Le Pulse en un battement... 💢
📜 UK - le budget qui copie (mal) la France
Impôts record, ponction des “riches”, dépenses sociales en hausse : Rachel Reeves rejoue le modèle français… sans la BCE pour amortir les chocs. Croissance molle, inflation >3,5 %, chômage en hausse...
⛰️ Compagnie des Alpes - contrat XXL
Renouvellement de La Plagne pour 25 ans : 5 Md€ de CA cumulés, backlog doublé. En attendant les résultats annuels (+12,8 % et 29 % d’EBITDA attendus), réservations de Noël en hausse. Un profil rendement + visibilité qui plaît au marché.
🎮 Loisirs & Gaming - trois trajectoires
Trigano souffre (CA –6,8 %, marge 9,2 %) mais délivre un FCF solide et des perspectives 2026 en rebond. Nacon poursuit son redressement. Ubisoft réduit ses pertes et finalise le deal Tencent (1,16 Md€). Les curseurs repassent au vert.
🤖 Google titille Nvidia
Rumeur Meta–Google autour des TPU : Nvidia recule, Google se pose en alternative crédible. Mais Jensen Huang martèle : “une génération d’avance”. Pour l’instant, le rapport de force demeure inchangé.
📷 Thanksgiving - Trump gracie Gobble et Waddle Tradition américaine maintenue : deux dindes sauvées, photos officielles, folklore White House. Un rituel aussi immuable que la tarte à la citrouille.
On se croirait en France.
Rachel Reeves, la chancelière de l'Échiquier, a présenté son budget. Un budget qui ferait pâlir d'envie nos députés. Des impôts à des niveaux historiques. Qui touchent en particulier les riches et les entreprises (ça vous rappelle quelque chose), et de plus en plus de dépenses, notamment sociales. Bref, la Grande-Bretagne nous copie.
Des larmes, du sang et de la sueur, c'est le message churchillien de la ministre de l'Économie. "Je demande à chacun de contribuer à l'effort national" dit-elle.
Chacun ? Pas tout à fait. Dans la tradition travailliste des années 70, le gouvernement cible les ménages les plus aisés et les entreprises.
Et augmente encore les dépenses sociales.
A cela s'ajoutent un gel des barèmes d'imposition, un gel de certaines retraites, des taxes sur l'immobilier et les dividendes. La similitude avec le délire fiscal de nos députés sur le budget français est troublante.
Et tout cela basé sur des prévisions de croissance jugées déjà totalement optimistes.
Rien ne va, la situation de la Grande-Bretagne n'est pas bonne.
- Croissance atone, autour de 1%.
- Inflation élevée, au-dessus de 3,5%.
- Des taux d'intérêt qui restent tendus.
- Et un taux de chômage qui remonte à 5%.
Le pire des deux mondes, la Grande-Bretagne a raté son Brexit.
Si c'était pour finir avec un modèle à la française, il valait mieux rester dans l'Union européenne et même intégrer la zone euro pour bénéficier comme nous de la protection de la BCE et de l'Allemagne.
Rappelons-nous le projet initial Singapore-on-Thames.
La version Tamise de Singapour.
Sortie de l'Union européenne, création d'un espace pro-business déréglementé, et un paradis fiscal : un carton assuré face à une Union européenne de plus en plus réglementée. Mais rien ne s'est passé comme prévu. Et la Grande-Bretagne se retrouve avec ce gouvernement travailliste avec le pire des deux mondes. Un ratage complet.
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La bien connue Compagnie des Alpes s’offre un coup de projecteur avec le renouvellement du contrat pour l’exploitation du domaine skiable de La Plagne. Ce contrat, d’une durée de 25 ans, représente un chiffre d’affaires cumulé estimé à près de 5 milliards d’euros, doublant quasiment le backlog du groupe. Une victoire stratégique qui sécurise l’un des plus grands domaines skiables d’Europe et renforce la visibilité de l’activité montagne.
Petit rappel sur le groupe : deux piliers bien identifiés. D’un côté, les stations de haute altitude (La Plagne, Les Arcs, Val d’Isère pour ne citer qu’elles), qui représentent environ la moitié de l’activité et affichent un excédent brut opérationnel de 35 %. De l’autre, les parcs de loisirs emblématiques (Futuroscope, Parc Astérix), qui pèsent l’autre moitié et délivrent un excédent brut opérationnel de 25 %. Un duo complémentaire qui assure au modèle une diversification solide et une rentabilité bien ancrée.
Cap sur les résultats : mardi prochain, La Compagnie des Alpes dévoilera ses comptes annuels, avec une croissance anticipée de +12,8 % et une marge d’EBITDA de 29 % en croissance de 15%. Côté perspectives, les premiers signaux pour 2026 sont encourageants : malgré un contexte macro plus tendu et un moral des ménages en berne, les réservations de Noël côté montagne progressent (sous réserve d’enneigement), tandis que les parcs ont bien lancé leur saison avec Halloween. Les ventes anticipées de billets pour Noël dépassent déjà celles de l’an dernier, confirmant une dynamique commerciale solide. Avec un rendement du dividende proche de 5 % et un FCF yield attendu autour de 9 % l’action combine rendement et visibilité, un profil rassurant… avec en prime une piste de croissance qui pourrait bien rester enneigée longtemps.

Loisirs et gaming : entre turbulences, redressements et partenariats stratégiques
Du camping‑car aux consoles, le secteur des loisirs et du jeu vidéo montre des trajectoires contrastées : Trigano encaisse des vents contraires mais garde le cap, Nacon confirme son redressement, et Ubisoft tente de rejouer la partie avec Tencent.
🚌Trigano, champion européen des véhicules de loisirs (mobil‑homes, camping‑cars), traverse une zone de turbulences : chiffre d’affaires 2024/25 en recul de ‑6,8 %, marge opérationnelle comprimée à 9,2 % et résultat net en baisse de ‑36,1 %. Bonne surprise toutefois : le groupe délivre un FCF supérieur aux attentes, grâce à une meilleure gestion du BFR et des stocks. Et les perspectives 2026 rassurent : succès des foires régionales et un marché des mobil‑homes attendu en hausse de +5 à +10 %. L’ambition est de transformer cette reprise en véritable road‑trip gagnant.
🎮 Nacon joue sur deux tableaux : 70 % dans la production de jeux vidéo et 30 % dans les accessoires. Le S1 2025/26 confirme le redressement engagé : chiffre d’affaires en légère hausse à 78,1 M€ (+1,4 %), EBITDA solide à 33,6 M€ (+18,7 %) et résultat opérationnel en nette progression à 4,2 M€ (+30,4 %). Le S2 s’annonce dynamique, porté par de nouveaux titres et des accessoires innovants. Objectif affiché : une croissance rentable sur l’ensemble de l’exercice.
🎮 Ubisoft avait suspendu son titre pour valider ses comptes, ce qui avait fomenté quelques rumeurs pesant sur son cours. La semaine dernière, le groupe a publié des résultats conformes aux attentes : perte opérationnelle réduite à –120 M€ (contre –272 M€ un an plus tôt). Surtout, Ubisoft a annoncé la finalisation du deal avec Tencent, qui investit 1,16 Md€ dans ses licences phares (Assassin’s Creed, Far Cry, Rainbow Six), une coopération destinée à renforcer le bilan et alléger la dette de l'entreprise.

🤖 Nvidia face à la poussée de Google
Une rumeur évoquant un contrat entre Google et Meta autour des TPU a suffi à faire reculer l’action Nvidia. L’idée : Meta pourrait louer des TPU via Google Cloud dès 2026 et en acheter pour ses data centers en 2027.
Pour Google, ce serait une validation concrète de ses puces IA face aux GPU de Nvidia. Pour Nvidia, un rappel que son quasi-monopole peut être contesté.
Nvidia a réagi immédiatement : le groupe affirme garder « une génération d’avance » et rappelle que ses GPU restent compatibles avec l’ensemble des modèles d’IA actuels. Google, de son côté, confirme continuer à utiliser les GPU Nvidia tout en développant ses propres puces.
Le rapport de force reste inchangé pour l’instant : Nvidia domine le marché, Google progresse et tente d’ouvrir une alternative. Le reste dépendra des choix d’acheteurs comme Meta et des performances réelles des TPU à grande échelle.

📷 Thanksgiving - Trump épargne Gobble et Waddle

Donald Trump a poursuivi la tradition annuelle de la Maison-Blanche en graciant deux dindes, Gobble et Waddle, avant le repas de Thanksgiving. Les deux oiseaux, élevés en Caroline du Nord et hébergés la veille au Willard InterContinental, ont été présentés dans la roseraie pour la cérémonie officielle.
Comme chaque année depuis 1989, les dindes graciées échappent à la table et partent finir leurs jours dans une ferme ou une université agricole, cette fois, à l’université d’État de Caroline du Nord.
Un rituel léger et très américain, qui revient chaque novembre, quel que soit le président.
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📜 Taux US : la Fed en désaccord total
La dernière réunion révèle un vrai schisme : certains voulaient –50 bps, d’autres rien. Après deux baisses, la troisième en décembre est très incertaine. Le shutdown prive la Fed de stats, la dette freine toute détente.
🍴 Valeur de la semaine - Elior
+14,5 % après un FCF record (147 M€) et un dividende annoncé. CA un peu juste, mais désendettement et marges en amélioration : le titre respire enfin.
🏭 Small caps industrielles - trio gagnant
Guillin rebondit malgré des marges en recul. Figeac Aéro continue sa fusée (+100 % YTD). Grolleau accélère (+27,5 % au T3).
Des trajectoires différentes mais un secteur qui retrouve du tonus.
💥Jensen Huang rassure les marchés
CA T3 : 57 Md$, Data Center en feu, T4 attendu à 65 Md$. GPU sold out, IA insatiable. Pendant que Burry shorte, Jensen Huang empile les contrats.
📷 Ronaldo à la Maison-Blanche
Selfies, dorures et diplomatie footballistique : CR7 a volé la vedette au dîner d’État de Mohammed ben Salmane en compagnie. Trump joue les fans, Riyad soigne son image, et Ronaldo renforce son statut d’ambassadeur officieux du soft power saoudien.
Les taux d'intérêt américains
Les taux d'intérêt américains guident les marchés internationaux, l'économie américaine et l'économie mondiale.
Tous les traders et les investisseurs les suivent de très près.
Les taux longs sont fixés par l'offre et la demande d'emprunt, par le marché.
Les taux courts sont fixés par la Banque centrale américaine.
Et la Banque centrale américaine est divisée sur les perspectives de taux.
Les taux d'intérêt et la liquidité sont des drivers puissants des marchés financiers et de l'économie.
Plus les taux sont bas et plus les liquidités sont abondantes, plus l'économie tourne vite et les marchés montent.
C'est mécanique.
La seule limite à l'exercice est évidemment l'inflation qui freine la baisse des taux.
C'est ce que nous avons vécu depuis 2022 avec la remontée fulgurante de l'inflation et des taux d'intérêt.
Mais l'inflation a rebaissé.
Rapidement en Europe.
Moins rapidement aux États-Unis.
Et les banques centrales ont dû rebaisser leurs taux d'intérêt courts.
Trop tard, pas assez vite et pas assez en zone euro.
Moins vite aux États-Unis du fait de la résilience de la croissance et de l'inflation.
Hier la Banque centrale américaine a publié le compte-rendu de sa dernière réunion.
Et il a été épluché avec minutie.
Et il montre une situation intéressante qui en dit long sur la difficulté de faire des prévisions dans le climat d'incertitude actuel.
Les membres du conseil de la Fed ne sont pas du tout d'accord.
La dernière décision de baisser les taux de 0,25 % à la réunion d'octobre a divisé.
Certains étaient d'accord, d'autres voulaient une baisse de 0,50 % et les derniers aucune baisse. Les partisans du 0,50 % mettaient en avant le ralentissement de l'économie américaine, les partisans du statu quo sa résilience et la résistance de l'inflation.
Après les deux baisses de taux cette année, que nous avions anticipées, y en aura-t-il une troisième en décembre ? Pas certain.
En plus de l'incertitude sur l'économie et les marchés, la Fed n'a plus de boussole depuis deux mois : du fait du shutdown, les statistiques n'ont pas été publiées.
Le marché ne parie plus qu'à 30 % sur une nouvelle baisse de 0,25 %.
Le déficit public et la dette américaine freinent aussi la baisse des taux, comme en France...
Verdict donc en décembre.
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Elior, spécialiste de la restauration collective qui nourrit chaque jour écoles, hôpitaux et entreprises, a vu son action bondir de +14,5% après la publication de ses résultats 2025. Le chiffre d’affaires atteint 6,15 Md€ (+1,3% organique, sous le consensus), avec une marge EBITA ajustée de 3,3% (un peu en deçà des attentes mais en amélioration).
On aurait pu être déçu, mais la vraie surprise vient du free cash flow à 147 M€, largement supérieur aux prévisions, permettant de réduire la dette nette et d’annoncer un dividende de 4 centimes par action. Pour 2026, Elior vise une croissance organique de 3-4%.
Tout de même un point à surveiller : le marché reste attentif à son taux de rétention des contrats (90,6%), inférieur à Sodexo (~94%) et Compass (~96%), mais malgré cette fragilité, la trajectoire de marge et de désendettement séduit… et le titre remonte.

