Le Pulse en un battement...
📜 L'Édito de Marc Fiorentino - L’Europe cale
Croissance en panne, inflation qui s’efface, BCE à la traîne : l’Europe glisse vers la stagnation. L’Allemagne pourrait relancer le moteur. Mais sans un vrai plan budgétaire commun, le vieux continent regarde passer les trains… de la déflation.
₿ The Blockchain Group : MicroStrategy à la française ?
+36 % sur la semaine et déjà 620 BTC au bilan. Entre conviction crypto et mécanique financière huilée, la société impose un récit puissant sur fond de spéculation assumée. Halving ou hold-up ?
🚗 Équipementiers : moteur au ralenti
OPmobility redémarre (+8,5 %), Forvia tente de respirer (+7,4 %)… mais le secteur peine. Endettement, thermique, visibilité : les freins restent nombreux. Même Delfingen avance à petits pas. Le marché attend un vrai coup d’accélérateur.
🧠 Neuralink : la pensée comme interface
500 M$ levés en vue, une valorisation de 8,5 Md$… et des patients qui déplacent une souris par la pensée. Elon Musk veut hacker le cerveau. Le pari est aussi médical que philosophique.
L'édito de Marc Fiorentino 📜
L'Europe à l'arrêt.
Les indicateurs économiques de la zone euro se suivent et se ressemblent. Ils pointent tous dans la même direction. Un fort ralentissement de la croissance. Un ralentissement qui va se transformer en stagnation. Contrairement aux craintes de la BCE, toujours à côté de la plaque monétaire, le risque n'est pas l'inflation, mais la déflation.
L’Europe ralentissait avant même la bataille des droits de douane. Avec une Allemagne qui enchaîne les années de récession. La France engluée dans l'immobilisme depuis la dissolution de triste mémoire de juin 2024. Malgré la résilience des pays de l'Europe du Sud, la croissance espagnole ne pouvant compenser la décroissance des autres économies.
La bataille des droits de douane a porté le coup de grâce. Même si l'Union européenne n'aura pas d'autre choix que de dealer avec Donald Trump, la période d'incertitude actuelle laissera des traces et l'UE subira des droits de douane, certes moins élevés que ceux d'aujourd'hui, mais des droits de douane tout de même.
Rajoutez à cela le fait que la Chine va se tourner vers l'Europe pour déverser les millions de produits qui rentreront plus difficilement aux États-Unis, à commencer par les voitures électriques, et vous avez un tableau à court terme qui est peu réjouissant.
Qu’est-ce qui peut sauver l’Europe ?
L'Europe peut rebondir à moyen terme, à trois conditions :
1. Que la BCE accélère la baisse des taux (j'ai peu d'espoir).
2. Que l'Allemagne, débarrassée de sa contrainte stricte de limite du déficit budgétaire, se lance dans un plan de relance massif (j'ai bon espoir).
3. Que l'Europe se lance dans un programme de réarmement massif. Financé par une dette à l'échelle européenne et garanti de fait par les pays "frugaux".
L’Europe peut échapper à une stagnation durable. Mais elle doit agir vite. Très vite. Mon espoir, c'est l'Allemagne.
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The Blockchain Group le MicroStrategy made in France ₿
+36 % cette semaine : The Blockchain Group entre dans la cour des grands avec une stratégie aussi cash que crypto — devenir la première “Bitcoin Treasury Company” européenne. Depuis novembre, 620 BTC achetés pour 50,5 M€, dans l’esprit d’un MicroStrategy à la française. Objectif : faire du Bitcoin un levier de valeur patrimoniale par action.
Le montage financier est calibré : 48,6 M€ levés en OC, accompagnés de BSA proposés à des conditions attractives. Une mécanique bien huilée qui séduit un marché en quête de récits puissants et décentralisés.
Reste une inconnue : la volatilité du Bitcoin. Réponse le 30 avril avec les résultats 2024. En attendant, The Blockchain Group s’impose comme une value play spéculative — entre capital, code et conviction.
Equipementiers en quête de couple moteur 🚗
Malgré quelques rebonds isolés, les équipementiers automobiles peinent à relancer la machine. Entre une demande mondiale en berne et une transition technologique inachevée, le secteur avance à bas régime. Les investisseurs restent sélectifs, misant sur les acteurs en vraie mutation.
C’est dans ce contexte qu’OPmobility s’est illustrée avec une hausse de +8,5 %. Le titre reste en retrait (-6,2 % YTD), mais ce rebond traduit l’intérêt pour les groupes exposés à la transition énergétique. OPmobility, positionnée sur la dépollution et la gestion thermique, coche les bonnes cases.
Forvia SE progresse aussi de +7,4 %, mais reste à -21,3 % YTD, pénalisée par un endettement élevé après le rachat d’Hella (5,7 Md€) et des incertitudes d’intégration.
À l’inverse, AKWEL poursuit sa glissade (-2,6 % sur la semaine, -7,7 % YTD). Malgré une trésorerie nette de 145 M€, le titre souffre de son exposition au thermique et du manque de nouveaux relais de croissance.
Delfingen, plus discret, affiche une légère progression (+0,8 %), quasi stable sur l’année. Le marché salue une gestion disciplinée, mais attend plus pour s’enthousiasmer.
Un secteur à plusieurs vitesses, encore en quête de visibilité. Et surtout… de couple moteur.
Du coté des USA - Neuralink 🦅
À l’heure où l’intelligence artificielle occupe tous les écrans, Elon Musk parie sur l’intelligence biologique augmentée. Selon Bloomberg, Neuralink prépare une levée de fonds de 500 millions de dollars, sur la base d’une valorisation pré-money de 8,5 milliards.
Une montée en puissance spectaculaire : la société valait encore 3,5 milliards en novembre 2023. En ligne de mire, le développement de son interface cerveau-machine, déjà testée sur des patients paralysés, capable de contrôler un ordinateur par la pensée.
Le financement servirait à accélérer les essais cliniques et à confirmer la place de Neuralink dans une neurotech en ébullition, face à des acteurs comme Synchron.
© Neuralink
L'instant vidéo 🎥
🧠 LightOn – L’IA souveraine au service des entreprises
C’est la première startup européenne d’IA générative à entrer en Bourse. Depuis son IPO en novembre 2024, LightOn a vu son cours grimper de plus de 60 % — un rare succès dans un marché frileux.
Fondée par d’anciens chercheurs, la pépite française a conçu Paradigme, une plateforme pensée pour les entreprises : souveraineté des données, IA open source, optimisation énergétique et intégration sur-mesure.
Le meilleur de l’IA mondiale au service des grands comptes, avec une approche B2B souveraine, pragmatique… et déjà adoubée par Orange Business et HPE.
🎯 Objectif : équilibre dès 2026, et cap sur l’international. Une deeptech française qui coche (enfin) toutes les cases.
L'image de la semaine 📷
© Alberto PIZZOLI / AFP
Le pape François s’est éteint à l’âge de 88 ans, emporté par un AVC. Le premier pontife venu des confins du Sud, le premier jésuite, le premier François — et peut-être le dernier à avoir voulu une Église aux semelles de vent.
Dans sa voix, les accents de Buenos Aires ; dans ses gestes, la simplicité d’un homme de rue ; dans son regard, la fatigue du siècle. Il aura tenté de réconcilier les marges et le centre, de représenter une Église “pauvre pour les pauvres”. D’ouvrir les fenêtres d’un palais fermé depuis trop longtemps.
À ceux qui attendaient un révolutionnaire, il offrit un pasteur. À ceux qui réclamaient un dogme, il préféra le doute.
Ses obsèques auront lieu jeudi à Rome à la basilique Sainte-Marie-Majeure, dérogeant à la tradition vaticane, un choix symbolique reflétant sa dévotion mariale et son désir de simplicité.
📜 L'Édito de Marc Fiorentino - Promis, on ne le dira plus
Trump relance la machine à deals. Après le choc douanier, place aux négos. Pas d’euphorie pour autant : l’économie mondiale ralentit, la volatilité persiste, et les taux resteront sous pression. Cap maintenu.
🌴 Voyageurs du Monde trace sa route
Croissance haut de gamme, rentabilité maîtrisée, carnet de commandes bien rempli : le spécialiste du voyage premium confirme son statut de valeur refuge dans un secteur incertain.
♻️ Les énergies renouvelables refont surface
McPhy s’envole (+50 %), Waga flambe (+23 %) et OKwind respire (+14 %). Malgré quelques secousses, la filière verte reprend de la hauteur, portée par des perspectives long terme solides.
📱 Tik tak pour Tik Tok
Encore 75 jours pour créer “TikTok America”. Entre diplomatie techno et pression chinoise, l’avenir de l’app se jouera sur l’algorithme. Et peut-être devant les tribunaux.
