 2024.

Market review tech : Nette correction pour les ESN

En octobre, le CAC 40 a mis un terme à trois mois consécutifs de hausse. L’indice affiche un recul de 3,7% sur le mois à 7 350,37 pts et de -2,6% depuis le début de l’année. Le CAC Mid & Small ressort quant à lui en baisse de -3,1% en octobre à 12 920,97 pts (-4,7% YTD).

Sur le mois, les différents échantillons de notre sélection Tech sous-performent les indices. Les éditeurs de logiciels affichent un recul de -4,2% alors que le Digital et les ESN affichent des replis mensuels plus conséquents de respectivement -7,9% et -19,4%.
 

Performances
 

Les ESN (38,4 Mds € de capitalisation boursière) enregistrent un repli significatif en octobre avec une performance mensuelle de -19,4%. Sur le mois, Capgemini, 1ère capitalisation du secteur, recule de 17,9% à la suite de la publication d’un CA T3 en baisse et de la révision de ses objectifs 2024. Tendance similaire pour Alten (-22,3%) après un warning sur la croissance organique 2024. Assystem chute également de -22,3% après avoir abaissé les objectifs 2024 à 610 M€ contre 620 M€ auparavant. A l’inverse, Neuronesconnaît une progression de son cours (+6,3%) en prévision de sa publication de CA T3 début novembre. Enfin, Aubay retrouve une tendance positive (+2,2%) après un T3 satisfaisant. Parmi les 12 valeurs de notre échantillon, 8 ressortent en hausse.

Les éditeurs de logiciels (6,9 Mds€ de capitalisation boursière à la fin du mois d’octobre) terminent le mois en territoire négatif avec une baisse de -4,2%. Nous retenons le recul de Broadpeak (-25,0%) après la publication de résultats semestriels en baisse et de son nouveau plan stratégique. Recul également pour Planisware (-18,8%), qui pâtit de la révision à la baisse de ses objectifs annuels. Verimatrix s’enfonce de -11,3% malgré un T3 en croissance. Dans le même temps, Ateme progresse de 35,0% sous l’effet de sa publication trimestrielle. Les marchés saluent également la bonne publication de résultats semestriels de Witbe qui enregistre une hausse de 5,3% de son titre en octobre. Parmi les 16 valeurs de notre échantillon, 10 ressortent en baisse.

Octobre marque un coup d’arrêt pour notre échantillon de valeurs digitales(778,5 M€ de capitalisation au 31/10/2024) qui concède un repli mensuel de -7,9% (-21,2% depuis le début de l’exercice). La meilleure performance du portefeuille revient à 1000Mercis avec une hausse de +19,4% sur le mois. Les fondateurs de la société, aujourd'hui à la tête de 75,6% du capital, vont racheter la participation détenue par Moneta (16,9% du capital) au cours de 30€ par action et ainsi dépasser le seuil de 90% des intérêts. Le dépassement de ce dernier va permettre d’initier une offre de retrait qui sera suivie d’une offre de retrait obligatoire. L’opération fait ressortir une prime de 29,3% par rapport au dernier cours coté avant l’annonce et à 23,7% par rapport aux cours moyens pondérés des 60 derniers jours de bourse. Bilendi (+0,7%) et High Co (+0,4%) clôturent le podium mensuel avec des performances flat.

Valorisations
 

Les éditeurs de logiciels se paient 17,6x l’EBIT fwd 12 mois (vs 16,9x sur 10 ans). Les valeurs digitales se paient 6,0x l’EBIT fwd 12 mois (vs 7,6x sur 10 ans) et pour les ESN 10,8x l’EBIT (vs 10,5x sur 10 ans).

Dans le contexte de tendance baissière que nous connaissons sur les marchés boursiers (-17,28% depuis le 1er janvier 2022 pour le CAC et -14,51% pour le CAC Mid & Small), l’OPRA (Offre Publique de Rachat de ses propres Actions par une société) pourrait bien être une réelle opportunité pour certains émetteurs d’Euronext et Euronext Growth.

De quoi s’agit-il ?