Trois segments, trois élans : les smallcaps industrielles en action !
Le secteur industriel français s’offre une belle dynamique cette semaine, mais chaque acteur avance pour des raisons bien distinctes et affiche depuis le début de l’année un parcours boursier singulier… Cap sur trois profils hauts en couleur : Guillin, Grolleau et Figeac Aéro.
🍽️ Guillin, leader européen de l’emballage alimentaire, a publié fin octobre un CA semestriel en légère hausse (+2,4% à 440 M€) mais avec des marges en net recul (opérationnel -24%, net -31%). Dette nette contenue à 43 M€, gearing stable. Verdict : le titre a plongé après ces annonces, illustrant la nervosité du marché face aux marges fragiles… avant de se reprendre des couleurs ces derniers jours dans le cadre d’une rotation défensive vers les valeurs industrielles solides.
✈️ Boosté par la reprise du trafic aérien et la demande soutenue en appareils civils, Figeac Aéro a publié début novembre un chiffre d’affaires semestriel en forte hausse. Les divisions Aérostructures & Aéromoteurs ont tiré la croissance, portées par les programmes Airbus et les moteurs LEAP, avec 105 M€ (+8,2% en organique). Le titre a grimpé cette semaine dans la lignée de ces résultats confirmant la tendance depuis le début de l’année : l’action affiche un parcours boursier spectaculaire avec plus de +100% de hausse.
⚡ Grolleau, spécialiste des armoires urbaines et bornes de recharge, a redressé la barre après un S1 en retrait (-15,3% à 19,1 M€). Au T3 2025, le CA bondit à 10,6 M€, soit +27,5% en publié, confirmant une nette accélération par rapport au premier semestre. Et la dynamique devrait se poursuivre au T4, avec une nouvelle séquence de croissance bien orientée.

🤖Jensen Huang rassure les marchés
Nvidia signe un trimestre hors norme sans céder aux doutes. Le chiffre d’affaires atteint 57 milliards de dollars sur le troisième trimestre, en hausse de 62 % sur un an, porté par un Data Center qui pèse désormais 51 milliards à lui seul. Les GPU pour le cloud sont « sold out », selon Jensen Huang, et les ventes Blackwell sont « off the charts ». De quoi propulser le groupe dans une stratosphère où la demande dépasse systématiquement la production.
La direction vise également un quatrième trimestre à environ 65 milliards de dollars, confirmant une accélération plutôt qu’un ralentissement. Pas de refroidissement dans l’air : Nvidia privilégie la continuité, l’hyper-croissance et un marché de l’IA qui consomme toujours plus de puissance de calcul à chaque cycle. Le groupe laisse même entendre que les revenus cumulés de 2025-2026 pourraient dépasser les 500 milliards de dollars.
Pendant ce temps, les sceptiques redoublent de prudence. Michael Burry parie sur la baisse, Peter Thiel allège plus de 100 millions de dollars de titres, redoutant une bulle entretenue par des start-ups non rentables. Jensen Huang, lui, préfère empiler les contrats plus de 1 500 milliards annoncés en deux mois selon les analystes et s’en tenir à sa trajectoire.

@investopedia
📷 Ronaldo à la Maison-Blanche

Cristiano Ronaldo était à la Maison-Blanche pour le dîner d’État en l’honneur de Mohammed ben Salmane et clairement, l’événement n’est pas passé inaperçu. Trump a joué la carte fanboy (« mon fils est gros fan de Ronaldo »), tandis que CR7, lui, consolidait sa place dans la machine d’influence saoudienne.
Les photos officielles légendées « Two GOATS » ( même si le seul vrai, c’est Messi ) ont parfaitement fait le job : deux figures XXL, un storytelling millimétré et le grand retour de Ronaldo aux États-Unis après plus de dix ans.
En coulisses, ça grince : accusations de sports-washing pour les uns, opportunité géopolitique pour les autres. Mais au final, chacun y trouve son compte : Trump capitalise sur le symbole, Ronaldo sur son rayonnement global.
Le Pulse en un battement... 💢
📜 Retraite - La débâcle nationale
L’Assemblée a transformé la “retraite” en triple définition Larousse : fuite, recul et effondrement. Suspension votée, abstentions honteuses, 2 milliards envolés pour trois mois gagnés sur le départ de 3,5 millions de Français.
💻 2CRSI dans la vague de l'IA
+15 % sur la semaine, +35 % depuis novembre. Le spécialiste français des serveurs profite du boom mondial de l’intelligence artificielle. Contrat à 100 M$ pour des serveurs GPU NVIDIA H200, présence US renforcée.
🥗Consommation de base - Quelles tendances dans l'agroalimentaire?
Bonduelle (–0,5 %), Savencia (–1 %), LDC (stable) confirment la tendance : les prix sauvent la croissance, mais les volumes reculent. En Europe, la conso ralentit ; à l’international, le rebond reste le moteur.
📈 Nancy Pelosi, reine des marchés
+16 930 % de performance cumulée depuis 1987, +54 % en 2024. Un portefeuille tech chirurgical, copié par les ETF eux-mêmes. En 40 ans, la Speaker est devenue une légende boursière et un cas d’école d’insider timing.
📷 La capitale à l’arrêt pour ne pas oublier
Dix ans après les attentats, la Tour Eiffel s’est illuminée en bleu-blanc-rouge.
Hommages au Bataclan, place de la République et au Stade de France : la capitale s’est figée, entre recueillement et promesse de mémoire.
Définitions de retraite (Larousse) :
- Action de se retirer de la vie active
- Prestation sociale à quelqu’un qui a pris sa retraite
- Marche en arrière d’une armée qui ne peut pas se maintenir sur ses positions
Hier, l’Assemblée nationale a réussi l’exploit de réunir ces trois définitions en une seule.
Synonymes de retraite : Débâcle, débandade, fuite, recul, reculade, repli, retrait. On a eu tout cela à la fois.
Plutôt que de livrer le combat nécessaire pour tenter de freiner, je ne dis pas sauver, notre système de retraite et donc notre système social, les députés se sont transformés en fuyards.
Une véritable débandade.
Je ne sais pas ce qui est pire
Avoir voté pour la suspension de la réforme des retraites comme le RN, le PS ou une large majorité des écologistes.
Ou s’être abstenu comme Renaissance, dont certains députés n’ont même pas eu le courage de venir et ont préféré fuir l’Assemblée.
Quant à LFI, il a voté contre, parce qu’il est contre tout.
Hier, nous avons assisté à l’énième déroute post-dissolution de juin 2024.
Un spectacle pathétique.
Une déroute dramatique.
Pourquoi ?
Le coût d’abord : 2 milliards d’euros volatilisés.
Le financement de ce coût : une hausse probable de la CSG.
Le message : la France est incapable de se réformer, même quand elle est au bord d’un gouffre comme celui de la Sécurité sociale.
Pour quels “acquis sociaux” ?
Tout cela pour permettre à des personnes nées entre 1964 et 1968 de ne pas partir 3 mois plus tard en retraite.
3 mois. 3,5 millions de personnes.
3 mois pour 2 milliards d’euros.
Cette obsession de transformer toute mesure en “acquis social” pour la rendre immuable, l’exemple le plus récent étant le télétravail, dont on mesurera un jour le coût pour les entreprises.
Il y a des jours où on n’a même plus envie de lutter par la parole ou par la plume, face à des politiques, mais aussi une population, car les Français soutiennent massivement la suspension de la réforme des retraites et l’idéologie égalitariste qui coule le pays.
Mais il faut se battre quand même, parce que la France a encore des atouts formidables.
Bref, c’était une sale journée hier.
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La semaine a été marquée par un rebond de 2CRSi, avec une progression de près de +15 % sur la semaine et de plus de 35 % depuis début novembre. Derrière ce mouvement, un catalyseur clair : l’enthousiasme renouvelé autour de l’intelligence artificielle aux États‑Unis et l’atténuation des craintes de bulles de la fin de la semaine dernière. Samedi dernier, Jensen Huang, CEO de Nvidia, a confirmé une demande toujours insatiable en puces IA, allant jusqu’à solliciter davantage de capacités de production auprès de TSMC.
Mardi, Lisa Su, dirigeante d’AMD pourtant réputée pour sa prudence, a frappé fort lors de son Investor Day : elle a doublé ses prévisions de marché adressable pour l’IA dans les data centers, désormais estimé à 1 000 milliards de dollars d’ici 2030, contre 500 milliards auparavant.
Et quel lien avec 2CRSI ? Ces signaux confirment la profondeur du marché de l’intelligence artificielle et mettent en lumière les acteurs capables d’y répondre. 2CRSI se distingue comme l’une des rares entreprises françaises directement exposées à ces besoins massifs en infrastructures.
Sa présence croissante aux États‑Unis lui permet de capter une partie de cette dynamique mondiale, tandis que son savoir‑faire dans les serveurs HPC et les solutions éco‑efficientes, ainsi que la signature d’un contrat majeur de 100 M$ pour des serveurs IA intégrant les derniers GPU NVIDIA H200, renforcent sa crédibilité.
Ce positionnement pure play sur un marché unique en forte demande de capacités de calcul explique le regain d’intérêt et la hausse récente du titre.

