Le Pulse en un battement... 💢

📜 Trump et Xi, rencontre “amazing”

“Un 12 sur 10”, dixit Trump. Rien de concret, beaucoup de superlatifs : les droits de douane à peine retouchés, le fentanyl discuté, Nvidia évoquée, Taïwan oubliée. Trump ira en Chine en avril, Xi viendra aux États-Unis.

💻 Aubay : trimestre robuste et ambitions rehaussée

CA T3 +23,9 %, dont +3 % organique. La France brille, la marge remonte, et la guidance grimpe entre 600 et 608 M€. Un trimestre solide, une exécution millimétrée : la société reste une valeur refuge du numérique.

🚗 Auto Europe sous tension

Nexperia, fournisseur clé de l’électronique auto, pris entre La Haye et Pékin. Les chaînes d’approvisionnement vacillent, Bruxelles temporise. Delfingen (+6 %), OP Mobility stable, Forvia rebondit : les acteurs français tiennent la route malgré le chaos.

💥Nvidia vaut désormais 2 fois le CAC 40

5 000 Md $ de valorisation : deux fois le poids du CAC 40. Les GPU IA du géant californien alimentent les data centers du monde entier. La tech américaine ne domine plus, elle règne.

📷 Le R2-D2 du linge propre

1X Technologies dévoile NEO, humanoïde ménager capable de plier le linge et ranger la maison. Lancement prévu en 2026 (20 000 $ ou 499 $/mois). La tech s’invite au foyer… pour le meilleur ou pour le plus flippant. 

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Une rencontre exceptionnelle ? "An amazing meeting".

C'est ce qu'a dit Trump après sa réunion avec Xi Jinping. On s'y attendait un peu. Trump fait toujours preuve d'un enthousiasme débordant et d'une vision déformée de la réalité. Mais ils se sont rencontrés. Ça, c'est un fait. Et c'est un pas dans la bonne direction.

Sur une échelle de 1 à 10 cette rencontre a été un 12, a déclaré Trump aux journalistes dans son avion Air Force One qui le ramenait à Washington.
Un 12, bigre... Mais que se sont-ils dits ?


La guerre commerciale est-elle déjà terminée avant de commencer ? Les droits de douane ont-ils été totalement supprimés ? Pas tout à fait, on n'en est pas encore là.


Même si Trump assure que les deux pays vont signer un deal commercial "pretty soon" et qu'ils se sont mis d'accord sur "un nombre extraordinaire de décisions", on n'en saura pas beaucoup plus que "amazing", "great", "outstanding" et "fantastic".

(Note de la Rédaction : ça doit être quand même génial de trouver tout fantastique, même quand il ne se passe rien et même quand tout se passe mal).

Concrètement ils se sont rencontrés en Corée du Sud, ça c'est sûr.

Ils ont parlé 90 minutes.Trump a dit que Xi était un "great leader" d'un "great country", classique. Xi a été moins enthousiaste, se contentant de dire que c'était un "great pleasure" de rencontrer Trump pour la 6ème fois.

Trump annonce que le différend sur les exportations de terres rares de la Chine a été réglé. Mais la Chine n'a rien confirmé.

Trump a réduit les droits de douane sur les importations de fentanyl de 20% à 10% et il assure que Xi va faire son possible pour limiter les exportations de cet ingrédient essentiel aux opioïdes (étrange de faciliter les importations d'un produit aux effets si dévastateurs).

Nvidia a été au centre des discussions.

Pas seulement parce que sa capitalisation a dépassé les 5 000 milliards de $, soit deux fois la valeur de toutes les entreprises du CAC 40.
Non, le sujet était plutôt les exportations de puces de Nvidia vers la Chine qui font l'objet d'une bataille depuis des mois.

Je vais gagner mon pari. Trump va aller en Chine en avril. Et Xi va aller aux États-Unis. Et il y a donc de plus en plus de chances qu'ils jouent les meilleurs potes autour d'une partie de golf.


Le sujet de Taïwan a été totalement occulté : les Taïwanais n'ont plus aucune illusion, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes face à la Chine.

Les marchés, déjà à des niveaux record, n'ont pas particulièrement salué cette rencontre : ils attendent des accords plus concrets.

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💻 Aubay - Trimestre robuste et ambitions rehaussée

Aubay, société de services du numérique spécialisée dans le conseil technologique et la transformation digitale pour la banque, la finance, l’énergie et les télécoms, a signé un T3 2025 solide et a grimpé à plus de +7 % en séance. 

L'entreprise a publié un chiffre d’affaires de 160,1 M€, en hausse de +23,9 %, une performance portée par l’intégration de Solutec depuis juillet et une croissance organique de +3 %, au‑dessus des attentes. La France brille avec +6,3 %, tandis que l’international reste en léger retrait (‑0,5 %), malgré le retour à la croissance en Italie et dans la péninsule ibérique. 

Fort de cette dynamique, la direction remonte ses ambitions en haut de fourchette : un chiffre d’affaires attendu entre 600 et 608 M€ (contre 592- 608 M€ auparavant) et une marge opérationnelle entre 8,5 % et 9 % (contre 8‑9 % auparavant). 

Bref, un trimestre solide, une dynamique commerciale bien huilée et une guidance relevée : Aubay continue de cocher les bonnes cases.

Auto - Europe sous tension 🚗

Le moteur de l’industrie automobile européenne cale. Nexperia, fournisseur clé de composants électroniques (près de 50 % des besoins du secteur !) est au cœur d’un conflit géopolitique entre La Haye et Pékin.

Pour rappel, en décembre 2024, Washington a inscrit Wingtech, maison mère de Nexperia, sur sa liste noire des entreprises technologiques interdites de commerce, poussant les Pays-Bas à écarter son actionnaire chinois. Le gouvernement néerlandais a ainsi repris le contrôle de Nexperia, détenue depuis 2018, au nom de la « sécurité nationale ». Depuis, l’entreprise subit un blocage commercial, Pékin ayant riposté en interdisant les réexportations vers l’Europe. Cette impasse menace de paralyser la production automobile, alors que la transition vers l’électrique accroît la demande en composants. Face au risque, Bruxelles parle désormais de « solutions urgentes » et n’exclut pas des mesures de rétorsion, tentant de gagner du temps pour éviter que la voiture électrique ne cale.

Des responsables européens et chinois pourraient sceller un accord temporaire pour maintenir les livraisons de puces Nexperia, en attendant une solution durable. Le fait que Bruxelles prenne la crise au sérieux, tandis que Washington et Pékin dialoguent à Busan, pourrait suffire à rassurer les marchés et expliquer le rebond observé après la récente nervosité.

OP Mobility, acteur majeur dans la conception et la fabrication de solutions de mobilité électrique, assure être couvert en termes de stocks pour les prochaines semaines, ce qui rassure dans un contexte de tensions sur les chaînes d’approvisionnement. Le titre reste stable sur la semaine tandis que sa holding cotée, Burelle, qui détient plus de 60 % du capital, grimpe de +10 %.

Delfingen, spécialiste des solutions de protection et d’assemblage pour l’industrie automobile, a gagné +6 % sur la semaine, dans l’attente de la publication de son chiffre d’affaires du troisième trimestre prévue lundi prochain. Pour rappel, le groupe avait présenté à mi‑septembre un premier semestre solide, marqué par une hausse de +42 % de sa marge opérationnelle courante et une réduction de son endettement.

Forvia, qui s’était effritée de près de -7 % en milieu d’après‑midi sur la place parisienne après la publication d’un chiffre d’affaires en recul de -3,7 %, mais avec des objectifs confirmés, a tout de même rebondi de +6% sur la semaine malgré la séance difficile d’hier. 

🤖Nvidia vaut désormais 2 fois le CAC 40

Nvidia vient de franchir un cap historique : 5 000 milliards de dollars de valorisation, soit à elle seule deux fois la valeur de tout le CAC 40. En quelques mois, le géant californien a ajouté plus de 1 000 milliards à sa capitalisation, dopé par une demande mondiale explosive pour ses processeurs d’intelligence artificielle.

Ses puces font tourner la majorité des data centers de la planète, ceux-là mêmes qui alimentent les modèles de GPT, Claude ou Gemini. Résultat : Nvidia pèse désormais près de 8 % du S&P 500, plus que certains secteurs entiers de l’économie américaine.

À titre de comparaison, le CAC 40 dans son ensemble vaut environ 2 500 milliards. Une seule entreprise américaine pèse donc deux fois plus que toutes les grandes entreprises françaises réunies.

Et pour mesurer l’ampleur du phénomène : même si Nvidia décidait de rembourser la dette publique française, il lui faudrait… cinquante ans de bénéfices.

La tech américaine ne domine plus le monde, elle l’écrase...

©Reuters

📷 Le R2-D2 du linge propre

Et non, ce n’est pas le dernier épisode de Black Mirror, mais bien la réalité : « NEO », le tout nouveau robot humanoïde de l’entreprise 1X Technologies, pourrait bientôt s’inviter dans nos foyers. Pensé pour accomplir les tâches ménagères du quotidien plier le linge, ranger la maison ou même organiser votre salon NEO promet de transformer la façon dont nous vivons avec la technologie.

Il peut reconnaître des objets simples et exécuter des instructions vocales de base, même si son autonomie réelle reste encore à démontrer. Les premières démonstrations laissent entrevoir un potentiel intéressant, mais aussi plusieurs limites, notamment dans la gestion de situations complexes ou imprévues.

NEO sera disponible dès 2026 aux États-Unis, puis en Europe à partir de 2027. Son prix est fixé à 20 000 dollars en précommande, ou accessible par abonnement mensuel de 499 $.

Le Pulse en un battement... 💢

📜 Trump et Poutine

Entre déclarations contradictoires et plans de paix pro-russes, Trump souffle le chaud et le froid sur l’Ukraine. Mais surprise : il frappe enfin Moscou au portefeuille, sanctionnant Rosneft et Lukoil.

💰 Prodware : clap de fin avec une prime de 148 %

Phast Invest retire Prodware de la cote avec une offre à 28 € par action, soit une prime de +148 %. Une belle porte de sortie pour les actionnaires d’un titre discret mais rentable dans l’intégration logicielle.

📉 Coup de frein sur l’engouement biotech

Inventiva –15 %, Cellectis –27 %, Nanobiotix –25 % : la volatilité reprend ses droits. Derrière les chutes, des parcours toujours spectaculaires depuis janvier, preuve que la science attire encore… les téméraires.