L'OPRA consiste pour une société cotée à racheter ses propres actions sur le marché, pendant une durée minimum de 20 jours de bourse, pour les annuler dans une proportion supérieure aux 10% du capital concernés par les programmes de rachat d’actions. Au travers de cette opération, l’émetteur agit donc directement sur son capital, réduisant ainsi le flottant de la société.

Conditions préalables au lancement d’une OPRA :

    Principales caractéristiques d’une OPRA:

    Des avantages non négligeables, principalement dans l’intérêt des actionnaires :

    L’OPRA peut également être une première étape vers la sortie de bourse avec pour objectif de racheter le flottant sans que les actionnaires aux commandes de la société n’apportent.

    Chez Euroland Corporate, nous considérons qu’une OPRA, réalisée dans de bonnes conditions et au bon moment, est une opération win-win : soit les actionnaires apportent à l’offre, empochant ainsi une plus-value par rapport au cours de bourse de référence et il y a relution des actionnaires « historiques », soit ils n’apportent pas et, généralement, le cours se réajuste au niveau de celui de l’OPRA.

    Si les OPRA ont été peu nombreuses depuis 2019, notamment suite aux effets cumulés de la pandémie de COVID-19 et de hausse des cours, la période de baisse généralisée des marchés que nous connaissons ces dernières semaines pourrait susciter des vocations, de nombreuses sociétés cotées ayant engrangés de la trésorerie suite à la sortie de crise.

    Cette semaine, le CAC Small et le CAC40 évoluent en territoire négatif et affichent des performances respectives de -1,7% et-0,9% sur la semaine.​

    Top

    Emeis (anciennement Orpéa) ouvre ce top avec une progression de +24,1% de son titre sur la semaine. Le groupe a publié cette semaine un chiffre d'affaires de 4,17 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, soit une augmentation de +8,3%. Cette croissance est portée par une hausse de +260 points de base du taux d'occupation de leurs établissements (85,6% au T3 2024 contre 83% l'an dernier). Laurent Guillot, Directeur Général, déclare que ces résultats confirment que la transformation engagée en 2022 porte ses fruits.

    Nexity affiche une hausse hebdomadaire de +12,1%, malgré une publication d’un chiffre d'affaires en baisse de -7,6% sur les neuf premiers mois de l’année. En effet, le recul du revenu était anticipé, voire surestimé par certains brokers. De plus, ce trimestre a été marqué par un rebond de +11% des réservations, porté par la baisse continue des taux d’emprunt depuis le début de l’année. Le groupe a donc confirmé l’ensemble de ses objectifs pour 2024.

    La troisième place de ce classement revient à Séché Environnement, dont le titre a progressé de +10,9% au cours des sept derniers jours. Le groupe a dévoilé un troisième trimestre en croissance, avec un chiffre d'affaires de 286,3 M€ (en hausse de +18,5%). Les contrats internationaux ont fortement contribué, représentant désormais 98,1 M€ de CA (+63,8% par rapport au CA du T3 2023). La société anticipe la poursuite de ces tendances favorables et confirme son objectif de chiffre d'affaires annuel de 1 120 M€.

    Flop

    X-FAB Silicon prend la première place de ce flop avec une chute de son titre de -19,7% sur la semaine, suite à la publication de ses résultats pour le T3. Le chiffre d'affaires s'élève à 206,4 millions de dollars, soit une baisse de -12% par rapport au T3 2023. La société fait face à des difficultés sur le marché des semi-conducteurs, en particulier dans les secteurs industriel et médical. Tous ces éléments ont contraint le groupe à revoir à la baisse ses prévisions de croissance.

    Assystem a reculé de -17,1% sur les sept derniers jours après avoir abaissé ses objectifs annuels. Le groupe a affiché une croissance décevante par rapport aux trimestres précédents, son chiffre d'affaires (CA) au T3 augmentant de +3,5% pour atteindre 144,1 M€. La société a mis en cause « le manque d’activité sur les projets d’infrastructures saoudiens, qui n’a pu être compensé par les autres pays de la zone internationale ». De plus le développement du nouveau nucléaire français a été inférieur à leurs attentes.