🥗Consommation de base : quelles tendances dans l'agroalimentaire?
Les grands acteurs agroalimentaires français ont publié leurs résultats, et le constat est net : en Europe, les volumes restent fragiles, les hausses de prix soutiennent l’activité, tandis que l’international apporte le vrai relais de croissance. Derrière ces chiffres, on devine une consommation domestique qui manque d’élan, un signal à surveiller. Voici un tour d’horizon synthétique des dernières publications.
🥦 Bonduelle
Bonduelle a publié son T1 2025-2026 le 7 novembre : chiffre d’affaires de 519,8 M€, en léger recul (-0,5% comparable). L’Europe (62,6% de l’activité) souffre de tendances de consommation faibles, météo défavorable et restauration hors foyer atone. Hors Europe (37,4%), la dynamique est meilleure, portée par Eurasie et États-Unis. Malgré ce contexte, le groupe confirme son objectif de rentabilité opérationnelle courante de 90 M€, sans signal inquiétant à ce stade. La croissance repose désormais sur l’international, tandis que les marchés domestiques peinent à générer du volume.
🧀 Savencia
Savencia a publié ses résultats T3 le 30 octobre : chiffre d’affaires de 5,03 Md€ sur neuf mois, en léger recul (-1%) à cause d’un effet de change défavorable (-4%). La croissance organique reste positive (+2,8%), essentiellement tirée par les hausses de prix. Les produits laitiers progressent (+5,6%), compensant la stagnation des fromages (+0,5%). L’économie laitière reste marquée par un prix du lait record, ce qui soutient les marges mais limite les volumes. L’activité est surtout portée par l’international, où les autres produits laitiers affichent une dynamique solide et permettent au groupe de maintenir sa trajectoire.
🍗 LDC
LDC a publié son T2 le 3 octobre : l’entreprise confirme ses objectifs annuels, viser 7 Md€ de CA et près de 560 M€ d’Ebitda. En France, la volaille bénéficie d’un fort effet prix, mais le segment traiteur recule … et surtout en volumes (-5,9%). À l’international, les volumes rebondissent grâce aux acquisitions et contributions externes. Le contraste est net : les produits essentiels comme la volaille tiennent, tandis que les segments plus discrétionnaires souffrent.
Cette polarisation de la consommation agro, entre basiques soutenus par l’effet prix et segments à valeur ajoutée fragilisés, contraste néanmoins avec la bonne tenue boursière du secteur, où trois acteurs surperforment nettement l’indice.

📈 Nancy Pelosi, reine des marchés
Nancy Pelosi, 40 ans de Congrès et un portefeuille à faire rougir
Nancy Pelosi quittera le Congrès en 2027, et son héritage ne se résume déjà plus à la politique. Depuis 1987, les investissements réalisés au nom de Paul Pelosi affichent une progression totale de 16 930 %, une trajectoire que bien des gestionnaires professionnels rêveraient seulement d’approcher. Portefeuille initial : 785 000 dollars. Valeur estimée aujourd’hui : 133 millions. Ajoutez à cela un +54 % en 2024, et le tableau devient presque irréel.
Cette régularité, concentrée sur la tech et portée par une utilisation redoutablement efficace des options, a transformé le couple en indicateur officieux de Wall Street. Les ETF qui répliquent leurs positions en témoignent : même les marchés ont compris qu’il valait mieux suivre que sourire.
On peut gloser sur les coïncidences, s’agacer des performances ou admirer l’exécution. Quoiqu'il en soit, en près de quatre décennies, Nancy Pelosi a construit l’un des track-records les plus saisissants et les plus commentés du paysage américain.

📷 La capitale à l’arrêt pour ne pas oublier

À Paris, la Tour Eiffel s’est illuminée hier soir en bleu-blanc-rouge pour marquer les dix ans des attentats du 13 novembre.
La journée du 13 novembre a été rythmée par plusieurs cérémonies dans toute la capitale. Un rassemblement s’est tenu place de la République en fin de matinée, et le Président a ensuite parcouru les différents sites frappés en 2015 : le Stade de France, les terrasses du 10ᵉ et du 11ᵉ arrondissement, puis le Bataclan.
Ces commémorations ont rendu hommage aux 132 victimes des attaques et rappelé l’empreinte profonde laissée par cette nuit tragique. La Tour Eiffel a conservé son éclairage tricolore jusqu’à la fin de la soirée pour accompagner cette journée de mémoire.
Le Pulse en un battement... 💢
📜 États-Unis : la fracture boursière
Croissance solide, ménages divisés. Les Américains “boursiers” profitent de l’effet richesse, les autres coupent dans les dépenses. Une prospérité à deux vitesses, dopée par Wall Street plus que par Main Street.
🌍 Carbios s’invite en Asie
Le pionnier du recyclage enzymatique s’allie au géant chinois Wankai pour construire ses premières usines et recycler 1 Mt de PET/an. Carbios passe du labo à l’industrie mondiale.
🩺 Santé : restructurations et contrastes
Clariane recule après avoir abaissé sa guidance, Emeis (ex-Orpea) résiste mais reste un dossier cabossé, Bastide le Confort Medical avance tranquillement sur le maintien à domicile.
💥Ferrari appuie sur le champignon
Marge d’exploitation à 28 %, EBIT à 503 M€, EBITDA à 670 M€. Pas de virage électrique, mais une montée en gamme assumée. Objectif 2025 confirmé : 7,1 Md€ de CA et 2,7 Md€ d’EBITDA. Maranello reste fidèle à sa philosophie : exclusivité avant volume.
📷 Zohran Mamdani, maire de New York à 34 ans
À 34 ans, Zohran Mamdani devient le plus jeune maire de New York depuis un siècle et le premier musulman. Porté par un discours “socialiste démocrate”, il promet transports gratuits, encadrement des loyers et logements publics à la chaîne.
États-Unis : la fracture boursière
La situation économique aux États-Unis est paradoxale.
L’économie résiste en apparence avec des chiffres de croissance certes en baisse mais soutenus. Et une large partie de la population perçoit une situation de crise, une perception qui a fortement pénalisé le parti républicain lors des élections cette semaine.
Mais il y a une explication.
L’économie avant tout, comme le souligne le Wall Street Journal, l’état de l’économie et le pouvoir d’achat étaient en tête des préoccupations des Américains qui ont voté mardi. Les électeurs ont sanctionné le gouvernement Trump et ont favorisé les candidats démocrates qui ont fait campagne sur les mesures économiques.
Le paradoxe :
D’un côté, les chiffres macroéconomiques montrent que la croissance américaine fait mieux que résister.
Avec une croissance qui pourrait se rapprocher des 2 %, c’est certes un ralentissement par rapport aux 2,8 % de 2024, mais c’est tout de même une belle performance.
De l’autre côté, des signaux indiquent un ralentissement de la consommation pour une partie importante des ménages américains.
Les chaînes de retail et de restauration low-cost sont unanimes : la partie la plus défavorisée de la population consomme moins.
Elle est sous pression car son pouvoir d’achat est sous pression.
Et le shutdown qui touche de plein fouet les fonctionnaires ne va pas améliorer cette situation.
L’explication est simple
Le paradoxe n’est qu’apparent.
L’explication est évidente : le wealth effect, ou effet richesse.
Les États-Unis sont coupés en deux.
Il y a les ménages relativement aisés et aisés qui détiennent une large partie de leurs économies en actions, notamment leur épargne retraite,
et les autres qui n’ont pas les moyens d’épargner.
Avec la flambée des indices boursiers l’effet richesse a joué à plein depuis plusieurs années, avec une accélération en 2025.
La partie « boursière » de la population a donc vu son pouvoir d’achat fortement progresser et peut consommer.
La partie exclue de la bourse ne bénéficie pas de cette manne et doit réduire sa consommation.
Cela illustre une fois de plus l’importance de l’IA sur la croissance.
Impact direct : les investissements massifs représentent au moins 0,8 % de croissance du PIB.
Impact indirect : l’effet IA sur la bourse, puis sur l’effet richesse, et donc sur la consommation des ménages « boursiers ».
En cas de retournement, l’effet richesse deviendrait un effet d’appauvrissement, mais nous n’en sommes pas là.
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Carbios, pionnier français du recyclage enzymatique, vient de signer un accord stratégique avec Wankai, filiale du géant Zhink (3e producteur de PET en Chine, 4e mondial), pour déployer sa technologie en Asie et bâtir une filière circulaire du plastique. Pour rappel, le PET est le plastique le plus utilisé au monde : on le retrouve dans les bouteilles d’eau, les sodas, les emballages alimentaires et même les textiles. Il est 100 % recyclable, mais le recyclage mécanique classique dégrade sa qualité. La technologie de Carbios change la donne : grâce à des enzymes, le PET est décomposé en ses briques de base (PTA et MEG), permettant de recréer un plastique neuf, identique à l’original, et donc recyclable à l’infini.
L’accord prévoit la construction de plusieurs usines en Asie, avec une ambition de 1 million de tonnes de PET recyclé par an. Première étape concrète : une joint-venture en Chine pour une usine de 50.000 tonnes/an, dont la construction devrait démarrer début 2026, financée par Wankai, qui investira aussi 5 M€ directement dans Carbios. Au-delà des signatures définitives attendues fin 2024, ce partenariat marque un tournant : c’est la première licence de la technologie Carbios, preuve que son modèle économique est prêt à passer à l’échelle industrielle.
Pour Carbios, c’est un double coup de maître : validation par un acteur mondial du secteur et entrée sur le plus gros marché de PET au monde. Pour les investisseurs, c’est un signal fort : la technogie n’est plus une curiosité de chercheurs mais une solution crédible pour transformer la filière plastique. Et si l’objectif de 1 million de tonnes/an en Asie se concrétise, cela représenterait 50 à 100 M€ de revenus annuels récurrents pour Carbios, uniquement via royalties. Bref, Carbios s’offre un ticket d’entrée en Asie qui pourrait changer d’échelle son avenir…

Services de santé pour personnes âgées : restructurations et contrastes 🩺
Le secteur des services de santé reste sous tension. Clariane (-9% sur la semaine) et Emeis (-11% sur la semaine), deux poids lourds des maisons de retraite, poursuivent leurs restructurations après des années de crise financière et de gouvernance. Bastide le Confort Medical (-2%% sur la semaine) évolue dans le même univers de l’aide à la personne mais sur un registre différent : spécialiste du matériel médical et des prestations de santé à domicile, il profite de la dynamique structurelle du maintien à domicile.
👉 Clariane : En juin, le groupe avait rassuré en bouclant avec six mois d’avance son programme de cessions, dont la vente de “Petit-fils”. Il avait ensuite retrouvé un accès normalisé au marché obligataire. Mais le 27 octobre, Clariane a revu à la baisse sa prévision de croissance d’Ebitda lors de son point d’activité trimestriel… et le titre a rechuté. Malgré tout, l’action reste +60 % depuis le début de l’année, mais affiche encore -80 % sur cinq ans : un dossier en redressement, mais qui part de très loin.
👉 Emeis : Dans la foulée, l'ex-Orpea a tenté de rassurer. Le 28 octobre, le groupe a confirmé ses objectifs 2025 et moyen terme, avec un Ebitdar attendu en hausse de 15–18 % et une croissance annuelle moyenne de 12–16 % d’ici 2028. Le 31 octobre, il a finalisé la cession de ses résidences seniors indépendantes pour 159 M€. Le titre a rebondi de 9 %… avant de repartir à la baisse, dans le sillage de Clariane et des incertitudes sur sa guidance. L’action reste +120 % YTD, mais affiche un vertigineux -99 % sur cinq ans : là aussi, un redressement en cours, mais depuis des niveaux historiquement dévastés.
👉Bastide le Confort Medical : Fin octobre, le groupe a publié des résultats annuels conformes et vise au moins +4 % de croissance en 2025/26. Selon le management, l’activité devrait rester soutenue par la dynamique des prestations de santé à domicile et du maintien à domicile, un marché en croissance régulière. Contrairement aux deux géants en crise, Bastide part de moins loin : l’action affiche +2 % YTD, mais reste à -50 % sur cinq ans. Prochain rendez-vous : le chiffre d’affaires du T1 2025/26 attendu le 13 novembre après Bourse.

