GL EVENTS

GL Events est un acteur majeur du marché de l’événementiel, présent dans les prestations de services (GL Live, soit environ 68% du CA), la gestion d’espaces (GL Venues, 27% du CA) et l’organisation d’événements (GL Exhibitions, 10% du CA). Le groupe est très actif à l’international, mais 62% de son chiffre d’affaires est encore réalisé en France.

L’année 2025 est une année de transition pour le groupe après une très forte croissance réalisée en 2024, notamment grâce aux Jeux Olympiques. Cependant, en dépit de la publication d’un chiffre d’affaires du troisième trimestre en très net repli (-25%), souffrant d’une base de comparaison particulièrement défavorable en raison des JO, le groupe a confirmé ses guidances pour l’année 2025. GL Events ambitionne toujours de réaliser un chiffre d’affaires en croissance « au moins de +5% », d’améliorer sa marge opérationnelle courante et de réduire sa dette financière, hors impact des opérations de croissance externe.

L’année 2026 s’annonce, par contre, très prometteuse. GL Events a en effet signé cette année de nombreux contrats significatifs comme les Asian Games (contrat d’une valeur de l’ordre de 300 millions d’euros) et les JO d’Italie (130 millions de volumes d’activité entre 2025 et 2026). Le groupe a également été choisi pour assurer l’exploitation du Stade de France pour les 30 prochaines années.

GL Events est également très actif dans le domaine de la croissance externe, avec la reprise des activités d’un parc de 25 salles de spectacles en France auprès de Fimalac, et GL Live est en discussion exclusive avec le groupe saoudien ADD, qui y réalise 100 millions de chiffre d’affaires.

Le groupe reste modérément valorisé avec une VE/EBIT 2026 estimée de 7,5*. Notre objectif de cours à horizon de 6 mois est de 34 euros.


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Sopra Steria

Sopra prépare son rebond !

Sopra Steria est une ESN européenne spécialisée en conseil et intégration de systèmes et solutions logicielles pour des clients majoritairement européens. Son chiffre d’affaires (5,6 Mds€) reste très concentrée sur la France (environ 40%), suivie du Royaume-Uni et des autres pays d’Europe. Sopra Steria offre ses services tant à la sphère privée, particulièrement au secteur banque/assurance mais aussi aux télécoms et à l’industrie, qu’à la sphère public ; l’aéronautique, la défense, le spatial et la sécurité représente 20% de l’activité du groupe.

Sopra et Steria se sont rapprochés dans le cadre d’une fusion amicale en 2014. En 2024, Sopra Steria a cédé la majeure partie des activités de SBS (Sopra Banking System) à Axway, opération finalisée au second semestre 2024, ce qui a d’autant plus clarifié le périmètre du groupe que l’éditeur de logiciel était stratégique mais opérationnellement complexe. Sopra Steria a reçu des ressources significatives de ce recentrage et détient désormais une participation dans Axway, reportant ainsi un pan de son passé logiciel sur un partenaire industriel dédié. La situation bilantielle saine du groupe lui permet d’envisager une politique de croissance externe dynamique.

Sopra Steria se présente aujourd’hui comme un pure-player des services numériques. Le groupe affiche une trajectoire de croissance organique modérée mais soutenable : l’essentiel de la création de valeur doit désormais venir de l’amélioration de la mixité clients (plus de conseil et cloud) et de gains de productivité (meilleure utilisation des centres off-shore et optimisation des charges). La marge opérationnelle courante est solide (attendu entre 9,3% et 9,8% en 2025) et conserve une marge de progression si la conversion du pipeline commercial s’accélère et si la part des prestations à plus forte valeur (conseil, cloud, transformation) augmente.