🐺 Le loup des neiges est de retour
Colossal Biosciences ramène à la vie le sinistre canis dirus, ancêtre mythique des loups. Trois louveteaux, une prouesse génétique, et un frisson de science-fiction devenu réel.
L'édito de Marc Fiorentino 📜
Promis, on ne le dira pas
C'est promis. Nous ne vous le dirons pas. Nous ne dirons pas que cela fait une semaine que nous répétons la même chose : ne pas paniquer, Trump veut négocier, il veut faire des deals. Nous ne dirons pas que vous pouvez tout vérifier dans nos newsletters des derniers jours. Nous ne dirons pas que nous sommes entrés sur le Nasdaq il y a deux jours. Nous ne voulons pas manquer d'humilité.
Tenir le cap
C'est ce que nous avons répété / radoté depuis l'annonce il y a une semaine exactement des droits de douane de Donald Trump. Il ne fallait pas paniquer, il fallait lire ou relire "The Art of the deal". Il ne fallait pas céder à l'hystérie générale, aux "bruits" assourdissants des pseudos spécialistes. Il fallait tenir le cap, dans la tempête. Ne pas hurler avec les loups.
Comme prévu donc, Trump veut négocier. Et comme annoncé aussi depuis deux jours, le seul bras de fer qui va durer, un peu, c'est celui avec la Chine. Ils finiront par négocier. Mais cela prendra plus de temps.
Et maintenant ? Attention. Il ne faut pas maintenant basculer dans l'euphorie. Loin de là. Il y aura encore de la volatilité et encore des secousses. Nous continuons à penser qu'il y aura négociations et deals avec tous les pays, y compris la Chine. Mais que les États-Unis maintiendront des droits de douane de 10 à 20% en fonction des pays.
Nous continuons à penser que l'économie américaine va ralentir. Elle aurait déjà dû ralentir avant les droits de douane. Et les droits de douane vont coûter encore 0.5% de croissance. Nous continuons à penser que l'économie mondiale est dans un "grand ralentissement" et que l'économie européenne est à l'arrêt.
Nous continuons à penser qu'il n'y aura pas d'inflation. Car, comme me l'a appris l'illustre Jean-Marc Daniel, l'inflation c'est une hausse DURABLE des prix. Or avec les droits de douane, il y aura une hausse ponctuelle des prix, sur trois ou quatre mois, puis l'inflation se stabilisera, puis elle baissera. Aux US. En Europe, elle continuera à baisser directement.
Nous continuons à penser que les taux d'intérêt sont sur une tendance baissière. Mais que le niveau des dettes freine leur baisse. Et qu'ils baisseront moins vite aux États-Unis qu'en Europe. Nous continuons à penser que les banques centrales, surtout la BCE, doivent accélérer leurs baisses des taux et qu'il y aura au moins deux baisses des taux cette année en Europe et aux États-Unis.
Voyageurs du Monde trace sa route 🌴
Voyageurs du Monde confirme son statut de valeur de qualité dans l’univers du tourisme coté. Positionné sur le créneau premium du voyage sur mesure et d’aventure, le groupe a publié des résultats 2024 solides, avec un chiffre d’affaires record de 735 millions d’euros, en progression pour la deuxième année consécutive.
Cette dynamique repose sur un modèle intégré très rentable, une image de marque forte et une demande toujours soutenue pour les expériences de voyage personnalisées. Le carnet de commandes 2025, déjà bien avancé, offre une visibilité rare dans le secteur. En Bourse, le titre évolue sur des niveaux élevés 134€ pour une capitalisation de 460 M€, porté par la régularité des performances et la capacité du groupe à allier croissance et rentabilité. Dans un secteur encore marqué par les incertitudes, Voyageurs du Monde s’impose comme un acteur différenciant, structuré pour durer.
Les énergies renouvelables refont surface ♻️
Alors que les marchés restent globalement attentistes, le segment des énergies renouvelables s’est distingué cette semaine avec un regain d’intérêt marqué des investisseurs. Portées par des annonces stratégiques et des perspectives solides, plusieurs valeurs françaises du secteur ont enregistré de belles progressions, incarnant une dynamique que beaucoup espéraient voir revenir.
En tête de ce mouvement, McPhy Energy s’est envolée, avec une hausse de +50 %. Si l’entreprise a récemment affiché un chiffre d’affaires de 13,1 millions d’euros pour 2024, en baisse sur un an, c’est surtout la croissance de 15 % de son activité électrolyseurs qui retient l’attention. McPhy reste un acteur stratégique de la filière hydrogène verte en Europe, et malgré un recent management shake-up, les investisseurs saluent son potentiel à moyen terme.
Waga Energy a également brillé, avec une progression de +23,4 %. La société, spécialisée dans la valorisation du biogaz, affiche une croissance de 67 % de son chiffre d’affaires en 2024, tirée par une forte dynamique commerciale à l’international. Sa capacité à combiner efficacité environnementale et rentabilité séduit de plus en plus, alors que le biométhane s’impose comme une alternative crédible dans le mix énergétique.
Enfin, Groupe OKwind s’est adjugé une hausse de +14,1 %, porté par un regain de confiance après une année plus contrastée. Malgré une baisse de son chiffre d’affaires à 57 millions d’euros, l’entreprise anticipe une dynamique favorable pour 2025 grâce à une nouvelle offre multi-technologique et une reprise de la demande sur l’autoconsommation énergétique. Dans un contexte où l’investissement responsable continue de gagner en importance, ces trajectoires traduisent un signal positif pour le secteur. Entre innovations concrètes, expansion à l’international et clarification des feuilles de route stratégiques, les énergies renouvelables retrouvent des couleurs sur les marchés. Une tendance à confirmer dans les semaines à venir, mais qui pourrait bien marquer le retour d’un véritable momentum sur ces valeurs.
Du coté des USA - Tik tak pour Tik Tok 🦅
À la veille de l’interdiction, Donald Trump signe un nouveau sursis : TikTok a 75 jours pour se réinventer en entreprise américaine. Amazon, Oracle, Andreessen Horowitz ou Blackstone sont sur les rangs pour bâtir "TikTok America", une version localisée et légalisée.
Mais le cœur du dossier, c’est l’algorithme – stratégique, chinois, intouchable. Et la situation s’est encore tendue avec l’annonce de nouveaux droits de douane sur les importations chinoises, refroidissant Pékin et compliquant les négociations. Un équilibre fragile entre technologie, souveraineté et diplomatie économique.
Nouvelle échéance : 18 juin. D’ici là, TikTok reste accessible, mais sous pression.
© Getty Images
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🎥Sword Group – L’innovation sans les effets de mode
Dans un secteur numérique souvent guidé par les buzzwords, Sword Group fait figure d’exception : une croissance solide, sans jamais céder aux tendances passagères.
Depuis plus de 20 ans, l’entreprise dirigée par Jacques Mottard avance avec constance, portée par une stratégie claire : bâtir sur des convictions, livrer ce qui est prévu, et se positionner en amont sur les grands sujets technologiques.
Cybersécurité, data, gestion documentaire ou transformation digitale : autant de domaines dans lesquels Sword est active depuis longtemps, bien avant qu’ils ne deviennent « à la mode ».
💬 Lors du Retail Day organisé en partenariat avec Bourse Direct, Marc Fiorentino a échangé avec Jacques Mottard sur cette approche singulière, entre indépendance d’esprit et excellence opérationnelle.
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© Colossal Biosciences
Romulus, Remus, Khaleesi. Trois noms pour trois louveteaux venus d’un autre temps. Nés en 2025, mais porteurs d’un ADN vieux de 13 000 ans.
Le loup sinistre — canis dirus — ressurgit des glaces du Pléistocène, ressuscité par la biotech américaine Colossal Biosciences. Plus grand, plus lourd, plus redoutable que son cousin moderne, il a déjà marqué l’imaginaire dans Game of Thrones. Le voici bien réel, blanc comme l’hiver et surveillé 24h/24 dans un enclos secret.
Colossal, fondée pour ramener le mammouth laineux, frappe un grand coup avec ce trio préhistorique. Là où la science-fiction dessinait des chimères, l’ingénierie génétique compose des souvenirs vivants. Et dans le silence de leur enclos, les louveteaux dorment. Comme un écho ancien revenu à la vie.
Le Pulse en un battement... 💢
📜 L'Édito de Marc Fiorentino - Le douanier de la Maison Blanche
Trump relance la guerre commerciale. Des droits de douane massifs, des partenaires pénalisés, une stratégie de choc.
🛰 Odyssée Technologies : la précision en orbite
Discret, mais redoutablement efficace : +93 % de résultat net, carnet de commandes plein. Une trajectoire sans turbulence depuis son IPO.
