Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -Tout simplement hallucinant !

En 2018, Apple franchissait 1 000 Md$. Sept ans plus tard, Nvidia explose à 4 000 Md$. IA, tech rebondissante, domination des « 7 magnifiques », résilience face à Trump : tout y est. 

👗 Couture juridique et rebond boursier

+19,4 % cette semaine, +43,6 % YTD. La Haute Cour de Singapour tranche en faveur d’European Topsoho : 15,5 % du capital à leur restituer, l’échiquier stratégique se clarifie.

📶 Télécoms, on retrouve du signal

Broadpeak, Vantiva, Ekinops : les équipementiers français surfent sur contrats, résultats, et plans stratégiques. L’innovation télécom séduit à nouveau les investisseurs, entre cybersécurité et scalabilité.

🦅 Tik Tok prend l'accent américain

Projet M2 : version américaine indépendante, serveurs locaux, algorithme maison. Sortie prévue avant la date fatidique du 17 septembre. Derrière l’écran, Washington et Pékin jouent une partie serrée où la souveraineté numérique redessine le divertissement.

📷 Oasis de retour après 16 ans d'absence  Seize ans après, Cardiff explose. Oasis reformé, 75 000 fans, un set calibré, et une nostalgie à fleur de peau. Britpop, réconciliation, et bookmaker en folie : plus qu’un concert, un moment d’histoire.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Tout simplement hallucinant ! 

Le chiffre donne le tournis. 4 000 milliards de $ ! Ce n'est ni le PIB d'un pays, ni la dette d'un autre, c'est la valeur d'UNE SEULE entreprise. Nvidia est devenue la première valeur à dépasser les 4 000 milliards de $. C'est un évènement. Un évènement hallucinant.

C'était en 2018. En août. La première fois qu'une entreprise dépassait les 1 000 milliards de $. C'était Apple. Il y a 7 ans. 7 ans seulement. C'était un évènement majeur et beaucoup se demandaient si une telle valorisation n'était pas le signe d'une bulle. Et voilà que 7 ans après seulement, c'est le seuil des 4 000 milliards de $ qui est pulvérisé.

Que reflète cette valorisation ? 

1. L'explosion de l'IA

Nvidia est la valeur IA par excellence. Le géant des puces destinées à l'IA affiche des progressions de chiffres d'affaires et de bénéfices hallucinantes, trimestre après trimestre. Avec une demande qui ne faiblit pas. Rappelons que Nvidia passait le cap des 1 000 milliards de $ il y a seulement deux ans.

2. Le rebond des valeurs techs 

En avril, après le "Liberation Day", le Nasdaq a violemment chuté et les géants de la Tech ont vu leurs valorisations baisser significativement. Mais depuis avril, la remontée est spectaculaire. Près de 90% pour Nvidia. Plus de 50% pour Meta. Ou encore 45% pour Microsoft.

3. L'écrasante domination des 7 magnifiques 

Regardez ces valorisations :

À titre de comparaison, notre champion français Hermès capitalise 257 milliards d'€.

4. L'écrasante domination de la bourse américaine 

Malgré un retour des investisseurs vers les valeurs européennes depuis le début d'année, les investisseurs américains et internationaux continuent à se ruer vers les valeurs américaines. Et en particulier vers les indices américains. Et ces indices américains sont principalement tirés par quelques valeurs seulement. Comme le rappelle le Wall Street Journal, la valeur de Nvidia est équivalente à la valeur des 230 plus petites sociétés du S&P 500 ! Hyperconcentration donc.

5. Une résilience à la politique, à la géopolitique et à la macroéconomie

Nvidia explose ce nouveau record alors que Trump dégaine de nouveaux droits de douane très élevés. Étonnante coïncidence. Les investisseurs veulent ignorer l'impact des droits de douane et ont fini par s'habituer à l'incertitude Trump. Et Trump peut crier victoire en saluant ces nouveaux records sous son mandat.

Voilà  ce que reflète cette valorisation. Hallucinante, mais explicable.

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Couture juridique et rebond boursier 👗

SMCP, maison mère des marques Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac, s’est retrouvée au centre de l’attention cette semaine, portée par une avancée majeure sur le front de la gouvernance.

Le 4 juillet 2025, la Haute Cour de Singapour a ordonné à Dynamic Treasure Group (DTG) de restituer à European Topsoho sa participation de 15,5 % du capital, cédée en 2021. Le transfert doit intervenir dans la semaine suivant la notification, levant ainsi l’un des principaux freins stratégiques pesant sur le groupe.

La finalisation effective du transfert — et un éventuel recours de DTG — constituera le prochain jalon clé. Une gouvernance clarifiée pourrait ouvrir la voie à des discussions stratégiques (partenariat industriel, cession de bloc) et soutenir le plan d’expansion internationale présenté par la direction. Cette clarification a fait bondir le titre de +19,4 % sur la semaine, portant sa performance à +43,6 % depuis le début de l’année. Un rebond qui montre qu’en Bourse, la mode ne se démode pas quand elle s’accompagne de stabilité

Télécoms, on retrouve du signal 📶

Depuis janvier, plusieurs équipementiers télécoms français affichent des performances boursières remarquables, portés par des avancées commerciales et des publications solides. Tour d’horizon.

Broadpeak s’envole de +85,5 % depuis le 1ᵉʳ janvier, après la signature au printemps d’un contrat structurant avec Media Prima, premier groupe audiovisuel malaisien, pour déployer sa solution de publicité dynamique. À cela s’ajoute un 1er trimestre en croissance, le chiffre d’affaires T1 progresse de +10,6 %, confirmant l’accélération internationale.

Vantiva (ex-Technicolor) gagne +19,5 % en YTD, soutenue par des résultats 2024 publiés en mars en nette amélioration : ventes en hausse de +19 % à 1,87 Md€, EBITDA en progression. Le marché salue les premiers effets positifs de l’intégration de Home Networks.

Ekinops avance de +32,8 % depuis le début de l'année, malgré des vents contraires aux États-Unis. Le nouveau plan stratégique, dévoilé en mars, mise sur une montée en gamme technologique (cybersécurité, DCI) et une amélioration continue de la rentabilité. Ces trajectoires illustrent le regain d’intérêt des investisseurs pour les équipementiers télécoms français, à la croisée de l’innovation, de l’exécution et de l’internationalisation.

Tik Tok prend l'accent américain 🦅

TikTok s’apprête à franchir un cap décisif. Sous la pression des autorités américaines, qui exigent une séparation d’avec sa maison-mère chinoise ByteDance avant la mi-septembre, l’application prépare le lancement d’une version indépendante sur le sol américain.

Le projet, baptisé en interne « M2 », prévoit une application distincte, hébergeant ses données aux États-Unis et opérant sous un algorithme local. Une manière, pour la plateforme aux 170 millions d’utilisateurs américains, de répondre aux inquiétudes de Washington sans rompre totalement avec ses racines.

Le calendrier est serré : sortie prévue le 5 septembre, juste avant la date limite du 17 septembre fixée par la loi adoptée au printemps. Les discussions pour trouver des partenaires américains — Oracle, Blackstone, Andreessen Horowitz — avancent lentement, Pékin se montrant inflexible sur le transfert de technologie, notamment sur l’algorithme de recommandation.

Rien n’est encore joué. Mais TikTok entend éviter l’issue connue en Inde, où l’application a été bannie sans ménagement. Ce qui se joue ici dépasse une simple histoire d’application. C’est une page de plus dans le long récit des relations sino-américaines, où le divertissement croise désormais la souveraineté numérique... 

© Cfoto/SIPA Usa/SIPA

Oasis de retour après seize ans d'absence 📷

© AFP STRINGER/AFP 

Samedi dernier à Cardiff, lePrincipality Stadium a résonné comme au bon vieux temps : Oasis a signé son retour sur scène, seize ans après un split devenu légendaire. Les frères Gallagher, Liam et Noel, ont enterré — au moins pour une soirée — la hache de guerre pour offrir à 75 000 fans un moment de pure nostalgie britpop.

Dès l’ouverture sur « Hello », le ton était donné : don’t look back in anger, semblait-on dire à la foule en délire. Suivront « Supersonic », « Roll With It », « Champagne Supernova »… et bien sûr l’inévitable « Wonderwall », repris en chœur comme un hymne générationnel.  Sur scène, les tensions ne se lisaient pas, mais chacun dans le public savait qu’il assistait à plus qu’un simple concert : une réconciliation musicale attendue.

Le concert, calibré mais généreux, a enchaîné 24 titres, mélange de tubes incontournables et de morceaux plus confidentiels. L’alchimie, intacte malgré les années, a rappelé pourquoi Oasis reste l’un des groupes les plus marquants de la Britpop. Les bookmakers parient déjà sur une tournée mondiale à plus de 200 millions de dollars. Mais au-delà des chiffres, c’est bien la magie des années 90 qui s’est rejouée hier soir.

Alors, comeback éphémère ou vraie renaissance ? Dans les gradins, hier, personne ne voulait savoir. Après tout, some might say qu’il faut juste profiter tant qu’Oasis est à nouveau… live forever.

Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino - Dernière ligne droite pour les droits de douane ?
Le compte à rebours est lancé : d’ici au 9 juillet, Trump veut imposer ses règles commerciales. Accord, délai ou sanction, peu importe — les droits de douane tomberont. Le Vietnam a plié, le Japon tremble, l’Europe temporise.

⚙️ 2CRSi, serveurs allumés, marché survolté ⚙️

+19,8 % cette semaine pour le champion français de l’infra IA. Un contrat géant à New York, un projet d’AI Gigafactory à 20 Md€, et une ambition affichée : devenir incontournable dans les data centers nouvelle génération. 

🩺 Les medtechs en pleine forme !
Median Technologies flambe avec la certification CE d’un logiciel IA anti-cancer. Abivax accélère sur la colite ulcéreuse. DMS progresse avec une gouvernance renforcée. 