    Haulotte Group clôture ce classement avec un titre en retrait de -12,3% sur la semaine. En effet, le spécialiste des engins élévateurs a réalisé un chiffre d'affaires de 509 M€ sur les neuf premiers mois, en baisse de -11% par rapport à l’an passé. Le groupe met en cause l’attentisme des principaux acteurs du marché de la location en Europe, ce qui a entraîné une baisse de -20% de son activité. Côté perspectives, Haulotte prévoit une diminution de son CA proche de -10% pour 2024.

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    L'écosystème SaaS propulsé par l'IA

    Les levées de fonds pour les start-ups de logiciels semblent amorcer un retour à la normale, après les fluctuations marquées des dernières années. Selon le dernier rapport Euroscape Accel, les éditeurs SaaS ont attiré environ 79,2 milliards de dollars depuis le début de l’année 2024, un rebond de 26,7 % par rapport à l’année précédente. Cette hausse témoigne d’un regain d’intérêt pour les start-ups du secteur, largement alimenté par l’intelligence artificielle générative, qui joue désormais un rôle essentiel dans la création de valeur des entreprises technologiques.

    Forte concentration des investissements et diversification des usages

    L’IA est devenue un levier crucial de valorisation, en particulier pour les sociétés cotées. La progression du Nasdaq, portée par des géants comme Apple, Meta et Nvidia, traduit cette tendance : l’innovation en IA dynamise non seulement les entreprises établies mais catalyse également l’intérêt des investisseurs pour les start-ups du SaaS. Dans ce contexte, les grands modèles de langage, tels que ceux développés par OpenAI et Anthropic, captent la majorité des financements. En effet, près de deux tiers des investissements sont concentrés autour des leaders du secteur, qui disposent des ressources nécessaires pour gérer les infrastructures coûteuses indispensables au développement d’IA avancée.

    Malgré cette concentration, le rapport note une diversification des applications IA. Une nouvelle génération de start-ups émerge, souvent dans des secteurs spécifiques comme la santé, la finance ou le juridique, où les solutions IA spécialisées offrent des avantages compétitifs sans nécessiter des financements aussi lourds. La baisse récente des coûts d’inférence (dépenses liées à l’utilisation d’un modèle d'IA), estimée à environ 80 % entre 2023 et 2024, rend possible une multiplication de cas d’usage, contribuant ainsi à un élargissement des opportunités d’investissement.

    Une croissance européenne prometteuse

    Si les États-Unis restent au cœur de cet écosystème, l’Europe commence à se faire une place plus visible, contribuant à 20 % des levées de fonds cette année contre 9,8 % en 2023. Des entreprises comme Mistral AI et Aleph Alpha en Allemagne incarnent cette montée en puissance. Ce mouvement indique une diversification des régions d’innovation, soutenue par des financements accrus qui permettent aux acteurs européens de devenir compétitifs dans le domaine de l’IA. Dans l’ensemble de l’écosystème SaaS, cette tendance à la répartition géographique se confirme avec 40 % des investissements orientés vers les start-ups européennes et israéliennes. Cette internationalisation participe au renforcement des chaînes de valeur du secteur, chaque région développant des spécificités technologiques qui répondent aux besoins locaux.

    Les investissements dans les start-up d'IA génératives européennes et américaines en Md € (source: Accel Euroscape 2024)

    Vers une IA spécialisée et economiquement viable

    À mesure que les infrastructures en IA évoluent, une opportunité émerge pour les modèles dits agentiques de nouvelle génération, conçus pour exécuter des tâches complexes et interagir directement dans les processus métiers. Ces modèles plus spécialisés offrent désormais des solutions économiquement viables pour les entreprises cherchant à intégrer des outils d’IA dans des opérations ciblées. Cette réduction des coûts devrait encourager l’essor de cas d’usages plus personnalisés et scalables, anticipant ainsi une nouvelle vague de croissance, à la fois pour les grands acteurs et les nouvelles start-ups spécialisées.

