Sword Group

Fondée en 2000 par son actuel PDG Jacques Mottard, Sword Group est une ESN à suivre de près. Depuis près de 25 ans, elle s’est faite une place de choix dans le domaine du conseil technologique, avec une stratégie claire : se concentrer sur des missions à forte valeur ajoutée pour des clients exigeants, souvent dans des secteurs sensibles ou fortement régulés.

Le groupe s’appuie sur une organisation agile, en business units, qui lui permet de rester proche de ses clients et de s’adapter aux spécificités locales ou sectorielles. Ce modèle décentralisé favorise la réactivité, l’expertise ciblée, et une excellente exécution opérationnelle.

À l’inverse de certaines ESN généralistes, Sword se positionne principalement sur des sujets complexes : transformation numérique d’administrations publiques, cybersécurité, traitement de données critiques, architecture logicielle sur mesure… Autant de missions qui nécessitent un savoir-faire pointu, une compréhension fine des enjeux métiers et une forte capacité d’engagement dans la durée.

Ce positionnement sélectif s’appuie aujourd’hui sur plusieurs relais de croissance clairement identifiés :

L’exposition de Sword à des marchés en forte croissance lui permet d’afficher une évolution très positive de ses fondamentaux. En 2024, le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 331 M€, en progression de +9,3 %, avec une marge d’EBITDA de 12%, signe d’une activité bien maîtrisée. Engagé dans un plan stratégique jusqu’en 2028, le groupe affiche un objectif ambitieux : une croissance organique annuelle moyenne à deux chiffres entre 2024 et 2028 tout en préservant une marge d’EBITDA de 12%. Pour le moment, Sword tient la cadence et a récemment signé six nouveaux contrats pluriannuels qui viennent ajouter 135 M€ à un carnet de commandes déjà bien étoffé. Ce dernier atteignait 631,8 M€ à fin 2024 (avant la signature de ces nouveaux contrats), soit 21,1 mois de budget. Au-delà de son positionnement, la croissance de Sword est alimentée par un modèle basé sur l’alignement des intérêts des managers de business units à leurs performances : les share deals. Pour se faire, la société a crée un fonds d’investissement dédié dont les parts sont souscrites par les managers. Après une période généralement comprise entre 3 et 5 ans, les plans prévoient un rachat de leurs parts par le fonds. Ce mécanisme contribue efficacement à la bonne performance des business units.

Avec une trésorerie de près de 70 M€, le groupe dispose d’une puissance feu financière importante qui lui donne les moyens de saisir des opportunités de croissance externe sans déséquilibrer sa structure. Cela permet aussi à la société de mener une politique de dividende généreuse avec un rendement avoisinant 5%.

En Bourse, le titre reste raisonnablement valorisé. À 37,6 €, Sword affiche une capitalisation de 358 M€, soit un multiple PER 2025 de 12,4x, en dessous de certaines sociétés comparables, exhibant pourtant des fondamentaux moins rutilants.

Avec une stratégie lisible, des relais de croissance concrets, une rentabilité solide et une politique de dividende généreuse, Sword offre un profil de valeur de fond de portefeuille particulièrement attractif avec une régularité exemplaire

Sarantis Group, la crème de la crème !

Fondée en 1930 et introduite en bourse en 2012, Sarantis est une société familiale spécialisée dans les biens de consommation à destination des marchés d'Europe de l'Est. Contrôlée à hauteur de 46 % par la famille fondatrice, elle bénéficie d’un flottant supérieur à 50 %. Depuis son IPO, le titre affiche une performance exceptionnelle de près de +1 000 %, reflet d’une trajectoire opérationnelle solide et d’une gouvernance rigoureuse. Le groupe est aujourd’hui valorisé à environ 860 M€.

Sarantis développe, fabrique et commercialise des produits d’hygiène personnelle, de soins de la peau, de beauté ainsi que des produits d’entretien domestique. Sa présence est concentrée sur des marchés dynamiques comme la Grèce, la Roumanie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie – autant de pays à croissance soutenue où la consommation continue de se structurer.