🤖 Robinhood tokenise Wall Street
Des actions US, mais en version blockchain. Robinhood lance ses stock-tokens en Europe : cotation 24/7, zéro commission, et le goût du neuf pour la Gen Z. HOOD prend +15 %. 🏺

Palaspata, le carrefour oublié de Tiwanaku 
En Bolivie, le site de Palaspata révèle un autre visage de Tiwanaku : bâtisseurs d’empires commerciaux, non militaires. Architecture sophistiquée, contrôle des flux, vision stratégique. L’histoire pré-inca se réécrit. Et fascine.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Droits de douane : Dernière ligne droite ?

Plus personne ne sait vraiment où on en est dans les droits de douane. Entre menaces, volte-face, espoirs d'accord, droits de douane provisoires, c'est la confusion qui règne. Et pourtant, on se rapproche de la deadline du 9 juillet. Certes, Trump peut encore la décaler, mais il y a tout de même une volonté de signer des deals avant cette date.

Un deal a été conclu hier avec le Vietnam. Trump l'a annoncé lui-même. Un deal qui inquiète une partie des partenaires commerciaux des US. 20% de droits de douane. C'est certes moins que les 46% en vigueur depuis le "Liberation Day" mais c'est tout de même élevé.

Le Vietnam n'avait pas le choix. Il n'avait pas d'atouts dans sa manche pour négocier, et 30% de ses exportations vont vers les États-Unis. Trump a également imposé des droits de douane de 40% pour le "trans-shipping", il s'agit de biens chinois qui transitent par le Vietnam pour contourner les restrictions ou les droits de douane américains.

Et ailleurs ? Toujours des menaces. Trump a annoncé qu'il imposerait lui-même des droits de douane si aucun accord n'était trouvé. Il a encore menacé le Japon hier, avec qui pourtant, il semblait sur le point de se mettre d'accord. Il a menacé Tokyo de droits de douane de 30%, voire 35%, "because we also have a very big trade deficit".

Le Canada et l’Union Européenne ont donné des gages de bonne volonté aux États-Unis (formule politiquement correcte pour dire qu'ils se sont couchés) mais les négociations sont encore en cours. Comme c'est le cas pour la Chine.

Trump avait promis de signer 90 deals en 90 jours, on en est loin. Mais comme sa patience et sa capacité de concentration sont limitées, on peut s'attendre à une accélération d'ici le 9 juillet.

Take it or live it. Il y a donc 3 scénarios pour chaque pays :

1. Accord sur les droits de douane

2. Délai supplémentaire pour les négociations

3. Droits de douane décidés arbitrairement par Trump pour les pays si aucun accord n'est conclu

Je penche pour le troisième scénario pour un nombre important de pays. Une certitude. Quel que soit le scénario, Trump va imposer des droits de douane. De 10 à 30%. Avec des exemptions pour les produits stratégiques pour les États-Unis. 

Et l'économie mondiale devra s'adapter.

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2CRSi - Serveurs allumés, marché survolté ⚙️

2CRSi s’envole de +19,8 % cette semaine, dopé par une série d’annonces majeures qui marquent un changement d’échelle pour le spécialiste des serveurs haute performance.

Le 26 juin, le groupe a révélé un contrat de plus de 100 M$ pour la fourniture de serveurs IA équipés de GPU NVIDIA H200 à un client new-yorkais. Les livraisons sont prévues dès juillet-août 2025.

Le 1ᵉʳ juillet, 2CRSi et le consortium ÆTHER ont déposé un dossier pour créer la première “AI Gigafactory” carbone négatif d’Europe, visant 200 000 GPU et jusqu’à 20 Md€ d’investissements à terme de la part de l'UE.

Enfin, le 12 juin, l’entreprise a confirmé viser un chiffre d’affaires supérieur à 200 M€ au 30 juin 2025, sans recourir à une augmentation de capital. Entre commandes stratégiques aux États-Unis et projet industriel européen de rupture, 2CRSi veut incarner un nouveau champion de l’infrastructure IA. Le marché applaudit cette ambition — en attendant la preuve d’une exécution rigoureuse. liées à une potentielle guerre commerciale pèsent sur la visibilité du second semestre.

Les medtechs en grande forme 🩺

Median Technologies s’envole de +76,6 % cette semaine après le dépôt de demande de certification CE (classe IIb) pour eyonis® LCS, son logiciel d’IA pour le dépistage précoce du cancer du poumon. Cette étape, faisant suite à une demande 510(k) à la FDA en mai, ouvre la voie à une commercialisation aux États-Unis fin T3 2025, puis en Europe au S1 2026.

Abivax SA gagne +18,3 %, soutenue par la finalisation du recrutement de 1 275 patients pour l’étude pivot de phase III ABTECT sur obefazimod, un traitement contre la colite ulcéreuse. Les résultats intermédiaires sont attendus au T3 2025. Un courtier américain a confirmé sa recommandation “Acheter” avec un objectif de cours à 42 $, misant sur un médicament « first-in-class ».

Diagnostic Medical Systems progresse de +11,1 %, porté par une nouvelle couverture positive d'un Broker, et le renforcement de la gouvernance avec l’arrivée de Julien Delpech, entrepreneur reconnu de la MedTech, comme administrateur indépendant. Ces progressions rappellent que dans la santé innovante, chaque avancée réglementaire, clinique ou stratégique peut se traduire par un fort levier de valorisation en Bourse. Les prochains mois s’annoncent cruciaux pour ces trois dossiers.

Robinhood casse les codes de la Bourse 🤖 

C’est une première mondiale pour une grande plateforme de trading : Robinhood propose désormais aux investisseurs européens d’acheter des actions américaines… sous forme de jetons. Lancée cette semaine, l’offre permet d’investir dans plus de 200 grandes capitalisations (Apple, Tesla, Amazon…) via des stock-tokens, des actifs numériques adossés à de vraies actions cotées.

Chaque jeton représente une action réelle détenue par un partenaire réglementé, avec les mêmes droits économiques (dividendes, évolution du cours…). La seule différence : ces tokens sont échangeables 24h/24, 5 jours sur 7, sans commission. Une manière pour Robinhood de séduire les jeunes investisseurs familiers des cryptos.

L’offre n’est pour l’instant disponible qu’en Europe, les autorités américaines ne reconnaissant pas encore ce type de produit. Les jetons sont émis sur la blockchain Arbitrum, et Robinhood prévoit déjà de lancer son propre layer 2 dédié.

À plus long terme, la plateforme veut aller plus loin : elle propose aussi des tokens liés à des sociétés non cotées comme OpenAI ou SpaceX — une initiative déjà critiquée, notamment par OpenAI, qui nie tout lien avec l’opération.

Portée par cette annonce, l’action Robinhood (HOOD) a bondi de plus de 15 % depuis le début de semaine. Une preuve que le marché croit à cette stratégie, à la croisée de la finance traditionnelle et des actifs numériques.

© Robinhood

La pépite de notre analyste 📈

Ce vendredi 27 juin, notre analyste Renan Kerourio a présenté Sarantis Group

🔍 3 raisons d'investir :
- Des fondamentaux solides,
- Un profil d'acquéreur en série,
- Une valorisation toujours attractive.

Retrouvez le replay de mon intervention juste ici 👇

Palaspata, le carrefour oublié de Tiwanaku 📷

Une découverte archéologique majeure vient de bouleverser notre compréhension de la mystérieuse civilisation Tiwanaku, qui a régné sur les Andes bien avant l’Empire inca. À 130 kilomètres du site principal de Tiwanaku, en Bolivie, des chercheurs ont mis au jour le complexe monumental de Palaspata, un temple érigé à un carrefour commercial stratégique.

Perché sur une colline près de Caracollo, le temple de Palaspata n’est pas qu’un chef-d’œuvre architectural : il occupe une position clé à l’intersection de trois routes commerciales reliant les hauts plateaux fertiles du lac Titicaca, l’Altiplano aride des éleveurs de lamas, et les vallées agricoles de Cochabamba. Cette localisation n’est pas due au hasard. Elle permettait aux Tiwanaku de contrôler, surveiller et peut-être taxer les flux de marchandises essentielles comme le maïs, le coca ou encore le piment, venant de régions éloignées.

Le site, vaste comme un pâté de maisons, révèle une architecture raffinée : quinze enceintes quadrangulaires organisées autour d’une cour centrale. Les techniques de construction, héritées de traditions pré-incas, témoignent d’une parfaite maîtrise de la pierre et d’une adaptation ingénieuse à l’environnement andin. Cette découverte éclaire la stratégie Tiwanaku : asseoir leur pouvoir non par la guerre, mais par le contrôle des échanges et l’intégration des territoires via des réseaux commerciaux et des sites monumentaux. Un nouveau chapitre fascinant s’ouvre sur l’une des civilisations les plus énigmatiques d’Amérique du Sud.

Le Pulse en un battement... 💢

 📜  L'Édito de Marc Fiorentino -  La réindustrialisation
Tandis que la part de l’industrie tombe à 9,4 % du PIB, nos gouvernants continuent d’y croire. Ou de faire semblant. En réalité, la Chine submerge, l’automobile s’effondre, et l’avenir semble ailleurs...

🚁 Parrot s’envole au 7ᵉ ciel 

+7,7 % cette semaine pour Parrot, porté par son module CHUCK 3.0 et de nouveaux drones tactiques. Sans composants chinois, taillés pour les conflits modernes, le virage souveraineté-technologie prend de l’altitude.

✈️ Aéronautique - plein gaz au Bourget 

Figeac Aéro, Drone Volt, Odyssée Technologies : les pépites de l’aéronautique française décollent. Contrats massifs, démonstrations de force et retour en grâce du secteur défense.

🏀L.A Lakers, une vente record !

La famille Buss vend 85 % de la franchise à Mark Walter. Montant record : 10 milliards de dollars. Showtime, business, et patrimoine culturel américain réunis dans une transaction XXL.

