Wallix
Fondée en 2003, Wallix devient Wallix Group en 2015 et s’introduit en bourse la même année. La société est un éditeur de logiciels de cybersécurité spécialisé dans le contrôle d’accès, la traçabilité et la gestion des comptes à privilège dans les systèmes d’information des entreprises. La société compte désormais plus de 240 collaborateurs pour articuler l’offre Wallix (Bastion, Wallix ONE, etc). Afin de vendre ses solutions dans 90 pays auprès de plus de 2500 clients, la société s’appuie sur ses vendeurs internes et sur plus de 300 partenaires (Schneider, Cisco, Docaposte, Prianto, Cris, etc) pour attaquer son marché adressable. L’offre du groupe est reconnue puisque Wallix est le seul acteur européen parmi les 9 leaders retenus dans le Magic Quadrant PAM (Privileged Access Management) 2024.
La société, positionnée sur un segment porteur pourrait être favorisée par deux éléments en 2025.
Le premier tient de l’aspect réglementaire. Compte tenu de l’émergence croissante de ransomware, accélérée avec la guerre en Ukraine, la France a commencé, à partir d’octobre 2024, à transposer la directive NIS2 à l’échelle nationale. Celle-ci vise à renforcer le niveau de cybersécurité des tissus économique et administratif des pays membres de l’UE. Elle élargit également le champ des entités et secteurs concernés de NIS1. Cela se traduit pour Wallix, au niveau européen, par une augmentation par 10 des entités concernées, passant de 15 000 sous NIS1 à 150 000 sous NIS2. Si NIS2 n’est pas le seul facteur explicatif, le pipeline commercial moyen sur le 2ème et 3ème trimestre 2024 a augmenté de 64% par rapport à la moyenne des cinq trimestres précédents. Le deuxième élément tient plus de la structuration de la société en tant que telle. Depuis environ 2 ans, la société a employé les moyens nécessaires afin de se doter d’une nouvelle organisation, d’une offre SaaS ainsi que d’une meilleure efficience opérationnelle. Afin d’avoir un « go-to-market » plus pertinent, efficient et agile ainsi qu’une meilleure prédiction des revenus futurs, la société a revu son offre et la façon d’adresser ses clients et prospects (réorganisation commerciale et partenariats avec des intégrateurs/distributeurs).
D’après la société, celle-ci sort de sa phase d’investissement et se focalise désormais sur la poursuite de la croissance des revenus récurrents et l’activation du levier opérationnel. La société, lors de son Cyber Vision Day, ambitionne à termes d’atteindre une part de revenus récurrents (souscription, SaaS et maintenance) proche de 80% (vs. 68% en 2024). Au 31/12/2024, le revenu récurrent annuel (ARR) représente 24,5M d’euros (+24,4% vs. 31/12/2023). Le groupe, par l’intermédiaire de son management, compte continuer son hyper-croissance de l’ARR sur 2025. Sur le levier opérationnel, l’ensemble des parties prenantes de la société semble aligné puisque le plan d’actionnariat salarié intègre des objectifs de rentabilité. Le management de Wallix, à la suite d’une rationalisation des coûts de 10% et à une volonté d’augmenter le chiffre d’affaires par ETP vise un résultat d’exploitation positif dès le S2 2024 et un résultat d’exploitation positif sur l'ensemble de l'exercice 2025.
D’un point de vue bilanciel, la société dispose d’une trésorerie nette positive de 4,1M d’euros au 30/06/24 et 87% de ses dettes financières ont des maturités à plus de 3 ans. Au niveau de la valorisation, en prenant le consensus Bloomberg, la société se traite 1,5x VE/CA NTM (la valeur d’entreprise sur le chiffre d’affaires des 12 prochains mois) contre une moyenne historique de 3,1x.
Séché Environnement
Séché Environnement, groupe familial implanté depuis plus de 40 ans en Mayenne, est l’un des leaders français dans les services environnementaux. Il s’est spécialisé dans le traitement et la valorisation des déchets, qu’ils soient dangereux ou non. L’entreprise se distingue particulièrement dans le traitement des déchets industriels dangereux, qui représente près des deux tiers de son chiffre d’affaires.