🦅 Musk lève le pied, Wall Street applaudit
Il devrait quitter le DOGE. Moins d’État, plus d’entreprises ? C'est ce que veut Wall Street
🧪 Amoéba : une amibe pour sauver les plantes
Une greentech lyonnaise, des brevets solides, une ambition globale. Une entreprise qui préfère la disruption douce à la déflagration.
🎭 Val Kilmer, dernier regard
Il fut Iceman, Jim Morrison, Batman. Il est resté Val. Une voix perdue, mais une présence intacte. Dernier rôle : lui-même, en pleine lumière.
L'édito de Marc Fiorentino 📜
Le douanier
Le verdict est tombé hier soir. Et il est sévère. Plus sévère qu'attendu. Trump a dégainé ses droits de douane "réciproques". L'offensive a commencé. Le bras de fer va durer quelques mois.
Une surprise. Personne n'attendait des droits de douane aussi élevés. Trump avait même laissé entendre qu'il y aurait des bonnes surprises. Mais la surprise a été très mauvaise. Pour tous les partenaires commerciaux des États-Unis.
La libération de l’économie américaine dans la vision de Trump a donc commencé hier soir. Les droits de douane sur les importations automobiles sont de 25%. C'était attendu. Et les droits de douane "réciproques" seront applicables dès le 9 avril. Les pays ayant la balance commerciale la plus excédentaire avec les États-Unis ont été les plus pénalisés.
Demandez le programme ! 34% pour la Chine qui viennent s'ajouter aux 20% déjà annoncés. 20% pour l'Union européenne. 46% pour le Vietnam qui affiche des excédents commerciaux record, année après année, avec les US. 24% pour le Japon. Personne n'est épargné, même si des pays comme la Grande-Bretagne ou le Brésil s'en tirent relativement bien avec 10% "seulement" de droits de douane. Pour le Bangladesh, on monte à 74% et à 72% pour la Thaïlande ou encore 97% pour le Cambodge. Le Mexique et le Canada ont pour l'instant miraculeusement échappé à la sanction.
Financer les baisses d’impôts. Trump veut utiliser ces recettes pour réduire l'impôt sur le revenu. Rappelons que l'impôt sur le revenu représente près de 50% des recettes de l'État américain, contre un peu plus de 30% en France. On attend maintenant les mesures de rétorsion des pays touchés. Peu de marge de manœuvre pour des pays comme le Vietnam ou le Sri Lanka (88%)... Mais la Chine et l'Union européenne vont devoir réagir dans ce bras de fer musclé.
Pourquoi fait-il cela en sachant que cela va secouer les marchés financiers, et il aime les marchés financiers, et peser à court terme sur la croissance américaine ? Trump cherche à pousser les limites dans tous les domaines : le droit, la Constitution, le commerce mondial, la géopolitique avec la volonté d'annexer le Groenland et le Canada.
Il secoue.
Fait ce qui a toujours été considéré comme impossible ou impensable. Pour tester les limites. Et obtenir les meilleurs deals possibles. Nous entrons donc dans une phase de turbulences qui va durer quelques mois. La bonne nouvelle, car il y a une bonne nouvelle, c'est que la perspective de ralentissement de la croissance fait baisser les taux d'intérêt.
Même aux États-Unis..
Odyssée Technologies, cap vers les étoiles ⭐
Depuis son entrée en Bourse en décembre, Odyssée Technologies déroule une partition sans accroc. Spécialiste de la mécanique de précision au service de l’aéronautique, du spatial, de la défense et de l’énergie, la société s’ancre dans des secteurs où chaque détail compte.
Les résultats 2024 publiés cette semaine témoignent d’une dynamique solide : chiffre d’affaires en hausse de +11,7 % à 20,9 M€, résultat net en progression de +93 % à 1,5 M€, et un carnet de commandes qui anticipe déjà 2025. Introduite à 13 €, l’action évolue aujourd’hui autour de 18 €, soit +38 % depuis l’IPO.
Pas de grandiloquence ici, mais une stratégie claire, un positionnement ciblé, et une exécution précise.
Les medtechs sortent du coma 🔬
Dans un marché encore marqué par la prudence, les medtechs françaises cotées en petite et moyenne capitalisation retrouvent un peu de couleurs. Cette semaine, plusieurs valeurs du secteur ont enregistré des rebonds notables, entre annonces cliniques et financements structurants.
En tête, DBV Technologies s’offre un gain de +62,9 % sur son cours après l’annonce d’un financement de plus de 300 M$ pour soutenir la demande d’autorisation FDA de son patch Viaskin Peanut, destiné aux enfants allergiques à l’arachide. Une opération perçue comme décisive, qui redonne de la consistance à une trajectoire boursière jusqu’ici chahutée.
Median Technologies, elle, grimpe de +23,8 % après la publication de résultats finaux très positifs pour son étude RELIVE sur eyonis®, une IA dédiée au dépistage précoce du cancer du poumon. Des données jugées solides, qui ouvrent la voie à une possible commercialisation, notamment aux États-Unis.
Enfin, Aelis Farma progresse de +15,2 %, soutenue par ses récents développements cliniques, notamment sur un programme ciblant les troubles cognitifs liés à la trisomie 21. Une biotech au positionnement atypique, qui attire à nouveau l’attention du marché.
Du coté des USA - Musk et le DOGE 🦅
Parce qu’il ne suffit pas de piloter des fusées pour garder le cap politique. Elon Musk devrait quitter son poste au Department of Government Efficiency (DOGE), un organe gouvernemental monté pour rationaliser les dépenses publiques. Une annonce encore officieuse, mais remarqué par Wall Street avec une hausse de +5 % de l’action Tesla ce jeudi.
Un timing notable, après un trimestre difficile pour le constructeur, marqué par une baisse de 13 % des livraisons. Certains y verront un recentrage sur ses entreprises. D’autres, un simple ajustement de rôle. Musk ne quitte pas la scène, il change peut-être simplement d’axe de caméra.
Comme Val Kilmer, dont la voix avait été altérée mais jamais la présence, Musk semble redessiner les contours de son personnage public — entre technologie, influence, et stratégie. La suite du script reste à écrire. Mais le décor, lui, reste résolument mondial.
L'instant vidéo 🎥
🎥 Amoéba – Une greentech française au potentiel mondial
Et si la solution pour remplacer certains produits chimiques venait… d’une amibe ? Basée à Chassieu, près de Lyon, Amoéba est la seule société au monde capable de cultiver à grande échelle Willaertia magna, une amibe non pathogène aux propriétés uniques.
L’objectif : proposer des alternatives biosourcées aux pesticides dans la protection des plantes, et ouvrir une nouvelle voie dans la cosmétique, sans contrainte réglementaire majeure.
Protégée par de nombreux brevets, la technologie d’Amoéba pourrait transformer deux marchés mondiaux, avec un positionnement à la croisée de la science, de l’écologie et de l’industrie.
💬 Lors du Retail Day organisé en partenariat avec Bourse Direct, Marc Fiorentino a échangé avec le dirigeant d’Amoéba sur ce modèle unique, ses applications concrètes et les prochaines étapes du déploiement.
⬇ À voir ici
A ne pas rater la semaine prochaine 📅
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Parce qu’il n’était pas qu’un acteur.
Il était Iceman dans Top Gun, Jim Morrison dans The Doors, Batman le temps d’un crépuscule gothique. Il était le feu sous la glace, la fragilité masquée par l’arrogance, un caméléon tragique de l’âge d’or hollywoodien.
Val Kilmer s’est éteint à 65 ans, des suites d’une pneumonie, après avoir combattu pendant dix ans un cancer de la gorge qui avait fauché sa voix, mais jamais son intensité.
Il avait appris à murmurer là où d’autres criaient, à incarner même quand le corps résistait. Son dernier grand rôle, c’était lui-même, dans le documentaire Val, journal intime d’un homme qui ne jouait plus, mais qui continuait d’exister.
Une sortie de scène sans fracas, mais avec élégance.
Comme un fondu au noir sur un regard qui brûle encore.
© Archives Paramount Pictures
Le Pulse en un battement... 💢
📜 L'Édito de Marc Fiorentino - Trump contre Thémis
Plus que l’Europe ou la Chine, c’est le pouvoir judiciaire que Trump veut terrasser. Une croisade sans toge ni limites, digne d’un drame shakespearien.
🚐 Trigano - Le camping-car cale au péage
Après l’euphorie des grands départs, le roi des vacances s’enlise. Chiffre d’affaires en berne, production ralentie : la route est moins droite qu’avant.
🐶 Virbac & Vetoquinol - Deux labos et un os d’or
L’un achète, l’autre optimise, les deux croquent la croissance. En 2024, la santé animale s’affiche robuste et rentable. Ronronnant.
🚘 Trump hausse le ton… et les taxes
25 % de droits de douane sur l’auto importée : Beethoven côté Berlin, hard rock à la Maison-Blanche. L’Europe devra accorder ses violons.