    Cette concentration d’investissements et le développement de solutions diversifiées autour de l’IA générative constituent des leviers de croissance pour les entreprises SaaS capables de capitaliser sur cette évolution. Pour les acteurs dotés d’une proposition de valeur unique ou ceux qui s’inscrivent dans des segments de niche, ces dynamiques offrent une opportunité de capter une part croissante de ce marché en pleine expansion. Les synergies entre les applications IA émergentes et les modèles d’infrastructures en cloud devraient ouvrir de nouvelles perspectives, rendant possible une adoption de masse et stimulant une demande mondiale soutenue.

    Investissement du capital risque par secteur en M€  (source: Accel Euroscape)

    C'est tout pour aujourd'hui !

    Merci pour votre lecture. Si vous souhaitez nous suivre et échanger avec l'équipe EuroLand, retrouvez-nous sur Twitter et Linkedin !

    La French Tech, traditionnellement décrite comme un écosystème dynamique et en pleine croissance, traverse aujourd’hui une phase délicate. Le financement en amorçage, autrefois moteur essentiel pour l’émergence de nouvelles pépites, montre des signes d’essoufflement. Si l’IA et quelques secteurs de niche continuent d’attirer les capitaux, les investisseurs, eux, semblent devenus plus sélectifs, prudents, voire frileux.

    Dans un article paru dans Les Echos du 21 octobre 2024 à retrouver ici : French Tech : ralentissement du financement en amorçage | Les Echos, il est fait état des arbitrages que doivent effectuer de plus en plus de fonds de capital-risque, notamment en early stage, entre :

    Ce dilemme résulte, dans un premier temps, de l’augmentation de la durée nécessaire pour que les fonds finalisent leurs levées mais également d’une pénurie de projets véritablement innovants dans des secteurs clés tels que le logiciel.

    Les investisseurs peinent à trouver des dossiers suffisamment attrayants justifiant des valorisations élevées, à l’exception notable des initiatives en IA. Ainsi, certains projets ont su fédérer des investisseurs pour obtenir des millions d’euros de financement, signe que les projets de qualité continuent d’attirer l’intérêt, mais qu’ils se raréfient.

    Ce ralentissement du financement impacte directement la dynamique entrepreneuriale en France. Il y a encore quelques années, des entrepreneurs pouvaient lever facilement plusieurs millions d’euros sur des promesses souvent portées par un simple slideshow. Aujourd’hui, cette époque paraît révolue, la surabondance de capitaux post-Covid ayant laissé place à un besoin de rigueur et de performances tangibles. 

    Les exigences des fonds ont été relevées, souvent en réponse à des investissements passés ayant failli à tenir leurs engagements. Fini l’époque où l’argent coulait à flots sur la base d’un business plan non rentable à long terme ! Désormais les investisseurs se sont remis à faire ce pour quoi ils sont excellents : analyser, comparer, évaluer leur couple risques/gains et déterminer s’ils vont investir ou pas dans un projet.

    Ce pivot, retour naturel à ce qui a fait certaines des plus belles réussites de l’écosystème entrepreneurial français reflète les tensions croissantes induites par un modèle de financement essentiellement basé sur la dette et la faible rentabilité de nombreuses start-up. 

    Une voie alternative existe pour les start-up en quête de capitaux et chez Euroland Corporate nous en sommes un des fervents défenseurs : l’introduction en bourse.

    Alors que les financements privés deviennent plus exigeants, l’introduction en bourse, notamment sur des plateformes telles qu’Euronext Growth, représente une option de plus en plus attractive pour de nombreuses jeunes entreprises. On l’a vu notamment avec le projet d’IPO de la société LightOn annoncé il y a une semaine.

    Cette solution permet non seulement de lever des fonds auprès du public, mais aussi d’accroître leur visibilité, d’attirer de nouveaux investisseurs et de diversifier leurs sources de financement. Pour les entreprises ayant atteint une taille critique et un niveau de maturité suffisant, le marché boursier peut offrir une issue viable pour pallier la diminution des financements privés. 