Ferrari appuie sur le champignon 🏎️
Ferrari signe un trimestre solide sans changer de recette. Les livraisons restent proches de 3 400 voitures, mais le mix de modèles plus haut de gamme et la montée en gamme des personnalisations suffisent à faire progresser les résultats. L’EBIT atteint environ 503 millions d’euros, avec une marge proche de 28 %, et l’EBITDA s’établit autour de 670 millions.
Le constructeur confirme également sa trajectoire pour 2025, visant au moins 7,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 2,7 milliards d’EBITDA. Pas de virage précipité vers l’électrique : Ferrari privilégie la continuité, la rentabilité et une demande qui dépasse régulièrement l’offre.
Pendant ce temps, Porsche mise davantage sur le volume, en particulier sur le segment des SUV, pour soutenir sa croissance. Maranello, lui, préfère maîtriser la cadence et maintenir l’exclusivité. Deux approches opposées : l’une cherche à élargir la route, l’autre se concentre sur la trajectoire idéale.

📷 Zohran Mamdani maire de New York

À 34 ans, Zohran Mamdani vient de devenir le 111ᵉ maire de New York le plus jeune depuis plus d’un siècle, mais aussi le premier maire musulman de l’histoire de la ville. Issu du courant "democratic socialist", il a bâti sa victoire sur des thèmes très concrets : coût de la vie, transports accessibles et logement abordable, soutenu notamment par les jeunes électeurs.
Son profil ne laisse pas indifférent : Donald Trump l’a publiquement qualifié de « communiste » et prédit que New York « n’a aucune chance de succès » sous sa direction.
Mamdani promet des transports nettement moins chers, voire gratuits pour certains. Il veut également augmenter fortement l’offre de logements publics et encadrer davantage les loyers. Côté sécurité, il envisage de rediriger une partie des budgets vers les services sociaux et la santé mentale.
New York a déjà perdu plus de 500 000 habitants depuis 2020, Mamdani va-t-il réussir à les faire revenir… ou accélérer leur sortie
Le Pulse en un battement... 💢
📜 Trump et Xi, rencontre “amazing”
“Un 12 sur 10”, dixit Trump. Rien de concret, beaucoup de superlatifs : les droits de douane à peine retouchés, le fentanyl discuté, Nvidia évoquée, Taïwan oubliée. Trump ira en Chine en avril, Xi viendra aux États-Unis.
💻 Aubay : trimestre robuste et ambitions rehaussée
CA T3 +23,9 %, dont +3 % organique. La France brille, la marge remonte, et la guidance grimpe entre 600 et 608 M€. Un trimestre solide, une exécution millimétrée : la société reste une valeur refuge du numérique.
🚗 Auto Europe sous tension
Nexperia, fournisseur clé de l’électronique auto, pris entre La Haye et Pékin. Les chaînes d’approvisionnement vacillent, Bruxelles temporise. Delfingen (+6 %), OP Mobility stable, Forvia rebondit : les acteurs français tiennent la route malgré le chaos.
💥Nvidia vaut désormais 2 fois le CAC 40
5 000 Md $ de valorisation : deux fois le poids du CAC 40. Les GPU IA du géant californien alimentent les data centers du monde entier. La tech américaine ne domine plus, elle règne.
📷 Le R2-D2 du linge propre
1X Technologies dévoile NEO, humanoïde ménager capable de plier le linge et ranger la maison. Lancement prévu en 2026 (20 000 $ ou 499 $/mois). La tech s’invite au foyer… pour le meilleur ou pour le plus flippant.
Une rencontre exceptionnelle ? "An amazing meeting".
C'est ce qu'a dit Trump après sa réunion avec Xi Jinping. On s'y attendait un peu. Trump fait toujours preuve d'un enthousiasme débordant et d'une vision déformée de la réalité. Mais ils se sont rencontrés. Ça, c'est un fait. Et c'est un pas dans la bonne direction.
Sur une échelle de 1 à 10 cette rencontre a été un 12, a déclaré Trump aux journalistes dans son avion Air Force One qui le ramenait à Washington.
Un 12, bigre... Mais que se sont-ils dits ?
La guerre commerciale est-elle déjà terminée avant de commencer ? Les droits de douane ont-ils été totalement supprimés ? Pas tout à fait, on n'en est pas encore là.
Même si Trump assure que les deux pays vont signer un deal commercial "pretty soon" et qu'ils se sont mis d'accord sur "un nombre extraordinaire de décisions", on n'en saura pas beaucoup plus que "amazing", "great", "outstanding" et "fantastic".
(Note de la Rédaction : ça doit être quand même génial de trouver tout fantastique, même quand il ne se passe rien et même quand tout se passe mal).
Concrètement ils se sont rencontrés en Corée du Sud, ça c'est sûr.
Ils ont parlé 90 minutes.Trump a dit que Xi était un "great leader" d'un "great country", classique. Xi a été moins enthousiaste, se contentant de dire que c'était un "great pleasure" de rencontrer Trump pour la 6ème fois.
Trump annonce que le différend sur les exportations de terres rares de la Chine a été réglé. Mais la Chine n'a rien confirmé.
Trump a réduit les droits de douane sur les importations de fentanyl de 20% à 10% et il assure que Xi va faire son possible pour limiter les exportations de cet ingrédient essentiel aux opioïdes (étrange de faciliter les importations d'un produit aux effets si dévastateurs).
Nvidia a été au centre des discussions.
Pas seulement parce que sa capitalisation a dépassé les 5 000 milliards de $, soit deux fois la valeur de toutes les entreprises du CAC 40.
Non, le sujet était plutôt les exportations de puces de Nvidia vers la Chine qui font l'objet d'une bataille depuis des mois.
Je vais gagner mon pari. Trump va aller en Chine en avril. Et Xi va aller aux États-Unis. Et il y a donc de plus en plus de chances qu'ils jouent les meilleurs potes autour d'une partie de golf.
Le sujet de Taïwan a été totalement occulté : les Taïwanais n'ont plus aucune illusion, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes face à la Chine.
Les marchés, déjà à des niveaux record, n'ont pas particulièrement salué cette rencontre : ils attendent des accords plus concrets.
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Aubay, société de services du numérique spécialisée dans le conseil technologique et la transformation digitale pour la banque, la finance, l’énergie et les télécoms, a signé un T3 2025 solide et a grimpé à plus de +7 % en séance.
L'entreprise a publié un chiffre d’affaires de 160,1 M€, en hausse de +23,9 %, une performance portée par l’intégration de Solutec depuis juillet et une croissance organique de +3 %, au‑dessus des attentes. La France brille avec +6,3 %, tandis que l’international reste en léger retrait (‑0,5 %), malgré le retour à la croissance en Italie et dans la péninsule ibérique.
Fort de cette dynamique, la direction remonte ses ambitions en haut de fourchette : un chiffre d’affaires attendu entre 600 et 608 M€ (contre 592- 608 M€ auparavant) et une marge opérationnelle entre 8,5 % et 9 % (contre 8‑9 % auparavant).
Bref, un trimestre solide, une dynamique commerciale bien huilée et une guidance relevée : Aubay continue de cocher les bonnes cases.

Auto - Europe sous tension 🚗
Le moteur de l’industrie automobile européenne cale. Nexperia, fournisseur clé de composants électroniques (près de 50 % des besoins du secteur !) est au cœur d’un conflit géopolitique entre La Haye et Pékin.
Pour rappel, en décembre 2024, Washington a inscrit Wingtech, maison mère de Nexperia, sur sa liste noire des entreprises technologiques interdites de commerce, poussant les Pays-Bas à écarter son actionnaire chinois. Le gouvernement néerlandais a ainsi repris le contrôle de Nexperia, détenue depuis 2018, au nom de la « sécurité nationale ». Depuis, l’entreprise subit un blocage commercial, Pékin ayant riposté en interdisant les réexportations vers l’Europe. Cette impasse menace de paralyser la production automobile, alors que la transition vers l’électrique accroît la demande en composants. Face au risque, Bruxelles parle désormais de « solutions urgentes » et n’exclut pas des mesures de rétorsion, tentant de gagner du temps pour éviter que la voiture électrique ne cale.
Des responsables européens et chinois pourraient sceller un accord temporaire pour maintenir les livraisons de puces Nexperia, en attendant une solution durable. Le fait que Bruxelles prenne la crise au sérieux, tandis que Washington et Pékin dialoguent à Busan, pourrait suffire à rassurer les marchés et expliquer le rebond observé après la récente nervosité.
OP Mobility, acteur majeur dans la conception et la fabrication de solutions de mobilité électrique, assure être couvert en termes de stocks pour les prochaines semaines, ce qui rassure dans un contexte de tensions sur les chaînes d’approvisionnement. Le titre reste stable sur la semaine tandis que sa holding cotée, Burelle, qui détient plus de 60 % du capital, grimpe de +10 %.
Delfingen, spécialiste des solutions de protection et d’assemblage pour l’industrie automobile, a gagné +6 % sur la semaine, dans l’attente de la publication de son chiffre d’affaires du troisième trimestre prévue lundi prochain. Pour rappel, le groupe avait présenté à mi‑septembre un premier semestre solide, marqué par une hausse de +42 % de sa marge opérationnelle courante et une réduction de son endettement.
Forvia, qui s’était effritée de près de -7 % en milieu d’après‑midi sur la place parisienne après la publication d’un chiffre d’affaires en recul de -3,7 %, mais avec des objectifs confirmés, a tout de même rebondi de +6% sur la semaine malgré la séance difficile d’hier.