Le modèle économique repose sur un portefeuille de marques bien équilibré entre développement interne et acquisitions ciblées. Cette stratégie s’est traduite par un doublement du chiffre d'affaires en dix ans, passé de 248 M€ à plus de 600 M€ en 2024, avec une rentabilité croissante où la marge d’EBIT dépasse les 10 %. Le groupe affiche une génération de FCF récurrente, lui permettant de combiner dividende (0,30 € par action, soit un payout ratio de 43,5 %) et programme de rachats d’actions.

En mars 2025, Sarantis est revenu en position de trésorerie nette, grâce à une gestion prudente de son bilan. Ce retour à un profil net cash fait suite à l’acquisition de Stella Pack (74 M€ de chiffre d'affaires, marge d’EBITDA de 15 %), intégrée sans recours à l’endettement. Cette opération stratégique renforce son ancrage industriel tout en apportant des synergies opérationnelles. 

Pour l’exercice à venir, la société anticipe un chiffre d’affaires en croissance de +4,7 % et une progression de l’EBIT de +14,8 %, améliorant son taux de marge de 10,0 % à 11,1 %. Si cette croissance organique marque un léger ralentissement, elle s’inscrit dans un environnement de consommation plus normalisé après les effets de rattrapage post-Covid et dans un contexte inflationniste apaisé. Enfin, malgré la hausse du titre, la valorisation de Sarantis reste acceptable au regard des fondamentaux solides et du potentiel de développement toujours présent. Sur les estimations 2025, Sarantis se traite à moins de 9x P/E, 10x EV/EBITDA et 13x EV/EBIT.

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Kinépolis

Un redressement qui pourrait bien faire son cinéma

Un modèle éprouvé, encore sous-estimé

Créé en 1997 à la suite de la fusion de deux groupes familiaux belges, Kinepolis est devenu un acteur majeur du cinéma européen. Présent dans 10 pays, le groupe exploite aujourd’hui plus de 110 cinémas, représentant près de 1 200 écrans, avec un positionnement résolument premium (sièges confort, son immersif, écrans géants…). Grâce à son modèle intégré (immobilier, exploitation, services), le groupe affiche une rentabilité supérieure à ses concurrents traditionnels, avec une marge d’EBITDA de 29% en 2024, proche de ses niveaux pré-Covid.

Un secteur toujours convalescent ?

C’est l’angle mort du dossier. La fréquentation post-Covid peine encore à atteindre son plein potentiel : le nombre d’entrées est toujours 20% inférieur à 2019 dans plusieurs zones. En conséquence, le titre reste sous pression, encore en recul de plus de -40% par rapport à ses sommets de 2021. Pourtant, les fondamentaux sont là : hausse du panier moyen par spectateur, réduction du coût opérationnel par siège, développement de nouveaux services (e-sport, retransmissions sportives, privatisations B2B), et surtout, un calendrier ciné 2025-2026 très porteur, avec une offre riche et diversifiée.

Une valorisation sous les radars

En termes de multiples, Kinepolis se paie actuellement moins de 10x son EBITDA 2025 estimé, une décote par rapport à ses niveaux historiques (13-14x). Ce multiple intègre un scénario encore très conservateur où la fréquentation ne reviendrait pas à la normale, et où le redressement se limiterait à l’effet prix. Pourtant, la croissance organique devrait revenir dès cette année, combiné à une forte génération de Free Cash Flaw (entre 70 et 80 M€/an) et une poursuite du désendettement. 

Momentum : plusieurs signaux intéressants

Le premier trimestre 2025 a fait état d’une baisse du nombre de visiteurs compensée dès le mois d’avril par le succès du film Minecraft. La réouverture du robinet à blockbusters (Dragons par Dreamworks, Elio par Disney ou encore Avatar 3 feu et Cendre en fin de décembre...) pourrait marquer un tournant durable.

Enfin, concernant la dette, les marchés financiers ont été rassurés par la récente renégociation de dette qui va lui permettre de rembourser ses échéances Décembre 2025 et Décembre 2026, et pourquoi pas de faire de la croissance externe

En résumé 

Kinepolis combine résilience, levier opérationnel et valorisation dégradée. Si la tendance positive se confirme au second semestre 2025, le marché devra revoir son scénario. Le potentiel de rerating est réel.