Le marché du traitement et de la valorisation des déchets connaît une forte croissance, soutenue par des réglementations de plus en plus strictes, une prise de conscience environnementale accrue et des barrières à l’entrée élevées. Les particuliers sont de plus en plus sensibles à la protection de l’environnement, et les entreprises s’investissent davantage dans la transition écologique. Cette dynamique a créé une demande qui dépasse aujourd’hui les capacités de traitement disponibles !
À l’international, Séché Environnement voit des opportunités importantes dans les pays en développement, où les réglementations environnementales évoluent lentement mais où la gestion des déchets devient une priorité. L’entreprise mise sur des acquisitions stratégiques pour s’étendre à l’étranger.
En 2024, elle a ainsi acquis ECO à Singapour, une société spécialisée dans le traitement des déchets dangereux. ECO traite chaque année environ 440 000 tonnes de déchets industriels et génère un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros, avec des marges très élevées. Cet investissement permet à Séché Environnement de renforcer sa présence en Asie du Sud-Est, une région stratégique pour son développement. Aujourd’hui, la France représente encore plus des deux tiers de l’activité du groupe, mais cette part est appelée à diminuer avec son expansion internationale.
Pour 2024, le groupe anticipe une légère baisse de sa croissance organique, mais une amélioration de sa marge opérationnelle. Malgré cette résilience, l’action de Séché Environnement a reculé de 29 % en 2024, ce qui rend sa valorisation intéressante : un PER de 10 fois et un ratio VE/EBITDA de 6 pour 2025. L’un des points à surveiller reste son endettement, même si celui-ci est selon nous sous contrôle grâce à une forte génération de cash.
Implanté sur un marché porteur, avec des marges en progression et une valorisation attrayante, Séché Environnement nous semble être une opportunité à reconsidérer pour 2025.
Depuis 26 ans, Linedata se distingue comme un acteur majeur dans le domaine des services financiers en tant qu'éditeur de logiciels, fournisseur de services et de données. Le Groupe propose une gamme complète de solutions adaptées aux gestionnaires d'actifs, administrateurs de fonds, compagnies d'assurance et institutions de crédit. Avec une expertise approfondie et des solutions technologiques innovantes, Linedata accompagne ses clients dans leur transformation digitale et leur conformité aux exigences réglementaires.
Les plateformes de Linedata, accessibles en mode Cloud, intègrent les dernières avancées technologiques pour répondre aux besoins locaux en termes de langue, réglementation et fiscalité. Elles offrent une flexibilité adaptée grâce à un modèle tarifaire combinant licences perpétuelles (durée d'utilisation indéterminée) et licences récurrentes (durée d'utilisation déterminée), avec une préférence croissante pour cette dernière option en raison de sa souplesse. Le Groupe garantit également une intégration rapide et efficace de ses progiciels, grâce à des partenariats stratégiques avec de grands intégrateurs internationaux.
Linedata met un point d'honneur à proposer des solutions personnalisées et à accompagner ses clients dans l'optimisation de leurs processus, leur permettant ainsi de relever les défis d'un environnement financier en constante mutation.
Depuis 2008, même si le groupe présente un historique de croissance de son CA peu flatteur, il affiche cependant une croissance soutenue de sa rentabilité grâce à une stratégie combinant expansion organique et acquisitions ciblées. Le groupe a capitalisé sur des tendances structurelles telles que la transformation numérique des institutions financières, l'externalisation des services, et l'augmentation des exigences réglementaires.
Parallèlement, ses acquisitions stratégiques, comme celles de Gravitas et QRMO en 2017, ont renforcé son offre d'outsourcing et étendu sa présence sur des marchés clés comme les États-Unis et l'Asie. Cette approche lui a permis de développer ses activités dans des segments porteurs tels que la gestion d'actifs et le crédit & financement, tout en maintenant une marge d'EBITDA stable autour de 25-30 %, ce qui est remarquable compte tenu de l'évolution en dents de scie du chiffre d'affaires.
De plus, la marge d'EBIT se situe parmi les meilleures de sa catégorie pour des entreprises ayant un chiffre d'affaires comparable, renforçant ainsi la rentabilité globale de Linedata. En réponse à une concurrence croissante, Linedata continue d'innover, notamment en intégrant des technologies avancées comme l'intelligence artificielle et le machine learning, tout en s'appuyant sur un modèle SaaS pour garantir des revenus récurrents et une flexibilité accrue pour ses clients.