    Tout est question d’adéquation : comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises dans nos Questions Corporate, il est essentiel d’adapter la levée de fonds et la valorisation proposée lors de l’IPO pour garantir un véritable partage de la valeur avec les investisseurs. Cela constitue une des clefs du succès pour toute introduction en bourse.

    Le constat est finalement sans appel : en période de vaches maigres seuls les dossiers les plus solides, même risqués, continueront à attirer des financements et la course aux dossiers « quoi qu’il en coûte » laissera sur le bas-côté les entreprises les moins prometteuses ou les moins ambitieuses.

    SIF Holding est une entreprise néerlandaise spécialisée dans la fabrication de fondations pour les parcs éoliens offshore, un marché en pleine expansion soutenu par la transition énergétique mondiale. Avec plus de 20 ans d'expérience dans les fondations offshore, SIF s'est imposée comme un acteur clé dans la production de monopieux (fondations en acier qui ancrent les éoliennes dans le sol marin).

    Le marché des fondations pour les éoliennes offshore est en forte croissance, alimenté par les objectifs de diversification énergétique de nombreux pays. Actuellement, 6 GW de projets d’éoliennes offshore sont installés chaque année (hors Chine), avec une projection de 39 GW d’ici à 2030, soit une multiplication par 6,5 du rythme actuel. Cette demande croissante pousse des entreprises comme SIF à investir dans des capacités de production accrues.

    Ce marché en plein essor est dominé par une dizaine d’entreprises à l’échelle mondiale (hors Chine), qui ne disposent pas de la capacité pour répondre à cette demande exponentielle. En parallèle, la complexité des éoliennes augmente avec leur taille, nécessitant des monopieux de plus en plus larges et spécifiques. SIF se distingue parmi les cinq acteurs capables de relever ce défi, grâce à son expertise technique, son expérience et sa nouvelle capacité de production.

    Face à cette demande croissante, SIF a lancé un plan d’investissement ambitieux de 300 millions d’euros en 2023 pour développer une nouvelle usine de dernière génération. La construction de celle-ci s'est achevée à Rotterdam cette année, permettant à SIF de multiplier par 2,4 sa capacité maximale de production, atteignant près de 500 kt de monopieux par an (soit l'équivalent de 3 GW d’éoliennes offshore), après une année 2024 qui devrait se conclure avec environ 170 kt.

    Au-delà de l’augmentation du volume total, SIF bénéficie de marges bien plus élevées sur les nouveaux monopieux, ce qui lui permet d’annoncer, à travers sa guidance, une croissance impressionnante de sa rentabilité sur les deux prochaines années, passant de 35 M€ d'EBITDA en 2024 à 135 M€ en 2025, puis à 165 M€ en 2026.

    Pour crédibiliser ces prévisions, SIF bénéficie déjà de contrats fermes couvrant la presque totalité de sa production pour la fin de 2024 et 2025, avec des engagements partiels pour 2026.

    Malgré ses solides perspectives de croissance, les valorisations actuelles de SIF restent relativement basses. Avec un PER de 9,0 pour 2025 et un multiple EV/EBITDA de 4,2, l’entreprise semble sous-évaluée, surtout au vu de sa position stratégique sur un marché en pleine expansion.

    En résumé, SIF Holding est bien positionnée pour profiter de la croissance rapide du secteur des énergies renouvelables. Grâce à ses investissements stratégiques dans les capacités de production et à son carnet de commandes bien rempli, ses marges et sa rentabilité devraient croître significativement dans les prochaines années, renforçant ainsi son rôle de leader mondial dans la fabrication de fondations pour éoliennes offshore.

    L'édito de Marc Fiorentino

    Le laboratoire argentin. Ce qui se passe en Argentine au plan économique est une expérience à laquelle on a rarement l'occasion d'assister en live. Javier Milei est aux commandes du pays depuis près d'un an. Et le Financial Times dresse un premier bilan. Édifiant.

    Javier Milei est clivant. C'est même un euphémisme. Celui qui se décrit comme un "anarcho-capitaliste" a lancé en Argentine une expérience économique quasi-inédite. Du capitalisme "pur". À la tronçonneuse.