Les publications récentes montrent une certaine résilience du chiffre d’affaires et une capacité à générer du free cash-flow dans un environnement économique exigeant grâce au recentrage du périmètre et à la discipline opérationnelle. Après trois trimestres de croissance négatives, le cycle semble montrer des signes d’amélioration : plusieurs acteurs du secteur rapportent une amélioration du sentiment chez leurs clients (banques, assurances, administrations), potentiellement synonyme de commandes à venir. Sopra Steria pourrait retrouver de la croissance organique dès ce quatrième trimestre. Il est un acteur d’autant plus intéressant pour capter cette reprise que le groupe présente une valorisation particulièrement raisonnable, à des niveaux historiquement bas : avec un PER FY25e à 7,7x, Sopra Steria affiche des multiples très nettement inférieurs à sa moyenne historique (PER moyen 5 ans de 11x). A la croissance organique négative des derniers trimestres c’est ajouté le départ du directeur général (Cyril Malargé) annoncé en octobre dernier. Si le processus de désignation d’un successeur est en cours, la vacance de la direction générale génère de l’incertitude à un moment clé qui n’en manquait déjà pas. Cette situation ne devrait pas s’éterniser et l’annonce d’un nouveau directeur général devrait permettre au cours de retrouver rapidement des couleurs.

En synthèse, Sopra Steria se repositionne aujourd’hui comme une ESN paneuropéenne plus pure et financièrement renforcée, à la suite de la cession de SBS à Axway. La faible valorisation actuelle reflète essentiellement des facteurs de court terme, qui devraient s’estomper avec la concrétisation d’un scénario favorable : reprise de la demande clients, conversion du pipeline commercial et nomination d’un nouveau directeur général. Si ce scénario se confirme, le potentiel d’appréciation du titre apparaît significatif.


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Pullup Entertainment

Une pépite sous-estimée du jeu vidéo français

Dans un secteur souvent marqué par la volatilité, Pullup Entertainment se distingue par sa solidité et sa visibilité. Avec une capitalisation boursière autour de 160 M€, le groupe reste une valeur de taille moyenne mais stratégique pour les investisseurs qui cherchent des fondamentaux tangibles. 

Son modèle repose sur un back-catalogue solide et récurrent, incluant des franchises comme SnowRunner, Train Sim World et Space Marine 2 capables de générer des revenus durables plusieurs années après leur sortie grâce aux mises à jour et contenus additionnels.

Pullup combine créativité et expertise grâce à ses labels. Dotemu apporte son savoir-faire reconnu dans les jeux d’action et rétro, tandis que Scripteam, orienté sur les jeux narratifs et créatifs, enrichit le portefeuille du groupe avec des expériences originales et audacieuses. 

Cette diversification permet de limiter la cyclicité des performances et de construire une base solide pour la croissance future.

Sur le plan financier, Pullup affiche une trajectoire exemplaire. L’EBITA ajusté a connu une forte progression ces dernières années, la rentabilité est revenue et le bilan reste solide, avec une trésorerie saine et une dette maîtrisée (dette nette 2024/25 de 82,9 M€). La marge d’exploitation se maintient à un niveau confortable et le groupe dispose d’une capacité croissante à générer du FCF, tout en investissant dans ses nouveaux projets.

Aujourd’hui, la valorisation du titre ne reflète pas pleinement la qualité de son profil. Le titre se traite sur des multiple 2026e de 8,7x EV/EBIT et 1,1x le CA). Pullup combine IP fortes, marges en progression, management expérimenté et diversification stratégique, autant d’atouts qui en font une pépite discrète mais bien gérée, capable de délivrer performance et visibilité dans un secteur réputé imprévisible.


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Virbac

Virbac est le 6ème acteur mondial du marché pharmaceutique vétérinaire.

Le laboratoire offre ainsi près de 1000 produits pharmaceutiques pour 50 espèces animales, couvrant à la fois des animaux de compagnie (environ 60% de l’activité) et des animaux de production (40% de l’activité).

