En janvier, à l’inverse de 2024, le CAC 40 évolue en territoire positif. L’indice affiche une progression de +1,5% à 7 950,17 pts en janvier et de -5,5% depuis un an. Le CAC Mid & Small ressort quant à lui en hausse mensuelle de +1,3% à 13 337,98 pts (-8,7% 1Y).
Sur le mois, mis à part les ESN, les différents échantillons de notre sélection Tech sous-performent les indices. Les ESN affichent une hausse de +9,8%, tandis que le digital et les éditeurs de logiciels accusent des replis mensuels de respectivement -3,5% et -0,6%.
Le début d'année se poursuit sur une tendance légèrement négative pour notre échantillon de valeurs digitales, qui affiche une capitalisation de 594,7 M€ au 31 janvier 2025. Le portefeuille enregistre ainsi un recul de -4,6% depuis le début de l'exercice. Obiz réalise la meilleure performance avec une hausse de +9,0% sur le mois. Le chiffre d'affaires annuel consolidé atteint un niveau record de 124,4 M€, soit une augmentation de 50% par rapport à l'année précédente. Cette croissance est attribuable au développement soutenu de l'activité ecommerce, principalement portée par l'intégration des acquisitions de SLD en 2023 et de HA PLUS PME en 2024. Le Groupe LDLC affiche également une solide performance avec une hausse de +10,0% en glissement annuel. L'intégration de Rue du Commerce semble porter ses fruits et contribue à hauteur de 3,8 M€ sur la période. À l'inverse, les plus fortes baisses concernent Reworld Media (-26,9%) et ISPD (-12,5%).
Les ESN (41,4 Mds € de capitalisation boursière) enregistrent une performance notable en ce début d’année 2025 avec une hausse de +9,0% sur le mois de janvier. Capgemini progresse de +11,3%, profitant de l'annonce de son chiffre d'affaires en croissance de +11% et d'une amélioration de ses perspectives pour 2025. Alten (+12,9%) a rassuré après avoir dévoilé un CA sur le T4 supérieur aux attentes. Wavestone progresse également de +14,2% après la confirmation de ses objectifs annuels 2024 et une remontée des prises de commandes. À l’inverse, Assystem recule de -18,5% après un ralentissement de l'activité dans le nucléaire.
Les éditeurs de logiciels (7,3 Mds€ de capitalisation boursière) terminent le mois en territoire positif avec une légère hausse de +0,2%. Verimatrix bondit de +13,8% grâce au succès du lancement de sa nouvelle solution DVB ReAccess. Ateme chute de -23,7% après une baisse de son niveau d'activité de -7% sur l’année. Equasens enregistre -15,0%, bien que le groupe se soit renforcé sur le marché des logiciels de santé via le rachat de 90% du capital de Calimed SAS.
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L’année 2024 s’est révélée particulièrement tumultueuse pour le secteur des jeux vidéo, confronté à des vents contraires qui ont lourdement impacté les performances des grands acteurs, malgré une valorisation en hausse pour beaucoup d’entre eux. Cette situation découle principalement d’une mauvaise anticipation des dynamiques du marché post-COVID.
La reprise des activités professionnelles et des voyages a entraîné une baisse notable de la demande, marquant un net recul après le boom observé durant la crise. Parallèlement, les exigences croissantes des joueurs en matière de qualité et d’innovation ont amplifié les coûts de développement, plaçant l’industrie sous une pression accrue. Les conséquences sont lourdes : augmentation des prix pour les consommateurs, vagues de licenciements massifs (plus de 14 000 emplois supprimés en 2024) et fermeture de nombreux studios.
Les ventes, souvent inférieures aux prévisions, illustrent les défis actuels d’une industrie en pleine transition. De plus, la combinaison d’une concurrence exacerbée, d’un volume soutenu de nouvelles sorties et d’attentes croissantes de la part des joueurs crée un environnement complexe pour les acteurs du marché
Malgré ce contexte difficile, Pullup tire son épingle du jeu en affichant une hausse d’environ 35%. L’entreprise a affiché des performances historiques en matière de chiffre d’affaires et de marges d’EBITDA en présentant des résultats bien au-delà des attentes du marché ainsi qu’une stratégie de désendettement réussie. Le succès de « Warhammer Space Marine 2 » qui compte déjà 6 millions de joueurs uniques a largement contribué à ces performances.