🤖Nvidia vaut désormais 2 fois le CAC 40
Nvidia vient de franchir un cap historique : 5 000 milliards de dollars de valorisation, soit à elle seule deux fois la valeur de tout le CAC 40. En quelques mois, le géant californien a ajouté plus de 1 000 milliards à sa capitalisation, dopé par une demande mondiale explosive pour ses processeurs d’intelligence artificielle.
Ses puces font tourner la majorité des data centers de la planète, ceux-là mêmes qui alimentent les modèles de GPT, Claude ou Gemini. Résultat : Nvidia pèse désormais près de 8 % du S&P 500, plus que certains secteurs entiers de l’économie américaine.
À titre de comparaison, le CAC 40 dans son ensemble vaut environ 2 500 milliards. Une seule entreprise américaine pèse donc deux fois plus que toutes les grandes entreprises françaises réunies.
Et pour mesurer l’ampleur du phénomène : même si Nvidia décidait de rembourser la dette publique française, il lui faudrait… cinquante ans de bénéfices.
La tech américaine ne domine plus le monde, elle l’écrase...
©Reuters


Et non, ce n’est pas le dernier épisode de Black Mirror, mais bien la réalité : « NEO », le tout nouveau robot humanoïde de l’entreprise 1X Technologies, pourrait bientôt s’inviter dans nos foyers. Pensé pour accomplir les tâches ménagères du quotidien plier le linge, ranger la maison ou même organiser votre salon NEO promet de transformer la façon dont nous vivons avec la technologie.
Il peut reconnaître des objets simples et exécuter des instructions vocales de base, même si son autonomie réelle reste encore à démontrer. Les premières démonstrations laissent entrevoir un potentiel intéressant, mais aussi plusieurs limites, notamment dans la gestion de situations complexes ou imprévues.
NEO sera disponible dès 2026 aux États-Unis, puis en Europe à partir de 2027. Son prix est fixé à 20 000 dollars en précommande, ou accessible par abonnement mensuel de 499 $.
Le Pulse en un battement... 💢
📜 Trump et Poutine
Entre déclarations contradictoires et plans de paix pro-russes, Trump souffle le chaud et le froid sur l’Ukraine. Mais surprise : il frappe enfin Moscou au portefeuille, sanctionnant Rosneft et Lukoil.
💰 Prodware : clap de fin avec une prime de 148 %
Phast Invest retire Prodware de la cote avec une offre à 28 € par action, soit une prime de +148 %. Une belle porte de sortie pour les actionnaires d’un titre discret mais rentable dans l’intégration logicielle.
📉 Coup de frein sur l’engouement biotech
Inventiva –15 %, Cellectis –27 %, Nanobiotix –25 % : la volatilité reprend ses droits. Derrière les chutes, des parcours toujours spectaculaires depuis janvier, preuve que la science attire encore… les téméraires.
🤖OpenAI lance ChatGPT Atlas
ChatGPT Atlas, nouveau navigateur IA signé Sam Altman, menace directement Chrome. Résultat : Alphabet perd 100 Mds $ en Bourse. La guerre des navigateurs intelligents est officiellement lancée.
📷 La Maison Blanche se refait une beauté
La Maison-Blanche en chantier : Trump fait construire un “State Ballroom” de 90 000 m² pour 200 M$.
Trump et poutine
Si vous ne comprenez pas la relation entre Trump et Poutine, ne vous inquiétez pas : vous n'êtes pas les seuls. L'attitude de Trump sur la guerre en Ukraine change d'un jour à l'autre mais avec une seule constante : aucune pression sérieuse sur la Russie de Poutine. Est-ce que les décisions qu'il a prises hier changent la donne ?
Incompréhensible
Trump claironne qu'il veut être l'homme de la Paix en Ukraine mais il s'est contenté jusqu'à présent de se faire le porte-parole d'un Poutine qu'il traite avec beaucoup d'égard. Et de tenter d'imposer à Zelensky un plan de paix qui ressemble à s'y méprendre à un plan Russe. Un plan qui prévoit l'inacceptable pour l’Ukraine : l'abandon définitif du Donbass et d'autres territoires occupés par la Russie.
Incompréhensibles aussi les décisions qui changent chaque jour. Notamment, très récemment, sur la prochaine rencontre avec Poutine. "J'y vais, ça va être "great" ". "Je n'y vais pas, ça va être un "waste of time" " "Finalement j'irai peut-être car j'ai un plan de paix".
Mais ce qui n'a varié c'est la façon dont Trump traite Poutine. Quand il le rencontre. Quand il lui parle au téléphone. Alors qu'il hurle sur Zelensky ou tord le bras de Netanhayu ou du Qatar, il déroule toujours le tapis rouge avec sourires et poignées de mains chaleureuses pour Poutine. Quant à Poutine, il se moque ouvertement de lui en lui promettant des trêves et en envoyant des salves de drones le jour même. Au grand dam de la première dame (jeu de mots...) Américaine.
A tel point que des théories circulent en permanence sur le fait que Poutine "tiendrait" Trump avec des dossiers gênants. Bref, ce n'est pas très clair.
Mais, et c'est une premières, les Etats Unis ont décidé hier d'imposer des sanctions directes contre la Russie. Contre les deux plus grosses compagnies pétrolières : Rosneft et Lukoil. Rappelons que le pétrole et le gaz sont les sources de financement Russes de l'effort de guerre et que Trump a déjà mis la pression à l'Inde pour qu'elle arrête de recycler le pétrole Russe dans le monde entier. "These are tremendous sanctions" a dit Trump. Ce n'est pas faux.
A noter que ces sanctions ont propulsé momentanément le pétrole à la hausse de près de 4%. Trump se serait-il décidé à mettre enfin la pression sur Poutine ? Nous le saurons dans les mois qui viennent.
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Prodware, spécialiste français de la transformation numérique des entreprises à travers les solutions Microsoft Dynamics et Sage, fait l’actualité cette semaine avec l’annonce d’une offre publique de retrait initiée par Phast Invest, son actionnaire majoritaire. Détenant désormais plus de 93 % du capital et 94 % des droits de vote, Phast Invest souhaite retirer Prodware de la cote via une offre à 28 € par action, suivie d’un retrait obligatoire. Ce prix représente une prime impressionnante de près de 148 % par rapport au dernier cours de clôture avant l’annonce (22 octobre 2025), et plus de +130 % sur les moyennes récentes à 20, 60 et 120 jours.
Le cabinet Finexsi a été désigné comme expert indépendant afin d’évaluer le caractère équitable de cette offre, tandis que l’AMF devra encore donner son feu vert avant l’ouverture officielle, attendue d’ici la fin de l’année. Pour les investisseurs particuliers, cette opération marque la fin d’une belle aventure boursière pour un titre longtemps confidentiel mais performant dans son créneau de l’intégration logicielle.
Si l’offre est jugée équitable, elle offre une sortie attractive et sécurisée, notamment face à la faible liquidité du titre. Les actionnaires devraient ainsi pouvoir monétiser leur investissement dans de bonnes conditions, un scénario plutôt rare sur les petites capitalisations françaises.

📉 Coup de frein sur l’engouement biotech
Les biotechs françaises continuent d’offrir aux investisseurs un cocktail explosif de science de pointe, de marchés colossaux… et de montagnes russes boursières. Trois dossiers illustrent parfaitement cette dynamique
💊Inventiva (-15%) c’est la biotech française qui s’attaque à la stéatohépatite métabolique (MASH), une maladie du foie liée à l’obésité et considérée comme un immense marché, surtout aux États‑Unis. Le titre a perdu plus de -40 % depuis son sommet du 3 octobre, puis encore -9 % le 15 octobre après l’annonce d’un financement dilutif. Une claque pour les actionnaires, mais l’action reste en hausse d’environ +40 % depuis janvier, preuve d’un parcours boursier aussi nerveux qu’attrayant pour les amateurs de sensations fortes.
🧬Cellectis (-27%) lasociété de biotechnologie qui développe des traitements contre le cancer en utilisant des cellules immunitaires modifiées (les fameuses CAR‑T). Après une ascension boursière, le titre a perdu près de -25 % depuis son sommet le 15 octobre. Valorisé un peu au‑delà de 200 M€, le groupe génère une cinquantaine de millions de chiffre d’affaires annuel mais reste plombé par un résultat net de ‑40 M€. Une rechute qui calme les ardeurs, même si l’action garde encore un gain de plus de +70 % depuis janvier.
⚡Nanobiotix (-25%) la société française de biotechnologie connue pour son parcours boursier hors norme, avec plus de +400 % depuis janvier, Nanobiotix développe des traitements anticancer basés sur des nanoparticules activées par radiothérapie. Après une hausse fulgurante ces derniers mois, le titre a perdu plus de 25 % depuis son sommet du 13 octobre. Jamais bénéficiaire depuis sa création, la société reste un pari électrique, où le potentiel scientifique se paie au prix fort d’une volatilité forte.

🤖OpenAI lance ChatGPT Atlas
OpenAI élargit encore son empire. Ce mardi 21 octobre, la société de Sam Altman a dévoilé ChatGPT Atlas, son propre navigateur web intelligent, disponible pour l’instant sur Mac aux États-Unis. Présenté comme une refonte complète de la navigation en ligne, Atlas intègre directement ChatGPT : au lieu d’une simple barre de recherche, l’utilisateur peut converser avec l’IA tout en explorant le web, demander des explications sur une page, ou encore activer un “mode agent” capable d’effectuer certaines tâches automatiquement, comme remplir un panier d’achat.
Sam Altman résume l’ambition de ce projet : « L’IA représente une occasion unique dans cette décennie de repenser le navigateur web et la manière dont on l’utilise. » Une déclaration qui a immédiatement fait trembler la Silicon Valley.
Dans les heures ayant suivi l’annonce, Alphabet, la maison mère de Google, a vu sa capitalisation fondre de plus de 100 milliards de dollars. Le lancement d’Atlas a été perçu comme une menace directe pour Chrome, qui domine aujourd’hui plus de 70 % du marché mondial des navigateurs.
OpenAI prévoit déjà de déployer Atlas sur Windows, iPhone et Android, sans calendrier précis. Face à cette offensive, la riposte concurrentielle est en marche : Google teste une version de Chrome intégrant Gemini, Microsoft continue de pousser Edge en mode IA, et Perplexity ou Opera affûtent eux aussi leurs navigateurs “assistés”.
©La Tribune