🤖OpenAI lance ChatGPT Atlas

ChatGPT Atlas, nouveau navigateur IA signé Sam Altman, menace directement Chrome. Résultat : Alphabet perd 100 Mds $ en Bourse. La guerre des navigateurs intelligents est officiellement lancée.

📷 La Maison Blanche se refait une beauté

La Maison-Blanche en chantier : Trump fait construire un “State Ballroom” de 90 000 m² pour 200 M$. 

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Trump et poutine 

Si vous ne comprenez pas la relation entre Trump et Poutine, ne vous inquiétez pas : vous n'êtes pas les seuls. L'attitude de Trump sur la guerre en Ukraine change d'un jour à l'autre mais avec une seule constante : aucune pression sérieuse sur la Russie de Poutine. Est-ce que les décisions qu'il a prises hier changent la donne ? 

Incompréhensible 

Trump claironne qu'il veut être l'homme de la Paix en Ukraine mais il s'est contenté jusqu'à présent de se faire le porte-parole d'un Poutine qu'il traite avec beaucoup d'égard. Et de tenter d'imposer à Zelensky un plan de paix qui ressemble à s'y méprendre à un plan Russe. Un plan qui prévoit l'inacceptable pour l’Ukraine : l'abandon définitif du Donbass et d'autres territoires occupés par la Russie. 

Incompréhensibles aussi les décisions qui changent chaque jour. Notamment, très récemment, sur la prochaine rencontre avec Poutine. "J'y vais, ça va être "great" ". "Je n'y vais pas, ça va être un "waste of time" " "Finalement j'irai peut-être car j'ai un plan de paix". 

Mais ce qui n'a varié c'est la façon dont Trump traite Poutine. Quand il le rencontre. Quand il lui parle au téléphone. Alors qu'il hurle sur Zelensky ou tord le bras de Netanhayu ou du Qatar, il déroule toujours le tapis rouge avec sourires et poignées de mains chaleureuses pour Poutine. Quant à Poutine, il se moque ouvertement de lui en lui promettant des trêves et en envoyant des salves de drones le jour même. Au grand dam de la première dame (jeu de mots...) Américaine. 

A tel point que des théories circulent en permanence sur le fait que Poutine "tiendrait" Trump avec des dossiers gênants. Bref, ce n'est pas très clair. 

Mais, et c'est une premières, les Etats Unis ont décidé hier d'imposer des sanctions directes contre la Russie. Contre les deux plus grosses compagnies pétrolières : Rosneft et Lukoil. Rappelons que le pétrole et le gaz sont les sources de financement Russes de l'effort de guerre et que Trump a déjà mis la pression à l'Inde pour qu'elle arrête de recycler le pétrole Russe dans le monde entier. "These are tremendous sanctions" a dit Trump. Ce n'est pas faux. 

A noter que ces sanctions ont propulsé momentanément le pétrole à la hausse de près de 4%.  Trump se serait-il décidé à mettre enfin la pression sur Poutine ? Nous le saurons dans les mois qui viennent. 

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💰 Prodware : clap de fin avec une prime de 148 %

Prodware, spécialiste français de la transformation numérique des entreprises à travers les solutions Microsoft Dynamics et Sage, fait l’actualité cette semaine avec l’annonce d’une offre publique de retrait initiée par Phast Invest, son actionnaire majoritaire. Détenant désormais plus de 93 % du capital et 94 % des droits de vote, Phast Invest souhaite retirer Prodware de la cote via une offre à 28 € par action, suivie d’un retrait obligatoire. Ce prix représente une prime impressionnante de près de 148 % par rapport au dernier cours de clôture avant l’annonce (22 octobre 2025), et plus de +130 % sur les moyennes récentes à 20, 60 et 120 jours. 

Le cabinet Finexsi a été désigné comme expert indépendant afin d’évaluer le caractère équitable de cette offre, tandis que l’AMF devra encore donner son feu vert avant l’ouverture officielle, attendue d’ici la fin de l’année. Pour les investisseurs particuliers, cette opération marque la fin d’une belle aventure boursière pour un titre longtemps confidentiel mais performant dans son créneau de l’intégration logicielle.  

Si l’offre est jugée équitable, elle offre une sortie attractive et sécurisée, notamment face à la faible liquidité du titre. Les actionnaires devraient ainsi pouvoir monétiser leur investissement dans de bonnes conditions, un scénario plutôt rare sur les petites capitalisations françaises.

📉 Coup de frein sur l’engouement biotech

Les biotechs françaises continuent d’offrir aux investisseurs un cocktail explosif de science de pointe, de marchés colossaux… et de montagnes russes boursières. Trois dossiers illustrent parfaitement cette dynamique

💊Inventiva (-15%) c’est la biotech française qui s’attaque à la stéatohépatite métabolique (MASH), une maladie du foie liée à l’obésité et considérée comme un immense marché, surtout aux États‑Unis. Le titre a perdu plus de -40 % depuis son sommet du 3 octobre, puis encore -9 % le 15 octobre après l’annonce d’un financement dilutif. Une claque pour les actionnaires, mais l’action reste en hausse d’environ +40 % depuis janvier, preuve d’un parcours boursier aussi nerveux qu’attrayant pour les amateurs de sensations fortes.

🧬Cellectis (-27%) lasociété de biotechnologie qui développe des traitements contre le cancer en utilisant des cellules immunitaires modifiées (les fameuses CAR‑T). Après une ascension boursière, le titre a perdu près de -25 % depuis son sommet le 15 octobre. Valorisé un peu au‑delà de 200 M€, le groupe génère une cinquantaine de millions de chiffre d’affaires annuel mais reste plombé par un résultat net de ‑40 M€. Une rechute qui calme les ardeurs, même si l’action garde encore un gain de plus de +70 % depuis janvier.

Nanobiotix (-25%) la société française de biotechnologie connue pour son parcours boursier hors norme, avec plus de +400 % depuis janvier, Nanobiotix développe des traitements anticancer basés sur des nanoparticules activées par radiothérapie. Après une hausse fulgurante ces derniers mois, le titre a perdu plus de 25 % depuis son sommet du 13 octobre. Jamais bénéficiaire depuis sa création, la société reste un pari électrique, où le potentiel scientifique se paie au prix fort d’une volatilité forte.

🤖OpenAI lance ChatGPT Atlas

OpenAI élargit encore son empire. Ce mardi 21 octobre, la société de Sam Altman a dévoilé ChatGPT Atlas, son propre navigateur web intelligent, disponible pour l’instant sur Mac aux États-Unis. Présenté comme une refonte complète de la navigation en ligne, Atlas intègre directement ChatGPT : au lieu d’une simple barre de recherche, l’utilisateur peut converser avec l’IA tout en explorant le web, demander des explications sur une page, ou encore activer un “mode agent” capable d’effectuer certaines tâches automatiquement, comme remplir un panier d’achat.

Sam Altman résume l’ambition de ce projet : « L’IA représente une occasion unique dans cette décennie de repenser le navigateur web et la manière dont on l’utilise. » Une déclaration qui a immédiatement fait trembler la Silicon Valley.

Dans les heures ayant suivi l’annonce, Alphabet, la maison mère de Google, a vu sa capitalisation fondre de plus de 100 milliards de dollars. Le lancement d’Atlas a été perçu comme une menace directe pour Chrome, qui domine aujourd’hui plus de 70 % du marché mondial des navigateurs.

OpenAI prévoit déjà de déployer Atlas sur Windows, iPhone et Android, sans calendrier précis. Face à cette offensive, la riposte concurrentielle est en marche : Google teste une version de Chrome intégrant Gemini, Microsoft continue de pousser Edge en mode IA, et Perplexity ou Opera affûtent eux aussi leurs navigateurs “assistés”.

©La Tribune

📷 La Maison Blanche se refait une beauté

©AFP / Pedro Ugarte

Non, la Maison-Blanche n’a pas été attaquée : ce que l’on voit ces jours-ci derrière les grilles de Washington, c’est le début d’un vaste chantier voulu par Donald Trump.


Le président américain a lancé la démolition partielle de l’aile Est pour y construire un nouveau “White House State Ballroom”, un projet pharaonique estimé à plus de 200 millions de dollars.

Selon la Maison-Blanche, cette salle monumentale de près de 90 000 m² doit permettre d’accueillir de grands événements officiels, bien au-delà de la capacité actuelle de l’East Room, jugée trop exiguë. Le projet est présenté comme un “investissement dans le prestige national”, financé en partie par des donateurs privés.

Reste que, pour l’heure, les pelleteuses s’activent au cœur même du symbole du pouvoir américain.

Le Pulse en un battement... 💢

📜 Trump, Nobel de la paix ?

L’accord entre Israël et le Hamas est signé, les otages doivent être libérés. En toile de fond : une reconfiguration complète du Moyen-Orient. L’Arabie saoudite prête à rejoindre les Accords d’Abraham, l’Iran isolé, et un pétrole en chute libre.

🌳 Cogra rallume la flamme

+25 % en Bourse après un T1 en hausse de +16,5 % à 9,9 M€. Le marché du granulé repart, la société retrouve des marges et la rentabilité revient en ligne de mire.

💻 ESN françaises : bug politique

Cegedim (–5,4 %), IT Link (–5,0 %), Wavestone (–3,4 %)... Le secteur souffre d’un climat politique délétère et d’une visibilité réduite sur les contrats publics. Entre incertitude nationale et demande en berne, la tech de service française tourne au ralenti.

🎲 Wall Street parie sur Polymarket

Le propriétaire du NYSE prépare un investissement de 2 Md$ dans la plateforme de paris prédictifs la plus sulfureuse du moment. Objectif : transformer la spéculation en data exploitable. Quand le futur devient une matière première financière.

🏁 GP Explorer : fin de course marquante

Dernier tour pour l’événement signé Squeezie : 60 000 spectateurs, 1,4 million de viewers, et un finish émouvant sur le circuit du Mans.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Trump, prix Nobel de la paix ? 

L'accord entre Israël et le Hamas a été signé et les otages devraient être libérés dans les jours qui viennent. Mais au-delà de l'arrêt de la guerre à Gaza, c'est l'ensemble de la région qui pourrait être totalement reconfigurée d'un point de vue géopolitique mais aussi économique. Avec, notamment, un impact majeur sur les cours du pétrole et donc sur le pouvoir d'achat. 

Explications

Deal !! Encore un deal pour Trump. Et un deal historique, le mot est faible. Qui devrait mettre fin à deux ans de guerre à Gaza. Permettre la libération des otages. Et l'arrêt des combats. Un deal obtenu en quelques jours. 