⛽ HRS - L’hydrogène change de registre
Exit les voitures, place aux poids lourds, trains et avions. HRS joue désormais sa partition dans les grandes puissances motrices.
L'édito de Marc Fiorentino 📜
Trump contre les juges.
On se demande si ce n'est pas son vrai combat. Et si ses vrais ennemis ne sont pas les juges. Plus que la Chine, l'Europe, l'Iran et même les Démocrates. Trump a un plan. Et ce plan est un plan sans juges.
Attaque frontale.
Cette semaine, Trump a passé un cap. Cela faisait des semaines qu'il s'attaquait aux juges et aux avocats qui s'étaient opposés à lui. Il avait d'ailleurs été très clair pendant sa campagne : il se vengerait de tous ceux qui avaient tenté de lui barrer la route.
"Libérer les Etats-Unis du pouvoir des juges". C'est son obsession. Et il utilise toutes les armes à sa disposition. La pression. L'intimidation. Et maintenant les voies juridiques...
"All-out assault on the law". C'est le titre du dossier du FT sur le sujet. Pas besoin de traduire, vous avez compris.
Avec une autre phrase de Trump : "Celui qui sauve son pays ne viole jamais la loi". Trump pousse le bouchon tellement loin que le Président de la Cour suprême, à majorité pourtant ultraconservatrice, a été obligé de le rappeler à l'ordre en jugeant ses menaces "inappropriées".
Pour tous ces opposants, le Blitzkrieg de Trump est une surprise. Pas tant sur ses intentions qui ne faisaient aucun doute. Mais sur sa rapidité et sa brutalité. Trump est décidé à tester les limites du pouvoir de la Justice et les limites de son pouvoir.
Maintenant. Tout de suite.
Justice, mais aussi universités ou encore "establishment". Il a fait plier Columbia. Il a sabré les prérogatives et privilèges des anciens présidents et vice-présidents démocrates. Il est en croisade contre le wokisme et le "progressisme". C'est une situation inédite. Qui aura un impact durable sur les États-Unis et sur son modèle.
Trigano en marché arrère 🚐
Son nom ? Trigano. Le spécialiste des véhicules de loisirs connait une semaine difficile suite à la publication de son chiffre d'affaires semestriel 2024/2025. En effet les revenu de la société sont ressortis en baisse -12,1% dans un contexte de marché exigeant pour les constructeurs. Résultat des courses le cours dérape de près de -15,7% sur la semaine pour tomber à 105 €.
Cette chute reflète un décrochage opérationnel brutal, avec une MOC attendue entre 8% et 9%, loin des 12,8% affichés un an plus tôt. Le groupe justifie cette contre-performance par une réduction volontaire de sa production pour résorber ses stocks, après des années de surchauffe post-Covid.
Par ailleurs, Trigano garde une structure financière saine, avec une trésorerie robuste et un endettement maîtrisé. Les investisseurs, habitués à la résilience du leader européen du camping-car, s’interrogent : cette baisse n’est-elle qu’un ralentissement passager avant un rebond, ou le signe d’un ralentissement durable du marché des loisirs ?
Les labos vétérinaires ont du chien 🐾
En 2024, Virbac et Vetoquinol affichent une santé insolente dans un marché dopé par les soins animaliers, la petfood et la demande des marchés émergents.
Virbac mène la meute avec +12,1 % de chiffre d’affaires, boosté par les rachats de Sasaeah, Globion et Mopsan. Sa marge opérationnelle grimpe à 16,3 %, et son résultat net bondit de 20 % à 145 M€. Cap sur une croissance de 4 à 6 % en 2025. Seul bémol : une trésorerie négative de 168 M€, reflet de sa stratégie offensive.
Vetoquinol, plus discret mais tout aussi affûté, signe une marge brute record de 72 % et un résultat net en hausse de 10 %, porté par sa gamme « essentiels ». Avec 185 M€ de trésorerie nette, il garde les crocs acérés pour des opérations M&A, notamment aux États-Unis.
Deux modèles, une même ambition : conjuguer croissance et rentabilité, malgré les vents contraires de l’inflation et de la géopolitique. Les vétérinaires tricolores confirment leur place… de choix.
Du coté des USA - Trump et les voitures 🦅
Cette fois, pas de tweets rageurs, mais des taxes bien réelles : 25 % sur toutes les voitures et pièces importées aux États-Unis dès le 3 avril. Une attaque frontale contre l’industrie auto mondiale — avec l’Europe en première ligne. Berlin vacille, Bruxelles s’inquiète, Séoul réagit. Trump promet « des voitures américaines pour les Américains », mais ce séisme tarifaire menace le commerce transatlantique.
🔍 L’onde de choc européenne
L’Europe est touchée au moteur. En 2024, elle a exporté 38 milliards d’euros de véhicules vers les États-Unis. Déjà fragilisées par la transition électrique et la concurrence chinoise, ses usines voient tomber une épée de Damoclès à quatre roues. Ursula von der Leyen évoque une « décision néfaste ». L’Allemagne appelle à « une réponse unie ». Pendant ce temps, Volkswagen et Mercedes plongent en Bourse.
🔮 Et maintenant ?
L’Europe va-t-elle enfin se défendre ? Composer une contre-mélodie à cette partition protectionniste ? Ce solo de Trump, joué en mode martial, pourrait précipiter l’émancipation stratégique du continent. Car derrière chaque douane, il y a une frontière idéologique : entre libre-échange et souveraineté retrouvée. La balle est dans le camp européen — Beethoven ou AC/DC ?
L'instant vidéo 🎥
🎥 HRS - L’hydrogène se réinvente loin des voitures
L’hydrogène a longtemps été présenté comme l’avenir de la voiture propre. Mais aujourd’hui, c’est du côté des camions, trains, bateaux et avions que la révolution s’accélère.
C’est précisément sur ce terrain que HRS se positionne. Spécialiste des stations de ravitaillement hydrogène, la société accompagne la montée en puissance de la mobilité lourde, en France et à l’international, avec des projets au Royaume-Uni, en Italie ou encore en Arabie Saoudite.
Quel est le véritable état d’avancement du déploiement ? Comment HRS transforme-t-elle ses commandes en croissance concrète ?
💬 Notre associée Nisa Benaddi a interrogé Olivier Dhez, Directeur Général Délégué de HRS, lors du Retail Day organisé en partenariat avec Bourse Direct. Un échange sans détour sur les défis techniques, réglementaires et industriels à venir.
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A ne pas rater la semaine prochaine 📅
L'image de la semaine 🎨 Holi, l’instant où l’Inde respire en couleurs
Ce 25 mars, l’Inde a cessé de marcher pour danser, parler pour rire, penser pour vibrer. Comme chaque printemps, Holi a balayé le pays dans un tourbillon de pigments, de musique et d’oubli. L’espace d’un jour, les rues de Vrindavan, Delhi ou Bénarès sont devenues des fresques mouvantes, éclaboussées de rose fuchsia, d’ocre brûlé, de bleu cobalt.
Holi, c’est d’abord une mythologie – celle du dieu Krishna et de son amour facétieux. Mais c’est surtout une respiration. Un abandon joyeux des barrières, des castes, des silences. Chacun, jeune ou vieux, riche ou misérable, tend la main pour colorer l’autre – comme s’il fallait, une fois l’an, repeindre le monde pour mieux le supporter.
Pourquoi c’est marquant ?
Parce que dans un pays où l’histoire laisse parfois des cicatrices, Holi est une cicatrisation par la beauté. Un geste simple : poser une couleur sur un visage inconnu. Et tout recommence
© The Guardian
Le Pulse en un battement... 💢
📜 L'Édito de Marc Fiorentino - Stagflation, le mot du jour
Croissance US en berne, inflation persistante, et la FED refuse de baisser les taux. Trump fulmine, Powell résiste. Un scénario noir… mais on n’y croit pas !
⛽ Esso flambe avec un dividende record !
+50 € de dividende exceptionnel, 38 % de rendement : la bourse s’enflamme. Mais après ce feu d’artifice, quelle trajectoire pour Esso ?
💻 Les ESN, valeurs sûres du numérique
Aubay, Neurones, Sword, Infotel : croissance, marges solides, rentabilité optimisée. Dans un marché mature, les investisseurs restent séduits.
🦅 Bataille de l’IA : Stargate vs AIP
Trump pousse une IA centralisée à 500 Mds$, Microsoft et BlackRock misent sur une approche privée et décentralisée. Qui contrôlera l’IA mondiale ?
🇦🇷 Argentine : Milei décroche un accord historique avec le FMI
Plan d’austérité validé, inflation en chute libre. Un pari risqué, mais qui pourrait redessiner l’économie du pays.
L'édito de Marc Fiorentino 📜
Le mot du jour : Stagflation.