Un modèle éprouvé, encore sous-estimé

Créé en 1997 à la suite de la fusion de deux groupes familiaux belges, Kinepolis est devenu un acteur majeur du cinéma européen. Présent dans 10 pays, le groupe exploite aujourd’hui plus de 110 cinémas, représentant près de 1 200 écrans, avec un positionnement résolument premium (sièges confort, son immersif, écrans géants…). Grâce à son modèle intégré (immobilier, exploitation, services), le groupe affiche une rentabilité supérieure à ses concurrents traditionnels, avec une marge d’EBITDA de 29% en 2024, proche de ses niveaux pré-Covid.

Un secteur toujours convalescent ?

C’est l’angle mort du dossier. La fréquentation post-Covid peine encore à atteindre son plein potentiel : le nombre d’entrées est toujours 20% inférieur à 2019 dans plusieurs zones. En conséquence, le titre reste sous pression, encore en recul de plus de -40% par rapport à ses sommets de 2021. Pourtant, les fondamentaux sont là : hausse du panier moyen par spectateur, réduction du coût opérationnel par siège, développement de nouveaux services (e-sport, retransmissions sportives, privatisations B2B), et surtout, un calendrier ciné 2025-2026 très porteur, avec une offre riche et diversifiée.

Une valorisation sous les radars

En termes de multiples, Kinepolis se paie actuellement moins de 10x son EBITDA 2025 estimé, une décote par rapport à ses niveaux historiques (13-14x). Ce multiple intègre un scénario encore très conservateur où la fréquentation ne reviendrait pas à la normale, et où le redressement se limiterait à l’effet prix. Pourtant, la croissance organique devrait revenir dès cette année, combiné à une forte génération de Free Cash Flaw (entre 70 et 80 M€/an) et une poursuite du désendettement. 

Momentum : plusieurs signaux intéressants

Le premier trimestre 2025 a fait état d’une baisse du nombre de visiteurs compensée dès le mois d’avril par le succès du film Minecraft. La réouverture du robinet à blockbusters (Dragons par Dreamworks, Elio par Disney ou encore Avatar 3 feu et Cendre en fin de décembre...) pourrait marquer un tournant durable.

Enfin, concernant la dette, les marchés financiers ont été rassurés par la récente renégociation de dette qui va lui permettre de rembourser ses échéances Décembre 2025 et Décembre 2026, et pourquoi pas de faire de la croissance externe

En résumé 

Kinepolis combine résilience, levier opérationnel et valorisation dégradée. Si la tendance positive se confirme au second semestre 2025, le marché devra revoir son scénario. Le potentiel de rerating est réel.

CEWE, un tirage gagnant dans un portefeuille small et mid caps

Basée à Oldenbourg en Allemagne, CEWE est le leader européen du livre photo et propose une large gamme de produits personnalisés, incluant calendriers, tirages, cartes, albums et cadeaux photo.

Fondée en 1961 par Heinz Neumüller, la société a débuté comme laboratoire photo régional. Elle a su évoluer avec agilité, d’abord en automatisant le développement argentique, puis en réussissant sa transition vers le numérique, avec notamment le lancement du CEWE PhotoBook, devenu produit emblématique. CEWE a également mené une stratégie de croissance externe ciblée qui lui a permis de s’étendre tant géographiquement, avec notamment Cheerz en France, que technologiquement, avec l’intégration de WhiteWall, positionnée sur le segment premium de la photographie d’art.

La structure financière de CEWE est particulièrement saine. La société affiche une trésorerie nette positive et génère un free-cash-flow régulier, atteignant 75 millions d’euros en 2024. Cette génération de cash permet de verser un dividende en progression continue depuis 14 ans.

Le chiffre d’affaires a atteint 715 millions d’euros en 2024, prolongeant une trajectoire de croissance régulière avec un taux annuel moyen de 5 % sur les dix dernières années. Les marges sont solides, avec un EBIT autour de 10 %. Cette dynamique repose sur des tendances porteuses, comme la demande croissante pour les produits personnalisés et la digitalisation de l’expérience client. CEWE investit dans des outils numériques conviviaux, propose une application mobile efficace et utilise l’intelligence artificielle pour accompagner le tri et la sélection des photos

Certains points de vigilance doivent être gardés en tête. La concurrence s’intensifie, mais CEWE parvient à défendre ses parts de marché grâce à sa capacité d’innovation. L’activité reste également cyclique et marquée par une forte saisonnalité, concentrée sur le dernier trimestre. Toutefois, la dimension émotionnelle de cette consommation limite en partie sa sensibilité aux cycles économiques.