 📷 La tête dans les nuages au Bourget

2 500 exposants, 210 vols prévus, 300 000 visiteurs attendus : le plus grand salon aéronautique du monde mêle show technique et vitrine stratégique. Rafales, IA, drones et hydrogène : le futur de l’aviation est déjà dans les airs

L'édito de Marc Fiorentino 📜

La fable de la réindustrialisation

Réindustrialisation, combien de fois a-t-on entendu prononcer ce mot dans le discours des politiques français ? Depuis des années. Et chaque gouvernement a repris le flambeau de cette chimère. Une chimère, un fantasme, mais pas une réalité.

La réalité est que la part de l'industrie dans l'économie française continue à chuter. Comme l'indique Rexecode, dirigé par l'excellent Denis Ferrand, la part de l'industrie dans le PIB français est tombée sous la barre des 10 %, 9,4 % exactement. Et la situation ne va pas s'améliorer, les emplois industriels continuent à être détruits.

Les raisons ? L'ordre économique mondial des 20 dernières années et notamment le fait que nous avons laissé la porte ouverte de l'Europe à la Chine depuis son entrée dans l'OMC en 2001. Trop contents d'avoir des produits à prix plus bas pour le consommateur en oubliant qu'un consommateur est aussi un salarié, et souvent un salarié qui travaille dans l'industrie.
Manque de compétitivité, contraintes réglementaires, coût du travail, absence de politique industrielle cohérente : tout cela a détruit une partie de notre industrie et ça continue.

Clamer qu'on veut réindustrialiser le pays alors qu'en ce moment même on est en train de détruire, par exemple, le secteur de l'automobile en laissant la Chine nous submerger, est plus que surprenant. Le retour en arrière n'est pas possible, réindustrialiser est un argument médiatique mais sans réalité économique.

C'est trop tard.

Est-ce que c'est une mauvaise nouvelle ? Oui et non. Oui parce que nous avons laissé s'échapper et que nous continuons à plomber des secteurs à potentiel et à valeur ajoutée. Non parce qu'hormis certaines industries nécessaires pour des raisons stratégiques, il faut tourner la page et se tourner vers l'avenir, vers l'IA, vers la recherche, vers les services à très forte valeur ajoutée. Et là aussi nous avons pris du retard.

Alors n'essayons plus de fabriquer des slips ou du Doliprane en France mais essayons de rattraper notre retard sur les activités d'avenir.

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Parrot s’envole au 7ᵉ ciel 🚁 

Parrot s’envole de +7,7 % cette semaine, dopé par les annonces faites au Salon du Bourget, où le groupe a présenté de nouvelles solutions stratégiques, à commencer par le module CHUCK 3.0.

Ce système tout-en-un combine autopilote IA, navigation optique sans GPS, radio sécurisée et caméra jour/nuit, permettant d’autonomiser tout type de drone. Entièrement conçu sans composants chinois, il bénéficie déjà de premières livraisons, un signal fort pour les enjeux de souveraineté technologique.

Les drones Anafi, présentés en début d’année, ont également été mis à l’honneur. Parrot dévoile deux nouveaux modèles au profil tactique :
– L’Anafi UKR, micro-drone de reconnaissance pour zones de conflit,
– L’Anafi UKR Gov, version dédiée aux services publics.

Ces innovations s’appuient sur une dynamique commerciale solide : le chiffre d’affaires a progressé de +17 % au T1 2025, tiré par les ventes de micro-drones professionnels.

Aéronautique - plein gaz au Bourget ✈️

Portée par le Salon du Bourget, la filière aéronautique française s’est illustrée cette semaine, entre contrats majeursrésultats solides et visibilité accrue auprès des grands donneurs d’ordre. Trois valeurs en ont particulièrement profité.

Figeac Aéro gagne +7,9 % après l’annonce d’un nouveau contrat avec Boeing, dévoilé le 16 juin. Le groupe fournira des composants pour le 737 MAX, produits sur son site de Casablanca (900 salariés). Ce succès industriel s’inscrit dans une dynamique haussière marquée : +77,9 % depuis le début de l’année.

Odyssée Technologies s’envole de +74,1 % sur la semaine. Le sous-traitant d’usinage de haute précision bénéficie d’un changement de dimension salué par les investisseurs. En toile de fond : des résultats 2024 très supérieurs aux attentes, avec un résultat en hausse de +103 % et un résultat net de +92,6 %.

Drone Volt progresse de +13,2 %, propulsé par la mise en avant de son HERCULES 20 au Paris Air Show. Ce drone lourd, capable d’embarquer 15 kg de charge utile, a gagné en visibilité en étant exposé sur le stand d’un industriel de la défense. Un signal fort pour une entreprise positionnée sur les marchés stratégiques de la sécurité et la souveraineté technologique.

🏀L.A Lakers, une vente record !

Une page d’histoire est en train de se tourner à Los Angeles. La famille Buss, aux commandes des Lakers depuis 1979, s’apprête à céder 85 % du capital de la mythique franchise NBA au milliardaire Mark Walter, déjà actionnaire minoritaire depuis 2021. Montant de la transaction : 10 milliards de dollars. Ce chiffre, qui valorise l’équipe à environ 11,8 à 12 milliards, établit un nouveau record absolu dans l’histoire du sport américain.

À titre de comparaison, les Celtics de Boston — récemment vendus — avaient atteint les 6,1 milliards de dollars, tandis que les Washington Commanders (NFL) plafonnaient à 6,05 milliards.

Avec ses 17 titres NBA, les Lakers incarnent un pan entier de la culture américaine, du « showtime » de Magic Johnson et Pat Riley à l’ère Kobe Bryant, puis LeBron James. L’arrivée de Luka Dončić cet hiver devait relancer le palmarès. Cette vente pourrait offrir au club les moyens de ses ambitions.

Mark Walter, déjà propriétaire des Dodgers (MLB), des Sparks (WNBA), de l’écurie Cadillac F1 et co-actionnaire de Chelsea, s’impose un peu plus comme le nouvel homme fort du sport mondial.

© SORA

A ne pas rater la semaine prochaine 📅

La tête dans les nuages au Bourget 📷

Depuis lundi, les professionnels de l’aéronautique avaient le champ libre. À partir de ce vendredi 20 juin, le Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget rouvre ses portes au grand public — une immersion rare dans l’univers des cieux, de la défense à la conquête spatiale.

2 500 exposants venus de 48 pays150 aéronefs exposés, et près de 300 000 visiteurs attendus sur la semaine : cette 55ᵉ édition, qui se tient jusqu’à dimanche, confirme le retour en force du secteur. En vol ou au sol, Rafale, Airbus A350, drones tactiques et navettes orbitales offrent un spectacle hors normes — 210 démonstrations en vol sont prévues.

Mais le Bourget, c’est aussi un baromètre économique. Dès les premiers jours, les contrats ont plu : LOT a signé une commande record de 3,4 Md$ avec Airbus pour 40 A220, Riyadh Air s’est offert 25 A350-1000 pour 9 Md$, et AviLease a posé une option à 7 Md$ pour renforcer sa flotte. Boeing, lui, fait profil bas après les récents doutes sur ses appareils.

Avec plus de 300 start-up, un espace innovation dédié à l’IA, aux énergies propres et à la robotique, et un pôle défense particulièrement couru dans le contexte géopolitique actuel, le salon joue plus que jamais son rôle de vitrine mondiale.

© Rémy Michelin

Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -  Geler les dépenses publiques 
Face à une dette abyssale, l’État envisage de geler ses dépenses. Pas les réduire faut pas rêver, juste stopper l’emballement automatique. Une « année blanche » qui ressemble plus à un aveu d’impuissance qu’à un sursaut de rigueur.

📉  Derichebourg, résultats en hausse, cours en baisse

Le groupe double son résultat net, améliore son EBITDA, mais recule en Bourse. Faute à une activité services en baisse et un contexte mondial plombé. Le marché attend la suite, avec méfiance.

💻 Logiciels, des codes à géométrie variable 
Sidetrade brille (+22 % de CA), Equasens trace sa route, Planisware patine malgré de bons chiffres. Entre cycles longs, SaaS dynamique et marchés exigeants, les éditeurs français dansent chacun leur partition.

L’IA à la rescousse du nucléaire

Pour nourrir ses IA, Meta signe 20 ans avec une centrale nucléaire. Pas pour l’énergie en soi, mais pour ses attributs décarbonés. Résultat : une centrale sauvée, des emplois maintenus… et des datacenters rassasiés.

📷 Paris (et le Qatar) sur le toit de l'Europe Paris écrase l’Inter en finale (5-0) et décroche enfin la Ligue des champions. Doué, Kvara, Hakimi… le Qatar touche au but. Dix ans d’investissement, une soirée de triomphe. Paris est roi d’Europe, pour de bon

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Geler les dépenses publiques 

On ne parle pas encore de les réduire, rassurez-vous... Mais on évoque la possibilité de les geler. Oui, de les geler. Parce qu'elles continuent à augmenter alors que notre déficit et notre dette sont à des niveaux dramatiques. 

Rappelez-vous que nous devons trouver 40 milliards d’économies. En fait, beaucoup plus. Car ces 40 milliards d’économies nécessaires ont été calculés sur la base de prévisions de croissance beaucoup trop optimistes. C’est plutôt 60 à 80 milliards qu’il faudrait trouver. Aucune chance, bien sûr. 

Revenons à l’année blanche : ce serait une mesure simple, efficace, mais pas courageuse. Le courage consisterait à tailler dans les frais de fonctionnement d’un État obèse et dans les dépenses sociales d’un État beaucoup trop généreux. Mais ce serait déjà mieux que rien... 

Car chaque année, tout est revalorisé, notamment en fonction de l’inflation. Et les dépenses augmentent donc automatiquement. Une machine infernale. Et une véritable bombe pour l’avenir. On augmenterait évidemment, comme d’habitude, les impôts en gelant aussi la revalorisation du barème. 