En 2024, Linedata a poursuivi la migration de sa base de clients vers ses nouvelles plateformes logicielles, tout en renforçant la commercialisation de ses services auprès des gestionnaires d'actifs. Le succès de la plateforme AMP a marqué un tournant stratégique, et la société entend accélérer le déploiement de nouvelles offres comme Accumen et Analytics, intégrant des capacités avancées d'intelligence artificielle et de data analytics pour répondre aux besoins évolutifs du secteur. Parallèlement, la montée des taux d'intérêts par les banques centrales stimule la demande pour les services de leasing et de gestion des flottes, confortant le segment Lending & Leasing de Linedata, notamment dans les domaines de la location de véhicules électriques et de la digitalisation des financements structurés.
Linedata bénéficie également d'une clientèle robuste, comprenant 6 des 10 plus grands gestionnaires d'actifs mondiaux et plus de 700 clients à travers différents secteurs, ce qui offre des opportunités de cross-selling et renforce la résilience du groupe face aux fluctuations du marché. De plus, la transformation numérique et l'accent croissant sur des données à forte valeur ajoutée, comme celles liées aux critères ESG, offrent un potentiel significatif de croissance dans les années à venir. En se positionnant sur des solutions innovantes et en consolidant sa présence sur des marchés clés comme les États-Unis, Linedata se prépare à une nouvelle phase d'expansion durable et rentable. Avec une capitalisation de 403,81 M EUR au cours de 80,80€ , le multiple EV/EBIT est à 10,3x.
Cela fait presque 50 ans que Fountaine Pajot conçoit et fabrique des bateaux de plaisance. Toujours basés à la Rochelle, les descendants de Jean-François Fountaine perpétuent l’histoire du chantier naval. En s’appuyant sur beaucoup d’innovation et une montée en gamme continue, le plaisancier a su générer une croissance très importante. Spécialiste des catamarans habitables, à voile comme à moteur, Fountaine Pajot a réalisé un chiffre d’affaires de 351 millions d’euros en 2024, contre à peine 50 millions en 2014, aussi bien grâce au lancement de nouveaux modèles à succès qu’à la réalisation de croissances externes comme celle, structurante, de Dufour Yachts (bateaux monocoque) en 2018.
2024 (clôture en août) a été un exercice exceptionnel, au niveau de son chiffre d’affaires comme au niveau de sa marge (marge opérationnelle de 14.5%). La société n’est pas endettée mais présente une situation de trésorerie nette autour de 100 millions. Le cours de bourse est pourtant en berne, en baisse de 14% en 2024 et inférieur de 33% à son plus haut historique, début 2022, quand la société sortait d’un exercice au chiffre d’affaires de 200 millions avec une marge opérationnelle de 11.6%.
Alors évidemment la dynamique n’est pas la même : en 2022 le carnet de commandes était en plein boom, aujourd’hui il ralentit. L’exercice en cours sera en décroissance, probablement d’environ 15%, mais l’outil industriel est optimisé, et la stratégie de montée en gamme comme les innovations permettent au groupe d’être moins sensible à la conjoncture. La qualité des bateaux fabriqués par le groupe est une référence. Fountaine Pajot maintient une stratégie de croissance externe ciblée et génératrice de valeurs.
La valeur d’entreprise est pourtant tout juste égale à 2.5 fois le résultat opérationnel attendu en août 2025. Le PER de l’année en cours est de 7.5 pour le même exercice. Le manque de visibilité a éloigné de nombreux investisseurs de la valeur et on ne peut évidemment pas connaitre à l’avance le moment où le cours bondira, mais on investissant aujourd’hui dans Fountaine Pajot nous pouvons avoir la conviction de saisir l’opportunité d’acheter une société de grande qualité à des multiples que l’on ne reverra probablement pas.
ReWay est une société small cap italienne à suivre de près. Elle a connu un parcours remarquable depuis son IPO début 2023, mais il reste encore beaucoup de potentiel.