Vous connaissez la stagflation ? C'est la combinaison d'une croissance faible voire nulle, stagnation donc, et d'une inflation forte. C'est le nouveau mot à la mode sur les marchés pour les États-Unis. Et, mercredi soir, la Banque centrale américaine a agité cette menace. Explications.
Il y a deux ans, les économistes attendaient une récession aux États-Unis. Elle n'est jamais venue. Au contraire, la croissance US a flirté avec les 3%. Et maintenant, le mot à la mode est "Stagflation". Combinaison de la stagnation et de l'inflation.
La FED, la Banque centrale américaine, a renforcé cette thèse. Elle a des craintes sur la croissance US du fait de l'incertitude liée à la politique de Trump. Elle a des craintes sur l'inflation du fait, notamment, des droits de douane. Elle a revu sa prévision de croissance à la baisse : 1.7% cette année (contre 2.1%), et sa prévision d'inflation à la hausse : 2.7% (contre 2.5%). Ce qui explique en partie pourquoi elle a décidé de ne pas baisser ses taux.
Trump s’est énervé après la décision de son meilleur ennemi, Jay Powell, patron de la FED. Il a tweeté : "La FED ferait mieux de baisser les taux".
La stagflation, c'est un très mauvais scénario. L'économie ralentit mais on ne peut pas baisser les taux pour la stimuler car l'inflation est élevée. Mais nous ne croyons pas à ce scénario.
Notre scénario pour les États-Unis c'est le ralentissement économique ET la baisse de l'inflation. Ralentissement parce que nous sommes en fin de cycle historique de croissance ininterrompue et du fait des incertitudes liées aux décisions politiques. Baisse de l'inflation car nous ne croyons pas à une guerre commerciale durable et que nous pensons que les forces déflationnistes, de la démographie à l'IA, sont en action.
Les prévisionnistes se sont trompés il y a deux ans en prédisant une récession US, ils vont se tromper en prédisant la stagflation.
La valeur de la semaine - Esso carbure !
Son nom ? Esso S.A.F. L’action a connu une envolée spectaculaire ces dernières semaines, passant d'environ 115 € fin février à un sommet de 168,6 € en mars, portée par une annonce fracassante : un dividende exceptionnel de 50 € par action !
Ce dividende atteint au total 53 € par action (3 € ordinaire + 50 € exceptionnel), représentant un rendement inédit de près de 38 % (!!!) au moment de l’annonce. Cette générosité est rendue possible grâce à une trésorerie abondante de 1,5 Md€, renforcée par la vente récente de la raffinerie de Fos-sur-Mer.
Malgré un bénéfice net en net recul à 107 M€ en 2024 (contre 677 M€ en 2023), dû à la normalisation des marges de raffinage, Esso maintient une solidité financière enviable et une gestion prudente appréciée des investisseurs.
Cette annonce a provoqué un véritable engouement boursier, mais la question reste ouverte : Esso conservera-t-elle cet élan après ce feu d'artifice financier ?
Le secteur sous les projecteurs - ESN
Les Entreprises de Services Numériques (ESN) profitent d’une dynamique porteuse, avec une croissance organique robuste et une rentabilité en hausse continue, malgré une croissance globale modérée de +0,7% du secteur en 2024.
Dans les faits :
Infotel, enfin, malgré un recul de son CA (-4,1% à 294,8 M€), améliore sa rentabilité opérationnelle à 8,4% grâce à un meilleur mix produit (activité Logiciels en hausse de +15,6%) et une maîtrise efficace des coûts opérationnels. Le résultat net progresse ainsi de +2,3%, atteignant 18,5 M€.
Aubay affiche un chiffre d’affaires annuel de 540,3 M€, en croissance organique de +1,2%, avec une marge opérationnelle solide de 9,2%. Une performance confirmant la solidité et la résilience de son modèle économique.
Neurones, de son côté, continue sur une belle lancée avec un CA de 810,4 M€ (+9,3%), dont +8,6% organique, et un résultat net en hausse de +7,8%.
Sword Group impressionne également, avec une croissance organique de +15,9% pour un CA annuel de 323,0 M€, et une marge EBITDA stable à 12,0%.
Ces résultats soulignent la capacité de ces entreprises à capter une demande croissante en services numériques à forte valeur ajoutée, tout en optimisant leur rentabilité malgré un contexte économique parfois incertain.
Ces ESN bénéficient aujourd’hui d’une valorisation attractive : Aubay (572,5 M€), Sword Group (316,2 M€), Infotel (273,1 M€). Malgré un marché mature, elles continuent d’attirer les investisseurs grâce à leurs performances solides et leur modèle économique éprouvé.
Du coté des USA - Bataille des titans 🦅
L’IA est en train de devenir le prochain champ de bataille stratégique.
D’un côté, Donald Trump pousse son projet Stargate, initiative à 500 milliards de dollars pour centraliser l’infrastructure IA sous supervision fédérale. De l’autre, Microsoft, BlackRock, NVIDIA et xAI répliquent avec l’AI Infrastructure Partnership (AIP), visant une approche décentralisée à hauteur de 100 milliards de dollars.
Pourquoi c’est marquant ?
1/ Stargate : l’option "big government"
Soutenu par SoftBank, OpenAI et Oracle, Stargate veut créer une infrastructure IA 100 % américaine pour garantir la suprématie technologique face à la Chine et l’Europe.
2/ AIP : la réponse du privé
Portée par BlackRock (via Global Infrastructure Partners) et Microsoft, l’AIP privilégie le marché avec des data centers privés et des infrastructures énergétiques indépendantes. NVIDIA et xAI (Musk) assurent l’accès aux puces avancées.
Une bataille financière à hauts risques
AIP veut lever 100 milliards $, Stargate vise 500 milliards $, dont déjà 100 milliards mobilisés.
Jensen Huang (CEO NVIDIA) : "Nous construisons l’épine dorsale de l’IA mondiale. Ce qui est en jeu, c’est l’avenir de l’économie."
Si AIP attire les investisseurs privés, Stargate pourrait bénéficier de subventions fédérales, opposant interventionnisme et dérégulation.
Et maintenant ?
L'instant vidéo 🎥
🎥 Exail Technologies : un acteur clé de la souveraineté française ?
La souveraineté technologique n’est plus une option, c’est un impératif. Alors que les tensions géopolitiques s’intensifient, maîtriser les technologies critiques devient stratégique.
Parmi les entreprises qui s’imposent dans ce domaine, Exail Technologies. Spécialiste des drones autonomes, de la navigation inertielle et des capteurs de précision, Exail équipe déjà les marines française, belge et néerlandaise. Avec un carnet de commandes de plus de 700 M€ et des contrats majeurs signés, la société change d’échelle.
Peut-elle s’imposer face aux géants de la défense ? Quels sont ses prochains défis ?
💬 Marc Fiorentino a interrogé Raphael Gorgé, PDG d’Exail Technologies, lors du Retail Day organisé en partenariat avec Bourse Direct. Une conversation essentielle sur l’avenir des technologies de défense et leur impact sur l’indépendance stratégique française et européenne.
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A ne pas rater la semaine prochaine 📅 |
L'image de la semaine 📷
L’Argentine valide un nouvel accord historique avec le FMI
Pourquoi c’est marquant ?
Parce que Javier Milei obtient l’approbation du Congrès pour un nouvel accord avec le FMI, après des années de crise économique et d’inflation hors de contrôle. Avec 129 voix pour contre 108, le président libertarien peut désormais refinancer les 44 milliards $ de dette et tenter de stabiliser l’économie malgré l’opposition péroniste.
Un virage économique assumé
1/ Désendetter pour repartir
L’accord vise à éviter un défaut de paiement en sécurisant un financement stable et durable, ouvrant ainsi la voie à un retour des investisseurs internationaux.
2/ Cap sur l’austérité
Milei mise sur la rigueur budgétaire pour restaurer la discipline fiscale. Résultat : l’inflation est déjà passée de 211 % à 66 % depuis décembre, confirmant que la cure fonctionne, même si elle reste douloureuse.
Fin de l’interventionnisme
Contrairement aux gouvernements précédents, Milei veut assainir l’économie via une réforme monétaire ambitieuse et la levée des restrictions de change pour attirer le capital privé.
Milei défend son plan :
« Nous n’aurons pas de répit tant que l’inflation ne sera pas éradiquée et que les restrictions de change ne seront pas levées. »
Et maintenant ?
Si Milei réussit, il pourrait inspirer l’Amérique latine à sortir du populisme économique vers une politique libérale pragmatique.
Le succès dépendra de la rapidité des réformes et de la confiance retrouvée des marchés.
L’opposition pourrait contester juridiquement l’accord.