Après une période difficile en 2015/2016 suite à une warning letter de la FDA pour son site de production de Saint Louis (USA), Virbac avait ensuite retrouvé une très forte dynamique sous la houlette de Sebastien Huron, à la tête du groupe entre 2017 et 2024.  Le groupe avait dès lors réalisé un travail de fonds pour améliorer ses systèmes qualité et regagner les parts de marché perdues à cette époque, retrouvant ainsi sa capacité à surperformer un marché de la santé animale dynamique (historiquement en croissance de 4-5% par an) puisque Virbac a enregistré une croissance organique de 7,8% par an depuis 2018.

Le covid avait été un accélérateur de croissance pour Virbac, grâce à une plus forte propension de la population à adopter des animaux de compagnie pour contourner l’isolement des confinements, et à une plus grande proximité des propriétaires avec leurs animaux de compagnie, les incitant à augmenter les soins prodigués.

Si le marché s'est depuis normalisé, la dynamique est malgré tout restée très forte, à l’image de 2024 où le groupe a enregistré une progression de son CA de 13,6% (dont +7,5% en organique) et un niveau de marge opérationnelle record à 16,6%.

Avec un effet de base exigeant, 2025 est davantage une année de transition pour Virbac, d'autant que le groupe est actuellement dans une phase d'investissement en R&D (autour de 8,5% du CA investi en R&D actuellement avant une normalisation autour de 6,5-7%) pour assurer l'expansion de son pipeline et qu'il a souffert d'une maintenance sur un site de production pénalisant les marges sur la première partie d'année.

Année de transition managériale également puisqu'un nouveau CEO vient de prendre les rênes du groupe au mois de septembre. Le départ de Sebastien Huron l'été dernier avait logiquement été regretté par les investisseurs après les nombreux succès enregistrés sous sa houlette. Et si le groupe avait été laissé entre de bonnes mains grâce à la longue transition assurée par Habib Ramdani (CFO depuis 2016), la prise de pouvoirs de Paul Martingell est rassurante. Bien que Paul Martingell (ex-Sanofi) n'ait pas d'expertise spécifique dans la santé animale, nous apprécions néanmoins son solide track-record sur le développement à l’international, sur le M&A et sur l’exécution, 3 volets importants pour la poursuite du développement de Virbac.

Grâce à un pipeline extrêmement prometteur pour les 5 années à venir et à un endettement maitrisé permettant de financer non seulement des opérations de croissance externe mais aussi des développements volontaristes en pet food, sur la Chine, ou encore dans les vaccins (un segment mieux margé et sur lequel le groupe s'est notamment renforcé avec les acquisitions de Sasaeah et Globion), Virbac est en bonne position pour poursuivre une croissance profitable qui devrait permettre au groupe d'atteindre d'ici 2030 l'objectif de 20% de marge Ebita.


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VusionGroup

Leader mondial des solutions digitales pour le commerce physique, VusionGroup est une authentique pépite et sûrement l’une des plus belles réussites boursières de la French Tech de ces dernières années. Avec une progression de près de +1000% en cinq ans et une capitalisation boursière de plus de 4 Md€, nous pensons pourtant que l’histoire ne fait que commencer.

Quelques rappels sur la société

Fondée en 1992 comme simple fabricant d’étiquettes électroniques, VusionGroup a fait considérablement évoluer son offre pour se présenter aujourd’hui comme la plateforme incontournable dans la digitalisation et l’optimisation des magasins physiques. Concrètement, le groupe conçoit et commercialise tout un panel de solutions basées sur la data, l’IoT et l’IA afin de permettre à des commerçants de transformer leur point de vente en environnement digitalisé, moderne et automatisé où chaque rayon, chaque produit, chaque flux est analysé et permet d’en améliorer la performance et la fluidité. 

L’offre de VusionGroup, particulièrement étoffée, s’articule autour de six familles : SESimagotag (Étiquettes électroniques et digitalisation des étagères) et VusionCloud, Captana (vision par ordinateur et intelligence artificielle), Memory (analyse de données), Engage (publicité en magasin), PDidigital (solutions logistiques et industrielles).