©AFP / Pedro Ugarte
Non, la Maison-Blanche n’a pas été attaquée : ce que l’on voit ces jours-ci derrière les grilles de Washington, c’est le début d’un vaste chantier voulu par Donald Trump.
Le président américain a lancé la démolition partielle de l’aile Est pour y construire un nouveau “White House State Ballroom”, un projet pharaonique estimé à plus de 200 millions de dollars.
Selon la Maison-Blanche, cette salle monumentale de près de 90 000 m² doit permettre d’accueillir de grands événements officiels, bien au-delà de la capacité actuelle de l’East Room, jugée trop exiguë. Le projet est présenté comme un “investissement dans le prestige national”, financé en partie par des donateurs privés.
Reste que, pour l’heure, les pelleteuses s’activent au cœur même du symbole du pouvoir américain.
Le Pulse en un battement... 💢
📜 Trump, Nobel de la paix ?
L’accord entre Israël et le Hamas est signé, les otages doivent être libérés. En toile de fond : une reconfiguration complète du Moyen-Orient. L’Arabie saoudite prête à rejoindre les Accords d’Abraham, l’Iran isolé, et un pétrole en chute libre.
🌳 Cogra rallume la flamme
+25 % en Bourse après un T1 en hausse de +16,5 % à 9,9 M€. Le marché du granulé repart, la société retrouve des marges et la rentabilité revient en ligne de mire.
💻 ESN françaises : bug politique
Cegedim (–5,4 %), IT Link (–5,0 %), Wavestone (–3,4 %)... Le secteur souffre d’un climat politique délétère et d’une visibilité réduite sur les contrats publics. Entre incertitude nationale et demande en berne, la tech de service française tourne au ralenti.
🎲 Wall Street parie sur Polymarket
Le propriétaire du NYSE prépare un investissement de 2 Md$ dans la plateforme de paris prédictifs la plus sulfureuse du moment. Objectif : transformer la spéculation en data exploitable. Quand le futur devient une matière première financière.
🏁 GP Explorer : fin de course marquante
Dernier tour pour l’événement signé Squeezie : 60 000 spectateurs, 1,4 million de viewers, et un finish émouvant sur le circuit du Mans.
Trump, prix Nobel de la paix ?
L'accord entre Israël et le Hamas a été signé et les otages devraient être libérés dans les jours qui viennent. Mais au-delà de l'arrêt de la guerre à Gaza, c'est l'ensemble de la région qui pourrait être totalement reconfigurée d'un point de vue géopolitique mais aussi économique. Avec, notamment, un impact majeur sur les cours du pétrole et donc sur le pouvoir d'achat.
Explications.
Deal !! Encore un deal pour Trump. Et un deal historique, le mot est faible. Qui devrait mettre fin à deux ans de guerre à Gaza. Permettre la libération des otages. Et l'arrêt des combats. Un deal obtenu en quelques jours.
Au-delà de gaza cet accord devrait permettre une reconfiguration complète de la région. Géopolitique d'abord. On peut s'attendre à ce que l'Arabie saoudite signe dans la foulée les accords d'Abraham. Des accords que Trump avait inaugurés entre les Émirats arabes unis et Israël. Accords signés également par Bahreïn, le Soudan et le Maroc. D'autres pays pourraient également suivre.
La priorité pour la région et c'est le pari de Trump, pourrait devenir l'économie. Les États du Golfe doivent "pivoter" et le temps presse. Ils doivent diversifier de toute urgence leurs revenus pour réduire leur dépendance au pétrole dont l'avenir n'est plus assuré. Et pour pivoter, ils ont besoin des États-Unis avec lesquels ils souhaitent signer des partenariats. Le Qatar a déjà signé un deal de coopération économique et militaire avec les États-Unis après avoir accepté le plan Trump.
L’iran isolé face à cette future alliance de circonstance entre les États-Unis, Israël et une partie des pays de la région, l'Iran va se trouver encore plus isolé. Il a perdu une partie de ses proxys dont le Hamas, un Hezbollah très affaibli, la Syrie. Il ne lui reste guère que les Houthis du Yémen dont les capacités de nuisance sont limitées.
Au-delà de la région cette reconfiguration historique va avoir un impact sur les équilibres économiques mondiaux. À commencer par un impact sur le pétrole. Trump veut augmenter le pouvoir d'achat des ménages américains et réduire l'inflation. Et un des moyens les plus simples est de faire baisser le pétrole. Un pétrole qui a déjà chuté et qui pourrait continuer à chuter dans les mois qui viennent. Une très bonne nouvelle pour l'économie mondiale.
Quoi qu'on pense du personnage si Trump parvient à faire la paix au Moyen-Orient, il mérite le prix Nobel de la paix.
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Le spécialiste français du granulé de bois Cogra s’est offert une belle flambée cette semaine, avec une hausse de plus de 21,7% en Bourse. Le marché a salué la publication d’un très bon chiffre d’affaires trimestriel, qui confirme le retour en forme de la société.
Sur le 1er trimestre 2025/2026, Cogra a réalisé 9,9 millions d’euros de ventes, en progression de +16,5 % par rapport à l’an dernier. Une belle performance pour une période habituellement calme, portée par une demande qui repart, aussi bien chez les particuliers que les clients pros.
Après une année 2024/2025 compliquée, marquée par une baisse d’activité et un résultat dans le rouge, ce début d’exercice a tout d’un nouveau départ. La direction évoque un marché plus équilibré et un retour à des marges correctes équilibré et espère un retour rapide à la rentabilité. De quoi redonner confiance aux investisseurs.
Entre reprise du business et regain d’intérêt boursier, Cogra s’impose comme la belle surprise de la semaine dans le secteur de l’énergie.

💻 ESN françaises bug politique
Cette semaine, notre échantillon d’ESN françaises a perdu du terrain : Cegedim (-6,2 %), IT Link (-4,6 %), Aubay (-4,2 %), Solutions 30 (-4,1 %), Wavestone (-4,6 %), Infotel (-3,2 %).
Le facteur principal ? leur forte dépendance au marché français. Beaucoup de ces ESN travaillent avec des grands comptes ou des collectivités publiques. Et cette semaine, la France traverse une vraie période d’incertitude politique : le Premier ministre Sébastien Lecornu a démissionné, quelques heures après avoir formé son gouvernement, plongeant le pays dans une énième crise politique. Cette instabilité fait réfléchir les investisseurs et ralentit la visibilité sur les commandes publiques, notamment dans des secteurs clés comme la santé, les infrastructures ou la cybersécurité.
Cette nouvelle s’ajoute à un contexte déjà épineux pour le secteur. Plus tôt cette année, un rapport de Numeum prévoyait une baisse de -2,1% du marché des ESN en France témoignant d’un manque de dynamisme évident.
Certains dossiers ajoutent un peu de pression : Solutions 30 a récemment publié des résultats semestriels décevants qui se sont traduits par un creusement de la perte nette.
Pas de panique non plus : les ESN ont déjà connu pire. Mais entre le climat politique et un marché français qui tourne au ralenti, difficile d’imaginer un rebond immédiat.

Wall Street mise gros sur Polymarket 🎲
C’est sans doute le pari le plus audacieux de l’année.
Le propriétaire de la Bourse de New York (NYSE) envisage d’injecter jusqu’à 2 milliards de dollars dans Polymarket, la plateforme américaine de paris prédictifs où l’on peut miser sur… à peu près tout.
D’une éventuelle démission d’Emmanuel Macron au prochain shutdown américain, aucun sujet n’échappe à la spéculation.
Intercontinental Exchange (ICE), la maison mère du NYSE, voudrait valoriser Polymarket autour de 8 milliards de dollars. Son plan : devenir le distributeur mondial des données issues de la plateforme et transformer les paris des utilisateurs en indicateurs exploitables par les marchés financiers.
En clair, faire de la perception du futur une nouvelle matière première pour Wall Street.
Polymarket, longtemps dans le collimateur des régulateurs américains (et toujours interdite en France), revendique 250 000 utilisateurs actifs par mois et plus de 1,3 milliard de dollars de volumes mensuels, uniquement en stablecoin USDC.
Pour ICE, c’est une façon d’entrer dans le monde de la crypto sans passer par les banques traditionnelles.
Un double intérêt stratégique
D’un côté, ICE apporte une crédibilité institutionnelle à Polymarket. De l’autre, elle met la main sur une mine de données comportementales des informations précieuses à l’heure où tout devient un actif, y compris les probabilités.
Polymarket s’était déjà fait remarquer en 2024 en prédictant la victoire de Donald Trump, performance que Elon Musk avait saluée comme “plus fiable qu’un sondage”.
La plateforme a depuis séduit Peter Thiel, Donald Trump Jr., et désormais… le NYSE.
Wall Street ne se contente plus d’observer les marchés. Elle parie dessus.
©zonebourse


©GPExplorer
Samedi dernier, le circuit Bugatti du Mans a accueilli la dernière édition du GP Explorer, devant 60 000 spectateurs et plus de 1,4 million de viewers sur Twitch. Pour la première fois, l’événement était aussi diffusé sur France 2, symbole de son passage du web à la télé.
La Patrouille de France a survolé le circuit au départ, offrant un moment solennel et tricolore pour cette “Last Race”.
Sur la piste, la tension était maximale : Karchez s’est imposé, devant Kaatsup et Maxime Biaggi. Squeezie, ému, a terminé sa course à pied sous les ovations.
Né comme un pari fou, le GP Explorer s’est achevé comme un véritable événement national mélange unique de sport, d’émotion et de culture internet.
Le Pulse en un battement... 💢
📜 Shutdown à Washington...
Pas d’accord budgétaire, 750 000 fonctionnaires mis au chômage temporaire. Les marchés restent calmes, mais l’absence de stats économiques crispe les investisseurs.
🚗 Auto : Stellantis met le turbo, les smalls gardent la trajectoire
Stellantis gagne +9,8 % avec une part de marché US en nette reprise (8,7 % en septembre). Dans l’ombre des géants, Akwel (+9,9 %), Delfingen (+3 %) et Actia (+7,6 %) montrent qu’on peut garder le cap malgré un marché cabossé.
💥STIF : Vive le BESS
CA semestriel +33 %, marge brute à 66,3 %, EBITDA à 25 % du CA. L’Asie devient son deuxième moteur, et le management vise 100 M€ de CA dès 2025. Pépite industrielle ou fusée sans plafond ? Le marché applaudit.
💥 Elon Musk le premier homme à 500 mds$
Mercredi, selon Forbes Real-Time Billionaires, sa fortune a atteint 500,1 milliards $ avant de redescendre à 499,1 milliards $ en fin de journée.
📷 Márquez, le phénix du MotoGP
Septième titre mondial, premier avec Ducati. Après blessures et doutes, l’Espagnol rejoint Valentino Rossi au panthéon. Le come-back d’une légende.
Le shutdown
Le psychodrame du budget aux États-Unis est habituel. Jusqu'à la dernière minute, on négocie et on menace dans chaque camp de "shutdown" puis on se met d'accord à minuit moins une. Mais pas cette fois et c'est une première depuis 7 ans. Il n'y a pas eu d'accord de dernière minute.
Que va-t-il se passer maintenant ?
Le budget n'ayant pas été voté, le gouvernement n'a techniquement plus les moyens de payer une large partie des fonctionnaires. À noter que ce "shutdown" va également affecter la publication des statistiques économiques comme les chiffres de l'emploi qui étaient très attendus ce vendredi.
Pendant le shutdown le gouvernement met au chômage temporaire tous les fonctionnaires "non essentiels", les militaires et les policiers continueront par exemple à être payés.
On parle tout de même de 750 000 personnes.
Oui, je sais, vous vous dites que ce serait un rêve d'avoir un "shutdown" en France pour qu'on arrête de payer, même momentanément, les fonctionnaires non essentiels, mais nous n'avons pas ça en France.
Le rêve de Musk est parti trop tôt. Ce qui se passe lui aurait permis d'appliquer son programme DOGE. En effet, Trump a averti les Démocrates que s'ils ne votaient pas un accord, il virerait définitivement des dizaines de milliers de fonctionnaires au lieu de les mettre en chômage temporaire.
Les Démocrates ont peut-être fait un cadeau à Trump.
Pourquoi ce shutdown ?
Les Démocrates voulaient des concessions et notamment une renégociation des coupes budgétaires dans les programmes médicaux comme Medicaid.
Mais pour Trump, ces réductions faisaient partie des éléments essentiels et non négociables du budget. Le dernier shutdown en 2018 a duré un mois. Les négociations vont reprendre dès aujourd'hui.
L'impact sur les marchés est limité. Les marchés parient sur une situation qui ne sera pas durable et un accord dans quelques jours / semaines.
Les investisseurs sont surtout énervés de ne plus avoir de statistiques économiques...
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Coup d’accélérateur surprise dans un secteur auto pourtant en mode frein à main : Stellantis (+9,8% sur la semaine) a fait vrombir ses actions jeudi, dopées par une note de Morgan Stanley qui salue enfin un vrai redressement de sa part de marché aux États-Unis. Avec des volumes en hausse de 15% sur un an, le groupe grimpe à 8,7% de part de marché en septembre sur le territoire de l'oncle Sam (vs 7,2% en août) et s’offre une dynamique que ses rivaux européens peinent à suivre — Volkswagen recule à 3,7%, Mercedes glisse à 2,4%, quand BMW et Porsche grappillent quelques dixièmes. Côté marque américaine, GM reste solide à 17,3% et Ford gagne du terrain à 13%.
Derrière un contexte plutôt morose depuis quelques années dans le secteur auto, on peut noter du côté des smalls un certain nombre d’acteurs qui arrivent à montrer des signaux positifs depuis le début de l'année. Akwel (+9,9% sur la semaine), équipementier spécialisé dans le management des fluides et des mécanismes pour véhicules, parvient à stabiliser ses marges malgré un marché chahuté.
Delfingen (+3% sur la semaine), leader mondial des solutions de protection et de cheminement des réseaux électriques embarqués, redresse sa rentabilité tout en allégeant sa dette — et a vu son cours dopé ces derniers jours après que la holding des managers a finalisé le rachat des 7,1% détenus par le fonds NOBEL, portant sa participation à 13,1%.
Enfin, Actia (+7,6% sur la semaine), expert en électronique embarquée et systèmes connectés pour la mobilité, l’aéronautique et l’énergie, compense la faiblesse de l’auto grâce à une diversification bien menée. Trois exemples qui montrent que, même sur une route cabossée, il reste des trajectoires gagnantes.