    Les résultats ? L'inflation s'est effondrée. De 25% par mois en décembre dernier, à 3.5% en septembre. Le déficit public ? Il n'y en a plus. Il y a un surplus budgétaire. À 0.4% du PIB, contre un déficit de 4.6% en 2023. Du jamais-vu en termes de vitesse de redressement.

    Mais le prix à payer pour ces traitements brutaux est la croissance à court terme. Le pays est en récession. Il l'était déjà en 2023 avant Milei. Mais il l'est encore plus en 2024 après une prévision de croissance de -3.5%. Le gouvernement met en avant un rebond récent de la consommation des ménages ou de l'industrie et mise sur une croissance positive à moyen terme. Autre impact négatif, le nombre d'Argentins sous le seuil de pauvreté a bondi à 53%, un record de 20 ans, et le chômage a progressé de 1.4%.

    Pour Milei, il faut passer par ce sacrifice à court terme, une cure d'austérité sans précédent, pour construire les fondations d'une croissance et d'un emploi solides. "Le pire est derrière nous" répète-t-il maintenant. La confiance ? Elle revient. La monnaie se redresse. Les investisseurs commencent à nouveau à s'intéresser à l'Argentine. Mais doucement, très doucement. Et l'Argentine doit rembourser, l'année prochaine seulement, plus de 14 milliards de $... Pour le FT "Les résultats de Milei surprennent même les sceptiques". Nous continuerons à suivre cette expérience étonnante.

    La valeur dans le dur - Eramet

    Cette semaine, Eramet a publié un chiffre d'affaires ajusté de 809 millions d’euros, enregistrant une baisse significative de -17,5% par rapport au troisième trimestre 2023. Ce recul est principalement attribué à la chute des ventes de manganèse, qui ont diminué de -37%, conséquence directe de la baisse de la demande en Chine, un marché clé pour ce minerai.

    Par ailleurs, Eramet a confirmé la suspension de la production de manganèse dans sa mine gabonaise pour une durée minimale de trois semaines. Cette annonce fait écho à celle de la mi-octobre, où le groupe avait déjà signalé une réduction de la production de manganèse mais aussi de nickel en raison d’un permis de vente inférieur d’un montant inférieur à celui espérer. Ces nouvelles anticipées ont impacté le cours de l’action depuis deux semaines. Le titre a réalisé un fort rattrapage hier (+7,6%), et affiche une performance quasi stable sur la semaine (+0,2 % sur les sept derniers jours).

    Toutefois, les perspectives de l'entreprise restent incertaines. Afin de préserver sa trésorerie, Eramet a annoncé une réduction de ses investissements, notamment avec l’abandon du projet d’usine de recyclage de batteries pour voitures électriques à Dunkerque. Une note positive reste à signaler, le groupe a confirmé le rachat de la participation de son partenaire chinois dans une mine de lithium en Argentine, renforçant ainsi sa position dans le secteur stratégique des matières premières pour batteries.

    Le secteur de la semaine - Edition de logiciels

    Les publications des chiffres d’affaires du 3ème trimestre ont été très bien accueillies par le marché, particulièrement pour le secteur des éditeurs de logiciels. Plusieurs acteurs majeurs affichent des performances en croissance, reflétant un environnement économique plus favorable.

    Esker, qui fait actuellement l'objet d'une OPA par le fonds Bridgepoint, a dévoilé un chiffre d'affaires trimestriel de 51,0 M€, soit une hausse de +17% par rapport à la même période l'année précédente. Cette progression souligne la solidité du modèle d'affaires d'Esker, porté par la demande croissante pour ses solutions de dématérialisation des processus.

    De son côté, Ateme a renoué avec la croissance après un début d’année difficile. Le chiffre d’affaires du T3 s’établit à 22,4 M€, marquant une hausse de +9,5%. Ce rebond est principalement dû à la reprise de la demande sur la région États-Unis/Canada, qui affiche une croissance de +18% par rapport au T3 2023. Toutefois, sur les neuf premiers mois de l'année, cette zone reste en retrait avec une baisse de -48%. Ateme se montre cependant confiant sur sa capacité à atteindre un chiffre d'affaires similaire à celui de 2023.