A l'inverse, Ubisoft, poids lourd du secteur a vu son action plonger de -42%, une chute amplifiée par des résultats financiers inférieurs aux attentes au deuxième trimestre. Non seulement le très attendu "Star Wars Outlaws" n’a pas réussi à s’imposer sur le marché, mais Ubisoft a aussi décidé de repousser la sortie du prochain opus d’"Assassin’s Creed", une décision mal perçue par les investisseurs et les joueurs. À cela s’ajoutent des mouvements de grève, portant sur les rémunérations et le télétravail, qui ont mobilisé jusqu’à 1 000 salariés, soit un quart des effectifs de l’entreprise en France.
Une autre contreperformance a été celle de DON’T NOD qui recule de -70% sur l’année. Le studio français spécialisé dans les jeux narratifs, traverse une période difficile et a annoncé une réduction d'effectifs, touchant près de 69 postes, dans un contexte de performances économiques décevantes.
Enfin, CD Projekt réputé pour ses franchises "The Witcher" et "Cyberpunk 2077", a vécu une année exceptionnelle en 2024 avec une hausse de +59% de son cours de bourse. Ce succès s'explique par des performances financières solides, marquées par un chiffre d'affaires record, un EBIT et un bénéfice net surpassant les attentes du marché. Le fort engouement pour "The Witcher 4", dont le trailer a été dévoilé lors des Game Awards en décembre, et les ventes robustes du catalogue "Cyberpunk" ont largement contribué à cette dynamique.
Outre l’Europe, le marché américain a également connu des belles réussites avec par exemple Take-Two et Electronic Arts qui affichent respectivement des hausses de 14% et de 6% sur 2024. Par ailleurs, ce dernier continue de bénéficier des revenus récurrents générés par des microtransactions et des achats intégrés dans ses franchises phares telles que "FIFA Ultimate Team" et "Apex Legends".
Les perspectives pour 2025 s’annoncent prometteuses avec des sorties majeures et des évolutions technologiques.
Le lancement très attendu de "Grand Theft Auto VI" au quatrième trimestre et le lancement de la nouvelle console Nintendo pourraient constituer des événements marquants de l’industrie, avec des prévisions de précommandes dépassant le milliard de dollars.
Par ailleurs, les tendances technologiques, notamment l’intégration accrue de l’intelligence artificielle et le développement des expériences immersives en réalité virtuelle et augmentée, redéfiniront la manière dont les joueurs interagissent avec les jeux. Les modèles économiques évoluent également, avec une croissance notable des plateformes d’abonnement et du cloud gaming, offrant un accès simplifié à des contenus haut de gamme.
L'élection de Donald Trump en novembre dernier a jeté un froid sur le monde de l'investissement durable. Certaines entreprises américaines du secteur ont, en réaction, immédiatement reculé en bourse, à l'image de First Solar, qui a perdu -33% sur la semaine du 5 au 12 novembre, ou encore Enphase qui a reculé de près de -30%.
Ce mouvement est logiquement lié à la position marquée de Trump sur les sujets de transition écologique. Il se place, dans l'ensemble, à l'opposé de son développement et de son financement, notamment à travers ses promesses de "détricotage" des normes dans le secteur.
Lors de son premier mandat, entre 2016 et 2020, son gouvernement avait multiplié les initiatives allant à l'encontre de la transition écologique: première sortie des Accords de Paris, soutien massif au secteur pétrolier et gazier, etc. En 2018, le pays est même devenu le premier producteur mondial de pétrole avec 11,7 millions de barils produits par jour. Le président américain, désormais investi, n'a pas perdu de temps pour réaffirmer ses positions sur le sujet, avec une deuxième sortie des Accords de Paris et la mise en place d'une politique qui promet d'être très favorable aux fossiles. Drill, Baby, Drill.
Concernant l'investissement durable, le changement de sens du vent sur le secteur s'est fait ressentir bien avant l'investiture du 20 janvier. Notamment lorsque le premier gestionnaire d'actifs au monde, BlackRock, a quitté l'initiative Net Zero Asset Managers (NZAM), une alliance mondiale de sociétés de gestion œuvrant pour la neutralité carbone. La NZAM a déclaré que sept de leurs 325 membres ont quitté le groupe depuis début novembre.
De plus, ce départ intervient après une démarche similaire de plusieurs banques américaines qui ont quitté la Net Zero Banking Alliance. Cette initiative de l'ONU de 2021 a vu le départ de Goldman Sachs, Wells Fargo, Citi, Bank of America, Morgan Stanley et JPMorgan Chase.
Toutefois, quitter ces alliances ne se traduit pas forcément par un pas en arrière pour l'investissement durable. Plusieurs banques ont confirmé leurs engagements individuels en faveur de la neutralité carbone, malgré leur retrait. En effet, les investissements en faveur de la transition écologique sont désormais incontournables : ils représentaient 1 769 milliards de dollars en 2023, soit une hausse de +265% depuis le début du premier mandat de Trump.