Au-delà de gaza cet accord devrait permettre une reconfiguration complète de la région. Géopolitique d'abord. On peut s'attendre à ce que l'Arabie saoudite signe dans la foulée les accords d'Abraham. Des accords que Trump avait inaugurés entre les Émirats arabes unis et Israël. Accords signés également par Bahreïn, le Soudan et le Maroc. D'autres pays pourraient également suivre. 

La priorité pour la région et c'est le pari de Trump, pourrait devenir l'économie. Les États du Golfe doivent "pivoter" et le temps presse. Ils doivent diversifier de toute urgence leurs revenus pour réduire leur dépendance au pétrole dont l'avenir n'est plus assuré. Et pour pivoter, ils ont besoin des États-Unis avec lesquels ils souhaitent signer des partenariats. Le Qatar a déjà signé un deal de coopération économique et militaire avec les États-Unis après avoir accepté le plan Trump. 

L’iran isolé face à cette future alliance de circonstance entre les États-Unis, Israël et une partie des pays de la région, l'Iran va se trouver encore plus isolé. Il a perdu une partie de ses proxys dont le Hamas, un Hezbollah très affaibli, la Syrie. Il ne lui reste guère que les Houthis du Yémen dont les capacités de nuisance sont limitées. 

Au-delà de la région cette reconfiguration historique va avoir un impact sur les équilibres économiques mondiaux. À commencer par un impact sur le pétrole. Trump veut augmenter le pouvoir d'achat des ménages américains et réduire l'inflation. Et un des moyens les plus simples est de faire baisser le pétrole. Un pétrole qui a déjà chuté et qui pourrait continuer à chuter dans les mois qui viennent. Une très bonne nouvelle pour l'économie mondiale. 

Quoi qu'on pense du personnage si Trump parvient à faire la paix au Moyen-Orient, il mérite le prix Nobel de la paix. 

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🌳 La valeur de la semaine : Cogra

Le spécialiste français du granulé de bois Cogra s’est offert une belle flambée cette semaine, avec une hausse de plus de 21,7% en Bourse. Le marché a salué la publication d’un très bon chiffre d’affaires trimestriel, qui confirme le retour en forme de la société.

Sur le 1er trimestre 2025/2026, Cogra a réalisé 9,9 millions d’euros de ventes, en progression de +16,5 % par rapport à l’an dernier. Une belle performance pour une période habituellement calme, portée par une demande qui repart, aussi bien chez les particuliers que les clients pros.

Après une année 2024/2025 compliquée, marquée par une baisse d’activité et un résultat dans le rouge, ce début d’exercice a tout d’un nouveau départ. La direction évoque un marché plus équilibré et un retour à des marges correctes équilibré et espère un retour rapide à la rentabilité. De quoi redonner confiance aux investisseurs.

Entre reprise du business et regain d’intérêt boursier, Cogra s’impose comme la belle surprise de la semaine dans le secteur de l’énergie.

💻 ESN françaises bug politique

Cette semaine, notre échantillon d’ESN françaises a perdu du terrain : Cegedim (-6,2 %), IT Link (-4,6 %), Aubay (-4,2 %), Solutions 30 (-4,1 %), Wavestone (-4,6 %), Infotel (-3,2 %). 

Le facteur principal ? leur forte dépendance au marché français. Beaucoup de ces ESN travaillent avec des grands comptes ou des collectivités publiques. Et cette semaine, la France traverse une vraie période d’incertitude politique : le Premier ministre Sébastien Lecornu a démissionné, quelques heures après avoir formé son gouvernement, plongeant le pays dans une énième crise politique. Cette instabilité fait réfléchir les investisseurs et ralentit la visibilité sur les commandes publiques, notamment dans des secteurs clés comme la santé, les infrastructures ou la cybersécurité.

Cette nouvelle s’ajoute à un contexte déjà épineux pour le secteur. Plus tôt cette année, un rapport de Numeum prévoyait une baisse de -2,1% du marché des ESN en France témoignant d’un manque de dynamisme évident.    

Certains dossiers ajoutent un peu de pression : Solutions 30 a récemment publié des résultats semestriels décevants qui se sont traduits par un creusement de la perte nette. 

Pas de panique non plus : les ESN ont déjà connu pire. Mais entre le climat politique et un marché français qui tourne au ralenti, difficile d’imaginer un rebond immédiat.

Wall Street mise gros sur Polymarket 🎲

C’est sans doute le pari le plus audacieux de l’année

Le propriétaire de la Bourse de New York (NYSE) envisage d’injecter jusqu’à 2 milliards de dollars dans Polymarket, la plateforme américaine de paris prédictifs où l’on peut miser sur… à peu près tout.
D’une éventuelle démission d’Emmanuel Macron au prochain shutdown américain, aucun sujet n’échappe à la spéculation.


Intercontinental Exchange (ICE), la maison mère du NYSE, voudrait valoriser Polymarket autour de 8 milliards de dollars. Son plan : devenir le distributeur mondial des données issues de la plateforme et transformer les paris des utilisateurs en indicateurs exploitables par les marchés financiers.
En clair, faire de la perception du futur une nouvelle matière première pour Wall Street.


Polymarket, longtemps dans le collimateur des régulateurs américains (et toujours interdite en France), revendique 250 000 utilisateurs actifs par mois et plus de 1,3 milliard de dollars de volumes mensuels, uniquement en stablecoin USDC.
Pour ICE, c’est une façon d’entrer dans le monde de la crypto sans passer par les banques traditionnelles.

Un double intérêt stratégique
D’un côté, ICE apporte une crédibilité institutionnelle à Polymarket. De l’autre, elle met la main sur une mine de données comportementales des informations précieuses à l’heure où tout devient un actif, y compris les probabilités.

Polymarket s’était déjà fait remarquer en 2024 en prédictant la victoire de Donald Trump, performance que Elon Musk avait saluée comme “plus fiable qu’un sondage”.
La plateforme a depuis séduit Peter ThielDonald Trump Jr., et désormais… le NYSE.

Wall Street ne se contente plus d’observer les marchés. Elle parie dessus.

©zonebourse

Marc Márquez, l’éternel phénix ! 📷

©GPExplorer

Samedi dernier, le circuit Bugatti du Mans a accueilli la dernière édition du GP Explorer, devant 60 000 spectateurs et plus de 1,4 million de viewers sur Twitch. Pour la première fois, l’événement était aussi diffusé sur France 2, symbole de son passage du web à la télé.

La Patrouille de France a survolé le circuit au départ, offrant un moment solennel et tricolore pour cette “Last Race”.
Sur la piste, la tension était maximale : Karchez s’est imposé, devant Kaatsup et Maxime Biaggi. Squeezie, ému, a terminé sa course à pied sous les ovations.

Né comme un pari fou, le GP Explorer s’est achevé comme un véritable événement national mélange unique de sport, d’émotion et de culture internet.

Le Pulse en un battement... 💢

📜 Shutdown à Washington...

Pas d’accord budgétaire, 750 000 fonctionnaires mis au chômage temporaire. Les marchés restent calmes, mais l’absence de stats économiques crispe les investisseurs.

🚗 Auto : Stellantis met le turbo, les smalls gardent la trajectoire

Stellantis gagne +9,8 % avec une part de marché US en nette reprise (8,7 % en septembre). Dans l’ombre des géants, Akwel (+9,9 %), Delfingen (+3 %) et Actia (+7,6 %) montrent qu’on peut garder le cap malgré un marché cabossé.

💥STIF : Vive le BESS

CA semestriel +33 %, marge brute à 66,3 %, EBITDA à 25 % du CA. L’Asie devient son deuxième moteur, et le management vise 100 M€ de CA dès 2025. Pépite industrielle ou fusée sans plafond ? Le marché applaudit.

💥 Elon Musk le premier homme à 500 mds$ 

Mercredi, selon Forbes Real-Time Billionaires, sa fortune a atteint 500,1 milliards $ avant de redescendre à 499,1 milliards $ en fin de journée.

📷 Márquez, le phénix du MotoGP

Septième titre mondial, premier avec Ducati. Après blessures et doutes, l’Espagnol rejoint Valentino Rossi au panthéon. Le come-back d’une légende.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Le shutdown

Le psychodrame du budget aux États-Unis est habituel. Jusqu'à la dernière minute, on négocie et on menace dans chaque camp de "shutdown" puis on se met d'accord à minuit moins une. Mais pas cette fois et c'est une première depuis 7 ans. Il n'y a pas eu d'accord de dernière minute.

Que va-t-il se passer maintenant ?


Le budget n'ayant pas été voté, le gouvernement n'a techniquement plus les moyens de payer une large partie des fonctionnaires. À noter que ce "shutdown" va également affecter la publication des statistiques économiques comme les chiffres de l'emploi qui étaient très attendus ce vendredi.

Pendant le shutdown le gouvernement met au chômage temporaire tous les fonctionnaires "non essentiels", les militaires et les policiers continueront par exemple à être payés.
On parle tout de même de 750 000 personnes.
Oui, je sais, vous vous dites que ce serait un rêve d'avoir un "shutdown" en France pour qu'on arrête de payer, même momentanément, les fonctionnaires non essentiels, mais nous n'avons pas ça en France.

Le rêve de Musk est parti trop tôt.  Ce qui se passe lui aurait permis d'appliquer son programme DOGE. En effet, Trump a averti les Démocrates que s'ils ne votaient pas un accord, il virerait définitivement des dizaines de milliers de fonctionnaires au lieu de les mettre en chômage temporaire.
Les Démocrates ont peut-être fait un cadeau à Trump.

Pourquoi ce shutdown ?


Les Démocrates voulaient des concessions et notamment une renégociation des coupes budgétaires dans les programmes médicaux comme Medicaid.
Mais pour Trump, ces réductions faisaient partie des éléments essentiels et non négociables du budget. Le dernier shutdown en 2018 a duré un mois. Les négociations vont reprendre dès aujourd'hui.

L'impact sur les marchés est limité. Les marchés parient sur une situation qui ne sera pas durable et un accord dans quelques jours / semaines.
Les investisseurs sont surtout énervés de ne plus avoir de statistiques économiques...

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 Auto - Stellantis met le turbo, les smalls gardent la trajectoire

Coup d’accélérateur surprise dans un secteur auto pourtant en mode frein à main : Stellantis (+9,8% sur la semaine) a fait vrombir ses actions jeudi, dopées par une note de Morgan Stanley qui salue enfin un vrai redressement de sa part de marché aux États-Unis. Avec des volumes en hausse de 15% sur un an, le groupe grimpe à 8,7% de part de marché en septembre sur le territoire de l'oncle Sam (vs 7,2% en août) et s’offre une dynamique que ses rivaux européens peinent à suivre — Volkswagen recule à 3,7%Mercedes glisse à 2,4%, quand BMW et Porsche grappillent quelques dixièmes. Côté marque américaine, GM reste solide à 17,3% et Ford gagne du terrain à 13%.