La valorisation reste modeste au regard de la qualité de la société, avec un PER de 10,5 et un multiple VE/EBITDA de 4,4 sur l’année en cours. CEWE conserve un potentiel de croissance via son déploiement géographique, le développement de nouvelles offres et l’essor des usages mobiles.

Waga energy

Introduit en bourse en octobre 2021, Waga Energy est un spin-off du géant Air Liquide, qui détient toujours 12% du capital. La société est un producteur de biométhane, issu de la valorisation des gaz provenant des sites de stockage de déchets. 

Trois points principaux rendent le dossier particulièrement attractif selon nous.

Le premier, c’est le positionnement unique de la société sur un marché prometteur. Waga exploite une technologie propriétaire de rupture, qui s’appelle la waga box et qui permet de récupérer le biogaz de sites de décharges pour l’épurer et le transformer ensuite en biométhane, biométhane qui sera injecté dans le réseau en substitution du gaz naturel. 

Cette technologie permet de s’affranchir d’une partie de l’énergie fossile consommée et surtout elle permet de valoriser des sources jusque-là inexploitées, celles des sites de stockage de déchets, qui sont très émetteurs en GES. La direction estime son marché adressable à plusieurs milliers de sites à travers le monde. 

Deuxième élément, Waga dispose d’un pipeline très solide et d’une belle visibilité sur sa croissance future. Le groupe opère actuellement 30 unités dans le monde pour une capacité de 1,5 TWH/an. En plus de ces 30 wagabox, 19 autres sont actuellement en construction, et un pipeline de 197 projets a été identifié, pour une capacité 10x fois supérieure à l’actuelle. 

Waga a notamment fortement accéléré aux États-Unis, où l’environnement est très favorable au développement du gaz renouvelable, et vient aussi d’ouvrir une filiale au Brésil. A ce jour, il a déjà contractualisé 170 M€ de chiffre d’affaires annuel récurrent pour les années à venir. 

Enfin, les fondamentaux du groupe sont en nette amélioration puisqu’à l’occasion de ses résultats annuels 2024 publiés il y a quelques semaines, Waga a fait état d’une croissance en hausse de +67% et d’une réduction de sa perte d’EBITDA.  La direction vise une rentabilité positive dès cette année sur cet agrégat et attend aussi un chiffre d’affaires de 200 M€ en 2026, chiffre d’affaires qui devrait générer d’importantes marges. Sur le volet de la trésorerie, Waga a les moyens de ses ambitions puisque la société dispose d’une liquidité totale de près de 200 M€, qui lui devrait lui permettre de largement financer une partie des projets à venir.

Roche Bobois

Roche-Bobois, le groupe familial d’ameublement haut de gamme fondée en 1960 figure parmi les leaders mondiaux de sa catégorie. 

Le groupe a réalisé en 2024 un chiffre d’affaires de 414 millions d’euros dont près de 90% sous sa marque Roche Bobois et le reliquat via sa marque milieu de gamme Cuir Center. Le groupe devrait profiter en 2025 d’une bonne dynamique commerciale, notamment sur la zone Amérique du Nord où le groupe disposait fin 2024 de 44 magasins dont 41 en propre avec un chiffre d’affaires de près de 141 millions d’euros. Cette zone est devenue le premier marché du groupe, tant en termes de revenus que de contribution au résultat.

Cette année devrait également bénéficier de l’ouverture de deux nouveaux magasins en propre aux Etats-Unis, où le groupe a déjà procédé à deux augmentations de prix ( +5% en février et +4% en avril) pour faire face aux tarifs douaniers et à l’évolution défavorable des changes. 

L’exercice en cours devrait également titrer profit de la contribution en année pleine u franchisé chinois, de la bonne dynamique commerciale en Europe et de l’ouverture de nouveaux magasins ainsi que de franchises dans des nouveaux pays comme le Japon, le Mexique et la Corée. 