© LUIS ROBAYO | Crédits : AFP
Le Pulse en un battement... 💢
📜 L'Édito de Marc Fiorentino - La France et l’argent magique
L’urgence militaire remplace l’urgence sanitaire : le "quoi qu’il en coûte" est de retour. Budget hors de contrôle, dette abyssale, réformes repoussées… Encore une occasion manquée !
📉 Mersen dérape en bourse
-12,8 % après des résultats en demi-teinte. Croissance molle, prudence pour 2025, l’incertitude pèse sur le spécialiste des semi-conducteurs et batteries électriques.
🍾 Guerre commerciale : Trump s’attaque au champagne !
Menace de 200 % de taxes sur les vins et spiritueux européens. LVMH, Pernod Ricard et Rémy Cointreau trinquent en bourse. Tensions commerciales au sommet.
💰 Les milliardaires de Trump en mode crash-test
Musk (-148 Mds$), Bezos (-29 Mds$), Brin (-22 Mds$)... Depuis l’investiture, 209 Mds$ évaporés. Le "Trump Bump" vire au "Trump Slump", Wall Street se réveille brutalement.
⚽ PSG : impossible n’est pas parisien !
Exploit historique à Anfield, Donnarumma héroïque, Liverpool au tapis. Paris en quarts, un rêve européen qui prend forme.
L'édito de Marc Fiorentino 📜
Encore une occasion manquée !
L'idée commençait à se diffuser chez les Français. Doucement certes, trop doucement, mais c'était un début. L'idée que la France devait faire des économies, que la situation financière du pays était fragile et que nous devions tous nous serrer un peu la ceinture. Et voilà qu'on dégaine à nouveau le "quoi qu'il en coûte". Quel gâchis.
Nous n’y arriverons jamais. Je suis totalement découragé. Et pourtant j'ai toujours essayé d'y croire. Croire qu'un jour nous aurions, soit un homme politique courageux prêt à sacrifier sa carrière pour imposer les réformes nécessaires (ça, ça fait longtemps que je n'y crois plus...), ou qu'un jour nous serions dos au mur face aux marchés, face à l'Allemagne et nos partenaires européens et face aux agences de notation.
Depuis quelques mois, avec la chute du gouvernement Barnier, puis le gouvernement Bayrou, on parlait, on en parlait seulement, d'économies, de baisses des dépenses publiques et bien sûr, comme toujours de hausse d'impôts. Mais l'idée que l'argent magique avait disparu entrait dans les esprits. Doucement, très doucement.
Et patatras ! Voilà qu'une fois de plus, on explique aux Français qu'en cas d'"urgence", on peut faire sauter tous les verrous budgétaires et distribuer à nouveau de l'argent magique. Après l'urgence sanitaire du COVID, voici venu le temps de l'urgence militaire. Et du quoi qu'il en coûte version guerre.
Je laisse les spécialistes de la géopolitique et de la stratégie militaire déterminer si, comme TF1 l'affichait hier soir dans son 20h, il y a "menaces de guerre", et si la Russie est sur le point de nous attaquer. Comme pendant le Covid où tout le monde était devenu médecin, aujourd'hui tout le monde est un expert militaire.
Pas moi.
En revanche, je sais qu'il y a une autre urgence. Une URGENCE FINANCIÈRE. L'Allemagne peut se relancer massivement et elle va le faire : ses comptes budgétaires et sa dette sont impeccables. Mais nous n'en avons pas du tout les moyens. Avec notre déficit et notre dette abyssaux. On va une fois de plus nous exempter de limite à 3% du PIB pour notre déficit. Et nous permettre une fois de plus d'échapper aux réformes.
C'est désespérant.
La valeur de la semaine... Mersen
L’action Mersen (anciennement Carbone Lorraine) a subi une correction de -12,8% cette semaine, tombant à 20,5 euros à la suite de la publication de ses résultats annuels 2024. Malgré une légère progression de l’Ebitda courant (+1,4% à 205,5 M€) et une marge stable à 16,5%, les investisseurs semblent réagir à un résultat net en repli (59 M€ contre 81,6 M€ en 2023) et à des perspectives prudentes pour 2025.
Mersen anticipe un « ralentissement temporaire » dans ses marchés phares : véhicules électriques et semiconducteurs SiC (carbure de silicium). Ces segments, clés pour sa croissance récente, pâtiraient de cycles de stocks et d’ajustements de la demande.
Malgré des fondamentaux solides (trésorerie robuste, marge préservée), Mersen navigue dans un environnement complexe, marqué par des incertitudes sectorielles. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer sa capacité à retrouver un momentum positif dans ses niches technologiques. Le décalage de la montée en puissance du secteur se fait donc ressentir.
Cette baisse résonne avec la crise du marché automobile entre les pressions douanières futures et les changements de politique sur la transition écologique.
Un secteur qui titube... Les vins & spiritueux
« Vous aimez le Champagne ? Vous allez le payer cash »
Donald Trump a menacé d’imposer des tarifs douaniers de 200% sur les importations d’alcool en provenance de l’UE si le bloc maintient sa taxe de 50% sur le whisky américain. Dans un post sur Truth Social, l’ancien président américain a qualifié la décision européenne de « désagréable » et a promis de riposter en ciblant les vins, champagnes et autres produits alcoolisés français et européens. Cette annonce intervient dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre les États-Unis et l’UE, marquées par des mesures et contre-mesures tarifaires.
Réaction Immédiate des Marchés
Les marchés ont réagi à la baisse suite à cette annonce. Les actions des géants des spiritueux ont été particulièrement touchées : TFF a perdu -13,8%, Pernod Ricard a chuté de -5,9% et Groupe Rémy Cointreau a reculé de -7,3%. Les investisseurs craignent que cette escalade tarifaire n’affecte la croissance économique et les profits des entreprises, notamment dans le secteur des boissons alcoolisées. Ces réactions font échos aux résultat du département vin et spiritueux du géant du luxe LVMH qui à subit une baisse de ses ventes de -11,2% en 2024 dans cette catégorie.
Contexte et Perspectives
Cette menace de Trump s’inscrit dans une guerre commerciale plus large. Début mars, les États-Unis ont rétabli des droits de douane de 25% sur les importations d’acier et d’aluminium, annulant des accords conclus sous l’administration Biden. En réponse, l’UE a annoncé des mesures de rétorsion ciblant 28 milliards de dollars de produits américains, dont le whisky bourbon, les jeans et les motos Harley-Davidson, à partir du 1er avril. Les responsables européens ont délibérément visé des produits issus d’États républicains pour inciter les élus à s’opposer à la politique commerciale agressive de Trump.
Du coté des USA 🦅
De l’investiture à la déconfiture : les milliardaires de Trump en chute libre 📉
Pourquoi c’est marquant ? Parce qu’en sept semaines seulement, les milliardaires assis aux premières loges lors de l’investiture de Donald Trump ont vu 209 milliards de dollars s’évaporer. Le "Trump Bump" post-électoral, qui avait porté les marchés vers de nouveaux sommets, a laissé place à un brutal "Trump Slump", marqué par des corrections massives et une incertitude croissante sur la politique économique du président...
Des fortunes qui dévissent :
• Elon Musk : -148 milliards $ – Tesla en chute libre, plombée par l’effondrement des ventes en Chine (-49 %) et en Allemagne (-70 %).
• Jeff Bezos : -29 milliards $ – Amazon en recul de 14 %, malgré un rapprochement stratégique avec Trump.
• Sergey Brin : -22 milliards $ – Alphabet sous pression après des résultats décevants et la menace d’un démantèlement par le DOJ.
• Mark Zuckerberg : -5 milliards $ – Meta efface ses gains récents après un début d’année en trompe-l’œil.
• Bernard Arnault : -5 milliards $ – LVMH sous la menace d’une taxe américaine de 10 à 20 % sur le luxe européen.
📉 Un retournement brutal pour les marchés
• Le S&P 500 a perdu 6,4 % depuis le 20 janvier, inversant l’euphorie post-électorale.
• Les entreprises des milliardaires présents à l’investiture ont vu leur capitalisation boursière chuter de 1 390 milliards $.
• Les investisseurs sont déstabilisés par une politique économique imprévisible, entre licenciements massifs et tensions commerciales accrues.
🔮 Et maintenant ?
Le "Trump Bump" devait marquer une nouvelle ère de prospérité pour Wall Street, mais il s’est transformé en "Trump Slump" à une vitesse fulgurante. Les marchés sont-ils simplement en train d’ajuster leurs attentes ou ce retournement est-il plus profond ?
L'instant vidéo 🎥
🌟 L’interview du dirigeant – Reworld Media avec Gautier Normand 🚀
Avec 81 marques médias et une audience de 37,7 millions de Français, Reworld Media s’est imposé comme un acteur incontournable du paysage médiatique. Entre contenus grand public et solutions BtoB, le groupe allie presse, digital, vidéo et événementiel pour capter et monétiser l’attention.