Enfin, même si les Etats-Unis, par leur rôle prépondérant dans l'économie mondiale, occupent une place importante dans le développement (et la vitesse de développement) de la transition écologique, d'autres zones géographiques pourraient mener la voie en la matière. Avec 675,9 Mds$ d'investissements dans la transition énergétique en 2023, la Chine est la première économie mondiale sur le sujet. L'Europe des 27 fait également bonne figure, puisqu'elle complète le podium avec un total de 360,5 Mds$ investis. De quoi rester optimiste quant à l'avenir de l'investissement durable.
Pour la quatrième année consécutive, Euronext Growth voit rouge. En 2024, l’indice des valeurs de croissance recule de -10,4% contre un CAC Mid & Small en baisse de -5,9% et un CAC 40 de -2,2%. Alors que les investisseurs ont privilégié les capitalisations plus importantes, l’année 2024 a été marquée par un contexte politico-économique particulièrement défavorable et par une poursuite des retraits (neuf OPA sur Growth Paris).
Une année mouvementée
L’année 2024 a été le théâtre de nombreux évènements marquants. Après des baisses de taux sur la première partie de l’exercice, la dissolution de l’Assemblée Nationale début juin a brutalement interrompu le bon parcours des indices français (-6,2% pour Euronext Growth sur ce mois). L’agitation politique hexagonale qui s’en est suivie, combinée à l’incertitude économique, a continué de peser sur les marchés et a naturellement poussé les investisseurs sur d’autres classes d’actifs, ainsi que sur d’autres zones géographiques. Le manque de liquidité générale a aussi de nouveau été un élément pénalisant pour le secteur.
En dehors du contexte macro économique, la faible attractivité des small caps s’est également matérialisée, au-delà de l’évolution du niveau des indices, par un nombre réduit d’opérations de marché. Seulement 2 IPO (Lighton et Odyssée technologies, hors admission directe d’Hachette) sont à mettre au compteur de Growth Paris cette année, contre 7 en 2023, 9 en 2022 et surtout 22 en 2021. Les transferts, avec seulement trois opérations en 2024, ont aussi été en berne. A contrario, avec 16 sorties de cote en 2024, dont 9 OPA (contre 2 en 2023) pour une prime spot moyenne supérieure à 30%, de beaux dossiers ont pu profiter de valorisations peu élevées.
Quelles perspectives pour 2025 ?
Au terme de l’exercice 2024 et de quatre années consécutives de performances négatives, plusieurs éléments pourraient cependant nous permettre d’aborder l’année 2025 un peu plus sereinement.
Dans un premier temps, la décote de notre échantillon Euronext Growth Paris a continué de se creuser en 2024. La valorisation de cet échantillon a par ailleurs atteint un point bas à 12,1x EV/EBIT forward, soit -42,7% par rapport à sa moyenne sur 5 ans. Au sein de notre échantillon, de nombreux dossiers nous semblent encore plus décotés.
Un autre élément qui pourrait venir soutenir les smalls caps en 2025 est le lancement d’un fonds de fonds de 500 M€ par CDC Croissance, une filiale de la caisse des Dépôts. Ce portefeuille aura pour but d’alimenter les fonds spécialisés dans l’investissement sur les PME-ETI cotées françaises et pourrait redonner de la vigueur à la classe d’actif. Avec ce nouveau fonds, la Caisse des Dépôts entend aussi redonner de l’attractivité au marché primaire français, en fort ralentissement depuis 2022. Nous pensons que d’autres initiatives de place pourraient potentiellement arriver en 2025.
Par ailleurs, dans un contexte de valorisations basses, le nombre d’OPA, déjà nombreuses en 2024 sur Euronext Growth, pourrait s’accentuer au cours de l’année et ainsi soutenir la performance des petites capitalisations parisiennes.
Pour 2025, les trois valeurs Euronext Growth favorites du bureau d’analyse d’Euroland sont: Precia, Reworld Media, et STIF.
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Le six décembre dernier a été marqué par l’annonce du rapprochement entre les deux leaders de la publicité américaine, IPG et Omnicom. L’opération fait office de choc dans le secteur publicitaire car le nouvel ensemble formera un numéro un mondial à la fois en termes de capitalisation boursière (26,9 Mds$ au 07/01/2025) ainsi qu’en terme de chiffre d’affaires (en 2023, 25,6 Mds$ contre 16 Mds€ pour Publicis et 14,8Mds£ pour WPP). La transaction se fera par échange d’actions, à l’issue de l’opération, Omnicom détiendra 60,6% d’IPG. La finalisation de l’opération est conditionnée par la décision de l’organisme américain antitrust (FTC). La nouvelle administration Trump pourrait voir d’un bon œil la création de ce champion américain de la publicité et influer positivement sur la décision de la FTC.