Un contrat emblématique avec Walmart

Le groupe travaille avec plus de 350 groupes de distribution dans le monde entier, dont le plus emblématique d’entre eux, Walmart. En 2023, les deux sociétés ont signé un contrat cadre en 2023 pouvant atteindre jusqu’à trois milliards de dollars pour le déploiement des solutions du français dans les magasins américains du groupe. Après deux premières tranches signées, une troisième a été annoncée début 2025 et permettra à Vusion de couvrir l’ensemble du parc de Walmart aux US, c’est-à-dire 4600 magasins. 

Ce contrat est pour le moins marquant et inédit puisque c’est la première fois que Walmart, qui est scruté et donc sûrement copié par tous ses concurrents, confie un contrat de cette taille là à une entreprise française. La preuve suprême de la pertinence de l’offre Vusion.

Une belle visibilité

Avec un carnet de commandes de près de 2 Md€, le contrat cadre Walmart et une empreinte géographique mondiale, le groupe dispose d’une superbe visibilité sur ses revenus futurs et est par ailleurs relativement protégé des vents contraires macroéconomiques et sectoriels. Cette visibilité est un atout majeur pour atteindre ses ambitions 2027, à savoir un CA de 2,2Md€ pour une marge d’EBITDA de 22%, contre un chiffre d’affaires 2025 actuellement visé de 1,5 Md€ pour une marge d’EBITDA en amélioration d’au moins +200 points de base. 

Par ailleurs, du fait des avances clients et du préfinancement d’une partie des lignes de production (VusionGroup est un acteur fabless), la société disposait d’une position de trésorerie nette de 513 M€ à l’issue du S1 2025. Bien que non normative et amenée à se réduire une fois ces avances consommées, la situation financière de VusionGroup devrait lui permettre entre temps d’investir et de continuer à renforcer son avance technologique conséquente. 

Avec un management dont la qualité d’exécution n’est plus à prouver, des avantages concurrentiels (taille, technologie, partenariats) qui confèrent de fortes barrières à l’entrée du marché, des fondamentaux en amélioration constante et une valorisation encore abordable pour ce niveau de qualité, VusionGroup dispose de toutes les armes pour continuer son parcours étincelant.


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Compagnie Lebon

La Compagnie Lebon est une société familiale d’investissement, dont les origines remontent à 1835. La société s’est imposée comme un acteur clé dans l’hôtellerie haut de gamme à Paris, ainsi que dans le thermalisme, l’immobilier et le capital-investissement. Bien que l’entreprise ait traversé des périodes plus difficiles, notamment avec la crise du Covid-19 et les incertitudes liées aux Jeux Olympiques de Paris, elle a su garder le cap avec une stratégie axée sur la création de valeur à long terme.

La Compagnie Lebon est aujourd’hui structurée autour de quatre piliers qui se répartissent au S1 2025 de la manière suivante :

Des Résultats Semestriels 2025 en Forte Amélioration

Les résultats du premier semestre 2025 publiés le 3 octobre confirment la dynamique positive du groupe :

Cela augure de résultats en nette amélioration pour l’exercice 2025.

Une Sous-Valorisation Flagrante

Malgré ces performances solides, le cours de bourse de Lebon reste fortement décoté par rapport à son ANR :

Cette décote s’explique en partie par la faible liquidité du titre, et une communication limitée de la part de la société. Pourtant, Lebon bénéficie d’une création de valeur régulière notamment dans l’hôtellerie avec des actifs de grande qualité au cœur des beaux quartiers parisiens.

Pourquoi Investir dans Lebon ?

Sa croissance soutenue dans l’hôtellerie : Le rebond post-Covid et post-Jeux Olympiques se confirme, avec une hausse du taux d’occupation et des prix moyens. L’équipe fait un gros travail sur les réservations en direct pour éviter les commissions des plateformes.

Une diversification des revenus : Le groupe mise sur le thermalisme, l’immobilier et le capital-investissement pour équilibrer ses sources de profits.