Société d’infrastructure, ReWay est principalement spécialisée dans la réhabilitation et l’entretien de tunnels, viaducs et d’autoroutes en Italie. Depuis son introduction en bourse, le titre a gagné plus de 70%, porté par la signature de résultats financiers de bonne facture. ReWay est également une société familiale, contrôlée à 56% par la famille Luccini, avec un flottant de plus de 20%, de quoi assurer une bonne liquidité. Fondée il y’a un peu plus de 30 ans, elle est aujourd’hui valorisée à près de 200 M€.
Nous retenons trois éléments principaux sur le dossier :
1/ Des fondamentaux solides, et une forte visibilité. Sur le premier semestre 2024, ReWay a affiché une croissance de +46%, atteignant un chiffre d’affaires de 94 M€, avec une marge d’EBITDA de 21% et une marge d’EBIT de 16%. Elle bénéficie également d’un carnet de commandes d’un milliard d’euros, offrant plus de 4 ans de visibilité au groupe. Côté bilan, le groupe dispose d’une position de dette nette de 63M€ qui lui a permis de financer sans difficulté sa récente acquisition de taille, Vega Engineering, dans le domaine de l’ingénierie d’infrastructure. Une acquisition qui, par ailleurs, a été directement relutive pour le groupe puisque la société affiche un taux de marge d’EBITDA proche de 50%.
2/ Un positionnement stratégique sur un marché porteur. L’Italie accuse un déficit chronique d’investissement dans ses infrastructures. Le Plan National de Relance et de Résilience prévoit notamment un investissement de 62 Md€ pour moderniser les infrastructures du pays, avec un focus particulier sur les chemins de fer et les transports durables. ReWay est donc idéalement positionné pour tirer parti de cette tendance de fond favorable.
3/ Une valorisation très attractive. Avec des multiples de moins de 10x P/E et 6,5x EV/EBITDA 2025e, le titre est encore loin de capter le potentiel d’amélioration des fondamentaux, tant sur la croissance que sur la progression des marges.
Bio-UV Group
La seule small française positionnée sur la thématique de l’eau
Cotée depuis 2018, Bio-UV conçoit, fabrique et commercialise des systèmes de désinfection et de traitement de l'eau sans chimie à travers le monde. La société est positionnée sur deux segments principaux : les eaux récréatives (municipales, piscines) et industrielles, cœur de métier historique du groupe, ainsi que le marché des eaux de ballast. Bio UV dispose d’une gamme reconnue (et certifiée) de produits maritimes et terrestres (ultraviolet, ozone, AOP, électrolyse de sel), qui a su s’étoffer avec le temps à travers une politique active de croissance externe. Sur le segment des small caps françaises, le groupe offre ainsi une exposition indirecte et unique à l'univers de l'eau, sujet dont l’importance ne devrait plus être rappelé.
Des résultats cohérents et des fondamentaux solides
Malgré un contexte peu favorable depuis plusieurs exercices, Bio-UV parvient à publier régulièrement des résultats de bonne tenue, à l’image des semestriels de fin septembre. En dépit d’un recul attendu du chiffre d’affaires (fin du retrofit sur la partie ballast + difficultés conjoncturelles sur le marché de la piscine privée, notamment en France), le groupe a su faire preuve de résilience et protéger ses marges. La marge d’EBITDA est même ressortie en hausse de +130 bps à 17,1%. Côté cash, Bio-UV a de nouveau généré un FCF largement positif sur la période (3,2 M€), permettant la poursuite du travail de deleverage engagé par le groupe depuis l’exercice 2023. Le gearing, point d’attention du dossier dans le passé, atteint ainsi 57% (ex IFRS 16), contre près de 80% à la clôture de l’exercice 2022.
Plus généralement, le groupe a su développer de solides fondamentaux depuis son entrée en bourse en 2018, fondamentaux qui ne sont pas encore vraiment reflétés dans le parcours du titre (-40% depuis l’IPO en juillet 2018). En condensé, la croissance annuelle moyenne du chiffre d'affaires de Bio-UV dépasse les +30% sur 5 ans, la marge d'EBITDA a doublé (de 6,6% FY18 à 12,3% FY23), le résultat net a augmenté et deux acquisitions, dont une d'envergure, ont été réalisées et intégrées avec succès. Enfin, les sujets de l’endettement et de la génération de cash, qui n’ont pas été traités avant 2023, sont à présent sous contrôle, comme évoqué.