STIF : Vive le BESS
STIF signe un premier semestre 2025 digne d’un feu d’artifice : un chiffre d’affaires de 36,7 M€ (+33% y/y), propulsé par la fusée BESS, le secteur de la protection contre les explosions de batteries électriques, qui grimpe de +65% à 18,1 M€ et s’impose comme le moteur du groupe. L’Asie devient la nouvelle star du show avec 12 M€ (33% du CA), pendant que les États-Unis lèvent un peu le pied à cause d’un décalage de commandes (coucou Tesla 👋).
Côté rentabilité, c’est carton plein : marge brute à 66,3%, EBITDA à 9,1 M€ (25% du CA) et résultat net qui flambe à 6,4 M€ (+88%). Et la suite s’annonce tout aussi musclée : le management vise 86,6 M€ de CA en 2025, voire 100 M€ en intégrant StuvEx et BOSS Products, avant de viser plus haut avec 200 M€ d’ici 2030.
Bref, STIF coche toutes les cases de la pépite de croissance : un mix produit qui booste la rentabilité, une expansion asiatique qui change d’échelle et une vision long terme qui fait rêver.
Après avoir atteint un sommet à 78,5 € l'action à l'ouverture du lendemain de la publication, l'action STIF termine la semaine à +2,5 %.

Elon Musk le premier homme à 500 mds$
Mercredi, selon Forbes Real-Time Billionaires, sa fortune a atteint 500,1 milliards $ avant de redescendre à 499,1 milliards $ en fin de journée.
📊 Derrière lui au classement :
Larry Ellison (Oracle) – 350,7 Md$
Mark Zuckerberg (Meta) – 245,8 Md$
Ce qui a fait la différence : la progression de Tesla (+4% en une journée) et la valorisation toujours soutenue de SpaceX et xAI.
Pour rappel en mars 2020, Musk pesait “seulement” 24,6 Md$. Sa fortune a donc été multipliée par 20 en cinq ans.
Tesla reste son principal levier (≈191 Md$), suivi de SpaceX (≈168 Md$) et xAI/X (≈60 Md$).
Plusieurs analystes estiment qu’il pourrait être le premier à franchir les 1 000 milliards $ de patrimoine net d’ici la prochaine décennie.
©SpaceX


©Moto valley
Dimanche dernier, au Japon, Marc Márquez a ressuscité. Six ans après son dernier sacre, l’Espagnol a conquis un septième titre MotoGP, premier avec Ducati, refermant ainsi une parenthèse où se sont mêlés blessures, opérations et doutes abyssaux. On l’avait cru brisé, on le retrouve impérial. Au fil d’une saison d’une maîtrise clinique, il a pris le large au classement, s’assurant la couronne avec cinq Grands Prix d’avance.
L’émotion, palpable jusque dans le paddock, disait tout : l’enfant prodige devenu vétéran n’a jamais cessé de croire à son retour. Avec ce septième sacre, Márquez rejoint Valentino Rossi dans le panthéon, et inscrit son nom un peu plus profondément dans l’histoire.
Plus qu’une victoire sportive, c’est la démonstration qu’une carrière peut se réinventer, même après l’épreuve, même après les cicatrices.
Le Pulse en un battement... 💢
📜 L'Édito de Marc Fiorentino - La Fed va-t-elle rester indépendante ?
Mai 2026, Powell s’en va. Un proche de Trump entre. Objectif : casser les taux sous les 2 %, peu importe l’inflation. Résultat attendu : dollar en chute, défiance sur les dettes US, volatilité massive...
🩺DMS met au point sa stratégie
Accord stratégique avec InnoLux, ambitions affichées en IA et matériel intégré, +7,1 % sur la semaine, +82 % YTD. DMS s’impose comme un candidat sérieux au leadership européen de l’imagerie médicale.
🍷 Consommation & loisirs : la note est salée
TFF Group (-35,8 % YTD), Catana (-32,0 %), FDJ United (-19,5 %) : entre marges sous pression et fiscalité plombante, le secteur trinque. Même les valeurs plaisir n’échappent plus aux arbitrages budgétaires des investisseurs.
🚀 SpaceX : Musk décroche (encore) la Lune
Nouvelle vente interne, valorisation proche des 400 Md$, Starlink qui pèse déjà la moitié du CA, et Starship qui fascine toujours autant.
🎾 Sinner, prince de Wimbledon À 23 ans, Jannik Sinner entre dans la légende : premier Italien à décrocher le titre au All England Club. Face à Alcaraz, il a régné en maître : service chirurgical, revers percutant, mental d’acier.
La Fed va-t-elle rester indépendante ?
On connaît l'importance du système financier américain. Pour les États-Unis mais aussi pour le reste du monde. On connaît aussi le poids et l'importance de la Banque centrale américaine. Sur les taux. Sur la masse de liquidités en circulation. Sur les systèmes bancaire et financier. La Fed aujourd'hui est indépendante. En mai 2026, Powell partira et un proche de Trump va le remplacer. Et tout va changer.
La Federal Reserve Bank a été créée le 23 décembre 1913. Pour réguler la masse monétaire. Pour gérer les crises financières à répétition. Et pour contribuer à la stabilité économique. Elle n'a pas été tout de suite indépendante. Il a fallu attendre les années 50 pour que les rôles respectifs de la Fed et du Trésor soient plus clairement définis. Et cette indépendance s'est pleinement exprimée à partir des années 70.
Trump n'est pas le premier à accuser la Banque centrale de tous les maux. À chaque ralentissement économique, le pouvoir politique a toujours eu tendance à reprocher à la Fed de ne pas suffisamment baisser ses taux ou de ne pas suffisamment injecter de liquidités. Roosevelt après la dépression, Nixon qui a été particulièrement virulent pendant les années de stagflation, Reagan qui a reproché au célèbre Paul Volcker la hausse massive des taux d'intérêt visant à briser la spirale inflationniste etc. etc.
Mais personne n'est allé aussi loin que Trump. Sur la forme avec des formules grossières, traitant Powell "d'incompétent", d'imbécile, d'idiot et j'en passe. Sur le fond aussi. Il a essayé de le révoquer. La Cour suprême a dû statuer. En mai 2025. Pour rappeler que le Président ne pouvait pas révoquer les membres du conseil des gouverneurs sans motif valable et que la Banque centrale était indépendante.
Mais tout cela va se terminer en mai 2026. Le prochain patron de la Fed sera un fidèle de Trump. Aux ordres. Et il appliquera la volonté du Président américain. Et la volonté de Trump est une baisse très significative des taux d'intérêt qui devraient finir l'année 2026 en dessous des 2%, voire 1%, contre plus de 4% aujourd'hui. Quels que soient les risques inflationnistes.
En conséquence, la perte d'indépendance de la Fed va certes provoquer une baisse des taux à court terme, mais elle risque d'entraîner une accélération de la chute du dollar ainsi qu'une défiance vis-à-vis des emprunts d'État américains et donc une remontée des taux à long terme ou une baisse beaucoup plus limitée que celle des taux courts. Une Fed dépendante du pouvoir est synonyme d'injections massives de liquidités qui vont alimenter des bulles et donc la volatilité sur les marchés. Alors accrochez vos ceintures en mai 2026.
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DMS Group, spécialiste européen de l’imagerie médicale numérique, s’est illustré cette semaine avec une annonce stratégique de poids.
Le 2 juillet, le groupe a signé un accord de principe avec InnoLux et sa filiale InnoCare Optoelectronics pour un investissement ciblé dans ses activités d’imagerie numérique. Objectif : sécuriser les composants de nouvelle génération et muscler sa compétitivité technologique.
Avec ce partenariat, DMS affiche clairement son ambition : devenir la plateforme de référence en Europe pour l’imagerie médicale, en accélérant le développement de solutions intégrées mêlant matériel, logiciel et IA, tout en bénéficiant d’un accès privilégié aux innovations d’InnoLux. En Bourse, le signal est passé : le titre grimpe de +7,1 % sur la semaine, portant sa performance à +82 % depuis janvier. Une trajectoire qui replace DMS au centre du jeu.

Consommation & loisirs, la note est salée 🍷
Semaine compliquée pour les acteurs français de la consommation discrétionnaire et des loisirs, pris en étau entre demande en berne et pression fiscale accrue.
TFF Group décroche avec ses résultats publié le 10 juillet : le chiffre d’affaires annuel recule à 425,4 M€ (-12,6 %) et le résultat net plonge à 31,8 M€ (-45,5 %). Résultat, le titre a perdu -35,8 % depuis janvier. Les investisseurs se détournent, inquiets des marges.
Catana Group annonce 128,4 M€ de chiffre d’affaires sur neuf mois, en repli de -23 %. En cause, un marché qui se réajuste et les vents contraires venus des États-Unis. Le discours rassurant de long terme n’a pas suffi : l’action abandonne -32 % depuis le début d’année.
FDJ United promet du mieux : +5 % de croissance organique annuelle et plus de 26 % de marge EBITDA d’ici 2028. Mais le marché retient surtout le coup dur fiscal annoncé (-45 M€ sur l’EBITDA 2025) : le titre lâche -19,5 % sur l’année. En clair, quand les arbitrages budgétaires serrent, même les valeurs plaisir en font les frais. Reste à voir qui saura rebondir.