Suite à l’annonce, le cours de bourse d'Omnicom a chuté de près de -10% sur la journée en raison de la différence de dynamique entre les deux groupes. IPG a perdu des contrats d'annonceurs comme Lego, Amazon ou Pfizer et vise une croissance organique de +1% pour 2024, alors qu’Omnicom table sur une progression de +4% à +5%.
La baisse des cours s'est poursuivie après ce rééquilibrage, lié au manque de confiance du marché dans cette fusion. Un achat était pressenti de la part d'Omnicom, mais pas de cette envergure et plutôt dans le secteur de la tech. Malgré les promesses de synergies qui devrait permettre des économies de 750 M$ pour le groupe, des inquiétudes persistent sur la difficulté de fusionner deux si grosses entités. Le marché aurait préféré un achat pour une évolution transformative et non de pair-à-pair. Pour rappel, ce n'est pas la première tentative d'Omnicom de réaliser une transaction de ce type : en 2013, ils avaient annoncé un rapprochement avec Publicis, qui avait avorté 10 mois après pour faute d'entente sur le modèle économique. De plus, cette fusion pourrait bénéficier aux rivaux Publicis et WPP : en termes d’effectifs le nouveau groupe représentera 133 000 salariés et devrait être réduit à un peu plus de 100 000 d’après ce que les deux directions ont laissé entendre. Les salariés du nouveau groupe seront dans l'incertitude et chercheront des portes de sortie vers les concurrents. La perspective d'un marché à trois acteurs a aussi été saluée par Arthur Sadoun, le PDG de Publicis, qui estime que le marché a meilleure allure.
Cette acquisition est réalisée à un moment clé dans le secteur de la publicité. En effet, le marché publicitaire mondial devrait franchir le cap symbolique des 1 000 milliards de dollars de revenus en 2024, matérialisant une croissance annuelle +9,5%. Par ailleurs, le digital prend une place de plus en plus importante : il devrait représenter 72,9% des revenus totaux en 2025 (contre 53,8% en 2019). Pour performer sur ce marché, les acteurs du secteur développent des compétences liées à l'Intelligence Artificielle et à la gestion de données. Publicis a notamment misé sur le développement technologique en faisant l'acquisition d'Epsilon pour 4,4 Mds€ (gestion de data) puis de Sapient pour 3,7 Mds€ (cabinet de conseil en transformation technologique). Grâce à ces acquisitions, le groupe a développé sa nouvelle technologie coreAI, une plateforme de données intelligentes. Cette dernière devrait permettre la conception de publicités personnalisées à grande échelle dans le but de les diffuser sur les plateformes digitales et continuer de placer Publicis comme un leader dans ce domaine.
Le marché des systèmes de stockage d’énergie par batteries (BESS) connaît une dynamique sans précédent tant en Europe que dans le monde. Cette dernières est portée par des facteurs majeurs tels que l’intégration des énergies renouvelables, les avancées technologiques, les politiques de soutien et des investissements massifs. Ce secteur s’est particulièrement développé ces trois dernières années, alors que le conflit en Ukraine a mis en lumière l’urgence de renforcer la sécurité de l’approvisionnement énergétique. En combinant stockage d’énergie et production renouvelable, les BESS s’imposent comme une solution stratégique face aux enjeux croisés de sécurité énergétique, de coût et de durabilité.
Un marché en forte croissance soutenu par la transition énergétique
Le secteur des systèmes de stockage d’énergie par batteries connaît une croissance exponentielle, portée par la nécessité de décarboner l'économie et de stabiliser les réseaux électriques. Selon les dernières études, ce marché pourrait atteindre plus de 120 milliards de dollars d’ici 2030, avec un taux de croissance annuel moyen supérieur à 25 % sur la période 2023-2030.
Prévisions et scénarios de développement en Europe Le graphique ci-dessous illustre les différents scénarios de capacité installée annuelle en Europe entre 2024 et 2028, avec des projections atteignant jusqu’à 135 GWh en 2028 selon le scénario le plus optimiste.