On en est là donc : à se contenter de tenter, je dis bien tenter, d’écoper l’eau d’un bateau qui coule avec une petite cuillère. Car même cette "année blanche" va soulever les protestations des syndicats — on a l’habitude — et des politiques qui ont déjà les yeux tournés vers 2027. Quelle misère.

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Derichebourg, résultats en hausse, cours en baisse📉

Derichebourg recule de -1,9 % cette semaine, à 5,83 €, malgré la publication de résultats semestriels solides. Le marché reste prudent, entre bonnes surprises opérationnelles et incertitudes géopolitiques.

Le résultat net double à 63,2 M€ (+101,1 %), porté notamment par la contribution d’Elior (20,9 M€). L’EBITDA courant progresse de +14,1 % à 162,1 M€, avec un EBITDA glissant sur 12 mois à 350 M€. Le free cash flow ressort à 24,6 M€, au-dessus des attentes, malgré des tensions persistantes sur le BFR. Mais la division "Services aux collectivités" recule de -8,6 %, et le chiffre d’affaires global baisse de -2 % à 1,7 Md€. Surtout, les inquiétudes liées à une potentielle guerre commerciale pèsent sur la visibilité du second semestre.

Logiciels, des codes à géométrie variable 💻

Dans un environnement numérique en constante évolution, les éditeurs français de logiciels affichent des trajectoires différenciées en 2025. La diversité des modèles – entre SaaS, verticalisation métier et cycles commerciaux – continue d’imprimer sa marque sur les performances boursières.

Sidetrade se distingue avec une progression de +18,3 % depuis janvier, dont, portée par une croissance de +22 % du chiffre d’affaires trimestriel à 14,3 M€. L’intégration de SHS Viveon et la dynamique des abonnements SaaS (+26 %) renforcent la trajectoire. Le marché salue aussi la qualité des signatures commerciales, avec un ACV de 2,77 M€.

Equasens suit une courbe plus régulière mais solide, avec une hausse de +15% depuis le début d’année. Le T1 affiche un CA de 57 M€ en hausse de +6,9 %, soutenu par la division Logiciels & abonnements (+11,3 %) et la bonne orientation des activités en établissements de santé. La stratégie multi-segments continue de porter ses fruits dans un secteur en digitalisation accélérée.Planisware, en revanche, affiche une baisse de -9,3 % depuis janvier, malgré un rebond hebdomadaire. Le CA trimestriel grimpe de +16 % à 47,5 M€, mais le titre pâtit d’un marché plus exigeant, avec des cycles de vente allongés. Reste que la récurrence des revenus (92 %) et la diversification sectorielle laissent entrevoir un potentiel de rebond à moyen terme.

⚛ L’IA à la rescousse du nucléaire

Le futur de l’intelligence artificielle tournera à l’énergie nucléaire. Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, vient de signer un accord inédit de 20 ans avec Constellation Energy pour sécuriser l’électricité fournie par la centrale nucléaire de Clinton, dans l’Illinois. Une usine pourtant promise à la fermeture il y a quelques années, sauvée in extremis par un programme d’aides expirant en 2027.

C’est là que Meta entre en scène. Pour alimenter ses data centers géants, et continuer à entraîner ses modèles d’IA toujours plus gourmands, le groupe s’offre une source d’énergie stable, décarbonée… et à l’abri des aléas politiques. Le deal ne retire pas d’électricité au réseau : Meta achète les « attributs propres » de l’énergie produite – c’est-à-dire les certificats prouvant que l’électricité est bien d’origine nucléaire et sans émissions de CO₂ – pour compenser sa consommation ailleurs.

Clinton, avec son réacteur capable d’alimenter 800 000 foyers, voit ainsi son avenir prolongé de 20 ans. Mieux : 30 mégawatts supplémentaires seront extraits grâce à des modernisations. Résultat : plus d’1 100 emplois préservés, 13,5 M$ d’impôts locaux par an, et un million promis aux associations du coin.

Infotel - La dernière recommandation de notre a analyste ?  🚀

🎙 Retour sur l’intervention de notre analyste Raphaël Génin dans l’émission La Valeur du Jour sur BFM Business.

À cette occasion, notre analyste a mis en lumière Infotel, ESN française forte de plus de 40 ans d’expertise, en partageant son analyse sur les perspectives de la société. 👉 Retrouvez l’intervention complète sur notre page EuroLand Corporate.

Paris (et le Qatar) sur le toit de l'Europe 📷

Le 31 mai 2025, le Paris Saint-Germain a enfin touché les étoiles après avoir remporté sa première Ligue des champions. Une victoire écrasante, 5-0 contre l’Inter Milan à l’Allianz Arena de Munich. Une démonstration de force. La plus large victoire jamais vue en finale de Ligue des champions.

Désiré Doué, 19 ans, a été le héros de la soirée avec un doublé et une passe décisive, devenant le seul joueur de l'histoire à être impliqué dans trois buts en finale de Ligue des champions. Achraf Hakimi, Khvicha Kvaratskhelia et Senny Mayulu ont également inscrit leur nom au tableau d’affichage. Au-delà du terrain, cette victoire consacre également le pari du Qatar : plus de 2 milliards d’euros investis dans le PSG depuis 2011 , enfin récompensés par le plus prestigieux des trophées. Le club devrait percevoir environ 170 millions d’euros de revenus directs liés à la Ligue des champions , auxquels s’ajoutent des retombées économiques indirectes estimées entre 50 et 100 millions d’euros. Un triomphe sportif, mais aussi stratégique. En 90 minutes, Paris a validé dix ans d’ambition

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -  All eyes on USA
Tous les regards européens sont braqués sur Trump. Inquiet pour l’OTAN, pour les droits de douane, pour sa souveraineté industrielle… Pendant ce temps, la Chine avance ses pions, subventionne massivement, inonde l’Europe.

🎰 Casino, la dette a toujours le dernier mot 

Un an après une restructuration historique, Casino replonge. Dette colossale, ratios hors de contrôle, et prêts qui s’échangent à 61 % de leur valeur. Le marché anticipe déjà un nouvel appel au marché.

💊 Santé, entre remèdes et effets secondaires 💊
Fermentalg cartonne avec son colorant bleu validé par la FDA, +51,6 %. Guerbet recule : dividende supprimé, prévisions ternes. Valbiotis patine, malgré le lancement de sa gamme B2C cardio.

🚀 Starship retombe sur Terre 🚀
3ᵉ tentative, 3ᵉ désintégration. La fusée géante de SpaceX n’a pas survécu à sa rentrée dans l’atmosphère. La mission lunaire de la NASA s’éloigne encore. Musk, lui, promet déjà le vol 4.

🎥 Panahi, une Palme pour la liberté
Tourné dans la clandestinité, primé à Cannes, "Un simple accident" consacre Jafar Panahi. Un film puissant, une présence bouleversante, et un retour à Téhéran sous tension.

Casino, la dette a toujours le dernier mot 🎰

Début d'année noire pour Casino, dont le titre recule de –51,7 % depuis janvier, portant sa chute annuelle à –85,5 %, avec un cours désormais à 0,53 € (au 29 mai 2025). Un niveau historiquement bas qui reflète la gravité persistante de la situation financière.

Un an après une restructuration massive qui avait permis d’effacer plus de 5 Md€ de dette contre une conversion en capital, la tension reste maximale. Le prêt garanti de 1,4 Md€ s’échange à seulement 61 % de sa valeur nominale, signal clair d’un risque de défaut perçu comme élevé.

Le groupe, contrôlé à 53 % par Daniel Křetínský, affiche encore une dette brute de 2 Md€ fin 2024, pour une capitalisation boursière inférieure à 250 M€. Et surtout, il dépasse largement ses engagements financiers : un covenant impose un ratio net debt / EBITDA < 8,34x, mais ce ratio atteignait 14,6x fin mars 2025.

Selon plusieurs analystes et conseillers en restructuring, un nouveau tour de table pourrait s’imposer dès cette année, pour éviter une nouvelle impasse financière. Le marché, lui, n’y croit plus beaucoup — et le cours le reflète.

Santé, entre remèdes et effets secondaires 💊

Le secteur français de la santé continue d’évoluer à plusieurs vitesses, porté par des dynamiques contrastées selon les modèles économiques et les leviers de croissance.

Fermentalg enregistre une belle percée avec une hausse de +51,6 % depuis janvier. Spécialisée dans les biotechs marines, la société profite de l’homologation de son colorant bleu naturel par la FDA, ouvrant la voie à une commercialisation en Amérique du Nord. Un signal fort pour un portefeuille produit aligné sur les enjeux de naturalité et de transition alimentaire.

Guerbet, acteur historique de l’imagerie médicale, accuse un repli de –23,1 % depuis janvier. En cause : des perspectives financières 2025 jugées décevantes, et la suppression du dividende. Si la réaction du marché est nette, le groupe conserve des positions stratégiques dans les agents de contrasteet poursuit sa transformation industrielle.

Valbiotis recule de –22,4 % depuis janvier, malgré une actualité plutôt active. La société prépare le lancement de ValbiotisPRO® Cardio-circulation, son complément alimentaire dédié à la santé vasculaire. Si la prudence reste de mise sur la traction commerciale, l’orientation vers une gamme B2C élargie confirme une volonté d'accélérer la monétisation.

Starship retombe sur Terre 🚀

Troisième vol, troisième échec. Jeudi 28 mai, la fusée Starship d’Elon Musk s’est une nouvelle fois désintégrée avant la fin de sa mission. Après un décollage sans encombre depuis la base texane de Boca Chica, le mastodonte de 120 mètres de haut a connu un incident critique au moment de la rentrée atmosphérique. La liaison a été perdue, puis confirmée rompue.

L’objectif était ambitieux : réaliser une boucle autour de la Terre, tester l’ouverture de la trappe pour libérer du fret spatial, valider les boucliers thermiques… Starship est le véhicule censé emmener un jour les humains sur Mars. Mais pour l’instant, il ne parvient pas à survivre à ses propres essais.