    Par ailleurs, Axway et Linedata ont également publié des résultats en progression. Axway affiche une croissance organique de +14,9%, tandis que Linedata progresse de +1,5%. Ces résultats confirment une dynamique positive pour le secteur, malgré des disparités géographiques. Sur le plan boursier, la plupart de ces valeurs évoluent en territoire positif cette semaine : Ateme enregistre une performance remarquable avec une hausse de +25,8%, tandis que Axway progresse de +8,6%. Esker est en léger retrait à -0,5%, et Linedata affiche une hausse modeste de +0,5%.

    Des nouvelles des Etats Unis... 

    Tesla a dévoilé ses résultats du troisième trimestre 2024 ce mercredi, et le marché a été globalement séduit. Certes, les revenus sont légèrement en dessous des attentes à 25,18 milliards de dollars, contre 25,37 milliards anticipés, mais ce qui a réellement retenu l'attention, c'est l'amélioration franche du bénéfice par action. Avec un BPA de 0,72 $, nettement au-dessus des 0,58 $ attendus, l'action a bondi en after-market, atteignant jusqu'à 233,39 $. 

    Ce trimestre, Tesla a continué de prouver sa capacité à maîtriser ses coûts tout en augmentant sa production. Le coût par véhicule, désormais à 35 100 $, est le plus bas jamais enregistré par la firme. De plus, avec 462 890 livraisons — une hausse de 6,4 % par rapport à l'année précédente — et une production en augmentation de 9,1 %, la firme d’Elon Musk a montré qu'elle pouvait continuer à croître malgré un contexte de marché de plus en plus compétitif​. 

    Parmi les autres points forts, Tesla a confirmé que ses projets pour des véhicules plus abordables sont bien en route pour 2025, un signe que l'entreprise continue de viser une plus grande accessibilité à ses produits. La production du Cybertruck, voiture très attendue, progresse enfin, et Tesla a même enregistré ses premières marges positives sur ce modèle​. 

    Tesla ne cache pas ses ambitions pour 2025, en annonçant qu’elle est en bonne voie pour lancer des véhicules plus abordables, ce qui pourrait transformer encore davantage le marché des véhicules électriques. Alors que certains s’inquiétaient de la pression concurrentielle et des marges, Tesla semble déterminée à répondre en renforçant son offre. Il sera intéressant de voir si ces nouvelles perspectives permettront à l'entreprise de maintenir sa dynamique, notamment face à des rivaux comme Rivian et les marques chinoises qui montent en puissance. Le pari est lancé.

    L'instant vidéo

    Avec quasiment 1500 collaborateurs et une présence mondiale, Precia Molen mise sur des partenariats locaux pour s'imposer. En Inde, ils ont trouvé la recette gagnante en s'associant avec une famille spécialisée dans le pesage, garantissant une implantation solide et efficace.

    Retrouvez le replay complet de l'interview de Frédéric Mey, Président de Precia Molen, par Marc Fiorentino lors de la 2nd édition du Retail Day !

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    L'image de la semaine

    Ferrari vient de dévoiler son dernier joyau : la F80, une hypercar qui combine innovation, puissance brute et exclusivité. Affichée à la coquette somme de 3,9 millions de dollars, cette beauté technologique est réservée à un cercle très fermé de passionnés, avec seulement 799 exemplaires disponibles. 

    Vous la voulez néanmoins, désolé, mais tout est déjà parti avant même que les premières livraisons ne commencent​ en 2025. 

    Sous le capot, Ferrari a installé un V6 biturbo de 3,0 litres, épaulé par trois moteurs électriques. Le résultat ? Une puissance totale de 1 200 chevaux, propulsant la F80 de 0 à 100 km/h en 2,1 secondes, avec une vitesse de pointe impressionnante de 350 km/h. Ce modèle hybride n'est pas seulement rapide, il est aussi intelligent, avec des systèmes aérodynamiques actifs inspirés de la Formule 1 pour optimiser la performance à chaque virage​.