Un potentiel de réévaluation : La décote actuelle offre une marge de sécurité attractive pour les investisseurs à long terme.

Un investissement opportuniste dans le thermalisme : Ce segment reste légèrement déficitaire, mais la reprise de la station de Rochefort en 2026 pourrait inverser la tendance en permettant de mutualiser de nombreuses ressources et d’atteindre un nombre de curistes suffisant pour améliorer significativement la rentabilité de cette activité.

Des engagements pris lors de la dernière assemblée générale :

Avec une décote historique par rapport à son ANR, Lebon représente à notre avis une opportunité d’investissement intéressante dans le secteur de l’hôtellerie et des holdings diversifiées. 


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NRJ Group

par Aymeric Lang, Directeur de la Gestion chez Erasmus AM

Un choc pour un bien ? 

24 juillet 2024, 11h45, la nouvelle tombe : la candidature de NRJ 12 à la réattribution de sa fréquence TNT a été rejetée par l’ARCOM. Une décision « incompréhensible » selon le groupe qui remet en question toute sa stratégie. 

Mais quand on y regarde de plus près, cette déception est une excellente nouvelle pour les finances du groupe. 

NRJ a longtemps traîné un véritable boulet sa branche télévision. Depuis 2005, cette activité a englouti près de 300 millions d’euros de pertes cumulées et n’a jamais dégagé de trésorerie.  Même si les pertes avaient été réduites ces dernières années, les perspectives n’étaient guères reluisantes et l’activité allait durablement continuer à peser sur les résultats. 

Le groupe n’avait plus le choix, il fallait agir vite pour restructurer le pôle TV. Cela a été fait avec succès : avec l’annonce en mai 2025 de la cession de Chérie 25 à CMA Média, NRJ tourne enfin la page et se retrouve débarrassé d’un actif structurellement destructeur de valeur.

Se recentrer sur son savoir-faire 

Ce changement transforme profondément le profil du groupe. NRJ redevient un acteur concentré sur ses points forts, l’audio et la diffusion. 

D’un côté, ses marques radio emblématiques (NRJ, Nostalgie, Chérie FM et Rire & Chansons) qui touchent chaque jour près de dix millions d’auditeurs et se prolongent dans le digital avec des centaines de webradios, des podcasts et une présence croissante sur les enceintes connectées. 

De l’autre, TowerCast, deuxième opérateur de diffusion en France, qui génère des revenus B2B récurrents grâce à la location d’infrastructures et bénéficie de la dynamique du DAB+, la version numérique de la radio en FM, l’équivalent de la TNT pour la radio.

Une valorisation difficilement compréhensible

Le marché n’a pas encore intégré cette nouvelle donne. Certes, l’action a réagi positivement au moment de l’annonce de la vente de Chérie 25, mais elle reste en baisse de 10 % depuis la décision de l’Arcom l’été dernier. 

Pourtant, l’impact économique est bien réel : dès 2026, la marge opérationnelle du groupe devrait s’améliorer de près de deux points par rapport à 2024 simplement grâce à l’effet de mix.

En attendant, les fondamentaux sont solides. En 2024, le chiffre d’affaires a atteint 396 millions d’euros, en légère progression, et le résultat opérationnel courant a dépassé 48 millions. La trésorerie nette du groupe pourrait s’élever à 390 millions d’euros en fin d’année 2025, ce qui représente environ 67% de la capitalisation boursière actuelle. Autrement dit, le marché valorise à peine les activités opérationnelles alors qu’elles génèrent du cash et présentent une visibilité croissante. Le rendement dépasse 5 % et les multiples tombent à des niveaux historiquement bas, autour de 4 fois l’EV/EBIT 2026.

La feuille de route est simple. Consolider le leadership de la radio et du digital, mieux monétiser l’audience grâce à des formats premium et à la donnée, capter la croissance de l’audio digital et accompagner le déploiement du DAB+ avec TowerCast. Tout cela avec un bilan très solide qui permet de financer un dividende, des rachats d’actions ou même de petites acquisitions ciblées.