Sous la direction de Gautier Normand, Reworld ne cesse d’élargir son empreinte en repensant la manière de consommer l’information et la publicité. Une machine bien huilée, dopée à la data et à la performance, qui génère 549 M€ de CA en 2023 et opère dans 14 pays.
Une ascension fulgurante à découvrir. 🔥
L'image de la semaine 📷
🔴🔵Impossible n’est pas PSG : Paris brise l’histoire à Anfield et file en quarts
Anfield, cette forteresse imprenable, a fini par céder. Jamais une équipe n’avait éliminé Liverpool en Coupe d’Europe après avoir perdu le match aller. C’est pourtant l’exploit qu’a réussi le Paris Saint-Germain, en s’imposant aux tirs au but après un affrontement épique (1-1, 4-1 aux TAB).
Tout avait pourtant mal commencé pour Paris, défait 1-0 au Parc des Princes. Mais loin de se laisser abattre, les hommes de Luis Enrique ont répondu dès l’entame de la 1ère mi-temps avec un but d’Ousmane Dembélé à la 12ème minutes, ramenant les compteurs à zéro. Derrière, un match à couper le souffle, où Liverpool a tout tenté mais s’est heurté à un Donnarumma en état de grâce, notamment face à Salah et Szoboszlai.
C’est finalement aux tirs au but que l’exploit s’est joué. Donnarumma, en muraille infranchissable, a repoussé les tentatives de Darwin Núñez et Curtis Jones, envoyant le PSG en quart de finale. Un Paris plus combatif que jamais, qui montre qu’il a laissé derrière lui l’ère du bling-bling pour un football plus rigoureux et déterminé.
Pendant que Paris savoure, Liverpool accuse le coup, cette élimination est un coup dur. Le club, en tête de la Premier League, devra rapidement se remobiliser pour la finale de la Carabao Cup contre Newcastle.
Le PSG affrontera en quart de finale Aston Villa, lui aussi en pleine forme. Un duel inattendu mais explosif entre deux équipes qui rêvent de prolonger leur conte européen. Une chose est sûre : ce PSG-là ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Le Pulse en un battement... 💢
📜 L'Édito de Marc Fiorentino : L’Allemagne passe à l’offensive !
Berlin prépare 500 Mds€ d’investissements pour moderniser ses infrastructures et réarmer son industrie. Friedrich Merz veut briser le tabou budgétaire et relancer la machine économique.
🛰️ Eutelsat en Orbite !
Le titre flambe après des spéculations sur un remplacement de Starlink en Ukraine. +123 % en deux jours, mais le groupe reste sous tension avec 3 Mds€ de dette et des pertes abyssales.
🛡 Défense : le marché passe à l’attaque !
Eutelsat (+476,7 %), Latécoère (+108,5 %), Parrot (+97,4 %), Drone Volt (+121,6 %), Tonner Drones (+175,4 %). Tensions géopolitiques et plan "ReArm Europe" propulsent le secteur à des niveaux records.
🛡 ReArm Europe : 800 Mds€ pour une défense souveraine ?
Face aux tensions géopolitiques, l’UE veut booster ses capacités militaires. Mais entre contraintes budgétaires et résistances politiques, le projet divise.
🐉 La Chine sort l’artillerie budgétaire
Pékin riposte aux sanctions US avec 725 Mds€ injectés dans son économie. Objectif : soutenir la croissance, moderniser ses infrastructures et contrer la pression américaine.
L'édito de Marc Fiorentino 📜
Quand l'Allemagne se réveillera...
L'Allemagne bouge depuis les élections. Elle sort d'une torpeur qui a mené à la succession d'années de croissance négative. C'est une bonne nouvelle pour l'Allemagne. Et c'est une bonne nouvelle pour l'Europe.
Enfin ! L'Allemagne était tétanisée. Sous le choc de l'échec de son business model. Un business model mis à mal par le renchérissement du coût de l'énergie post-Covid et par le piège chinois qui s'est refermé sur l'industrie, et en particulier l'industrie automobile. Mais les dernières élections devraient permettre à l'Allemagne de se remettre en ordre de bataille, au sens propre et au sens figuré.
Depuis la victoire de son parti, Friedrich Merz multiplie les déclarations combatives. Et il a affirmé hier, une fois de plus, qu'il voulait faire sauter le verrou de la limite de déficit et de la dette, pour permettre à l'économie allemande de "pivoter" et de se relancer.
Deux objectifs :
Qui nécessitent un super plan de super grands travaux. Un plan qui boosterait la croissance.
Les négociations pour la coalition n'ont pas encore abouti mais Merz veut aller vite. D'autant plus vite que les scénarios possibles sont limités. Une alliance avec le centre gauche sortant, le SPD et/ou une alliance avec les Verts. Puisque les autres partis n'ont pas atteint le seuil des 5% des voix et que gouverner avec l'AfD, le parti d'extrême droite, est une option exclue.
500 milliards d’euros. Sur 10 ans. C'est le projet de fonds pour les infrastructures. Rajoutez à cela 1 à 2% du PIB en dépenses militaires supplémentaires. Et vous avez de quoi réveiller une croissance à l'arrêt.
Voilà le projet. Il ne reste plus qu'à agir.
Vite.
La valeur de la semaine... Eutelsat 🛰️
L’action Eutelsat flambe à Paris (+476,7%), portée par des spéculations sur un possible remplacement du réseau Starlink par ses satellites OneWeb en Ukraine. Cette envolée fait suite aux tensions entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump, qui pourraient remettre en question l'utilisation des services de SpaceX dans le pays.
Lundi, le titre a bondi de +68 %, puis jusqu’à +123 % mardi, entraînant une suspension temporaire de cotation par Euronext. Un broker spécialiste du secteur estime que la nécessité pour l’Europe de renforcer son autonomie en matière de défense et de connectivité satellitaire pourrait faire d’Eutelsat un acteur clé.
Malgré cet engouement, le groupe reste fragilisé par une dette de près de 3 milliards d’euros et une perte nette de 873 millions d’euros au premier semestre 2024-2025. Reste à voir si cette hausse spectaculaire s'inscrit dans la durée ou s'il s'agit d'un simple emballement spéculatif.
Le secteur en vogue... La défense 🛡️
En réponse aux récentes évolutions géopolitiques, notamment le retrait du soutien américain à l'Ukraine, les pays européens intensifient leurs efforts pour renforcer leurs capacités de défense. Cette situation a conduit à une augmentation significative des budgets militaires au sein de l'Union européenne (UE).
Pour coordonner et soutenir ces efforts, la Commission européenne a proposé le plan "ReArm Europe", visant à mobiliser 800 milliards d'euros pour renforcer les capacités de défense des États membres. Ce plan sera discuté lors du Conseil européen du 6 mars 2025.
Cette initiative a fortement bénéficié aux valeurs exposées à des domaines stratégiques tels que la défense et la sécurité.
L’opérateur satellite Eutelsat dont nous parlions plus haut dans ce pulse, a vu son cours bondir de +476,7% cette semaine. Une hausse spectaculaire due aux spéculations sur une possible utilisation de ses satellites en Ukraine au détriment de Starlink, la constellation d’Elon Musk.
Dans le même temps, le fournisseur d’équipements aéronautiques Latécoère s’est envolé de +108,5%.
Les fabricants de drone Parrot (+97,4%), Drone Volt (+121,6%) et Tonner Drones (+175,4%) ont également profité de ce contexte favorable.
Du coté de l'empire du milieu 🐉
La Chine sort l’artillerie budgétaire face aux tensions économiques 💰
Pourquoi c’est marquant ? Parce que Pékin adopte une relance budgétaire d’ampleur pour atteindre 5 % de croissance en 2025, alors que la guerre commerciale avec les États-Unis s’intensifie. Face aux nouvelles sanctions américaines, la Chine durcit le ton et renforce ses capacités économiques et stratégiques.
💰 Un plan de relance offensif
• 155 milliards d’euros de dépenses supplémentaires financées par l’État.
• 570 milliards d’euros d’obligations locales pour soutenir les collectivités et l’immobilier.
• Recapitalisation des banques commerciales pour fluidifier le crédit.
• Déficit budgétaire porté à 4 % du PIB, un niveau inédit depuis des décennies.
🔥 Un affrontement commercial qui s’intensifie
Washington a doublé les droits de douane sur les importations chinoises à 20 %, un coup dur pour un pays dont la reprise repose en partie sur ses exportations. En représailles, Pékin a élargi ses taxes sur les produits agricoles et industriels américains.
Le Premier ministre Li Qiang a mis en garde contre une « situation internationale de plus en plus alarmante et compliquée », rappelant que les menaces sur le commerce extérieur et les technologies chinoises sont chaque jour plus réelles.