🚀 SpaceX : Musk décroche (encore) la Lune
Elon Musk et SpaceX s’apprêtent à décrocher un nouveau record. L’entreprise spatiale prépare une vente interne d’actions qui devrait faire grimper sa valorisation à près de 400 milliards de dollars, selon Bloomberg. De quoi asseoir son rang de startup privée la plus chère au monde.
À 212 dollars l’action, contre 185 en décembre, SpaceX flambe (+14 %), portée en grande partie par Starlink, le service internet par satellite qui pèse déjà plus de la moitié du chiffre d’affaires. Pendant ce temps, les exploits (et les ratés) spectaculaires de Starship au Texas n’ont pas refroidi les investisseurs.
Cette opération permettra surtout aux salariés et aux premiers soutiens de récupérer du cash sans passer par une IPO. SpaceX envisage même de racheter pour 1,25 milliard de dollars d’actions, histoire de garder la main.
Mais l’enjeu dépasse les chiffres : SpaceX n’est plus juste un fabricant de fusées. C’est un projet qui veut réinventer l’accès mondial à Internet et poser les premières pierres d’un futur martien. Avec Musk aux commandes, on a compris : viser la Lune, c’est déjà dépassé.
©SpaceX


© P. Lahalle/L'Équipe
Dimanche, sur le gazon sacré de Wimbledon, Jannik Sinner a marqué l’histoire. À 23 ans, l’Italien a remporté son premier titre au All England Club, devenant le tout premier italien à triompher à Wimbledon.
Dès les premiers échanges, Sinner a imposé son jeu : service précis, revers puissant, mental solide et impressionnante. Face à Carlos Alcaraz, pourtant redoutable, il n’a jamais perdu le fil. En quatre sets maîtrisés, il a confirmé ce que beaucoup pressentaient : un champion est né, et il est prêt à s’installer durablement au sommet.
Au-delà du match, c’est une nouvelle ère qui s’annonce. La rivalité entre Sinner et Alcaraz s’affirme déjà comme l’une des plus prometteuses du circuit, dans la lignée des grandes années Federer-Nadal-Djokovic.
Hier à Wimbledon, il y avait un seul maître sur l’herbe : Jannik Sinner. Et ce couronnement pourrait bien être le premier d’une longue série...
Le Pulse en un battement... 💢
📜 L'Édito de Marc Fiorentino -Tout simplement hallucinant !
En 2018, Apple franchissait 1 000 Md$. Sept ans plus tard, Nvidia explose à 4 000 Md$. IA, tech rebondissante, domination des « 7 magnifiques », résilience face à Trump : tout y est.
👗 Couture juridique et rebond boursier
+19,4 % cette semaine, +43,6 % YTD. La Haute Cour de Singapour tranche en faveur d’European Topsoho : 15,5 % du capital à leur restituer, l’échiquier stratégique se clarifie.
📶 Télécoms, on retrouve du signal
Broadpeak, Vantiva, Ekinops : les équipementiers français surfent sur contrats, résultats, et plans stratégiques. L’innovation télécom séduit à nouveau les investisseurs, entre cybersécurité et scalabilité.
🦅 Tik Tok prend l'accent américain
Projet M2 : version américaine indépendante, serveurs locaux, algorithme maison. Sortie prévue avant la date fatidique du 17 septembre. Derrière l’écran, Washington et Pékin jouent une partie serrée où la souveraineté numérique redessine le divertissement.
📷 Oasis de retour après 16 ans d'absence Seize ans après, Cardiff explose. Oasis reformé, 75 000 fans, un set calibré, et une nostalgie à fleur de peau. Britpop, réconciliation, et bookmaker en folie : plus qu’un concert, un moment d’histoire.
Tout simplement hallucinant !
Le chiffre donne le tournis. 4 000 milliards de $ ! Ce n'est ni le PIB d'un pays, ni la dette d'un autre, c'est la valeur d'UNE SEULE entreprise. Nvidia est devenue la première valeur à dépasser les 4 000 milliards de $. C'est un évènement. Un évènement hallucinant.
C'était en 2018. En août. La première fois qu'une entreprise dépassait les 1 000 milliards de $. C'était Apple. Il y a 7 ans. 7 ans seulement. C'était un évènement majeur et beaucoup se demandaient si une telle valorisation n'était pas le signe d'une bulle. Et voilà que 7 ans après seulement, c'est le seuil des 4 000 milliards de $ qui est pulvérisé.
Que reflète cette valorisation ?
1. L'explosion de l'IA
Nvidia est la valeur IA par excellence. Le géant des puces destinées à l'IA affiche des progressions de chiffres d'affaires et de bénéfices hallucinantes, trimestre après trimestre. Avec une demande qui ne faiblit pas. Rappelons que Nvidia passait le cap des 1 000 milliards de $ il y a seulement deux ans.
2. Le rebond des valeurs techs
En avril, après le "Liberation Day", le Nasdaq a violemment chuté et les géants de la Tech ont vu leurs valorisations baisser significativement. Mais depuis avril, la remontée est spectaculaire. Près de 90% pour Nvidia. Plus de 50% pour Meta. Ou encore 45% pour Microsoft.
3. L'écrasante domination des 7 magnifiques
Regardez ces valorisations :
À titre de comparaison, notre champion français Hermès capitalise 257 milliards d'€.
4. L'écrasante domination de la bourse américaine
Malgré un retour des investisseurs vers les valeurs européennes depuis le début d'année, les investisseurs américains et internationaux continuent à se ruer vers les valeurs américaines. Et en particulier vers les indices américains. Et ces indices américains sont principalement tirés par quelques valeurs seulement. Comme le rappelle le Wall Street Journal, la valeur de Nvidia est équivalente à la valeur des 230 plus petites sociétés du S&P 500 ! Hyperconcentration donc.
5. Une résilience à la politique, à la géopolitique et à la macroéconomie
Nvidia explose ce nouveau record alors que Trump dégaine de nouveaux droits de douane très élevés. Étonnante coïncidence. Les investisseurs veulent ignorer l'impact des droits de douane et ont fini par s'habituer à l'incertitude Trump. Et Trump peut crier victoire en saluant ces nouveaux records sous son mandat.
Voilà ce que reflète cette valorisation. Hallucinante, mais explicable.
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SMCP, maison mère des marques Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac, s’est retrouvée au centre de l’attention cette semaine, portée par une avancée majeure sur le front de la gouvernance.
Le 4 juillet 2025, la Haute Cour de Singapour a ordonné à Dynamic Treasure Group (DTG) de restituer à European Topsoho sa participation de 15,5 % du capital, cédée en 2021. Le transfert doit intervenir dans la semaine suivant la notification, levant ainsi l’un des principaux freins stratégiques pesant sur le groupe.
La finalisation effective du transfert — et un éventuel recours de DTG — constituera le prochain jalon clé. Une gouvernance clarifiée pourrait ouvrir la voie à des discussions stratégiques (partenariat industriel, cession de bloc) et soutenir le plan d’expansion internationale présenté par la direction. Cette clarification a fait bondir le titre de +19,4 % sur la semaine, portant sa performance à +43,6 % depuis le début de l’année. Un rebond qui montre qu’en Bourse, la mode ne se démode pas quand elle s’accompagne de stabilité

Télécoms, on retrouve du signal 📶
Depuis janvier, plusieurs équipementiers télécoms français affichent des performances boursières remarquables, portés par des avancées commerciales et des publications solides. Tour d’horizon.
Broadpeak s’envole de +85,5 % depuis le 1ᵉʳ janvier, après la signature au printemps d’un contrat structurant avec Media Prima, premier groupe audiovisuel malaisien, pour déployer sa solution de publicité dynamique. À cela s’ajoute un 1er trimestre en croissance, le chiffre d’affaires T1 progresse de +10,6 %, confirmant l’accélération internationale.
Vantiva (ex-Technicolor) gagne +19,5 % en YTD, soutenue par des résultats 2024 publiés en mars en nette amélioration : ventes en hausse de +19 % à 1,87 Md€, EBITDA en progression. Le marché salue les premiers effets positifs de l’intégration de Home Networks.
Ekinops avance de +32,8 % depuis le début de l'année, malgré des vents contraires aux États-Unis. Le nouveau plan stratégique, dévoilé en mars, mise sur une montée en gamme technologique (cybersécurité, DCI) et une amélioration continue de la rentabilité. Ces trajectoires illustrent le regain d’intérêt des investisseurs pour les équipementiers télécoms français, à la croisée de l’innovation, de l’exécution et de l’internationalisation.

Tik Tok prend l'accent américain 🦅
TikTok s’apprête à franchir un cap décisif. Sous la pression des autorités américaines, qui exigent une séparation d’avec sa maison-mère chinoise ByteDance avant la mi-septembre, l’application prépare le lancement d’une version indépendante sur le sol américain.
Le projet, baptisé en interne « M2 », prévoit une application distincte, hébergeant ses données aux États-Unis et opérant sous un algorithme local. Une manière, pour la plateforme aux 170 millions d’utilisateurs américains, de répondre aux inquiétudes de Washington sans rompre totalement avec ses racines.
Le calendrier est serré : sortie prévue le 5 septembre, juste avant la date limite du 17 septembre fixée par la loi adoptée au printemps. Les discussions pour trouver des partenaires américains — Oracle, Blackstone, Andreessen Horowitz — avancent lentement, Pékin se montrant inflexible sur le transfert de technologie, notamment sur l’algorithme de recommandation.
Rien n’est encore joué. Mais TikTok entend éviter l’issue connue en Inde, où l’application a été bannie sans ménagement. Ce qui se joue ici dépasse une simple histoire d’application. C’est une page de plus dans le long récit des relations sino-américaines, où le divertissement croise désormais la souveraineté numérique...
© Cfoto/SIPA Usa/SIPA


© AFP STRINGER/AFP
Samedi dernier à Cardiff, lePrincipality Stadium a résonné comme au bon vieux temps : Oasis a signé son retour sur scène, seize ans après un split devenu légendaire. Les frères Gallagher, Liam et Noel, ont enterré — au moins pour une soirée — la hache de guerre pour offrir à 75 000 fans un moment de pure nostalgie britpop.
Dès l’ouverture sur « Hello », le ton était donné : don’t look back in anger, semblait-on dire à la foule en délire. Suivront « Supersonic », « Roll With It », « Champagne Supernova »… et bien sûr l’inévitable « Wonderwall », repris en chœur comme un hymne générationnel. Sur scène, les tensions ne se lisaient pas, mais chacun dans le public savait qu’il assistait à plus qu’un simple concert : une réconciliation musicale attendue.
Le concert, calibré mais généreux, a enchaîné 24 titres, mélange de tubes incontournables et de morceaux plus confidentiels. L’alchimie, intacte malgré les années, a rappelé pourquoi Oasis reste l’un des groupes les plus marquants de la Britpop. Les bookmakers parient déjà sur une tournée mondiale à plus de 200 millions de dollars. Mais au-delà des chiffres, c’est bien la magie des années 90 qui s’est rejouée hier soir.
Alors, comeback éphémère ou vraie renaissance ? Dans les gradins, hier, personne ne voulait savoir. Après tout, some might say qu’il faut juste profiter tant qu’Oasis est à nouveau… live forever.