NRJ revient à son ADN : des marques fortes, une audience massive, une infrastructure intégrée et une trésorerie confortable.  Nous sommes d’heureux actionnaires, bien rémunérés pour patienter que le Marché valorise mieux cette nouvelle histoire.


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Mersen

Mersen est un groupe industriel international spécialisé dans les composants électroniques, les systèmes électriques et les matériaux avancés. Il opère principalement sur deux grands segments : Advanced Materials (semi-conducteurs, composants en graphite) et Electrical Power (fusibles électriques, busbars).

Le groupe bénéficie d’une diversification remarquable, tant sur le plan géographique — répartie presque équitablement entre l’Amérique du Nord, l’Asie et l’Europe — que sectoriel, avec une présence dans la chimie, les industries de procédés, les transports, l’énergie et l’électronique.

Grâce à son expertise, Mersen est solidement positionné sur des marchés à forte croissance structurelle. Plus de 50 % de son chiffre d’affaires est désormais lié aux enjeux du développement durable.

Afin de soutenir sa croissance, Mersen a procédé à une augmentation de capital en 2023. Après plusieurs années d’investissements industriels soutenus, le groupe prévoit de renouer avec une génération de free cash flow (FCF) à partir de 2026.

Malgré quatre années de croissance continue, le contexte macroéconomique, les difficultés du secteur automobile et le ralentissement du solaire pèsent sur l’exercice en cours. Pour 2025, une légère contraction du chiffre d’affaires est anticipée (-3 à -4 %), ainsi qu’une petite baisse des marges, bien que la marge opérationnelle devrait rester solide autour de 9 %. En revanche, la chute du cours de bourse d’environ 20 % sur un an nous semble sévère.

La publication du deuxième trimestre a apporté des signaux rassurants, suggérant que le point bas est désormais derrière nous. Les performances en Asie et en Amérique du Nord ont notamment été supérieures aux attentes.

Le point bas semble être derrière nous ; c’est donc peut-être l’occasion de se réintéresser au dossier. La valorisation du groupe, à seulement 5x l’EBITDA 2025, ne reflète absolument pas les perspectives de la société. 


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MS International

oujours méconnue après une performance de +1000% sur les 5 dernières années, MS International (MSI.LN) est une small cap britannique familiale cotée depuis les années 1980 qui se transforme en pure player dans le domaine de la défense (trois activités historiques en cours de cession).

MSI fabrique des systèmes de défense à canon de petit calibre (25/30 mm) pour les plates-formes terrestres et les forces navales ; ces systèmes sont aujourd'hui particulièrement efficaces dans le cadre des systèmes de défense contre les drones. La guerre entre la Russie et l'Ukraine, premier conflit à grande échelle dominé par les drones, a contraint les armées à investir dans les drones et les systèmes de défense anti-UAS (Unmanned Aircraft System), créant ainsi un moteur de croissance durable pour MSI. Le potentiel dans le domaine de la défense est considérable. Sa faible visibilité au sein de la communauté financière et la communication volontairement limitée du management (manque d'informations et absence de couverture par les analystes financiers) créent une opportunité significative.

Notre thèse d'investissement est asymétrique : un risque de baisse limité (trésorerie nette dans le bilan + forte décote de valorisation par rapport aux comparables + produits des cessions futures) et un potentiel de hausse élevé mais difficile à estimer en raison de la faible visibilité, du manque de contrôle sur le timing des commandes des gouvernements et de l'absence d'indications sur le pipeline de la part du management.