Ce revers n’est pas sans conséquence. La NASA compte sur Starship pour déposer ses astronautes sur la Lune dès 2026, dans le cadre du programme Artemis. Chaque test raté repousse un peu plus ce calendrier serré...

Jafar Panahi, la Palme de la Liberté 📷

Il y a des victoires qui dépassent le cinéma.

Le 24 mai 2025, Jafar Panahi a remporté la Palme d’or à Cannes pour Un simple accident, un thriller tourné clandestinement en Iran, sans autorisation, comme un défi lancé à la censure. Le film suit Vahid, ancien prisonnier politique, qui croit reconnaître son tortionnaire des années plus tard et l’enlève pour affronter ses souvenirs. Une œuvre dense, nerveuse, traversée par la peur et le doute — mais aussi l’espoir.

C’était la première fois en plus de vingt ans que Panahi, interdit de sortie du territoire depuis 2010, foulait le tapis rouge. Huit minutes d’ovation. Un discours sobre, dédié aux Iraniens “qui rêvent d’un pays libre, où personne ne dicte ce que l’on doit porter, dire ou penser”.

Deux jours plus tard, il rentrait à Téhéran. Accueilli comme un héros. Pas d’arrestation. Pas encore.

Avec cette Palme, Panahi rejoint le cercle très restreint des réalisateurs sacrés à Venise, Berlin et Cannes. Mais plus encore, il rappelle que le cinéma peut être un acte de résistance.

Le Pulse en un battement...

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -  Droit de douane, la nouvelle donne 
Oubliez les négociations à rallonge : Trump impose désormais unilatéralement ses droits de douane. 10 à 20 % sur la majorité des produits, jusqu’à 50 % sur les moins stratégiques.

⛰️ Exail tutoie les sommets
1 Md€ de capitalisation, +18 % de croissance au T1, carnet de commandes blindé : le champion français des drones maritimes confirme son envol dans un contexte de forte demande sécuritaire. 

📡 Communication, ondes positives
Bilendi, HighCo, NRJ… Trois trajectoires, une même direction : la mutation digitale paye. Croissance à l’international, refonte stratégique, modèles revisités. Le secteur s’installe (enfin) dans le radar des investisseurs.

🤖 Google passe à l’offensive IA
Gemini devient l’épine dorsale d’un Google entièrement repensé. Assistant universel, studio créatif, agents autonomes... Le groupe déploie sa vision du futur. Une seule limite : la régulation européenne, qui retarde le feu vert.

🌞 Éruption solaire : attention, ça chauffe
Une explosion de classe X2.7 illumine l’espace et brouille brièvement les radios terrestres. L’entrée dans le pic du cycle solaire est actée. 

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Droits de douane : La nouvelle donne

Nous l'avons constamment répété (radoté ?). Il y aura des deals commerciaux. Et il n'y aura pas de guerre commerciale. Mais la façon de parvenir à ces deals va changer. Du fait de l'impatience de Trump.

Vous connaissez notre scénario, pas de guerre commerciale, mais des deals. Un premier deal avec la Grande-Bretagne. Puis des deals avec tous les pays. Et finalement un deal avec la Chine et un deal avec l'Union européenne, en dernier. Après de longues négociations.

Mais Trump n'a plus la patience d'attendre. Ces longues négociations ne l'amusent pas, elles le lassent. Et il veut passer à autre chose. Comme avec la paix en Ukraine... Il va donc changer de méthode. Sauf peut-être encore avec la Chine avec laquelle il va laisser les négociations continuer.

Avec les autres pays, il ne va plus s'embarrasser de négociations. Il va finalement faire plus simple. Imposer des droits de douane à tous les pays. De façon unilatérale. Sans négociations. Pas des droits de douane absurdes comme les droits de douane qu'il a annoncés pour mettre la pression lors du "Liberation Day".

Avant l’été,  il va donc publier la liste des droits de douane pour les pays et les produits concernés. Comme anticipé, une large majorité des produits essentiels et stratégiques pour les États-Unis sera exonérée de droits de douane. Les autres produits seront taxés.

Le tarif ?  De 10% à 20% pour la plupart des produits. Et jusqu'à 50% pour des produits non essentiels exportés par des pays dont Trump juge qu'ils profitent de la situation. Changement de méthode donc. Pour tout finir avant l'été et se concentrer sur les baisses d'impôts et les dépenses publiques.

Nous allons donc avoir des droits de douane. Un peu partout. Des droits de douane qui vont peser sur les économies des partenaires commerciaux des États-Unis, à commencer par la Chine et l'Europe qui vont voir leurs croissances amputées. Des droits de douane qui pourront provoquer une hausse des prix momentanée aux États-Unis.

Ce n’est pas la fin du libre échange, mais un nouvel ordre (ou désordre) économique mondial.Pour recevoir la newsletter de Marc tous les jours, inscrivez vous ici ! 

Exail Technologies au sommet ⛰️

1 milliard d’euros : c’est désormais la capitalisation d’Exail Technologies, le spécialiste français des drones maritimes et systèmes militaires de pointe. Une valorisation symbolique franchie dans un contexte de forte dynamique commerciale et industrielle.

Au T1 2025, le groupe a généré 94 M€ de chiffre d’affaires, en progression de +176,2 % sur un an. Surtout, les prises de commandes s’enchaînent : marine de Singapour, forces européennes, systèmes autonomes sous-marins... Le carnet grimpe à 487 M€, reflet d’un positionnement technologique solide. Portée par ce flux de contrats stratégiques et une exécution fluide, la valeur boursière s’apprécie fortement depuis le début d’année : +244,5 %.

Communication : ondes positives 📡

Souvent en marge des radars boursiers, le secteur de la communication et des médias s’illustre cette semaine avec plusieurs trajectoires solides, portées par l’adaptation des modèles économiques et une dynamique de fond.

Bilendi recule cette semaine (-6,1 %), mais reste l’un des meilleurs parcours sectoriels de 2025, avec +18,6 % depuis le début d’année. Le chiffre d’affaires du T1 s’élève à 19,7 M€, en hausse de +35,8 % à taux de change constant, grâce à l’intégration réussie de Netquest. L’international représente désormais 83 % du CA, en progression de +48,2 %, contre une France en léger retrait. Le cap est clair : 100 M€ de CA et 20-25 % de marge EBITDA à horizon 2026.

HighCo confirme son repositionnement avec une envolée de +47,8 % depuis janvier. Le groupe a su faire pivoter son modèle vers le marketing promotionnel digital, qui pèse désormais 53 % de son activité, contre 46 % auparavant. Ses filiales HighCo Data, Merely et Nifty en sont les fers de lance.NRJ Group, plus discret, affiche une progression de +9,7 % depuis début 2025. Le groupe finalise sa restructuration télévisuelle avec la cession de Chérie 25 à CMA Média. Ce recentrage stratégique, validé par le CA, permettra d’éviter un plan social et d’améliorer le résultat net 2025, en révisant à la hausse des prévisions initialement prudentes.

Google sort l'artillerie lourde 🤖

Le 20 mai, lors de sa conférence I/O, Google a signé une démonstration de force. Objectif : reprendre la main face à ChatGPT. Tout y est passé : refonte du moteur de recherche, assistant universel, agents autonomes, lunettes connectées. L’IA n’est plus une option. C’est l’ADN du futur Google.

Gemini, l’agent conversationnel maison, devient le nouveau cœur battant du groupe. Capable de répondre en contexte, de planifier, d’agir, il s’invite dans Gmail, Chrome, Meet, et bientôt dans votre quotidien. En point d’orgue, le mode « Agent » permettra à l’IA de prendre en main des tâches entières – réserver un vol, acheter une robe, organiser une visite.

Côté création, Google frappe fort : Imagen 4 pour l’image, Veo 3 pour la vidéo… avec du son en prime. Dialogue, bruitages, musique : les vidéos générées deviennent immersives. Flow, un studio créatif dopé à l’IA, regroupe tous ces modèles pour écrire des histoires complètes à partir d’un simple prompt.

Mais ce virage a un prix. Gemini Ultra – la version la plus avancée – coûtera 249 $ par mois et ne sera disponible, pour l’instant, qu’aux États-Unis. En Europe, il faudra attendre, régulation oblige.

© Google I/O 2025

Le Soleil brille de mille feux 📷

À 150 millions de kilomètres de la Terre, une éruption solaire de classe X2.7 a déchiré sa surface — la plus puissante de l’année. Capturée par le satellite SDO, l’explosion a libéré une énergie équivalente à des milliards de bombes nucléaires. Un feu d’artifice cosmique, lumineux jusqu’aux confins de l’ultraviolet.

Sur Terre, l’éruption a brièvement brouillé les communications radio en Europe, Asie et Moyen-Orient. Rien d’alarmant, mais un rappel : notre étoile n’est pas qu’un disque paisible dans le ciel. Cette flambée marque l’entrée dans le pic du 25ᵉ cycle solaire. Les aurores boréales pourraient suivre. Et les ingénieurs, eux, surveillent de près satellites et réseaux.

© NASA

Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -  Le faux départ allemand
Friedrich Merz élu Chancelier… au second tour. Une première depuis 80 ans. 18 voix manquantes, une coalition fragilisée et des doutes sur sa capacité à gouverner. L’Europe attendait une relance allemande : elle devra patienter.

📊 Le SCOR parfait 
+ 26,6 % en Bourse pour le réassureur français après des résultats T1 éclatants : bénéfice net de 200 M€, solvabilité à 212 %, et ratios bien meilleurs que prévu. Solide, rentable, crédible.

🧪 Biotech tricolore : retour en phase active
DBV (+5,3 %) avance sur son patch anti-arachide. Median Technologies (-9,4 %) signe avec deux big pharmas. Carmat (-0,1 %) franchit une nouvelle étape vers l’Europe avec son cœur artificiel.