Derrière un contexte plutôt morose depuis quelques années dans le secteur auto, on peut noter du côté des smalls un certain nombre d’acteurs qui arrivent à montrer des signaux positifs depuis le début de l'année. Akwel (+9,9% sur la semaine), équipementier spécialisé dans le management des fluides et des mécanismes pour véhicules, parvient à stabiliser ses marges malgré un marché chahuté. 

Delfingen (+3% sur la semaine), leader mondial des solutions de protection et de cheminement des réseaux électriques embarqués, redresse sa rentabilité tout en allégeant sa dette — et a vu son cours dopé ces derniers jours après que la holding des managers a finalisé le rachat des 7,1% détenus par le fonds NOBEL, portant sa participation à 13,1%. 

Enfin, Actia (+7,6% sur la semaine), expert en électronique embarquée et systèmes connectés pour la mobilité, l’aéronautique et l’énergie, compense la faiblesse de l’auto grâce à une diversification bien menée. Trois exemples qui montrent que, même sur une route cabossée, il reste des trajectoires gagnantes.

STIF : Vive le BESS

STIF signe un premier semestre 2025 digne d’un feu d’artifice : un chiffre d’affaires de 36,7 M€ (+33% y/y), propulsé par la fusée BESS, le secteur de la protection contre les explosions de batteries électriques, qui grimpe de +65% à 18,1 M€ et s’impose comme le moteur du groupe. L’Asie devient la nouvelle star du show avec 12 M€ (33% du CA), pendant que les États-Unis lèvent un peu le pied à cause d’un décalage de commandes (coucou Tesla 👋). 

Côté rentabilité, c’est carton plein : marge brute à 66,3%, EBITDA à 9,1 M€ (25% du CA) et résultat net qui flambe à 6,4 M€ (+88%). Et la suite s’annonce tout aussi musclée : le management vise 86,6 M€ de CA en 2025, voire 100 M€ en intégrant StuvEx et BOSS Products, avant de viser plus haut avec 200 M€ d’ici 2030.  

Bref, STIF coche toutes les cases de la pépite de croissance : un mix produit qui booste la rentabilité, une expansion asiatique qui change d’échelle et une vision long terme qui fait rêver. 

Après avoir atteint un sommet à 78,5 € l'action à l'ouverture du lendemain de la publication, l'action STIF termine la semaine à +2,5 %.

Elon Musk le premier homme à 500 mds$ 

Mercredi, selon Forbes Real-Time Billionaires, sa fortune a atteint 500,1 milliards $ avant de redescendre à 499,1 milliards $ en fin de journée.
📊 Derrière lui au classement :
Larry Ellison (Oracle) – 350,7 Md$
Mark Zuckerberg (Meta) – 245,8 Md$

Ce qui a fait la différence : la progression de Tesla (+4% en une journée) et la valorisation toujours soutenue de SpaceX et xAI.
Pour rappel en mars 2020, Musk pesait “seulement” 24,6 Md$. Sa fortune a donc été multipliée par 20 en cinq ans.
Tesla reste son principal levier (≈191 Md$), suivi de SpaceX (≈168 Md$) et xAI/X (≈60 Md$).

Plusieurs analystes estiment qu’il pourrait être le premier à franchir les 1 000 milliards $ de patrimoine net d’ici la prochaine décennie.

©SpaceX

Marc Márquez, l’éternel phénix ! 📷

©Moto valley 

Dimanche dernier, au Japon, Marc Márquez a ressuscité. Six ans après son dernier sacre, l’Espagnol a conquis un septième titre MotoGP, premier avec Ducati, refermant ainsi une parenthèse où se sont mêlés blessures, opérations et doutes abyssaux. On l’avait cru brisé, on le retrouve impérial. Au fil d’une saison d’une maîtrise clinique, il a pris le large au classement, s’assurant la couronne avec cinq Grands Prix d’avance.

L’émotion, palpable jusque dans le paddock, disait tout : l’enfant prodige devenu vétéran n’a jamais cessé de croire à son retour. Avec ce septième sacre, Márquez rejoint Valentino Rossi dans le panthéon, et inscrit son nom un peu plus profondément dans l’histoire. 

Plus qu’une victoire sportive, c’est la démonstration qu’une carrière peut se réinventer, même après l’épreuve, même après les cicatrices.

Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino - La Fed va-t-elle rester indépendante ? 

Mai 2026, Powell s’en va. Un proche de Trump entre. Objectif : casser les taux sous les 2 %, peu importe l’inflation. Résultat attendu : dollar en chute, défiance sur les dettes US, volatilité massive...

🩺DMS met au point sa stratégie 

Accord stratégique avec InnoLux, ambitions affichées en IA et matériel intégré, +7,1 % sur la semaine, +82 % YTD. DMS s’impose comme un candidat sérieux au leadership européen de l’imagerie médicale.

🍷 Consommation & loisirs : la note est salée 

TFF Group (-35,8 % YTD), Catana (-32,0 %), FDJ United (-19,5 %) : entre marges sous pression et fiscalité plombante, le secteur trinque. Même les valeurs plaisir n’échappent plus aux arbitrages budgétaires des investisseurs.

🚀 SpaceX : Musk décroche (encore) la Lune

Nouvelle vente interne, valorisation proche des 400 Md$, Starlink qui pèse déjà la moitié du CA, et Starship qui fascine toujours autant.

🎾 Sinner, prince de Wimbledon À 23 ans, Jannik Sinner entre dans la légende : premier Italien à décrocher le titre au All England Club. Face à Alcaraz, il a régné en maître : service chirurgical, revers percutant, mental d’acier. 

L'édito de Marc Fiorentino 📜

La Fed va-t-elle rester indépendante ? 

On connaît l'importance du système financier américain. Pour les États-Unis mais aussi pour le reste du monde. On connaît aussi le poids et l'importance de la Banque centrale américaine. Sur les taux. Sur la masse de liquidités en circulation. Sur les systèmes bancaire et financier. La Fed aujourd'hui est indépendante. En mai 2026, Powell partira et un proche de Trump va le remplacer. Et tout va changer. 

La Federal Reserve Bank a été créée le 23 décembre 1913. Pour réguler la masse monétaire. Pour gérer les crises financières à répétition. Et pour contribuer à la stabilité économique. Elle n'a pas été tout de suite indépendante. Il a fallu attendre les années 50 pour que les rôles respectifs de la Fed et du Trésor soient plus clairement définis. Et cette indépendance s'est pleinement exprimée à partir des années 70. 

Trump n'est pas le premier à accuser la Banque centrale de tous les maux. À chaque ralentissement économique, le pouvoir politique a toujours eu tendance à reprocher à la Fed de ne pas suffisamment baisser ses taux ou de ne pas suffisamment injecter de liquidités. Roosevelt après la dépression, Nixon qui a été particulièrement virulent pendant les années de stagflation, Reagan qui a reproché au célèbre Paul Volcker la hausse massive des taux d'intérêt visant à briser la spirale inflationniste etc. etc. 

Mais personne n'est allé aussi loin que Trump. Sur la forme avec des formules grossières, traitant Powell "d'incompétent", d'imbécile, d'idiot et j'en passe. Sur le fond aussi. Il a essayé de le révoquer. La Cour suprême a dû statuer. En mai 2025. Pour rappeler que le Président ne pouvait pas révoquer les membres du conseil des gouverneurs sans motif valable et que la Banque centrale était indépendante. 

Mais tout cela va se terminer en mai 2026. Le prochain patron de la Fed sera un fidèle de Trump. Aux ordres. Et il appliquera la volonté du Président américain. Et la volonté de Trump est une baisse très significative des taux d'intérêt qui devraient finir l'année 2026 en dessous des 2%, voire 1%, contre plus de 4% aujourd'hui. Quels que soient les risques inflationnistes.

En conséquence,  la perte d'indépendance de la Fed va certes provoquer une baisse des taux à court terme, mais elle risque d'entraîner une accélération de la chute du dollar ainsi qu'une défiance vis-à-vis des emprunts d'État américains et donc une remontée des taux à long terme ou une baisse beaucoup plus limitée que celle des taux courts. Une Fed dépendante du pouvoir est synonyme d'injections massives de liquidités qui vont alimenter des bulles et donc la volatilité sur les marchés. Alors accrochez vos ceintures en mai 2026.

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DMS met au point sa stratégie

DMS Group, spécialiste européen de l’imagerie médicale numérique, s’est illustré cette semaine avec une annonce stratégique de poids.

Le 2 juillet, le groupe a signé un accord de principe avec InnoLux et sa filiale InnoCare Optoelectronics pour un investissement ciblé dans ses activités d’imagerie numérique. Objectif : sécuriser les composants de nouvelle génération et muscler sa compétitivité technologique.

Avec ce partenariat, DMS affiche clairement son ambition : devenir la plateforme de référence en Europe pour l’imagerie médicale, en accélérant le développement de solutions intégrées mêlant matériel, logiciel et IA, tout en bénéficiant d’un accès privilégié aux innovations d’InnoLux. En Bourse, le signal est passé : le titre grimpe de +7,1 % sur la semaine, portant sa performance à +82 % depuis janvier. Une trajectoire qui replace DMS au centre du jeu.

Consommation & loisirs, la note est salée 🍷

Semaine compliquée pour les acteurs français de la consommation discrétionnaire et des loisirs, pris en étau entre demande en berne et pression fiscale accrue.

TFF Group décroche avec ses résultats publié le 10 juillet : le chiffre d’affaires annuel recule à 425,4 M€ (-12,6 %) et le résultat net plonge à 31,8 M€ (-45,5 %). Résultat, le titre a perdu -35,8 % depuis janvier. Les investisseurs se détournent, inquiets des marges.

Catana Group annonce 128,4 M€ de chiffre d’affaires sur neuf mois, en repli de -23 %. En cause, un marché qui se réajuste et les vents contraires venus des États-Unis. Le discours rassurant de long terme n’a pas suffi : l’action abandonne -32 % depuis le début d’année.

FDJ United promet du mieux : +5 % de croissance organique annuelle et plus de 26 % de marge EBITDA d’ici 2028. Mais le marché retient surtout le coup dur fiscal annoncé (-45 M€ sur l’EBITDA 2025) : le titre lâche -19,5 % sur l’année. En clair, quand les arbitrages budgétaires serrent, même les valeurs plaisir en font les frais. Reste à voir qui saura rebondir.