Les perspectives de la direction laissent entrevoir un exercice 2026 (se terminant en avril 2026) mitigé en raison du timing de la comptabilisation des ventes, des retards dans la prise de commandes et d'un carnet de commandes stable. En revanche, elle est très optimiste pour les deux années suivantes compte tenu de la demande en systèmes terrestres et marins. Traditionnellement prudente, la direction s'est montrée explicitement optimiste, en ce qui concerne l'activité défense, au cours des 12 derniers mois. De plus, l’obtention en 2023 d’un nouveau client majeur, la Navy américaine, pour la fourniture du Mk38 Mod 4 à l'ensemble de la flotte (potentiel de centaines de millions de dollars) est un catalyseur de long terme pour MSI.

En termes de valorisation, MSI se négocie à environ 9x l'EBIT FY+1, contre environ 20x pour ses homologues européennes. La cession prévue des trois divisions non stratégiques (environ 5 % de l'EBIT du groupe) est un catalyseur à court terme (dont nous estimons la valeur entre 10 et 20M£). La rémunération des dirigeants (5,1M£ pour l'exercice 2025 contre 20M£ d'EBIT groupe) soulève des questions d’alignement d’intérêt mais l'allocation du capital est restée cohérente (capex ciblés dans la défense, augmentation de la R&D, dividendes et rachats d'actions). La direction détient un peu plus de 50 % du capital et 10 % sont détenus en autocontrôle.


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Infotel

Graph qui représente les données financières de Infotel

Infotel est une entreprise française active dans les services numériques depuis plus de 40 ans. Elle accompagne de grands groupes dans la modernisation de leurs systèmes IT (~95% du CA 2025), tout en développant ses propres logiciels métiers (~5% du CA S1 2025). Le groupe évolue ainsi à la croisée du conseil informatique et de l’édition logicielle, avec une forte exposition au marché français. Sa capitalisation boursière s’élève aujourd’hui à environ 285 M€.

La société intervient principalement auprès de clients issus de secteurs très régulés, tels que les banques et les assurances. Ces environnements exigent une fiabilité technique élevée, un domaine où Infotel excelle. Le groupe bénéficie d’une implantation solide dans l’écosystème français et entretient des relations de long terme avec ses clients historiques, parmi lesquels BNP Paribas ou Axa. Cette proximité assure une certaine récurrence dans l’activité.

L’année 2024 a néanmoins marqué un ralentissement, le chiffre d’affaires repassant sous la barre des 300 M€ en raison de la réduction des investissements IT de deux clients majeurs, Airbus et Stellantis. Ce repli reste toutefois conjoncturel : les fondamentaux demeurent robustes et l’entreprise continue de se distinguer par sa stabilité.

Infotel dispose d’une situation financière exemplaire : aucune dette bancaire et une trésorerie nette supérieure à 100 M€ à fin 2024. Cette solidité confère au groupe une autonomie stratégique précieuse, notamment pour envisager une croissance externe. La rentabilité est également au rendez-vous, avec une marge d’EBITDA proche de 12 % en 2024. Parallèlement, l’entreprise poursuit ses efforts d’innovation, qu’il s’agisse du développement d’Orlando, son logiciel phare dans l’aéronautique, ou de nouveaux projets liés à l’intelligence artificielle. À horizon 2026, Infotel ambitionne de porter son chiffre d’affaires à 380 M€, tout en conservant une marge solide.

Le groupe affiche par ailleurs une régularité remarquable, avec un résultat net positif depuis plus de vingt ans. Cette constance lui permet de mener une politique de distribution attractive : en 2025, le dividende s’élève à 2 € par action, soit un rendement proche de 5 % au cours actuel.

Enfin, certains observateurs de marchés estiment que la succession des fondateurs pourrait, à terme, ouvrir la voie à des spéculations autour d’un rapprochement stratégique ou d’un rachat.

En définitive, Infotel incarne une valeur discrète mais bien gérée, alliant stabilité, rentabilité et rendement. Avec un PER NTM de 13,7x, la valorisation apparaît raisonnable, traduisant même une décote d’environ 20% par rapport à sa médiane sur dix ans. offre un couple rendement/risque plutôt attractif dans le contexte actuel.


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