🧓 Warren Buffett passe le flambeau
À 94 ans, l’Oracle d’Omaha désigne Greg Abel comme successeur chez Berkshire Hathaway. Un passage de témoin historique, mais sans fracas : Buffett garde un œil… et 347 Md$ sous le coude.

📷 L’Australie reste sage
Albanese réélu face à une droite trumpisée. Premier Premier ministre à décrocher deux mandats en 20 ans. Quand l’électorat préfère la continuité à la tempête.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Le faux départ allemand


Nous annoncions hier le pivot pour l'Allemagne avec la nomination attendue de Merz au poste de Chancelier. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu. Alors que Merz avait, en théorie, la majorité au Bundestag avec sa nouvelle coalition, il n'a pas été nommé au premier tour. Il a fallu un deuxième tour, une première en 80 ans d’histoire de la République fédérale.

Ce devait être une formalité. Comme pour les 9 autres Chanceliers depuis la Seconde Guerre mondiale. Fort de sa majorité, Merz devait être nommé Chancelier. Mais il a échoué. Il n’a obtenu que 310 voix, alors que sa coalition compte 328 députés.

Il a fallu mobiliser les deux partis pour qu’il soit élu au second tour. Un camouflet, un signal, une inquiétude : Merz est-il déjà fragilisé, alors que l’Allemagne et l’Europe ont besoin d’un gouvernement fort et d’une relance rapide ?

Les médias français se sont empressés de "célébrer" l’événement, comparant la situation allemande à celle de la France. Une réaction classique, mêlant antigermanisme et jalousie envers l’ancien bon élève.

Cette situation fragilise le gouvernement Merz et sa coalition. Il devra composer avec une majorité relative, malgré une base théoriquement solide.

Mais attention aux raccourcis :

  1. Le gouvernement dispose d’une majorité absolue.
  2. L’Allemagne est un pays de consensus, capable de trouver des appuis au-delà de la coalition.

Bref, certains se sont réjouis trop vite. Et l’Europe a besoin d’une Allemagne relancée, pour éviter la déflation.

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Le SCOR parfait 📊

SCOR grimpe de +26,6 % ce mois ci, portée par des résultats T1 2025 spectaculaires : 200 M€ de bénéfice net, soit +35 % au-dessus du consensus. Une performance saluée par le marché, qui voit le réassureur reprendre la main.

Côté P&C, le groupe affiche 205 M€ de résultat, avec un ratio combiné à 85 %, bien en dessous des 88,3 % attendus. En Vie & Santé, SCOR impressionne avec un bond de +65 % à 118 M€.

Ajoutez à cela une solvabilité II de 212 % et une valeur économique IFRS 17 à 9 Md€, et le scénario devient limpide : solidité, rentabilité, crédibilité. SCOR signe ici un vrai coup d’éclat, et rappelle qu’il reste un acteur central de la réassurance mondiale.

Biotech françaises - Retour en phase active 🧪

Semaine animée sur le front des biotechs françaises, qui retrouvent des couleurs (et de l’audace) sous l’impulsion de plusieurs catalyseurs cliniques et stratégiques.

DBV Technologies s’envole de +5,3 %, portée par l’anticipation d’un dépôt accéléré pour Viaskin®, son patch contre l’allergie à l’arachide. Les données de phase II rassurent, et le marché mise sur un calendrier réglementaire raccourci.

Median Technologies se contracte de -9,4 %, malgré un partenariat stratégique signé avec deux des trois big pharmas mondiaux. Une reconnaissance de poids pour son offre iCRO, et un renfort bienvenu pour son modèle récurrent en licences et royalties.

Carmat, enfin, stagne à +0,1 % après avoir obtenu le feu vert conditionnel de la FDA pour une deuxième cohorte de patients dans son étude sur le cœur artificiel Aeson®. Un pas de plus vers une potentielle certification européenne en 2025.

Dans un secteur où chaque étape clinique peut tout changer, ces trois valeurs illustrent à quel point la biotech française sait encore faire vibrer le marché…

Enfin la retraite pour Warren Buffett 🧓

Warren Buffett a annoncé samedi à Omaha qu’il recommandera au board de nommer Greg Abel CEO de Berkshire Hathaway d’ici la fin de l’année. À 94 ans, l’Oracle d’Omaha acte ainsi la fin d’une ère, après avoir transformé un textile moribond en un empire de 1 200 Md$.
 

Buffett ne s’efface pas totalement : il continuera d’« aider » en cas d’opportunités majeures, mais la gestion opérationnelle et l’allocation de capital reviendront à Abel, 62 ans, bras droit depuis 2021.

💬 « Je ne vendrai aucune action. C’est un choix économique. Je pense que Berkshire fera mieux avec Greg qu’avec moi. »

Avec 347 Md$ de cash (dont 300 Md$ en T-Bills) et une gouvernance assurée, Berkshire s’apprête à écrire son prochain chapitre — dans le même style patient et sobre.

L’Australie choisit la continuité 📷

Il ne s’est jamais posé en adversaire de Donald Trump. Mais le tumulte américain l’a servi. Anthony Albanese vient de remporter un second mandatà la tête de l’Australie. Un triomphe inattendu pour le travailliste, que les sondages disaient affaibli par l’inflation et la crise du logement.

En face, Peter Dutton, chef d’une droite conservatrice calquée sur le trumpisme, a tout perdu : l’élection, son pari populiste… et même son siège dans le Queensland, détenu depuis 24 ans. Un scénario qui fait écho à la débâcle canadienne de Pierre Poilievre la semaine dernière.

Dans une campagne marquée par l’influence souterraine de Trump — ses droits de douane à 10 %, ses postures de force —, les électeurs australiens ont préféré le calme au clivage, la stabilité à la surenchère idéologique.

Albanese, 62 ans, entre ainsi dans l’histoire comme le premier Premier ministre australien réélu depuis deux décennies. Une victoire nette pour une politique plus apaisée.

Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -  Le cancre 
Derniers en déficit, (presque) derniers en dette. Pendant que la Grèce affiche des excédents, la France s’accroche au podium des mauvais élèves de la zone euro. Toujours plus de dépenses, toujours moins de courage politique.

🏭 L'industrie rallume les moteurs 
STIF, Delta Plus et Exail s’illustrent dans un secteur qui retrouve du souffle. Carnets bien garnis, croissance au rendez-vous et confiance de retour. L’industrie française remonte sur les radars.

🚴 Deliveroo, la commande qui coûte cher 
DoorDash propose 3,6 Md$ pour croquer Deliveroo. Prime de 22 %, programme de rachat suspendu, décision finale attendue le 23 mai. Une commande stratégique pour s’implanter en Europe. 🇨🇦 Vive le Canada Libre
Mark Carney élu Premier ministre, sans jamais avoir été candidat auparavant. Dans un climat tendu par les menaces de Trump, les Canadiens ont choisi la compétence face à la tempête. Résultat : un mandat fragile, mais un cap assumé.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Le cancre
Les chiffres font mal. Très mal. Ils ne nous surprennent pas vraiment mais ils mettent en lumière la terrible performance de nos finances publiques. Une étude Fipeco a classé les déficits et les dettes des membres de la zone euro.

Et devinez quoi ? Nous sommes derniers sur le déficit et dans les trois derniers sur la dette. Affligeant.

Avec 5.8% de déficit en 2024, nous affichons le pire score de la zone euro. Alors que le Portugal, le Luxembourg, la Grèce (oui, la Grèce...), l'Irlande et Chypre (oui, Chypre...) affichent des excédents budgétaires ! Alors que 12 pays sur 20 de la zone euro affichent un déficit inférieur à 3%. Alors que les Italiens et les Espagnols sont à peine au-dessus de 3%. Il fallait le faire, et nous l'avons fait.

Sur la dette, c'est presque aussi mauvais. Derrière nous, il y a encore la Grèce et l'Italie. Mais avec une dette égale à 113% du PIB, nous faisons partie du club très fermé des pays dont la dette dépasse les 100%. 14 pays de la zone ont une dette inférieure à 82% du PIB.

Je me demande souvent et vous aussi, j'imagine, comment on a pu en arriver là. La réponse est claire : l'électoralisme et le manque de courage politique. Toujours distribuer plus pour satisfaire les exigences et les revendications. Toujours dépenser plus. Toujours taxer plus, mais ça ne suffit même pas alors que nous avons un taux de prélèvements obligatoires déjà délirant.

L’autre question que je me pose est : pourquoi ne sommes-nous pas sanctionnés ? Car il est clair que nos gouvernements ne feront rien tant que nous ne serons pas au pied du mur. Or, à chaque fois que nous sommes au pied du mur, nous sommes sauvés par un évènement extraordinaire comme le Covid ou la guerre en Ukraine qui permet de justifier les "quoi qu'il en coûte". Et quand ce n'est pas le cas, nous sommes protégés par la signature de l'Allemagne et le bouclier de la zone euro.

Pourquoi un cancre qui rend une copie blanche, mais a à chaque fois la moyenne, se mettrait-il au travail ? Jusqu'à quand ? Jusqu'où ? Qui va tirer la sonnette d'alarme ? Qui va avoir le courage de changer la donne ?
 

Personne pour l'instant.Pour recevoir la newsletter de Marc tous les jours, inscrivez vous ici ! 

L’industrie rallume les moteurs 🏭

Cette semaine, l’industrie cotée retrouve des couleurs, portée par la reprise cyclique et la hausse des capex. Les investisseurs réactivent leur appétit pour les valeurs industrielles.

STIF s’envole de +12,7 % après avoir annoncé deux contrats majeurs pour des complexes de stockage. À la clé : un plus haut historique et une visibilité renforcée sur la croissance à moyen terme.

Delta Plus Group gagne +10,6 %, dans le sillage de résultats annuels conformes aux attentes (400,1 M€ de CA 2024) et de signaux positifs pour 2025, avec une reprise organique en vue dans l’équipement de protection.