Des relais de croissance clairs pour la poursuite de la revalorisation
Au-delà de la valorisation attrayante au cours actuel, à moins de 8x EBITDA 2024e, les perspectives que présentent la société sont attractives. Si le déclin structurel du marché du maritime devrait logiquement se poursuivre, il pourrait être en revanche largement compensé par des relais de croissance très bien identifiés : la montée en puissance des services sur ce segment, le développement des ventes à l'export et surtout, de manière plus importante, la progression des marchés liés à l'aquaculture et à la réutilisation des eaux usées (REUSE), qui présentent des taux de croissance à deux chiffres. Après avoir atteint un point bas fin novembre, autour des 1,60€, le titre s’est depuis nettement repris pour afficher une progression de plus de +50% sur un peu plus d’un mois, notamment du fait d’un newsflow particulièrement positif : le groupe a annoncé début décembre une nette accélération de son développement à l’international, notamment sur un marché nord-américain (Canada et USA) à très fort potentiel, et ainsi une première concrétisation franche d’un de ces relais de croissance.
Malgré ce vif et rapide rebond, la valeur boursière de Bio-UV nous semble encore très éloignée de sa valeur intrinsèque.
Cogelec est une entreprise vendéenne créée en 2000, spécialisée dans l’assemblage de solutions électroniques pour la gestion des accès aux logements collectifs. Concrètement, l’entreprise fabrique le système Vigik pour l’ouverture des portes d’immeubles (1 Vigik sur 2 en France a été mis au point par Cogelec). Elle est valorisée à environ 140 millions d’euros.
En complément des Vigik, Cogelec propose un système innovant d’ouverture des portes via une application mobile. Grâce à cette solution, les résidents peuvent ouvrir la porte de leur immeuble avec leur application et permettre l’accès à distance à des tiers. Cette innovation remplace le système de téléphones traditionnels souvent installés dans les appartements. Le coût de cette solution est de seulement 1 € par mois par client, contre 150 € pour un appareillage filaire classique, et le temps d’installation est également considérablement réduit.
L’entreprise est présente dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne, en Belgique, au Benelux et au Royaume-Uni. Elle emploie 330 collaborateurs, dont la grande majorité est basée à Mortagne-sur-Sèvre, à quelques kilomètres de Cholet.
La dernière innovation de Cogelec est la clé Kibolt, qui permet une gestion programmée des accès à différents espaces dans les bâtiments. Dans un premier temps, cette clé est destinée au personnel intervenant dans les immeubles. Par exemple, grâce à la clé Kibolt, une femme de ménage ne pourra entrer que sur des plages horaires prédéfinies. Ainsi, si son intervention débute habituellement à 14 h, elle ne pourra pas accéder aux locaux avant cet horaire. Cette solution garantit sécurité et simplicité pour les bailleurs sociaux, souvent confrontés à la gestion d’un grand nombre de clés.
En 2023, l’entreprise vendéenne a enregistré une croissance de plus de 10 % de son chiffre d'affaires, atteignant 66 millions d’euros. La croissance devrait être encore plus forte en 2024 (+12,7 % déjà sur les neuf premiers mois), et 2025 devrait également marquer une nouvelle année de forte expansion. Cette dynamique devrait se poursuivre dans les années à venir avec le lancement de la commercialisation de la clé Kibolt et l’accélération de l’expansion internationale. Cogelec bénéficie d’une situation financière solide, sans endettement, et affiche des marges élevées.
La valorisation ne nous semble pas excessive (10x l’EBITDA 2024), compte tenu des près de 10 % de marge opérationnelle attendue cette année, de la forte croissance prévue dans les prochaines années et du développement de l’activité à l’international, qui devrait rapidement devenir rentable.
Acteur majeur du marketing digital en France, Dékuple (ex ADLPartner) est un groupe familial à suivre de près. Fin 2020, la société a entamé son plan stratégique quinquennal «Ambition 2025» avec pour objectif de devenir un leader européen du marketing de données. Le groupe bâtit ainsi son projet autour de la croissance organique de ses activités ainsi que d’acquisitions stratégiques comme Converteo, Reech, Brainsonic ou encore GUD.berlin. Fort de son positionnement unique sur le marché en plein essor de l’exploitation des données marketing et doté d’une expertise technologique différenciante, Dékuple a depuis lors considérablement amélioré ses fondamentaux et enregistré une croissance soutenue de son chiffre d’affaires (TCAM 2020-2023: +12,7%).