Le chiffre d’affaires 2025 devrait ,sauf  retournement majeur de la conjoncture économique, connaitre une croissance de l’ordre de +6% avec une marge opérationnelle proche de 9%.

La valorisation du groupe reste modérée avec un ratio Valeur d’entreprise /Ebitda autour de 6 fois.

Notre objectif de cours d’ici fin décembre est de 45 euros.

NRJ Group

Fondé en 1981 par Jean-Paul Baudecroux, NRJ GROUP est aujourd’hui l’un des principaux groupes de médias privés en France. Leader incontesté sur le marché de la radio avec ses quatre marques emblématiques (NRJ, CHÉRIE FM, NOSTALGIE et RIRE & CHANSONS), le Groupe exploite également une activité de diffusion particulièrement rentable via sa filiale TOWERCAST.

Jusqu’au début de l’année 2025, NRJ GROUP était également présent dans la télévision avec deux chaînes gratuites : NRJ 12 et CHÉRIE 25. Toutefois, à la suite de la décision de l’ARCOM de ne pas renouveler la fréquence TNT de NRJ 12, la chaîne a cessé d’émettre le 28 février 2025. Dans la foulée, le Groupe a annoncé son intention de se désengager de CHÉRIE 25 afin de stopper les pertes récurrentes de cette activité.

Dans ce contexte, NRJ GROUP est entré en négociations exclusives avec CMA Media pour la cession de CHÉRIE 25. Cette opération, qui pourrait rapporter plusieurs dizaines de millions d’euros, revêt un intérêt stratégique majeur : elle permettrait au Groupe de se recentrer sur ses deux pôles les plus rentables — la radio et la diffusion — tout en éliminant une source de pertes.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2024, la radio affiche une marge opérationnelle courante de 12,9 %, tandis que la diffusion atteint 25,9 %. Une fois la cession finalisée, la radio représentera environ 75 % du chiffre d’affaires du Groupe.

La valorisation actuelle du Groupe apparaît particulièrement attractive. En se projetant sur l’exercice 2026, post-cession, NRJ GROUP se traite à un multiple EV/EBIT de seulement 2,4x, alors même que la marge opérationnelle devrait dépasser 15 %.

À cela s’ajoute une situation financière très solide, avec une trésorerie nette excédentaire de 357 millions d’euros, soit plus de 60 % de la capitalisation boursière, générant des revenus financiers non négligeables.

Autre atout souvent sous-estimé : le Groupe est propriétaire de ses locaux, un ensemble immobilier de 12 000 m² situé dans le 16e arrondissement de Paris, un actif patrimonial de grande valeur.

En réalisant une somme des parties sur les deux pôles restants, nous valorisons NRJ GROUP à 13 € par action, en appliquant un multiple de 8x l’EBITDA 2026 pour la radio et 10x pour la diffusion.

Cela représente un potentiel de hausse de près de 70 %.

DISCLAIMER

Cet article, préparé par EuroLand Corporate indépendamment des sociétés citées, est purement informatif. Il ne constitue ni une offre, ni une sollicitation d’achat ou de souscription de titres, ni un fondement à un contrat ou engagement. Les opinions, prévisions ou estimations exprimées sont celles d’EuroLand Corporate à la date de publication, sujettes à modification sans préavis, et leur exactitude n’est pas garantie. EuroLand Corporate et ses dirigeants ou employés peuvent détenir des titres mentionnés, sans affecter son indépendance. Les investisseurs doivent évaluer eux-mêmes la pertinence d’un investissement selon leurs propres critères et situation. Aucune garantie n’est donnée sur l’exactitude ou l’exhaustivité des informations. EuroLand Corporate décline toute responsabilité pour tout préjudice lié à l’utilisation de cet article. Sa reproduction ou diffusion sans accord préalable est interdite. Ce document s’adresse uniquement aux personnes habilitées (ex. professionnels de l’investissement au sens du Financial Promotion Order au Royaume-Uni) et ne peut être distribué aux États-Unis, au Canada, en Australie, au Japon ou dans toute juridiction où cela violerait la réglementation locale. En le consultant, vous acceptez ces restrictions.