SCÉNARIOS DE CAPACITÉ ANNUELLE INSTALLÉE DE STOCKAGE DE BATTERIES 2023-2028 en Gwh
Source : SolarPower Europe 2024, Euroland Corporate
Acteurs majeurs et nouveaux entrants
Ce secteur dynamique et dont les perspectives sembles excellentes a attiré de nombreuses sociétés rendant le marché mondial des BESS de plus en plus concurrentiel. En 2023, Tesla a détrôné Sungrow pour devenir le premier producteur mondial de systèmes de stockage par batteries. La part combinée des cinq principaux intégrateurs mondiaux est passée de 62 % en 2022 à 47 % en 2023, marquant une fragmentation croissante du marché.
L'ascension des acteurs chinois
La montée en puissance des entreprises chinoises a profondément transformé la dynamique mondiale : six des dix premiers fournisseurs mondiaux sont désormais basés en Chine. On retrouve des noms comme CATL, BYD et LG Energy Solution. Ces acteurs, dominants sur leur marché national, ont également déployé la plus grande capacité de stockage au monde en 2023.
Une concentration accrue en Europe En Europe, la tendance est inverse : le marché se concentre autour de Nidec, Tesla et BYD, qui détiennent désormais 68 % des parts de marché, soit une progression de 26 % par rapport à 2022. Cette consolidation reflète une préférence accrue pour des solutions intégrées et fiables, renforçant la position de ces leaders sur le continent.
Tesla, un leader mondial incontesté En Amérique du Nord, Tesla, Sungrow et Fluence dominent le marché, représentant 72 % des parts régionales en 2023. La performance de Tesla est particulièrement remarquable, avec une croissance de 60 % de sa part de marché annuelle.
Tesla bénéficie d’une intégration complète de ses opérations, de la fabrication des équipements à la maintenance des systèmes, lui conférant un avantage concurrentiel unique. L’usine Megapack de Lathrop, en Californie, a joué un rôle clé dans l’augmentation de ses capacités de production.
Les perspectives de Tesla restent solides, notamment avec l’ouverture prochaine de la Megafactory de Shanghai, qui commencera à livrer ses premiers Megapacks dès le premier trimestre 2025.
Conclusion : Les BESS s’affirment aujourd’hui comme un pilier essentiel de la transition énergétique. Porté par une dynamique de croissance exceptionnelle, le secteur continue d’attirer de nouveaux acteurs désireux de prendre leur part d’un marché en pleine expansion. Toutefois, Tesla conserve une longueur d’avance, consolidant sa position de leader mondial grâce à son intégration verticale et sa capacité à innover.
En novembre, le CAC 40 évolue à nouveau en territoire négatif. L’indice affiche un recul de -2,4% à 7 175,71 pts en novembre et de -4,9% depuis le début de l’année. Le CAC Mid & Small ressort quant à lui en baisse mensuelle de -3,3% à 12 495,05 pts (-7,8% YTD).
Sur le mois, les différents échantillons de notre sélection Tech sous-performent les indices. Le Digital affiche une chute de -14,5% tandis que les ESN et les éditeurs de logiciels accusent des replis mensuels de respectivement -3,6% et -3,3%.
Performances
Novembre a été marqué par une tendance négative pour notre échantillon de valeurs digitales, affichant une capitalisation de 374,4 M€ au 29/11/2024. Le portefeuille concède un repli mensuel de -14,0 %, portant la baisse cumulée depuis le début de l'exercice à -32,2 %. La meilleure performance revient à Qwamplify, qui a enregistré une hausse de +7,7 % sur le mois. Le groupe a annoncé un chiffre d'affaires consolidé de 7,2 M€ pour son quatrième trimestre, en croissance organique de +9,0% et une marge brute en progression de +6,5 % à 5,2 M€. Pour son cinquième trimestre, en raison du décalage de la date de fin d'exercice, le groupe anticipe une légère croissance. À l'inverse, la plus forte baisse concerne Groupe LDLC, dont le titre a chuté de -25,4 % sur le mois. Cette tendance a été accentuée par la publication des résultats du premier semestre, révélant un chiffre d'affaires en recul de -8,7 %. De plus, le groupe a indiqué que le niveau d'activité pèserait sur la rentabilité du premier semestre. Les sociétés Vente-unique et Bilendi ont également enregistré des baisses notables, avec des replis respectifs de -11,3 % et -11,0 %.