Exail Technologies avance de +5,6 % grâce à un solide T1 : +18 % de CA à 94 M€ et un carnet de commandes record à 487 M€, tiré par la défense et la robotique sous-marine. Entre carnets bien remplis, croissance confirmée et confiance retrouvée, l’industrie française refait surface sur les radars. Une tendance à surveiller.

Deliveroo, la commande qui coûte cher 🚴

Deliveroo a confirmé avoir reçu une offre de rachat de 3,6 milliards de dollars de la part de DoorDash, le numéro un américain du secteur. L’offre, transmise début avril, valorise l’action à 180 pence — soit une prime de 22 % sur le dernier cours avant annonce.

Le conseil d’administration a indiqué être « prêt à recommander » cette offre si elle devient ferme, et a suspendu en parallèle son programme de rachat d’actions de 100 M£.  DoorDash, absent des marchés européens, y verrait un levier d’expansion directe face à Uber Eats et Just Eat.

Décision finale attendue d’ici au 23 mai. Une opération stratégique dans un marché sous pression, où les marges fondent aussi vite que les plats sont livrés.

Amoéba – L'heure de la commercialisation 🎥 

Après des années de développement, Amoéba franchit une étape clé : sa substance active est désormais homologuée aux États-Unis et a reçu une réponse positive définitive de l’EFSA pour l’Europe.

Un feu vert réglementaire qui permet à la greentech lyonnaise de préparer le lancement de ses produits de biocontrôle, en visant les marchés agricoles mondiaux à la recherche d’alternatives durables aux pesticides chimiques.

Un changement de cap stratégique est également acté : sous la présidence de Benoit Villers, Amoéba a stoppé son projet d’usine pour se concentrer sur son cœur de métier – la vente de solutions – en s’appuyant sur des partenaires industriels spécialisés.

💬 Lors du Retail Day co-organisé avec Bourse Direct, Marc FIORENTINO a échangé avec Benoît Villers sur cette nouvelle phase pour Amoéba : de la recherche à la commercialisation.

⬇ À voir ici ⬇

Vive le Canada libre 📷

Mark Carney n’avait jamais été élu. Il n’avait jamais fait campagne. Mais il vient de remporter l’élection la plus tendue qu’ait connue le Canada depuis des décennies. 

Face au retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le scrutin s’est mué en référendum géopolitique. Le président américain a imposé des droits de douane à 25 % sur les exportations canadiennes, menacé d’absorber le pays comme un « 51ᵉ État », et placé la relation canado-américaine sous tension maximale. 

Dans ce climat d’urgence, les Canadiens ont préféré la compétence à la colère. À 60 ans, Carney, ancien gouverneur des banques centrales du Canada et du Royaume-Uni, a su incarner le sérieux face à la tempête.

Le pari libéral était risqué : déclencher des élections anticipées seulement six semaines après son arrivée à la tête du parti. Mais il a payé. Le Parti libéral conserve le pouvoir pour un quatrième mandat consécutif, avec 169 sièges — trois de moins que la majorité absolue. Un mandat sans état de grâce. Mais un cap, clairement fixé.

Le Pulse en un battement...

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -  L’Europe cale
Croissance en panne, inflation qui s’efface, BCE à la traîne : l’Europe glisse vers la stagnation. L’Allemagne pourrait relancer le moteur. Mais sans un vrai plan budgétaire commun, le vieux continent regarde passer les trains… de la déflation.

₿ The Blockchain Group : MicroStrategy à la française ?
+36 % sur la semaine et déjà 620 BTC au bilan. Entre conviction crypto et mécanique financière huilée, la société impose un récit puissant sur fond de spéculation assumée. Halving ou hold-up ?

🚗 Équipementiers : moteur au ralenti
OPmobility redémarre (+8,5 %), Forvia tente de respirer (+7,4 %)… mais le secteur peine. Endettement, thermique, visibilité : les freins restent nombreux. Même Delfingen avance à petits pas. Le marché attend un vrai coup d’accélérateur.

🧠 Neuralink : la pensée comme interface

500 M$ levés en vue, une valorisation de 8,5 Md$… et des patients qui déplacent une souris par la pensée. Elon Musk veut hacker le cerveau. Le pari est aussi médical que philosophique.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

L'Europe à l'arrêt.


Les indicateurs économiques de la zone euro se suivent et se ressemblent. Ils pointent tous dans la même direction. Un fort ralentissement de la croissance. Un ralentissement qui va se transformer en stagnation. Contrairement aux craintes de la BCE, toujours à côté de la plaque monétaire, le risque n'est pas l'inflation, mais la déflation.


L’Europe ralentissait avant même la bataille des droits de douane. Avec une Allemagne qui enchaîne les années de récession. La France engluée dans l'immobilisme depuis la dissolution de triste mémoire de juin 2024. Malgré la résilience des pays de l'Europe du Sud, la croissance espagnole ne pouvant compenser la décroissance des autres économies.


La bataille des droits de douane a porté le coup de grâce. Même si l'Union européenne n'aura pas d'autre choix que de dealer avec Donald Trump, la période d'incertitude actuelle laissera des traces et l'UE subira des droits de douane, certes moins élevés que ceux d'aujourd'hui, mais des droits de douane tout de même.


Rajoutez à cela le fait que la Chine va se tourner vers l'Europe pour déverser les millions de produits qui rentreront plus difficilement aux États-Unis, à commencer par les voitures électriques, et vous avez un tableau à court terme qui est peu réjouissant.


Qu’est-ce qui peut sauver l’Europe ?   
L'Europe peut rebondir à moyen terme, à trois conditions :
1. Que la BCE accélère la baisse des taux (j'ai peu d'espoir).
2. Que l'Allemagne, débarrassée de sa contrainte stricte de limite du déficit budgétaire, se lance dans un plan de relance massif (j'ai bon espoir).
3. Que l'Europe se lance dans un programme de réarmement massif. Financé par une dette à l'échelle européenne et garanti de fait par les pays "frugaux".


L’Europe peut échapper à une stagnation durable. Mais elle doit agir vite. Très vite.  Mon espoir, c'est l'Allemagne.

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The Blockchain Group le MicroStrategy made in France ₿

+36 % cette semaine : The Blockchain Group entre dans la cour des grands avec une stratégie aussi cash que crypto — devenir la première “Bitcoin Treasury Company” européenne. Depuis novembre, 620 BTC achetés pour 50,5 M€, dans l’esprit d’un MicroStrategy à la française. Objectif : faire du Bitcoin un levier de valeur patrimoniale par action.

Le montage financier est calibré : 48,6 M€ levés en OC, accompagnés de BSA proposés à des conditions attractives. Une mécanique bien huilée qui séduit un marché en quête de récits puissants et décentralisés.

Reste une inconnue : la volatilité du Bitcoin. Réponse le 30 avril avec les résultats 2024. En attendant, The Blockchain Group s’impose comme une value play spéculative — entre capital, code et conviction.

Equipementiers en quête de couple moteur 🚗

Malgré quelques rebonds isolés, les équipementiers automobiles peinent à relancer la machine. Entre une demande mondiale en berne et une transition technologique inachevée, le secteur avance à bas régime. Les investisseurs restent sélectifs, misant sur les acteurs en vraie mutation.

C’est dans ce contexte qu’OPmobility s’est illustrée avec une hausse de +8,5 %. Le titre reste en retrait (-6,2 % YTD), mais ce rebond traduit l’intérêt pour les groupes exposés à la transition énergétique. OPmobility, positionnée sur la dépollution et la gestion thermique, coche les bonnes cases.

Forvia SE progresse aussi de +7,4 %, mais reste à -21,3 % YTD, pénalisée par un endettement élevé après le rachat d’Hella (5,7 Md€) et des incertitudes d’intégration.

À l’inverse, AKWEL poursuit sa glissade (-2,6 % sur la semaine, -7,7 % YTD). Malgré une trésorerie nette de 145 M€, le titre souffre de son exposition au thermique et du manque de nouveaux relais de croissance.

Delfingen, plus discret, affiche une légère progression (+0,8 %), quasi stable sur l’année. Le marché salue une gestion disciplinée, mais attend plus pour s’enthousiasmer.

Un secteur à plusieurs vitesses, encore en quête de visibilité. Et surtout… de couple moteur.

Du coté des USA - Neuralink 🦅

À l’heure où l’intelligence artificielle occupe tous les écrans, Elon Musk parie sur l’intelligence biologique augmentée. Selon Bloomberg, Neuralink prépare une levée de fonds de 500 millions de dollars, sur la base d’une valorisation pré-money de 8,5 milliards.

Une montée en puissance spectaculaire : la société valait encore 3,5 milliards en novembre 2023. En ligne de mire, le développement de son interface cerveau-machine, déjà testée sur des patients paralysés, capable de contrôler un ordinateur par la pensée.

Le financement servirait à accélérer les essais cliniques et à confirmer la place de Neuralink dans une neurotech en ébullition, face à des acteurs comme Synchron.

© Neuralink

L'instant vidéo 🎥 

🧠 LightOn – L’IA souveraine au service des entreprises

C’est la première startup européenne d’IA générative à entrer en Bourse. Depuis son IPO en novembre 2024, LightOn a vu son cours grimper de plus de 60 % — un rare succès dans un marché frileux.

Fondée par d’anciens chercheurs, la pépite française a conçu Paradigme, une plateforme pensée pour les entreprises : souveraineté des données, IA open source, optimisation énergétique et intégration sur-mesure.

Le meilleur de l’IA mondiale au service des grands comptes, avec une approche B2B souveraine, pragmatique… et déjà adoubée par Orange Business et HPE.

🎯 Objectif : équilibre dès 2026, et cap sur l’international. Une deeptech française qui coche (enfin) toutes les cases.

L'image de la semaine 📷

© Alberto PIZZOLI / AFP

Le pape François s’est éteint à l’âge de 88 ans, emporté par un AVC. Le premier pontife venu des confins du Sud, le premier jésuite, le premier François — et peut-être le dernier à avoir voulu une Église aux semelles de vent.