Un virage vers le marketing digital réussi
Dékuple a su capitaliser sur son héritage historique (marketing par abonnement presse) pour se transformer et devenir un acteur agile, présent sur différents segments d’activité (marketing digital, conseil, assurances). Avant d’entamer sa transition vers le marketing digital, le groupe affichait une croissance molle (TCAM 2014-2020 +2,8%). La croissance s’est ensuite nettement accélérée entre 2020 et 2023 avec un TCAM de +12,7% sur la période (CA 2023 proche de 200 M€). Nous estimons que Dékuple pourrait atteindre un niveau de chiffre d’affaires proche des 250 M€ à horizon 2025.
Une politique de croissance externe judicieuse
La croissance externe joue un rôle important dans le développement de Dékuple. Avec des acquisitions telles que Converteo (cabinet de conseil en transformation digitale), l’actuel fer de lance de la croissance du groupe, Brainsonic (marketing d’engagement), Reech (marketing d’influence) ou encore GUD.berlin plus récemment, Dékuple a su diversifier son offre et étoffer son expertise technologique (notamment en termes d’IA et d’analyse de données). Avec 19,2 M€ de trésorerie nette (ex IFRS 16) au terme de l’exercice 2023, Dékuple continue de disposer d’une puissance de feu conséquente pour financer ses prochaines acquisitions.
Des relais de croissance en nombre
Si les activités BtoC (abonnements presse magazine) devraient connaitre quelques turbulences du fait du déclin structurel de la presse papier, le groupe dispose de catalyseurs forts. Sur le BtoB (marketing digital conseil en transformation numérique), la croissance des activités permet à la société de dégager des FCF largement positifs.
Sur le long terme, la société se positionne sur des secteurs porteurs (marketing digital, conseil en data & technologies, etc.) et compte bien intégrer les innovations liées à l’intelligence artificielle et à l’exploitation des données ‘first-party’. Avec la disparition progressive du marketing basée sur les cookies-tiers et la data ‘third party’, la société se place en figure de proue de la tendance. En outre, l’exposition à une clientèle retail dans un contexte de reprise de pouvoir d’achat et de ralentissement de l’inflation devrait permettre à Dékuple de se dégager une place parmi les leaders européens du marketing de données.
Enfin, la montée en puissance du marketing digital dans le mix de Dékuple (63% au S1 2024 vs 31% en 2019) devrait avoir un effet positif sur les marges du groupe
Une valorisation toujours abordable
Avec un cours en hausse de plus de 25%, le titre affiche une excellente performance depuis le début de l’année. Actuellement valorisé 11x PER 2025e, le titre affiche un niveau de valorisation toujours accessible qui laisse selon nous de l’upside au titre.
ID Logistics
Avec plus de 3 Mds€ de chiffre d’affaires, ID Logistics est le numéro 1 de la logistique contractuelle en France et figure parmi les acteurs majeurs du secteur à l’échelle mondiale. Le groupe gère aujourd’hui 400 entrepôts dans 18 pays. Présent sur un marché particulièrement fragmenté, le groupe réalise plus de 70% de son chiffre d’affaires à l’étranger, avec de fortes positions en Pologne et en Espagne.
ID Logistics a la particularité d’être un pure player de la logistique contractualisée et se positionne face à des groupes plus généralistes tel que DHL, le numéro 1 mondial.
Depuis 2008, le groupe a connu une phase de croissance très forte multipliant son chiffre d’affaires par plus de 10. Cette belle dynamique s’est construite autour d’une tendance structurelle, l’externalisation de la logistique par les principales marques mondiales ainsi que la montée en puissance du e-commerce. Cette croissance organique supérieure à 10% par an sur la période s’est accompagnée d’une politique d’acquisitions ciblées visant à compléter son maillage géographique (Kane Logistics pour entrer aux Etats-Unis en 2022 par exemple) ou entrer chez des clients majeurs (Spedimex en Pologne lui donnant accès à la logistique d’Inditex).