Les ESN (36,9 Mds € de capitalisation boursière) enregistrent un nouveau recul en novembre avec une performance mensuelle de -3,6%. Sur le mois, Atos progresse de 33,0%. Le titre profite de l’annonce de l’entrée en négociation exclusives en vue de céder à l'État français des activités stratégiques de sa branche Advanced Computing. Tendance positive pour Aubay (+2,2%) qui surfe sur ses chiffres satisfaisants au T3. Sopra Steria progresse également de 2,6% après la confirmation de ses objectifs annuels 2024. A l’inverse, Capgemini poursuit sa dynamique baissière au mois de novembre (-4,9%) après le resserrement à la baisse de son objectif de marge. Parmi les 11 valeurs de notre échantillon, 6 ressortent en hausse.
Les éditeurs de logiciels (6,9 Mds€ de capitalisation boursière à la fin du mois de novembre) terminent le mois en territoire négatif avec une baisse de -3,3%. Nous retenons le recul d’Equasens (-14,8%) après la publication de chiffres contrastés au T3. Recul également pour Verimatrix (-14,7%), qui enchaine un deuxième mois consécutif de baisse. Enfin, Broadpeak pâtit de sa publication de CA 9 mois et affiche un retrait de 7,3%. Dans le même temps, StreamWide, Wallix et Lectra surperforment largement leurs pairs et progressent respectivement de 10,5%, 10,4% et de 9,8%. Parmi les 16 valeurs de notre échantillon, 7 ressortent en baisse.
Valorisations
Les éditeurs de logiciels se paient 17,6x l’EBIT fwd 12 mois (vs 16,6x sur 10 ans). Les valeurs digitales se paient 5,3x l’EBIT fwd 12 mois (vs 7,6x sur 10 ans) et pour les ESN 22,3x l’EBIT (vs 10,6x sur 10 ans).
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Dans le marasme ambiant du marché des small caps françaises, plusieurs sociétés affichent des parcours boursiers déconnectés de leurs performances financières et de leurs fondamentaux, créant de facto une opportunité d’investissement intéressante à long-terme. Bio-UV est l’une d’entre elles.
La seule small française positionnée sur la thématique de l’eau
Cotée depuis 2018, le groupe conçoit, fabrique et commercialise des systèmes de désinfection et de traitement de l'eau sans chimie à travers le monde. La société est positionnée sur deux segments principaux : les eaux récréatives (municipales, piscines) et industrielles, cœur de métier historique du groupe, ainsi que le marché des eaux de ballast. Bio UV dispose d’une gamme reconnue (et certifiée) de produits maritimes et terrestres (ultraviolet, ozone, AOP, électrolyse de sel), qui a su s’étoffer avec le temps à travers une politique active de croissance externe. Sur le segment des small caps françaises, le groupe offre ainsi une exposition indirecte et unique à l'univers de l'eau, sujet dont l’importance ne devrait plus être rappelé.
Des résultats semestriels satisfaisants dans la conjoncture actuelle
Fin septembre, le groupe a publié des résultats en ligne avec les attentes du marché et plutôt solides dans l’absolu. Malgré le recul attendu du chiffre d’affaires (fin du retrofit sur la partie ballast + difficultés conjoncturelles sur le marché de la piscine privée, notamment en France), le groupe a su faire preuve de résilience et protéger ses marges. La marge d’EBITDA du premier semestre est même ressortie en hausse de +130 bps à 17,1%. Côté cash, Bio-UV a de nouveau généré un FCF largement positif sur la période (3,2 M€), permettant la poursuite du travail de deleverage engagé par le groupe depuis l’exercice 2023. Le gearing, point d’attention du dossier dans le passé, atteint ainsi 57% (ex IFRS 16), contre près de 80% à la clôture de l’exercice 2022.
Un parcours boursier qui ne récompense pas les efforts engagés par le management
Malgré deux publications de résultats consécutives (2023 et S1 2024) plutôt bonnes, le travail fourni ne paie pas pour le moment en bourse. Le cours affiche un recul de près de -40% en YTD et sous-performe son indice de référence de manière conséquente sur la période. En prenant un pas de temps plus long, le titre a même perdu 80% de sa valeur entre son plus haut d’avril 2020 et aujourd’hui. Une situation qui ne reflète pas le développement des fondamentaux dans le même temps : la croissance annuelle moyenne du chiffre d'affaires a dépassé les +30%, la marge d'EBITDA a doublé (de 6,6% FY18 à 12,3% FY23), le résultat net a augmenté et deux acquisitions, dont une d'envergure, ont été réalisées et intégrées avec succès. Les sujets de l’endettement et de la génération de cash, qui n’ont pas été traités avant 2023, sont maintenant sous contrôle.