Dans sa voix, les accents de Buenos Aires ; dans ses gestes, la simplicité d’un homme de rue ; dans son regard, la fatigue du siècle. Il aura tenté de réconcilier les marges et le centre, de représenter une Église “pauvre pour les pauvres”. D’ouvrir les fenêtres d’un palais fermé depuis trop longtemps.

À ceux qui attendaient un révolutionnaire, il offrit un pasteur. À ceux qui réclamaient un dogme, il préféra le doute. 

Ses obsèques auront lieu jeudi à Rome à la basilique Sainte-Marie-Majeure, dérogeant à la tradition vaticane, un choix symbolique reflétant sa dévotion mariale et son désir de simplicité.

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -  Promis, on ne le dira plus
Trump relance la machine à deals. Après le choc douanier, place aux négos. Pas d’euphorie pour autant : l’économie mondiale ralentit, la volatilité persiste, et les taux resteront sous pression. Cap maintenu.

🌴 Voyageurs du Monde trace sa route
Croissance haut de gamme, rentabilité maîtrisée, carnet de commandes bien rempli : le spécialiste du voyage premium confirme son statut de valeur refuge dans un secteur incertain.

♻️ Les énergies renouvelables refont surface
McPhy s’envole (+50 %), Waga flambe (+23 %) et OKwind respire (+14 %). Malgré quelques secousses, la filière verte reprend de la hauteur, portée par des perspectives long terme solides.

📱 Tik tak pour Tik Tok
Encore 75 jours pour créer “TikTok America”. Entre diplomatie techno et pression chinoise, l’avenir de l’app se jouera sur l’algorithme. Et peut-être devant les tribunaux.

🐺 Le loup des neiges est de retour
Colossal Biosciences ramène à la vie le sinistre canis dirus, ancêtre mythique des loups. Trois louveteaux, une prouesse génétique, et un frisson de science-fiction devenu réel.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Promis, on ne le dira pas


C'est promis. Nous ne vous le dirons pas. Nous ne dirons pas que cela fait une semaine que nous répétons la même chose : ne pas paniquer, Trump veut négocier, il veut faire des deals. Nous ne dirons pas que vous pouvez tout vérifier dans nos newsletters des derniers jours. Nous ne dirons pas que nous sommes entrés sur le Nasdaq il y a deux jours. Nous ne voulons pas manquer d'humilité.

Tenir le cap
 

C'est ce que nous avons répété / radoté depuis l'annonce il y a une semaine exactement des droits de douane de Donald Trump. Il ne fallait pas paniquer, il fallait lire ou relire "The Art of the deal". Il ne fallait pas céder à l'hystérie générale, aux "bruits" assourdissants des pseudos spécialistes. Il fallait tenir le cap, dans la tempête. Ne pas hurler avec les loups.

Comme prévu donc, Trump veut négocier. Et comme annoncé aussi depuis deux jours, le seul bras de fer qui va durer, un peu, c'est celui avec la Chine. Ils finiront par négocier. Mais cela prendra plus de temps.

Et maintenant ? Attention. Il ne faut pas maintenant basculer dans l'euphorie. Loin de là. Il y aura encore de la volatilité et encore des secousses. Nous continuons à penser qu'il y aura négociations et deals avec tous les pays, y compris la Chine. Mais que les États-Unis maintiendront des droits de douane de 10 à 20% en fonction des pays.

Nous continuons à penser que l'économie américaine va ralentir. Elle aurait déjà dû ralentir avant les droits de douane. Et les droits de douane vont coûter encore 0.5% de croissance. Nous continuons à penser que l'économie mondiale est dans un "grand ralentissement" et que l'économie européenne est à l'arrêt.

Nous continuons à penser qu'il n'y aura pas d'inflation. Car, comme me l'a appris l'illustre Jean-Marc Daniel, l'inflation c'est une hausse DURABLE des prix. Or avec les droits de douane, il y aura une hausse ponctuelle des prix, sur trois ou quatre mois, puis l'inflation se stabilisera, puis elle baissera. Aux US. En Europe, elle continuera à baisser directement.

Nous continuons à penser que les taux d'intérêt sont sur une tendance baissière. Mais que le niveau des dettes freine leur baisse. Et qu'ils baisseront moins vite aux États-Unis qu'en Europe. Nous continuons à penser que les banques centrales, surtout la BCE, doivent accélérer leurs baisses des taux et qu'il y aura au moins deux baisses des taux cette année en Europe et aux États-Unis.

Voyageurs du Monde trace sa route 🌴 

Voyageurs du Monde confirme son statut de valeur de qualité dans l’univers du tourisme coté. Positionné sur le créneau premium du voyage sur mesure et d’aventure, le groupe a publié des résultats 2024 solides, avec un chiffre d’affaires record de 735 millions d’euros, en progression pour la deuxième année consécutive.

Cette dynamique repose sur un modèle intégré très rentable, une image de marque forte et une demande toujours soutenue pour les expériences de voyage personnalisées. Le carnet de commandes 2025, déjà bien avancé, offre une visibilité rare dans le secteur. En Bourse, le titre évolue sur des niveaux élevés 134€ pour une capitalisation de 460 M€, porté par la régularité des performances et la capacité du groupe à allier croissance et rentabilité. Dans un secteur encore marqué par les incertitudes, Voyageurs du Monde s’impose comme un acteur différenciant, structuré pour durer.

Les énergies renouvelables refont surface ♻️

Alors que les marchés restent globalement attentistes, le segment des énergies renouvelables s’est distingué cette semaine avec un regain d’intérêt marqué des investisseurs. Portées par des annonces stratégiques et des perspectives solides, plusieurs valeurs françaises du secteur ont enregistré de belles progressions, incarnant une dynamique que beaucoup espéraient voir revenir.

En tête de ce mouvement, McPhy Energy s’est envolée, avec une hausse de +50 %. Si l’entreprise a récemment affiché un chiffre d’affaires de 13,1 millions d’euros pour 2024, en baisse sur un an, c’est surtout la croissance de 15 % de son activité électrolyseurs qui retient l’attention. McPhy reste un acteur stratégique de la filière hydrogène verte en Europe, et malgré un recent management shake-up, les investisseurs saluent son potentiel à moyen terme.

Waga Energy a également brillé, avec une progression de +23,4 %. La société, spécialisée dans la valorisation du biogaz, affiche une croissance de 67 % de son chiffre d’affaires en 2024, tirée par une forte dynamique commerciale à l’international. Sa capacité à combiner efficacité environnementale et rentabilité séduit de plus en plus, alors que le biométhane s’impose comme une alternative crédible dans le mix énergétique.

Enfin, Groupe OKwind s’est adjugé une hausse de +14,1 %, porté par un regain de confiance après une année plus contrastée. Malgré une baisse de son chiffre d’affaires à 57 millions d’euros, l’entreprise anticipe une dynamique favorable pour 2025 grâce à une nouvelle offre multi-technologique et une reprise de la demande sur l’autoconsommation énergétique. Dans un contexte où l’investissement responsable continue de gagner en importance, ces trajectoires traduisent un signal positif pour le secteur. Entre innovations concrètes, expansion à l’international et clarification des feuilles de route stratégiques, les énergies renouvelables retrouvent des couleurs sur les marchés. Une tendance à confirmer dans les semaines à venir, mais qui pourrait bien marquer le retour d’un véritable momentum sur ces valeurs.

Du coté des USA - Tik tak pour Tik Tok 🦅

À la veille de l’interdiction, Donald Trump signe un nouveau sursis : TikTok a 75 jours pour se réinventer en entreprise américaine. Amazon, Oracle, Andreessen Horowitz ou Blackstone sont sur les rangs pour bâtir "TikTok America", une version localisée et légalisée.

Mais le cœur du dossier, c’est l’algorithme – stratégique, chinois, intouchable. Et la situation s’est encore tendue avec l’annonce de nouveaux droits de douane sur les importations chinoises, refroidissant Pékin et compliquant les négociations. Un équilibre fragile entre technologie, souveraineté et diplomatie économique.

Nouvelle échéance : 18 juin. D’ici là, TikTok reste accessible, mais sous pression.

© Getty Images

L'instant vidéo 🎥 

🎥Sword Group – L’innovation sans les effets de mode

Dans un secteur numérique souvent guidé par les buzzwords, Sword Group fait figure d’exception : une croissance solide, sans jamais céder aux tendances passagères.

Depuis plus de 20 ans, l’entreprise dirigée par Jacques Mottard avance avec constance, portée par une stratégie claire : bâtir sur des convictions, livrer ce qui est prévu, et se positionner en amont sur les grands sujets technologiques.

Cybersécurité, data, gestion documentaire ou transformation digitale : autant de domaines dans lesquels Sword est active depuis longtemps, bien avant qu’ils ne deviennent « à la mode ».

💬 Lors du Retail Day organisé en partenariat avec Bourse Direct, Marc Fiorentino a échangé avec Jacques Mottard sur cette approche singulière, entre indépendance d’esprit et excellence opérationnelle.

⬇ À voir ici ⬇

L'image de la semaine 📷

© Colossal Biosciences

Romulus, Remus, Khaleesi. Trois noms pour trois louveteaux venus d’un autre temps. Nés en 2025, mais porteurs d’un ADN vieux de 13 000 ans.

Le loup sinistre — canis dirus — ressurgit des glaces du Pléistocène, ressuscité par la biotech américaine Colossal Biosciences. Plus grand, plus lourd, plus redoutable que son cousin moderne, il a déjà marqué l’imaginaire dans Game of Thrones. Le voici bien réel, blanc comme l’hiver et surveillé 24h/24 dans un enclos secret.

Colossal, fondée pour ramener le mammouth laineux, frappe un grand coup avec ce trio préhistorique. Là où la science-fiction dessinait des chimères, l’ingénierie génétique compose des souvenirs vivants. Et dans le silence de leur enclos, les louveteaux dorment. Comme un écho ancien revenu à la vie.

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