    Le design, signé par Flavio Manzoni, est une œuvre d’art. Inspiré par les modèles iconiques des années 80, mais résolument tourné vers le futur, la F80 arbore une silhouette basse et musclée, avec des matériaux ultra-légers comme la fibre de carbone et l'aluminium pour maximiser les performances tout en maintenant un poids de seulement 1 525 kg. À l’intérieur, tout est pensé pour le conducteur, avec un cockpit minimaliste mais ultra-technologique, qui plonge l'utilisateur dans une expérience de conduite quasi spatiale

    Cette semaine, le CAC Small et le CAC40 évoluent conjointement et affichent une légère hausse de +0,1%.

    Top

    Ateme prend la première place de ce top avec une hausse hebdomadaire de +31,6% de son titre, à la suite de la publication de son chiffre d'affaires des neuf premiers mois de l'année. Les revenus du troisième trimestre s'élèvent à 22,4 M€, en progression de +9,5% par rapport au T3 2023. Cependant, l'activité des 9 premiers mois reste inférieure de -8% à celle de 2023, en raison d'un premier trimestre en recul de -35%. Michel Artières, PDG, a confirmé viser des performances comparables à celles de 2023.

    Lhyfe enregistre une progression de +16,2% sur la semaine après le lancement de la construction de sa nouvelle usine de production d’hydrogène vert en Auvergne-Rhône-Alpes. Cette future installation, située sur une friche industrielle de 7 000 m², disposera d'une capacité de production de 4 tonnes par jour, ce qui en fera le plus grand site français du groupe. L'hydrogène vert produit sera destiné à la décarbonation des transports lourds (comme les bus et camions) ainsi que de l'industrie. Ce positionnement est stratégique, car l'Auvergne-Rhône-Alpes est la première région industrielle de France.

    Freelance.com clôture ce top avec une hausse de +14,3% sur les sept derniers jours, suite à la publication de résultats semestriels conformes aux attentes. Le chiffre d’affaires du S1 s’élève à 517,0 M€, en progression de +23,2%, tandis que la marge d'EBITDA reste stable à 3,2%, contre 3,4% en 2023. Plusieurs brokers ont relevé leurs objectifs de cours, soutenus par l'amélioration du contexte macroéconomique, notamment la baisse des taux d’intérêt

    Flop

    La première place de ce flop revient à Don't Nod Entertainment, dont le titre chute de -17,7% sur la semaine. L’éditeur de jeux vidéo fait face à des difficultés majeures, avec une baisse significative de son activité : pour rappel, le chiffre d'affaires 2023 s'établit à 5,2 M€, contre 7,0 M€ en 2022, et seulement 1,8 M€ de recettes au S1 2024. Le groupe a annoncé mercredi dernier qu'il était contraint d’envisager une réorganisation, pouvant concerner 20% de son effectif total.

    Eramet recule de -11,6% sur les 7 derniers jours, après une semaine marquée par plusieurs mauvaises nouvelles. Le groupe a notamment revu à la baisse ses objectifs de production de nickel et de manganèse, avant la publication de son chiffre d'affaires du T3 prévue aujourd'hui. Plusieurs brokers ont significativement réduit leurs objectifs de cours sur le titre, pointant du doigt cette révision ainsi que la baisse des prix de certains minerais, comme le manganèse.

    Icade enregistre un repli hebdomadaire de -5,2% de son cours, malgré un niveau d’activité quasi stable au 30 septembre 2024. Le groupe immobilier affiche des revenus consolidés de 1 014,8 M€, comparé à 1 017,2 M€ à la même période l'an dernier, soit une légère contraction de -0,2%. Nicolas Joly, directeur général, souligne la capacité d’Icade à maintenir un volume d’activité solide dans un environnement toujours marqué par de nombreuses incertitudes. Par ailleurs, l’entreprise note un effet positif des baisses de taux d’intérêt, qui stimule la reprise des réservations immobilières, notamment auprès des particuliers, un signe encourageant pour l'avenir du secteur résidentiel.

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