Sidetrade

Sidetrade est éditeur de logiciel en mode SaaS, spécialisé dans les solutions d’intelligence artificielle appliquées à la gestion du cycle client, notamment l’optimisation du cash-flow et la réduction des délais de paiement (cycle order to cash). 

Fondée en 2000 et cotée en bourse depuis 2005, la société propose une plateforme cloud intégrée qui utilise le machine learning pour automatiser et améliorer les processus de facturation, de recouvrement et de prévision de trésorerie. Grâce à ses algorithmes propriétaires et à l’analyse de millions de transactions interentreprises, Sidetrade permet à ses clients (principalement des grands groupes et des ETI) de sécuriser leur trésorerie et d’améliorer leur performance financière. 

Concernant l’actionnariat, le groupe est détenu à plus de 35% par son PDG et fondateur, Olivier Novasque. À ce jour l’ensemble capitalise près de 370 millions d’euros. 

En 2024, Sidetrade a bouclé une année record, avec un chiffre d’affaires en hausse de +36% à 55 M€. Alors que la hausse des revenus est également attribuable à une opération de croissance externe significative (acquisition de la société SHS Viveon, leader allemand dans les logiciels de gestion du risque de crédits) la croissance organique s’est établie à +16% au cours de l’exercice écoulé.  

Sidetrade bénéficie notamment d’une empreinte internationale en pleine expansion (65% du CA 2024 réalisé à l’étranger) avec son opération de croissance externe en Allemagne mais aussi avec l’essor de la zone nord-américaine (+36% de croissance en 2024) qui représente désormais 30% des revenus du groupe seulement trois ans après son démarrage.  En plus de la bonne orientation de sa stratégie d’expansion internationale, le groupe peut également s’appuyer sur un portefeuille de client désormais composé à 79% d’entreprises dont le CA dépasse un milliard d’euros. 

Ce recentrage sur les clients grands comptes renforce la récurrence des revenus, accroît la crédibilité commerciale de Sidetrade et ouvre des opportunités d’expansion mondiale avec des clients plus résilients et à fort potentiel.

Coté rentabilité, le groupe affiche un taux de marge opérationnelle de 15% du CA 2024 (en progression de +200 bps par rapport à 2023) traduisant un ROC de 8,4 M€ (+45% vs 2023). Enfin, avec une dette financière brute de 7,9 M€ pour une trésorerie de 25,2 M€, Sidetrade dispose d’une situation bilantielle solide avec une trésorerie nette de +17,3 M€.

La solidité des fondamentaux du groupe se répercute dans le parcours boursier du titre avec une progression de +270% en 5 ans (+8,0% en 2025). D’autre part, le consensus des analystes est favorable avec une recommandation à Achat et un objectif de cours de 270€ (+10% d’upside par rapport au cours actuel).  Enfin, le titre s’échange à un multiple de 37,9x PER 2025, traduisant une décote significative de -22,5% par rapport aux cinq dernières années.

INIT SE

INIT SE est un leader technologique allemand des solutions intelligentes pour le transport public, qui combine logiciels, matériels et services pour accompagner la digitalisation et la décarbonation des mobilités urbaines à l’échelle mondiale. Fort d’un historique de croissance robuste, le groupe de 400 M€ de capitalisation franchit un nouveau cap en 2024 avec un chiffre d’affaires de 265,7 M€, en hausse de +26,0 %, soutenu par une dynamique d’investissement favorable dans les transports publics à l’international.

Depuis sa création en 1983 par le Dr. Gottfried Greschner, INIT s’est imposé comme un fournisseur complet de solutions intégrées afin d’améliorer l’efficacité, la ponctualité et la durabilité des réseaux de transport. L’année 2024 a été marquée par une accélération de la demande, alimentée par les impératifs de transition énergétique et les subventions publiques à grande échelle, en particulier en Allemagne et en Amérique du Nord, où INIT renforce sa présence.

Les avantages concurrentiels d’INIT reposent sur sa capacité à offrir des solutions modulaires et interopérables couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur du transport public : gestion des véhicules, billettique, information voyageurs, optimisation des dépôts et transition vers l’électromobilité. Des projets emblématiques comme ceux réalisés à Paris, Londres, New York ou Houston témoignent de la reconnaissance internationale du savoir-faire du groupe.