Ainsi, nous pensons que la chute du cours est plutôt expliquée par le derating des multiples de valorisation du groupe. En absolu, l’EV/EBITDA de Bio UV a été divisé par deux en quatre ans pour être inférieur à 6x actuellement. En relatif, la décote de valorisation par rapport aux deux principaux comparables (d’une taille sensiblement plus importante) cotés de la société, Alfa Laval et Xylem, n’a cessé de se creuser pour atteindre plus de 75% à présent. Et ce, malgré le derating, certes moins important, de ces peers. Nous pensons que les deux aspects de cette évolution sont pour le moins excessifs, voire incohérents, au regard des éléments mentionnés précédemment.
Des perspectives de bon augure pour une revalorisation
Avec une valorisation au tapis, mais des fondamentaux et des perspectives d’un autre acabit, le titre devrait repartir de l’avant rapidement. Si le déclin structurel du marché du maritime devrait logiquement se poursuivre, il pourrait être en revanche largement compensé par des relais de croissance très bien identifiés : la montée en puissance des services sur ce segment, le développement des ventes à l'export et surtout, de manière plus importante, la progression des marchés liés à l'aquaculture et à la réutilisation des eaux usées (REUSE), qui présentent des taux de croissance à deux chiffres.
Ces viviers de croissance, évoqués depuis plusieurs mois par la société, mettent pour le moment du temps à se traduire dans les chiffres. Mais le track record du groupe en matière de croissance est suffisamment probant pour garder confiance, profiter des niveaux de valorisation actuels, et combler une décote de valorisation injust(ifié)e.
En 2024, le marché mondial de la publicité affiche une performance solide, surpassant la croissance économique mondiale. Tandis que le FMI prévoit une augmentation de +3,2% pour l'économie mondiale, les dépenses publicitaires devraient croître de +5,0%, soit une surperformance de +180 bps. Le total des dépenses publicitaires mondiales est estimé à 754,4 milliards de dollars.
Cette progression est alimentée par des événements de grande envergure, comme l'Euro de football et les Jeux Olympiques de Paris en Europe, ainsi que les élections présidentielles aux États-Unis, qui ont généré à elles seules 11 milliards de dollars de dépenses supplémentaires. Certains secteurs se démarquent, comme le voyage et transports (+8,1%) qui bénéficie d’une forte reprise post-COVID et les médias et divertissements (+6,5%) qui se développent fortement à travers les plateformes de streaming.
Cependant, le véritable moteur de cette expansion reste la publicité digitale, qui continue de dominer le paysage publicitaire mondial
Dépenses mondiales dans le domaine de la publicité digitale (en Mds$) et leur part du total des dépenses (source: dentsu Global Ad Spend)
La publicité digitale consolide sa position dominante en 2024, représentant 449,3 milliards de dollars, soit 59,6 % des dépenses publicitaires totales. Cette montée en puissance est le fruit d'innovations constantes, telles que l'utilisation de l'intelligence artificielle et l'essor du retail media, qui permettent aux annonceurs d'optimiser leurs stratégies et de cibler les audiences avec une précision accrue.
Focus sur le marché hexagonal
En France, sixième marché mondial de la publicité en ligne, la dynamique est tout aussi positive. Selon une étude conjointe de l'Irep, Kantar et France Pub, les recettes publicitaires nettes du pays ont atteint 12,4 milliards d'euros à fin septembre, enregistrant une croissance de +7,1% par rapport à 2023.
La publicité digitale reste le principal levier de croissance, représentant 7,3 milliards d'euros des recettes des neuf premiers mois de l'année, contre 6,6 milliards en 2023. Cette hausse est également soutenue par la médiatisation des Jeux Olympiques de Paris, qui ont dopé les recettes dès le premier semestre. Les sponsors ont enregistré une augmentation de leur présence de +9,6% à fin juin, renforçant ainsi les dépenses publicitaires.
La télévision, média historique, réalise également de solides performances, avec des recettes publicitaires atteignant 2,5 milliards d’euros, soit une hausse de +7,9%. Cette progression est principalement due au développement des plateformes de streaming vidéo par les groupes télévisuels (Canal+, TF1+, etc), ce qui a considérablement élargi leur audience. Par ailleurs, l’effet des JO a permis aux chaînes d’augmenter leurs tarifs publicitaires, renforçant ainsi leurs revenus.
Malgré un ralentissement anticipé sur le dernier trimestre, la bonne performance des trois premiers trimestres devrait permettre d'atteindre une croissance annuelle de +5,4%, soit un total de 35,9 milliards d'euros de dépenses publicitaires nettes. Selon Xavier Guillon, PDG de France Pub, "c'est la première fois depuis 20 ans que le marché de la communication sera supérieur à celui du PIB".