🚀 SpaceX : Musk décroche (encore) la Lune

Elon Musk et SpaceX s’apprêtent à décrocher un nouveau record. L’entreprise spatiale prépare une vente interne d’actions qui devrait faire grimper sa valorisation à près de 400 milliards de dollars, selon Bloomberg. De quoi asseoir son rang de startup privée la plus chère au monde.

À 212 dollars l’action, contre 185 en décembre, SpaceX flambe (+14 %), portée en grande partie par Starlink, le service internet par satellite qui pèse déjà plus de la moitié du chiffre d’affaires. Pendant ce temps, les exploits (et les ratés) spectaculaires de Starship au Texas n’ont pas refroidi les investisseurs.

Cette opération permettra surtout aux salariés et aux premiers soutiens de récupérer du cash sans passer par une IPO. SpaceX envisage même de racheter pour 1,25 milliard de dollars d’actions, histoire de garder la main.

Mais l’enjeu dépasse les chiffres : SpaceX n’est plus juste un fabricant de fusées. C’est un projet qui veut réinventer l’accès mondial à Internet et poser les premières pierres d’un futur martien. Avec Musk aux commandes, on a compris : viser la Lune, c’est déjà dépassé.

©SpaceX

Sinner, prince de Wimbledon 📷

© P. Lahalle/L'Équipe 

Dimanche, sur le gazon sacré de Wimbledon, Jannik Sinner a marqué l’histoire. À 23 ans, l’Italien a remporté son premier titre au All England Club, devenant le tout premier italien à triompher à Wimbledon.

Dès les premiers échanges, Sinner a imposé son jeu : service précis, revers puissant, mental solide et impressionnante. Face à Carlos Alcaraz, pourtant redoutable, il n’a jamais perdu le fil. En quatre sets maîtrisés, il a confirmé ce que beaucoup pressentaient : un champion est né, et il est prêt à s’installer durablement au sommet.

Au-delà du match, c’est une nouvelle ère qui s’annonce. La rivalité entre Sinner et Alcaraz s’affirme déjà comme l’une des plus prometteuses du circuit, dans la lignée des grandes années Federer-Nadal-Djokovic.
Hier à Wimbledon, il y avait un seul maître sur l’herbe : Jannik Sinner. Et ce couronnement pourrait bien être le premier d’une longue série...

Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -Tout simplement hallucinant !

En 2018, Apple franchissait 1 000 Md$. Sept ans plus tard, Nvidia explose à 4 000 Md$. IA, tech rebondissante, domination des « 7 magnifiques », résilience face à Trump : tout y est. 

👗 Couture juridique et rebond boursier

+19,4 % cette semaine, +43,6 % YTD. La Haute Cour de Singapour tranche en faveur d’European Topsoho : 15,5 % du capital à leur restituer, l’échiquier stratégique se clarifie.

📶 Télécoms, on retrouve du signal

Broadpeak, Vantiva, Ekinops : les équipementiers français surfent sur contrats, résultats, et plans stratégiques. L’innovation télécom séduit à nouveau les investisseurs, entre cybersécurité et scalabilité.

🦅 Tik Tok prend l'accent américain

Projet M2 : version américaine indépendante, serveurs locaux, algorithme maison. Sortie prévue avant la date fatidique du 17 septembre. Derrière l’écran, Washington et Pékin jouent une partie serrée où la souveraineté numérique redessine le divertissement.

📷 Oasis de retour après 16 ans d'absence  Seize ans après, Cardiff explose. Oasis reformé, 75 000 fans, un set calibré, et une nostalgie à fleur de peau. Britpop, réconciliation, et bookmaker en folie : plus qu’un concert, un moment d’histoire.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Tout simplement hallucinant ! 

Le chiffre donne le tournis. 4 000 milliards de $ ! Ce n'est ni le PIB d'un pays, ni la dette d'un autre, c'est la valeur d'UNE SEULE entreprise. Nvidia est devenue la première valeur à dépasser les 4 000 milliards de $. C'est un évènement. Un évènement hallucinant.

C'était en 2018. En août. La première fois qu'une entreprise dépassait les 1 000 milliards de $. C'était Apple. Il y a 7 ans. 7 ans seulement. C'était un évènement majeur et beaucoup se demandaient si une telle valorisation n'était pas le signe d'une bulle. Et voilà que 7 ans après seulement, c'est le seuil des 4 000 milliards de $ qui est pulvérisé.

Que reflète cette valorisation ? 

1. L'explosion de l'IA

Nvidia est la valeur IA par excellence. Le géant des puces destinées à l'IA affiche des progressions de chiffres d'affaires et de bénéfices hallucinantes, trimestre après trimestre. Avec une demande qui ne faiblit pas. Rappelons que Nvidia passait le cap des 1 000 milliards de $ il y a seulement deux ans.

2. Le rebond des valeurs techs 

En avril, après le "Liberation Day", le Nasdaq a violemment chuté et les géants de la Tech ont vu leurs valorisations baisser significativement. Mais depuis avril, la remontée est spectaculaire. Près de 90% pour Nvidia. Plus de 50% pour Meta. Ou encore 45% pour Microsoft.

3. L'écrasante domination des 7 magnifiques 

Regardez ces valorisations :

À titre de comparaison, notre champion français Hermès capitalise 257 milliards d'€.

4. L'écrasante domination de la bourse américaine 

Malgré un retour des investisseurs vers les valeurs européennes depuis le début d'année, les investisseurs américains et internationaux continuent à se ruer vers les valeurs américaines. Et en particulier vers les indices américains. Et ces indices américains sont principalement tirés par quelques valeurs seulement. Comme le rappelle le Wall Street Journal, la valeur de Nvidia est équivalente à la valeur des 230 plus petites sociétés du S&P 500 ! Hyperconcentration donc.

5. Une résilience à la politique, à la géopolitique et à la macroéconomie

Nvidia explose ce nouveau record alors que Trump dégaine de nouveaux droits de douane très élevés. Étonnante coïncidence. Les investisseurs veulent ignorer l'impact des droits de douane et ont fini par s'habituer à l'incertitude Trump. Et Trump peut crier victoire en saluant ces nouveaux records sous son mandat.

Voilà  ce que reflète cette valorisation. Hallucinante, mais explicable.

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Couture juridique et rebond boursier 👗

SMCP, maison mère des marques Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac, s’est retrouvée au centre de l’attention cette semaine, portée par une avancée majeure sur le front de la gouvernance.

Le 4 juillet 2025, la Haute Cour de Singapour a ordonné à Dynamic Treasure Group (DTG) de restituer à European Topsoho sa participation de 15,5 % du capital, cédée en 2021. Le transfert doit intervenir dans la semaine suivant la notification, levant ainsi l’un des principaux freins stratégiques pesant sur le groupe.

La finalisation effective du transfert — et un éventuel recours de DTG — constituera le prochain jalon clé. Une gouvernance clarifiée pourrait ouvrir la voie à des discussions stratégiques (partenariat industriel, cession de bloc) et soutenir le plan d’expansion internationale présenté par la direction. Cette clarification a fait bondir le titre de +19,4 % sur la semaine, portant sa performance à +43,6 % depuis le début de l’année. Un rebond qui montre qu’en Bourse, la mode ne se démode pas quand elle s’accompagne de stabilité

Télécoms, on retrouve du signal 📶

Depuis janvier, plusieurs équipementiers télécoms français affichent des performances boursières remarquables, portés par des avancées commerciales et des publications solides. Tour d’horizon.

Broadpeak s’envole de +85,5 % depuis le 1ᵉʳ janvier, après la signature au printemps d’un contrat structurant avec Media Prima, premier groupe audiovisuel malaisien, pour déployer sa solution de publicité dynamique. À cela s’ajoute un 1er trimestre en croissance, le chiffre d’affaires T1 progresse de +10,6 %, confirmant l’accélération internationale.

Vantiva (ex-Technicolor) gagne +19,5 % en YTD, soutenue par des résultats 2024 publiés en mars en nette amélioration : ventes en hausse de +19 % à 1,87 Md€, EBITDA en progression. Le marché salue les premiers effets positifs de l’intégration de Home Networks.

Ekinops avance de +32,8 % depuis le début de l'année, malgré des vents contraires aux États-Unis. Le nouveau plan stratégique, dévoilé en mars, mise sur une montée en gamme technologique (cybersécurité, DCI) et une amélioration continue de la rentabilité. Ces trajectoires illustrent le regain d’intérêt des investisseurs pour les équipementiers télécoms français, à la croisée de l’innovation, de l’exécution et de l’internationalisation.

Tik Tok prend l'accent américain 🦅

TikTok s’apprête à franchir un cap décisif. Sous la pression des autorités américaines, qui exigent une séparation d’avec sa maison-mère chinoise ByteDance avant la mi-septembre, l’application prépare le lancement d’une version indépendante sur le sol américain.

Le projet, baptisé en interne « M2 », prévoit une application distincte, hébergeant ses données aux États-Unis et opérant sous un algorithme local. Une manière, pour la plateforme aux 170 millions d’utilisateurs américains, de répondre aux inquiétudes de Washington sans rompre totalement avec ses racines.

Le calendrier est serré : sortie prévue le 5 septembre, juste avant la date limite du 17 septembre fixée par la loi adoptée au printemps. Les discussions pour trouver des partenaires américains — Oracle, Blackstone, Andreessen Horowitz — avancent lentement, Pékin se montrant inflexible sur le transfert de technologie, notamment sur l’algorithme de recommandation.

Rien n’est encore joué. Mais TikTok entend éviter l’issue connue en Inde, où l’application a été bannie sans ménagement. Ce qui se joue ici dépasse une simple histoire d’application. C’est une page de plus dans le long récit des relations sino-américaines, où le divertissement croise désormais la souveraineté numérique... 

© Cfoto/SIPA Usa/SIPA

Oasis de retour après seize ans d'absence 📷

© AFP STRINGER/AFP 

Samedi dernier à Cardiff, lePrincipality Stadium a résonné comme au bon vieux temps : Oasis a signé son retour sur scène, seize ans après un split devenu légendaire. Les frères Gallagher, Liam et Noel, ont enterré — au moins pour une soirée — la hache de guerre pour offrir à 75 000 fans un moment de pure nostalgie britpop.