Mais l’histoire est loin d’être terminée et ne fait d’ailleurs que commencer, notamment aux Etats-Unis, plus grand marché mondial de la logistique, où les perspectives de croissance pour ID Logistics sont considérables. La société a signé en 2023 le 1er entrepôt externalisé sur le sol américain par le géant du e-commerce Amazon. Depuis, le groupe en a ouvert deux autres et continue de se développer auprès d’autres clients sur le sol américain. Son chiffre d’affaires a presque doublé sur cette zone en l’espace de 2 ans pour atteindre plus de 500 millions d’euros en 2024.
S’agissant de la rentabilité, ID Logistics a réalisé 4.6% de marge opérationnelle en 2023, et a le potentiel de dépasser les 5% d’ici une ou deux années. En effet, les facteurs d’amélioration restent nombreux : sélectivité en matière de contrats, fermetures des pays en pertes, mix international relutif, taux de remplissage des entrepôts…
Ainsi, malgré une visibilité très forte (croissance embarquée reposant sur les nombreux démarrages prévus et un nombre d’appels d’offres toujours aussi dynamique), et un profil relativement résilient grâce à une exposition à des secteurs variés, le groupe reste injustement valorisé à nos yeux.
ID Logistics a par ailleurs réalisé une augmentation de capital afin de préparer une nouvelle vague de forte croissance bénéficiaire sur les 3 à 5 prochaines années, lui permettant ainsi d’afficher un bilan sain avec un ratio d’endettement inférieur à 1x l’Ebitda.
Avec une capitalisation de 2.5 Mds € au cours de 385€, le multiple EV/Ebit 2025 (hors IFRS 16) est inférieur à 14x.
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« Seb c’est bien » et encore mieux à ce prix !
On profite du passage sous les 5 Milliards de capitalisation boursière pour pousser cette grande, vieille (fondée en 1857) et pourtant tellement innovante compagnie.
Faut-il vraiment présenter le Groupe Seb ? Aujourd’hui, la société est une constellation de plus de 30 marques dont les plus connues sont Tefal, Rowenta ou encore Krups. De plus, la société a développé un pôle Professionnel sur les dernières années qui représente aujourd’hui 12% du chiffre d’affaires.
La société est bien diversifiée au niveau géographique avec plus de 40% de ses ventes dans la zone EMEA, dont 30% en Europe de l’Ouest, 1/3 de ses ventes en Asie dont environ 25% en Chine via sa filiale Supor, et moins de 15% dans la zone Americas dont 9% pour les USA.
Pourquoi le cours de bourse a-t-il baissé de quasi 30% depuis mai, alors même que la société a confirmé l’ensemble de ses prévisions ?
Tout d’abord la Chine est un sujet d’inquiétude majeur pour les investisseurs. En effet, sur 9 mois, le chiffre d’affaires est en baisse de 3.5%. Loin d’être catastrophique lorsque l’on retraite des effets de change (-0.6% à taux périmètre comparable), nous considérons ceci comme une performance correcte, eu égard à l’environnement macro-économique en Chine. Supor, n°1 en Chine, résiste très bien grâce à ses innovations et son expertise en activation omnicanale.
Il est bon de rappeler que Supor est coté en bourse. La valorisation de cet actif représente 95% de la capitalisation du Groupe Seb aujourd’hui pour 25% des ventes…
Plus récemment, l’élection de Trump a apporté son lot de d’incertitudes. Les taxations sur les droits de douanes nous semblent peu inquiétantes dans la mesure où le groupe est l’une des seules sociétés d’électroménager à disposer d’outils de production aux USA. Cependant, l’appréciation de l’USD pourrait davantage impacter le résultat opérationnel. Pour l’année 2025 toutefois, l’entreprise est fortement couverte ce qui ne devrait pas pénaliser l’entreprise.
La société a confirmé, fin octobre, ses engagements pour l’année 2024 à savoir une croissance organique des ventes autour de 5% et une marge opérationnelle proche de 10%. Dès lors, la valorisation actuelle est en décorrélation des fondamentaux de la société.
D’après nos estimations, le titre se traite à moins de 10x le ROC et moins de 9x en 2025 (la moyenne des 20 dernières années est à 13.5x). La société dégage beaucoup de trésorerie, ce qui lui permet un désendettement rapide passant d’un levier d’endettement (Dette nette/Ebitda) de 2.3x à 1.3x en 2025.
En somme, le cours de bourse actuel offre une réelle opportunité d’achat.