Croissance visible dans les résultats des entreprises du secteur
Pour conclure, ces statistiques se traduisent directement dans l’activité des entreprises du secteur. Publicis, le géant français de la publicité, a récemment relevé son objectif de croissance pour l’année 2024 de +50 bps. La société a publié un chiffre d’affaires de 10,1 milliards d’euros au 30 septembre 2024, en hausse de +5,8%. Son principal concurrent, WPP, a, quant à lui, renoué avec la croissance ce trimestre : son chiffre d’affaires pour les neuf premiers mois de l’année s’élève à 10,7 milliards de livres, enregistrant une progression de +0,5%. Les plus petites structures profitent également de cette dynamique. Par exemple, Dékuple, société française spécialisée dans le marketing digital, a annoncé un CA semestriel de 104,6 M€ à la fin septembre, en hausse de +8,8%. Parallèlement, l’entreprise a confirmé les ambitions de son plan stratégique « Ambition 2025 ».
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Sur la saison 2023-2024, le marché des véhicules de loisirs (VDL) en France a enregistré une croissance solide de +8,2 %. De septembre 2023 à août 2024, 25 629 camping-cars neufs et vans ont été immatriculés, témoignant d'un engouement constant pour l'autonomie et l'évasion dans ce secteur toujours dynamique.
Les données fournies par le syndicat des véhicules de loisirs montrent une répartition des immatriculations comme suit :
- 11 155 camping-cars neufs (+12,9 %),
- 14 474 vans (+4,8 %),
- 66 020 camping-cars d’occasion (-3,3 %). Après les problèmes de délais et de pénuries, le marché des véhicules de loisirs semble avoir définitivement surmonté une période difficile. Même si certains concessionnaires font face à des stocks saturés, les immatriculations se sont maintenues à un niveau exceptionnel pour la saison 2023-2024, qui s'est terminée en août.
Recul du marché de l'occasion
En revanche, le marché des camping-cars d'occasion a connu une légère baisse avec 66 020 véhicules immatriculés, soit une diminution de 3,3 % par rapport à la saison précédente. Le cumul des immatriculations (neufs et d’occasion) montre une baisse globale de 0,6 %, avec un total de 91 649 immatriculations, soit un peu plus de 600 unités en moins par rapport à l'année précédente.
Évolution des immatriculations de VDL
Source: CIVD, uni vdl, Euroland Corporate
Une domination européenne : l'Allemagne en tête, suivie de la France
L'Allemagne demeure le leader européen avec 68 469 camping-cars, fourgons et vans neufs immatriculés en 2023, un chiffre trois fois supérieur à celui de la France. Cette performance est soutenue par une forte culture du caravaning, une économie dynamique et une population de 84 millions d'habitants. En dix ans, les ventes de camping-cars en Allemagne ont triplé, passant de 24 809 unités en 2013 à 68 469 en 2023 (un chiffre en croissance de +3,0 € comparé aux ventes de 2022). En ajoutant les caravanes, le total est passé de 41 474 en 2013 à 90 365 en 2023. Les grands noms de l’industrie allemande incluent le groupe Hymer (Hymer, Carado, LMC, Laika, Bürstner, Dethleffs, Sunlight, Niesmann+Bischoff, Etrusco) et le groupe Knaus Tabbert (Knaus, Tabbert, Weinsberg, T@B, Morelo).
Immatriculations des campings-car, vans et fourgons en 2023
Source: CIVD, uni vdl, Euroland Corporate
La France, second acteur majeur en Europe
Malgré cet écart, la France se positionne comme le deuxième marché européen des véhicules de loisirs. Depuis six ans, l'Allemagne et la France dominent le marché européen.
À l'instar de la France, le marché européen a profité de l'effet Covid, atteignant des pics de ventes en 2020 et 2021. En 2023, il semble stabilisé avec 210 090 immatriculations, caravanes incluses. En Europe, le parc de VDL est estimé à 2,2 millions de véhicules pour environ 5 millions d’adeptes. En France, on compte près de 550 000 camping-cars, vans et fourgons pour 1,4 million d’amateurs.
Perspectives et défis Malgré un marché de l’occasion difficile, les immatriculations de camping-cars neufs repartent à la hausse pour la première fois depuis 2020. Toutefois, la situation reste contrastée pour les acteurs cotés en Bourse, qui traversent une période trouble. La dynamique du marché reste néanmoins porteuse, et les relais de croissance demeurent solides.
Évolution des cours de Trigano, Knaus Tabbert et Hunyvers (en YTD, %)
Source : FactSet, Euroland Corporate
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