Dès l’ouverture sur « Hello », le ton était donné : don’t look back in anger, semblait-on dire à la foule en délire. Suivront « Supersonic », « Roll With It », « Champagne Supernova »… et bien sûr l’inévitable « Wonderwall », repris en chœur comme un hymne générationnel.  Sur scène, les tensions ne se lisaient pas, mais chacun dans le public savait qu’il assistait à plus qu’un simple concert : une réconciliation musicale attendue.

Le concert, calibré mais généreux, a enchaîné 24 titres, mélange de tubes incontournables et de morceaux plus confidentiels. L’alchimie, intacte malgré les années, a rappelé pourquoi Oasis reste l’un des groupes les plus marquants de la Britpop. Les bookmakers parient déjà sur une tournée mondiale à plus de 200 millions de dollars. Mais au-delà des chiffres, c’est bien la magie des années 90 qui s’est rejouée hier soir.

Alors, comeback éphémère ou vraie renaissance ? Dans les gradins, hier, personne ne voulait savoir. Après tout, some might say qu’il faut juste profiter tant qu’Oasis est à nouveau… live forever.

Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino - Dernière ligne droite pour les droits de douane ?
Le compte à rebours est lancé : d’ici au 9 juillet, Trump veut imposer ses règles commerciales. Accord, délai ou sanction, peu importe — les droits de douane tomberont. Le Vietnam a plié, le Japon tremble, l’Europe temporise.

⚙️ 2CRSi, serveurs allumés, marché survolté ⚙️

+19,8 % cette semaine pour le champion français de l’infra IA. Un contrat géant à New York, un projet d’AI Gigafactory à 20 Md€, et une ambition affichée : devenir incontournable dans les data centers nouvelle génération. 

🩺 Les medtechs en pleine forme !
Median Technologies flambe avec la certification CE d’un logiciel IA anti-cancer. Abivax accélère sur la colite ulcéreuse. DMS progresse avec une gouvernance renforcée. 

🤖 Robinhood tokenise Wall Street
Des actions US, mais en version blockchain. Robinhood lance ses stock-tokens en Europe : cotation 24/7, zéro commission, et le goût du neuf pour la Gen Z. HOOD prend +15 %. 🏺

Palaspata, le carrefour oublié de Tiwanaku 
En Bolivie, le site de Palaspata révèle un autre visage de Tiwanaku : bâtisseurs d’empires commerciaux, non militaires. Architecture sophistiquée, contrôle des flux, vision stratégique. L’histoire pré-inca se réécrit. Et fascine.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Droits de douane : Dernière ligne droite ?

Plus personne ne sait vraiment où on en est dans les droits de douane. Entre menaces, volte-face, espoirs d'accord, droits de douane provisoires, c'est la confusion qui règne. Et pourtant, on se rapproche de la deadline du 9 juillet. Certes, Trump peut encore la décaler, mais il y a tout de même une volonté de signer des deals avant cette date.

Un deal a été conclu hier avec le Vietnam. Trump l'a annoncé lui-même. Un deal qui inquiète une partie des partenaires commerciaux des US. 20% de droits de douane. C'est certes moins que les 46% en vigueur depuis le "Liberation Day" mais c'est tout de même élevé.

Le Vietnam n'avait pas le choix. Il n'avait pas d'atouts dans sa manche pour négocier, et 30% de ses exportations vont vers les États-Unis. Trump a également imposé des droits de douane de 40% pour le "trans-shipping", il s'agit de biens chinois qui transitent par le Vietnam pour contourner les restrictions ou les droits de douane américains.

Et ailleurs ? Toujours des menaces. Trump a annoncé qu'il imposerait lui-même des droits de douane si aucun accord n'était trouvé. Il a encore menacé le Japon hier, avec qui pourtant, il semblait sur le point de se mettre d'accord. Il a menacé Tokyo de droits de douane de 30%, voire 35%, "because we also have a very big trade deficit".

Le Canada et l’Union Européenne ont donné des gages de bonne volonté aux États-Unis (formule politiquement correcte pour dire qu'ils se sont couchés) mais les négociations sont encore en cours. Comme c'est le cas pour la Chine.

Trump avait promis de signer 90 deals en 90 jours, on en est loin. Mais comme sa patience et sa capacité de concentration sont limitées, on peut s'attendre à une accélération d'ici le 9 juillet.

Take it or live it. Il y a donc 3 scénarios pour chaque pays :

1. Accord sur les droits de douane

2. Délai supplémentaire pour les négociations

3. Droits de douane décidés arbitrairement par Trump pour les pays si aucun accord n'est conclu

Je penche pour le troisième scénario pour un nombre important de pays. Une certitude. Quel que soit le scénario, Trump va imposer des droits de douane. De 10 à 30%. Avec des exemptions pour les produits stratégiques pour les États-Unis. 

Et l'économie mondiale devra s'adapter.

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2CRSi - Serveurs allumés, marché survolté ⚙️

2CRSi s’envole de +19,8 % cette semaine, dopé par une série d’annonces majeures qui marquent un changement d’échelle pour le spécialiste des serveurs haute performance.

Le 26 juin, le groupe a révélé un contrat de plus de 100 M$ pour la fourniture de serveurs IA équipés de GPU NVIDIA H200 à un client new-yorkais. Les livraisons sont prévues dès juillet-août 2025.

Le 1ᵉʳ juillet, 2CRSi et le consortium ÆTHER ont déposé un dossier pour créer la première “AI Gigafactory” carbone négatif d’Europe, visant 200 000 GPU et jusqu’à 20 Md€ d’investissements à terme de la part de l'UE.

Enfin, le 12 juin, l’entreprise a confirmé viser un chiffre d’affaires supérieur à 200 M€ au 30 juin 2025, sans recourir à une augmentation de capital. Entre commandes stratégiques aux États-Unis et projet industriel européen de rupture, 2CRSi veut incarner un nouveau champion de l’infrastructure IA. Le marché applaudit cette ambition — en attendant la preuve d’une exécution rigoureuse. liées à une potentielle guerre commerciale pèsent sur la visibilité du second semestre.

Les medtechs en grande forme 🩺

Median Technologies s’envole de +76,6 % cette semaine après le dépôt de demande de certification CE (classe IIb) pour eyonis® LCS, son logiciel d’IA pour le dépistage précoce du cancer du poumon. Cette étape, faisant suite à une demande 510(k) à la FDA en mai, ouvre la voie à une commercialisation aux États-Unis fin T3 2025, puis en Europe au S1 2026.

Abivax SA gagne +18,3 %, soutenue par la finalisation du recrutement de 1 275 patients pour l’étude pivot de phase III ABTECT sur obefazimod, un traitement contre la colite ulcéreuse. Les résultats intermédiaires sont attendus au T3 2025. Un courtier américain a confirmé sa recommandation “Acheter” avec un objectif de cours à 42 $, misant sur un médicament « first-in-class ».

Diagnostic Medical Systems progresse de +11,1 %, porté par une nouvelle couverture positive d'un Broker, et le renforcement de la gouvernance avec l’arrivée de Julien Delpech, entrepreneur reconnu de la MedTech, comme administrateur indépendant. Ces progressions rappellent que dans la santé innovante, chaque avancée réglementaire, clinique ou stratégique peut se traduire par un fort levier de valorisation en Bourse. Les prochains mois s’annoncent cruciaux pour ces trois dossiers.

Robinhood casse les codes de la Bourse 🤖 

C’est une première mondiale pour une grande plateforme de trading : Robinhood propose désormais aux investisseurs européens d’acheter des actions américaines… sous forme de jetons. Lancée cette semaine, l’offre permet d’investir dans plus de 200 grandes capitalisations (Apple, Tesla, Amazon…) via des stock-tokens, des actifs numériques adossés à de vraies actions cotées.

Chaque jeton représente une action réelle détenue par un partenaire réglementé, avec les mêmes droits économiques (dividendes, évolution du cours…). La seule différence : ces tokens sont échangeables 24h/24, 5 jours sur 7, sans commission. Une manière pour Robinhood de séduire les jeunes investisseurs familiers des cryptos.

L’offre n’est pour l’instant disponible qu’en Europe, les autorités américaines ne reconnaissant pas encore ce type de produit. Les jetons sont émis sur la blockchain Arbitrum, et Robinhood prévoit déjà de lancer son propre layer 2 dédié.

À plus long terme, la plateforme veut aller plus loin : elle propose aussi des tokens liés à des sociétés non cotées comme OpenAI ou SpaceX — une initiative déjà critiquée, notamment par OpenAI, qui nie tout lien avec l’opération.

Portée par cette annonce, l’action Robinhood (HOOD) a bondi de plus de 15 % depuis le début de semaine. Une preuve que le marché croit à cette stratégie, à la croisée de la finance traditionnelle et des actifs numériques.

© Robinhood

La pépite de notre analyste 📈

Ce vendredi 27 juin, notre analyste Renan Kerourio a présenté Sarantis Group

🔍 3 raisons d'investir :
- Des fondamentaux solides,
- Un profil d'acquéreur en série,
- Une valorisation toujours attractive.

Retrouvez le replay de mon intervention juste ici 👇

Palaspata, le carrefour oublié de Tiwanaku 📷

Une découverte archéologique majeure vient de bouleverser notre compréhension de la mystérieuse civilisation Tiwanaku, qui a régné sur les Andes bien avant l’Empire inca. À 130 kilomètres du site principal de Tiwanaku, en Bolivie, des chercheurs ont mis au jour le complexe monumental de Palaspata, un temple érigé à un carrefour commercial stratégique.

Perché sur une colline près de Caracollo, le temple de Palaspata n’est pas qu’un chef-d’œuvre architectural : il occupe une position clé à l’intersection de trois routes commerciales reliant les hauts plateaux fertiles du lac Titicaca, l’Altiplano aride des éleveurs de lamas, et les vallées agricoles de Cochabamba. Cette localisation n’est pas due au hasard. Elle permettait aux Tiwanaku de contrôler, surveiller et peut-être taxer les flux de marchandises essentielles comme le maïs, le coca ou encore le piment, venant de régions éloignées.

Le site, vaste comme un pâté de maisons, révèle une architecture raffinée : quinze enceintes quadrangulaires organisées autour d’une cour centrale. Les techniques de construction, héritées de traditions pré-incas, témoignent d’une parfaite maîtrise de la pierre et d’une adaptation ingénieuse à l’environnement andin. Cette découverte éclaire la stratégie Tiwanaku : asseoir leur pouvoir non par la guerre, mais par le contrôle des échanges et l’intégration des territoires via des réseaux commerciaux et des sites monumentaux. Un nouveau chapitre fascinant s’ouvre sur l’une des civilisations les plus énigmatiques d’Amérique du Sud.