Le groupe affiche un profil de rentabilité opérationnelle solide en 2024. L’EBITDA s’établit à 38,7 M€, en progression de +19,8 %, soit une marge portée à 14,6 %, validant la performance du modèle économique et la montée en puissance des revenus récurrents issus des contrats de maintenance, de SaaS et de projets logiciels à haute valeur ajoutée. Le backlog atteint un niveau record de 384 M€, offrant une visibilité renforcée pour 2025, avec des perspectives de croissance organique soutenues.

Sur le plan financier, le groupe affiche une situation bilancielle saine, avec une dette nette maîtrisée à 82,8 M€, représentant 2,1x l’EBITDA. Cette solidité permet d’envisager sereinement de nouvelles initiatives de croissance, tant en organique qu’en externe, dans un marché en consolidation.

À l’horizon 2025, INIT vise un chiffre d’affaires compris entre 300 et 330 M€, soit une croissance de +12,9 % à +24,2 %, avec une marge d’EBIT attendue autour de 10% (9,2% en 2024), confirmant la trajectoire de rentabilité. Côté valorisation, le groupe se traitre sur des multiples 2025 de 10,2x EV/EBITDA, 15,0x EV/EBIT et 20,8x PE, des niveaux raisonnables au regard du profil défensif, de la visibilité des revenus et des relais de croissance (électromobilité, digitalisation, data analytics).

En somme, INIT SE s’inscrit dans une logique de création de valeur durable, portée par des mégatendances de long terme (mobilité durable, urbanisation, digitalisation). Le titre présente un profil attractif de "tech industrielle", alliant croissance solide, rentabilité maîtrisée et exposition à des marchés en expansion structurelle. 

Lumibird

Issu du rapprochement en octobre 2017 entre les Groupes Keopsys et Quantel, le groupe LUMIBIRD : the specialist in laser technologies , basé à Lannion, conçoit, fabrique et commercialise des lasers à solides, des diodes laser et des lasers à fibre, destinés à des secteurs variés : industrie, défense, spatial, scientifique et médical.

Avec près de 1 000 salariés et une présence internationale, Lumibird s’impose comme un acteur clé sur le marché européen et mondial du laser.

Avec 12 sites de production et de R&D aux 4 coins du monde, Lumibird possède un outil industriel optimisé ces trois dernières années, agile et performant.

Au cœur de sa stratégie industrielle, Lumibird fabrique ses propres composants pour produire ses lasers et proposer des produits souverains.

Le chiffre d’affaires de Lumibird a connu une progression régulière depuis 2016, passant de 80,5M€ à 2017,1M€ en 2024.

La société est structurée autour de deux pôles principaux :

La rentabilité du groupe demeure solide, avec un EBITDA proche de 16 % en 2024 et une trésorerie de plus de 71 M€ à fin décembre, et une dette nette de 90M€.

Lumibird a annoncé en novembre 2024 l’étude d’une possible cession de sa division médicale. Cette branche, spécialisée dans les équipements de diagnostic et de traitement pour l’ophtalmologie (cataracte, glaucome, DMLA, etc.), présente peu de synergies avec les autres activités du groupe, plus tournées vers la photonique industrielle et la défense. La vente de cette division, qui regroupe 450 salariés et pèse pour plus de la moitié du chiffre d’affaires, permettrait à Lumibird de renforcer sa structure financière et de se recentrer sur ses marchés historiques à forte valeur ajoutée. Les analystes évoquent un prix de cession entre 250M€ et 300M€.

A ce jour, la société capitalise 213M€, ce qui nous parait une opportunité pour un investisseur avec un horizon à moyen terme.

Si la cession du médical ne se concrétisait pas, la division médicale resterait une activité contributrice intéressante avec une croissance régulière.

En revanche, si cette cession se matérialisait, la société aurait beaucoup de liquidités pour se recentrer sur les marchés de la photonique. Elle réaliserait plus de la moitié de son chiffre d’affaires dans le secteur de la défense et du spatial, portée par sa production 100% européenne, gage d’une souveraineté précieuse actuellement et très recherchée.

par Stéphanie Brunelle, gérante chez Financière d'Uzès

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