Le Pulse en un battement... 💢

 📜  L'Édito de Marc Fiorentino -  La réindustrialisation
Tandis que la part de l’industrie tombe à 9,4 % du PIB, nos gouvernants continuent d’y croire. Ou de faire semblant. En réalité, la Chine submerge, l’automobile s’effondre, et l’avenir semble ailleurs...

🚁 Parrot s’envole au 7ᵉ ciel 

+7,7 % cette semaine pour Parrot, porté par son module CHUCK 3.0 et de nouveaux drones tactiques. Sans composants chinois, taillés pour les conflits modernes, le virage souveraineté-technologie prend de l’altitude.

✈️ Aéronautique - plein gaz au Bourget 

Figeac Aéro, Drone Volt, Odyssée Technologies : les pépites de l’aéronautique française décollent. Contrats massifs, démonstrations de force et retour en grâce du secteur défense.

🏀L.A Lakers, une vente record !

La famille Buss vend 85 % de la franchise à Mark Walter. Montant record : 10 milliards de dollars. Showtime, business, et patrimoine culturel américain réunis dans une transaction XXL.

 📷 La tête dans les nuages au Bourget

2 500 exposants, 210 vols prévus, 300 000 visiteurs attendus : le plus grand salon aéronautique du monde mêle show technique et vitrine stratégique. Rafales, IA, drones et hydrogène : le futur de l’aviation est déjà dans les airs

L'édito de Marc Fiorentino 📜

La fable de la réindustrialisation

Réindustrialisation, combien de fois a-t-on entendu prononcer ce mot dans le discours des politiques français ? Depuis des années. Et chaque gouvernement a repris le flambeau de cette chimère. Une chimère, un fantasme, mais pas une réalité.

La réalité est que la part de l'industrie dans l'économie française continue à chuter. Comme l'indique Rexecode, dirigé par l'excellent Denis Ferrand, la part de l'industrie dans le PIB français est tombée sous la barre des 10 %, 9,4 % exactement. Et la situation ne va pas s'améliorer, les emplois industriels continuent à être détruits.

Les raisons ? L'ordre économique mondial des 20 dernières années et notamment le fait que nous avons laissé la porte ouverte de l'Europe à la Chine depuis son entrée dans l'OMC en 2001. Trop contents d'avoir des produits à prix plus bas pour le consommateur en oubliant qu'un consommateur est aussi un salarié, et souvent un salarié qui travaille dans l'industrie.
Manque de compétitivité, contraintes réglementaires, coût du travail, absence de politique industrielle cohérente : tout cela a détruit une partie de notre industrie et ça continue.

Clamer qu'on veut réindustrialiser le pays alors qu'en ce moment même on est en train de détruire, par exemple, le secteur de l'automobile en laissant la Chine nous submerger, est plus que surprenant. Le retour en arrière n'est pas possible, réindustrialiser est un argument médiatique mais sans réalité économique.

C'est trop tard.

Est-ce que c'est une mauvaise nouvelle ? Oui et non. Oui parce que nous avons laissé s'échapper et que nous continuons à plomber des secteurs à potentiel et à valeur ajoutée. Non parce qu'hormis certaines industries nécessaires pour des raisons stratégiques, il faut tourner la page et se tourner vers l'avenir, vers l'IA, vers la recherche, vers les services à très forte valeur ajoutée. Et là aussi nous avons pris du retard.

Alors n'essayons plus de fabriquer des slips ou du Doliprane en France mais essayons de rattraper notre retard sur les activités d'avenir.

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Parrot s’envole au 7ᵉ ciel 🚁 

Parrot s’envole de +7,7 % cette semaine, dopé par les annonces faites au Salon du Bourget, où le groupe a présenté de nouvelles solutions stratégiques, à commencer par le module CHUCK 3.0.

Ce système tout-en-un combine autopilote IA, navigation optique sans GPS, radio sécurisée et caméra jour/nuit, permettant d’autonomiser tout type de drone. Entièrement conçu sans composants chinois, il bénéficie déjà de premières livraisons, un signal fort pour les enjeux de souveraineté technologique.

Les drones Anafi, présentés en début d’année, ont également été mis à l’honneur. Parrot dévoile deux nouveaux modèles au profil tactique :
– L’Anafi UKR, micro-drone de reconnaissance pour zones de conflit,
– L’Anafi UKR Gov, version dédiée aux services publics.

Ces innovations s’appuient sur une dynamique commerciale solide : le chiffre d’affaires a progressé de +17 % au T1 2025, tiré par les ventes de micro-drones professionnels.

Aéronautique - plein gaz au Bourget ✈️

Portée par le Salon du Bourget, la filière aéronautique française s’est illustrée cette semaine, entre contrats majeursrésultats solides et visibilité accrue auprès des grands donneurs d’ordre. Trois valeurs en ont particulièrement profité.

Figeac Aéro gagne +7,9 % après l’annonce d’un nouveau contrat avec Boeing, dévoilé le 16 juin. Le groupe fournira des composants pour le 737 MAX, produits sur son site de Casablanca (900 salariés). Ce succès industriel s’inscrit dans une dynamique haussière marquée : +77,9 % depuis le début de l’année.

Odyssée Technologies s’envole de +74,1 % sur la semaine. Le sous-traitant d’usinage de haute précision bénéficie d’un changement de dimension salué par les investisseurs. En toile de fond : des résultats 2024 très supérieurs aux attentes, avec un résultat en hausse de +103 % et un résultat net de +92,6 %.

Drone Volt progresse de +13,2 %, propulsé par la mise en avant de son HERCULES 20 au Paris Air Show. Ce drone lourd, capable d’embarquer 15 kg de charge utile, a gagné en visibilité en étant exposé sur le stand d’un industriel de la défense. Un signal fort pour une entreprise positionnée sur les marchés stratégiques de la sécurité et la souveraineté technologique.

🏀L.A Lakers, une vente record !

Une page d’histoire est en train de se tourner à Los Angeles. La famille Buss, aux commandes des Lakers depuis 1979, s’apprête à céder 85 % du capital de la mythique franchise NBA au milliardaire Mark Walter, déjà actionnaire minoritaire depuis 2021. Montant de la transaction : 10 milliards de dollars. Ce chiffre, qui valorise l’équipe à environ 11,8 à 12 milliards, établit un nouveau record absolu dans l’histoire du sport américain.

À titre de comparaison, les Celtics de Boston — récemment vendus — avaient atteint les 6,1 milliards de dollars, tandis que les Washington Commanders (NFL) plafonnaient à 6,05 milliards.

Avec ses 17 titres NBA, les Lakers incarnent un pan entier de la culture américaine, du « showtime » de Magic Johnson et Pat Riley à l’ère Kobe Bryant, puis LeBron James. L’arrivée de Luka Dončić cet hiver devait relancer le palmarès. Cette vente pourrait offrir au club les moyens de ses ambitions.

Mark Walter, déjà propriétaire des Dodgers (MLB), des Sparks (WNBA), de l’écurie Cadillac F1 et co-actionnaire de Chelsea, s’impose un peu plus comme le nouvel homme fort du sport mondial.

© SORA

A ne pas rater la semaine prochaine 📅

La tête dans les nuages au Bourget 📷

Depuis lundi, les professionnels de l’aéronautique avaient le champ libre. À partir de ce vendredi 20 juin, le Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget rouvre ses portes au grand public — une immersion rare dans l’univers des cieux, de la défense à la conquête spatiale.

2 500 exposants venus de 48 pays150 aéronefs exposés, et près de 300 000 visiteurs attendus sur la semaine : cette 55ᵉ édition, qui se tient jusqu’à dimanche, confirme le retour en force du secteur. En vol ou au sol, Rafale, Airbus A350, drones tactiques et navettes orbitales offrent un spectacle hors normes — 210 démonstrations en vol sont prévues.

Mais le Bourget, c’est aussi un baromètre économique. Dès les premiers jours, les contrats ont plu : LOT a signé une commande record de 3,4 Md$ avec Airbus pour 40 A220, Riyadh Air s’est offert 25 A350-1000 pour 9 Md$, et AviLease a posé une option à 7 Md$ pour renforcer sa flotte. Boeing, lui, fait profil bas après les récents doutes sur ses appareils.

Avec plus de 300 start-up, un espace innovation dédié à l’IA, aux énergies propres et à la robotique, et un pôle défense particulièrement couru dans le contexte géopolitique actuel, le salon joue plus que jamais son rôle de vitrine mondiale.

© Rémy Michelin

Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -  Geler les dépenses publiques 
Face à une dette abyssale, l’État envisage de geler ses dépenses. Pas les réduire faut pas rêver, juste stopper l’emballement automatique. Une « année blanche » qui ressemble plus à un aveu d’impuissance qu’à un sursaut de rigueur.

📉  Derichebourg, résultats en hausse, cours en baisse

Le groupe double son résultat net, améliore son EBITDA, mais recule en Bourse. Faute à une activité services en baisse et un contexte mondial plombé. Le marché attend la suite, avec méfiance.

💻 Logiciels, des codes à géométrie variable 
Sidetrade brille (+22 % de CA), Equasens trace sa route, Planisware patine malgré de bons chiffres. Entre cycles longs, SaaS dynamique et marchés exigeants, les éditeurs français dansent chacun leur partition.

L’IA à la rescousse du nucléaire

Pour nourrir ses IA, Meta signe 20 ans avec une centrale nucléaire. Pas pour l’énergie en soi, mais pour ses attributs décarbonés. Résultat : une centrale sauvée, des emplois maintenus… et des datacenters rassasiés.

📷 Paris (et le Qatar) sur le toit de l'Europe Paris écrase l’Inter en finale (5-0) et décroche enfin la Ligue des champions. Doué, Kvara, Hakimi… le Qatar touche au but. Dix ans d’investissement, une soirée de triomphe. Paris est roi d’Europe, pour de bon

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Geler les dépenses publiques 

On ne parle pas encore de les réduire, rassurez-vous... Mais on évoque la possibilité de les geler. Oui, de les geler. Parce qu'elles continuent à augmenter alors que notre déficit et notre dette sont à des niveaux dramatiques. 

Rappelez-vous que nous devons trouver 40 milliards d’économies. En fait, beaucoup plus. Car ces 40 milliards d’économies nécessaires ont été calculés sur la base de prévisions de croissance beaucoup trop optimistes. C’est plutôt 60 à 80 milliards qu’il faudrait trouver. Aucune chance, bien sûr. 

Revenons à l’année blanche : ce serait une mesure simple, efficace, mais pas courageuse. Le courage consisterait à tailler dans les frais de fonctionnement d’un État obèse et dans les dépenses sociales d’un État beaucoup trop généreux. Mais ce serait déjà mieux que rien... 

Car chaque année, tout est revalorisé, notamment en fonction de l’inflation. Et les dépenses augmentent donc automatiquement. Une machine infernale. Et une véritable bombe pour l’avenir. On augmenterait évidemment, comme d’habitude, les impôts en gelant aussi la revalorisation du barème. 

On en est là donc : à se contenter de tenter, je dis bien tenter, d’écoper l’eau d’un bateau qui coule avec une petite cuillère. Car même cette "année blanche" va soulever les protestations des syndicats — on a l’habitude — et des politiques qui ont déjà les yeux tournés vers 2027. Quelle misère.

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Derichebourg, résultats en hausse, cours en baisse📉

Derichebourg recule de -1,9 % cette semaine, à 5,83 €, malgré la publication de résultats semestriels solides. Le marché reste prudent, entre bonnes surprises opérationnelles et incertitudes géopolitiques.

Le résultat net double à 63,2 M€ (+101,1 %), porté notamment par la contribution d’Elior (20,9 M€). L’EBITDA courant progresse de +14,1 % à 162,1 M€, avec un EBITDA glissant sur 12 mois à 350 M€. Le free cash flow ressort à 24,6 M€, au-dessus des attentes, malgré des tensions persistantes sur le BFR. Mais la division "Services aux collectivités" recule de -8,6 %, et le chiffre d’affaires global baisse de -2 % à 1,7 Md€. Surtout, les inquiétudes liées à une potentielle guerre commerciale pèsent sur la visibilité du second semestre.

Logiciels, des codes à géométrie variable 💻

Dans un environnement numérique en constante évolution, les éditeurs français de logiciels affichent des trajectoires différenciées en 2025. La diversité des modèles – entre SaaS, verticalisation métier et cycles commerciaux – continue d’imprimer sa marque sur les performances boursières.

Sidetrade se distingue avec une progression de +18,3 % depuis janvier, dont, portée par une croissance de +22 % du chiffre d’affaires trimestriel à 14,3 M€. L’intégration de SHS Viveon et la dynamique des abonnements SaaS (+26 %) renforcent la trajectoire. Le marché salue aussi la qualité des signatures commerciales, avec un ACV de 2,77 M€.

Equasens suit une courbe plus régulière mais solide, avec une hausse de +15% depuis le début d’année. Le T1 affiche un CA de 57 M€ en hausse de +6,9 %, soutenu par la division Logiciels & abonnements (+11,3 %) et la bonne orientation des activités en établissements de santé. La stratégie multi-segments continue de porter ses fruits dans un secteur en digitalisation accélérée.Planisware, en revanche, affiche une baisse de -9,3 % depuis janvier, malgré un rebond hebdomadaire. Le CA trimestriel grimpe de +16 % à 47,5 M€, mais le titre pâtit d’un marché plus exigeant, avec des cycles de vente allongés. Reste que la récurrence des revenus (92 %) et la diversification sectorielle laissent entrevoir un potentiel de rebond à moyen terme.

⚛ L’IA à la rescousse du nucléaire

Le futur de l’intelligence artificielle tournera à l’énergie nucléaire. Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, vient de signer un accord inédit de 20 ans avec Constellation Energy pour sécuriser l’électricité fournie par la centrale nucléaire de Clinton, dans l’Illinois. Une usine pourtant promise à la fermeture il y a quelques années, sauvée in extremis par un programme d’aides expirant en 2027.

C’est là que Meta entre en scène. Pour alimenter ses data centers géants, et continuer à entraîner ses modèles d’IA toujours plus gourmands, le groupe s’offre une source d’énergie stable, décarbonée… et à l’abri des aléas politiques. Le deal ne retire pas d’électricité au réseau : Meta achète les « attributs propres » de l’énergie produite – c’est-à-dire les certificats prouvant que l’électricité est bien d’origine nucléaire et sans émissions de CO₂ – pour compenser sa consommation ailleurs.

Clinton, avec son réacteur capable d’alimenter 800 000 foyers, voit ainsi son avenir prolongé de 20 ans. Mieux : 30 mégawatts supplémentaires seront extraits grâce à des modernisations. Résultat : plus d’1 100 emplois préservés, 13,5 M$ d’impôts locaux par an, et un million promis aux associations du coin.

Infotel - La dernière recommandation de notre a analyste ?  🚀

🎙 Retour sur l’intervention de notre analyste Raphaël Génin dans l’émission La Valeur du Jour sur BFM Business.

À cette occasion, notre analyste a mis en lumière Infotel, ESN française forte de plus de 40 ans d’expertise, en partageant son analyse sur les perspectives de la société. 👉 Retrouvez l’intervention complète sur notre page EuroLand Corporate.

Paris (et le Qatar) sur le toit de l'Europe 📷

Le 31 mai 2025, le Paris Saint-Germain a enfin touché les étoiles après avoir remporté sa première Ligue des champions. Une victoire écrasante, 5-0 contre l’Inter Milan à l’Allianz Arena de Munich. Une démonstration de force. La plus large victoire jamais vue en finale de Ligue des champions.

Désiré Doué, 19 ans, a été le héros de la soirée avec un doublé et une passe décisive, devenant le seul joueur de l'histoire à être impliqué dans trois buts en finale de Ligue des champions. Achraf Hakimi, Khvicha Kvaratskhelia et Senny Mayulu ont également inscrit leur nom au tableau d’affichage. Au-delà du terrain, cette victoire consacre également le pari du Qatar : plus de 2 milliards d’euros investis dans le PSG depuis 2011 , enfin récompensés par le plus prestigieux des trophées. Le club devrait percevoir environ 170 millions d’euros de revenus directs liés à la Ligue des champions , auxquels s’ajoutent des retombées économiques indirectes estimées entre 50 et 100 millions d’euros. Un triomphe sportif, mais aussi stratégique. En 90 minutes, Paris a validé dix ans d’ambition

Un an après notre recommandation sur Wavestone (à retrouver ici), nous faisons de nouveau le point sur une des belles histoires de la cote des ESN (+560% sur 10 ans). Le groupe a publié, une nouvelle fois, d’excellents résultats au titre de son premier semestre 2023/24 et continue son impressionnante marche en avant.

Présentation

Fondé en 1990 et coté en 2000 sous le nom Solucom, Wavestone est un cabinet de conseil issu du rapprochement avec Kurt Salmon Europe en 2016. Acteur de référence du conseil spécialisé à l'origine dans les missions liées à l'informatique, Wavestone joue un rôle de premier plan grâce à son positionnement généraliste. L’offre regroupe plusieurs domaines d’expertise (stratégie, financement de l’innovation, etc.), de technologies (stratégie digitale et SI, cybersécurité, etc.), et couvre différents secteurs (services financiers, énergie, etc). Aujourd'hui, grâce au rapprochement avec Q_Perior, la société entame une nouvelle page de son histoire qui devrait lui permettre de s'imposer comme l'un des principaux cabinets de conseil indépendants en Europe.

Des résultats semestriels impressionnants

Après avoir communiqué sur un chiffre d’affaires en croissance de +17% à 276,7 M€ (+12% à pcc) sous l’effet d’une bonne dynamique des secteurs de l'assurance, de l'énergie et du luxe, Wavestone publie des résultats en nette progression à la faveur de l'optimisation de ses charges externes ainsi qu'à une bonne gestion des frais de personnel. Sur les 6 premiers mois de son exercice décalé (clôture fin mars), le ROC progresse de +24% à 36,8 M€ traduisant une MOC de 13,3% (vs 12,5% au S1 2022/23). Dans le même temps, le RNpg semestriel s’est élevé à 23,0M€ en croissance de 28% par rapport au S12022/23.

Malgré un léger tassement de son taux d’activité (73% vs 75% au S1 2022/23), le Groupe a bénéficié de l’amélioration de son ratio TJM/CJM avec la progression de son TJM moyen de +1,1% à 900 €. Le recrutement a également été très dynamique avec 4 305 collaborateurs à fin septembre 2023 contre 3 864 un an plus tôt (+11,4%).

Profitant de cette belle publication et malgré un effet jour défavorable, Wavestone a confirmé ses objectifs pour l'exercice 2023/24 à savoir un chiffre d'affaires supérieur à 580 millions d'euros et une MOC d'environ 15%. Toutefois, alors que le contexte macroéconomique continue de se durcir avec des clients plus attentistes, le management reste prudent et indique que la priorité sera donnée aux économies de coûts.

Vers un nouveau changement de dimension

Wavestone a également profité de sa publication pour annoncer la finalisation de son rapprochement avec Q_PERIOR. Fondé en 2011, le cabinet compte 1 400 collaborateurs et est présent dans 11 pays à travers le monde, avec présence forte en Europe (Allemagne, en Suisse, en Autriche et au Royaume-Uni). Sur les 5 dernières années, le groupe a enregistré un TCAM de 10% par an pour atteindre un CA de 285,0 M€ en 2022 pour une MOC de 8,1%.

L’offre de Wavestone valorise 100% du capital de la maison mère de Q_PERIOR (détenu par ses fondateurs) 330M€, dont 321,9 M€ de valeur des capitaux propres et 8,1M€ d’endettement financier net ajusté. L’opération est financée à hauteur de 79,0% par l’émission d’actions nouvelles Wavestone sur la base d’un prix de référence de 54€ par action nouvelle, le solde et les éventuels earn-outs seraient financés en numéraire.

A l’horizon 2025, le management vise un chiffre d’affaires de l’ordre de 1 Md€ ainsi qu’un ROC de 130 M€ hors nouvelles acquisitions. A terme, le Groupe souhaite surperformer le marché avec une croissance annuelle moyenne de 15% (dont croissance externe) pour une MOC normative de 15%.

Valorisation

La bonne exécution opérationnelle et stratégique continue de se traduire dans son cours de bourse, qui a progressé de +14,7% en YTD, une surperformance assez exceptionnelle par rapport à l’indice de référence.

Évolution du cours de Wavestone ytd vs CAC Small (base 100):

Au cours actuel, le titre se traite à 10,1x l'EBIT 2024e soit une légère décote par rapport à son historique long terme (11,1x). Si il est plutôt en ligne avec le multiple du secteur, nous estimons que le Groupe devrait se traiter avec une prime par rapport à ses pairs compte tenu de ses fondamentaux ainsi que de ses perspectives à moyen terme.

Évolution des multiples sectoriels :

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