⚖️ Une stratégie de résistance et de modernisation
• Objectif d’inflation abaissé à 2 %, après une année 2024 marquée par la déflation.
• Investissements massifs dans les infrastructures et la haute technologie (IA, 6G, biotechnologies).
• Maintien du budget de la défense en hausse de 7,2 %, signe d’une volonté de renforcer la souveraineté chinoise face aux tensions internationales.
📌 Et maintenant ?
Pékin adopte une posture offensive : relance budgétaire, riposte commerciale et investissements stratégiques. La Chine veut prouver qu’elle ne pliera pas face aux pressions américaines et se positionne comme un acteur économique incontournable, prêt à jouer la confrontation sur tous les fronts.
@Nathalie Laville
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🛡️ ReArm Europe – 800 Mds€ pour une défense européenne enfin souveraine ?
Pourquoi c’est marquant ? Parce qu’en réponse aux tensions géopolitiques croissantes et à la suspension de l’aide américaine à l’Ukraine, Ursula von der Leyen a dévoilé un plan de 800 milliards d’euros pour renforcer la défense européenne. Un virage stratégique majeur qui pose une question centrale : l’Europe a-t-elle les moyens de ses ambitions ?
💰 Un plan de financement hors normes
La Commission européenne veut mobiliser ces fonds via plusieurs leviers :
• 650 milliards d’euros grâce à un assouplissement temporaire des règles budgétaires, permettant aux États d’augmenter leurs dépenses militaires sans risquer de sanctions pour déficit excessif.
• 150 milliards d’euros de prêts aux États membres pour financer des achats groupés de matériel militaire : systèmes d’artillerie, missiles, munitions, drones, cyberdéfense…
• Une réorientation de certains fonds européens pour soutenir l’industrie de défense.
⚖️ Un équilibre budgétaire sous pression
L’objectif est clair : éviter une fragmentation des capacités militaires et garantir l’interopérabilité des équipements. Mais cette approche divise déjà :
• L’Italie, la France et la Belgique, aux finances publiques sous tension, auront-elles la capacité d’augmenter encore leurs dépenses militaires ?
• Certains pays, comme l’Allemagne et les Pays-Bas, freinent sur l’idée de nouveaux emprunts communs.
🔥 Un tournant pour l’Europe de la défense
Ce plan marque une rupture : l’Union européenne ne se contente plus de sanctions et d’aides ponctuelles, elle veut bâtir une puissance militaire intégrée.
• Une autonomie stratégique qui s’impose : avec l’incertitude américaine et les tensions géopolitiques, la nécessité d’un réarmement européen devient un enjeu clé.
• Un marché de la défense en mutation : au-delà des industriels traditionnels, les technologies de rupture (IA, cybersécurité, spatial) seront au cœur des futures stratégies militaires.
📌 Et maintenant ?
L’Europe assume son entrée dans une nouvelle ère de réarmement, cherchant à s’émanciper du parapluie américain. Mais reste à savoir si ce plan sera viable financièrement et politiquement. Les discussions au Conseil européen extraordinaire du 6 mars seront décisives...
© European Comission
Le Pulse en un battement... 💢
📜 L'Édito de Marc Fiorentino : Make Europe Great Again
450 millions de consommateurs, 150 Mds€ d’excédent commercial et des taux plus bas qu’aux US. L’Europe a les cartes en main, reste à jouer offensif.
⚡ Entech sous tension… positive !
+12,5 % après un contrat de 30 M€ dans le stockage d’énergie. Croissance confirmée, transition énergétique en marche. Entech envoie un signal fort.
🏥 Santé : un secteur en pleine forme !
Clariane (+17,6 %), Emeis (+22,6 %), Amplitude Surgical (+7,1 %) et Vinpai (+12,6 %). Résultats solides, expansions stratégiques : la santé ne faiblit pas.
🇮🇩 L’Indonésie voit grand
Objectif : 900 Mds$ d’actifs avec son fonds souverain. Un pari audacieux, inspiré de Singapour, pour booster les investissements stratégiques.
🔥 Trump rallume la guerre commerciale
Taxe de 25 % sur les produits européens, Bruxelles promet des représailles. Trump attaque, l’UE riposte : saison 2 du clash transatlantique, popcorn prêt !
L'édito de Marc Fiorentino 📜
La puissance de l'Europe
J'en ai ras-le-bol de l'"Europe bashing". Surtout depuis l'élection de Trump et les attaques de son administration contre l'Union européenne et l'Ukraine. Il me paraît essentiel de revenir sur une constatation objective : l'Europe est une puissance mondiale. Elle se cherche certes au plan politique, mais au plan économique, elle est forte et a un potentiel réel de rebond.
L'Union européenne compte 27 membres, dont 20 font partie de la zone euro. 450 millions d'habitants, autant de consommateurs "solvables", comme le rappelait Benaouda Abdeddaïm dans C'est Votre Argent. Solvables grâce à un niveau d'épargne élevé et un endettement relativement faible. 18 000 milliards d'€ de PIB, faisant de l'UE une des trois premières puissances économiques mondiales.
L’Union Européenne affiche deux chiffres extrêmement positifs.
Des faiblesses, certes. La principale : la croissance sous 1%. Mais avec un vrai potentiel de rebond si l'Allemagne pivote. Le chômage moyen reste à 5.9%, mais s'améliore. L'inflation baisse à 2.7% (2.4% pour la zone euro).
Côté taux d’intérêt, l'Europe affiche une baisse. L'Allemagne emprunte à 2.45% sur 10 ans, contre 4.40% pour les États-Unis. L’euro, lui, reste stable, sans entraver le commerce extérieur ni la croissance.
Bref, on y croit. L’Europe n’est pas les États-Unis : moins dynamique, mais plus sociale. Elle doit être plus unie, sortir de sa naïveté face à la Chine, résister aux pressions américaines. Surtout, elle doit prendre conscience de sa puissance et se faire respecter.
Prise en étau entre la Chine et les États-Unis, l’Europe a tout pour réussir.
MAKE EUROPE GREAT AGAIN !
La valeur de la semaine... Entech Smart Energies ⚡
Les batteries sont bien chargées cette semaine pour Entech Smart Energies ! L'entreprise a branché un contrat de plus de 30M€ avec un opérateur français du secteur de l’énergie. Spécialiste de la conversion et du stockage des énergies renouvelables, le groupe est chargé de construire des systèmes de stockage par batterie (BESS) qui équiperont plusieurs sites à travers la France. Ce contrat devrait générer au moins 15M€ de chiffre d’affaires (CA) dès 2025.
Et ce n’est pas tout ! Le groupe a publié un chiffre annuel électrisant, bien que calculé sur seulement 9 mois. Entech a en effet décalé son exercice fiscal pour le clôturer au 31 décembre, rendant les comparaisons avec l'année précédente plus complexes. Mais pas d’inquiétude, la croissance est bel et bien au rendez-vous ! La preuve ? Le segment Entech Solutions affiche un CA de 9,6M€, contre 7,7M€ au 31/03/2024. Autrement dit, en 9 mois, Entech a fait mieux qu’en 12 l’an dernier. Cette performance découle d’une réorganisation stratégique visant à augmenter la part d’Entech Solutions dans le CA global, qui passe de 17,0% à 27,2%. Le segment phare du groupe, Entech Construction, reste dominant avec 72,4% du CA total, soit 25,5M€.
Résultat ? Les marchés ont bien capté le signal positif : le cours de l’action s’est envolé de +12,5% sur la semaine.
Le secteur en vogue... La santé 🏥
Le secteur de la santé affiche une forme olympique cette semaine, avec plusieurs acteurs clés qui montent en puissance ! Si le segment des EHPAD reste sous surveillance, les deux poids lourds français du secteur publient des résultats solides. Clariane a ainsi annoncé lundi un CA en croissance organique de +6,6%, atteignant 5,5Mds€, et dépassant largement l’objectif initial de 5%. Pour 2025, l’ambition est confirmée avec une prévision de +5% de croissance organique. Résultat : le titre s’offre un beau +17,6% sur la semaine. Quant à Emeis, qui avait déjà publié de bons résultats il y a près d’un mois, elle continue de surfer sur la vague haussière avec une envolée de +22,6% de son titre.
Du côté des publications de qualité, Amplitude Surgical fait aussi parler d’elle. Le spécialiste des implants pour la chirurgie des articulations affiche un CA semestriel (S1 2024/2025) de 51,5M€, en hausse de +5,0%. L’activité en France, qui représente 71% du chiffre d’affaires, progresse quant à elle de +4,6% sur la période. Les marchés n’ont pas manqué de saluer cette performance, propulsant le titre de +7,1% sur la semaine.
Et pour finir, Vinpai met les voiles vers l’Inde ! Le spécialiste des ingrédients à base d’algues bondit de +12,6% après l’annonce de son rachat par la firme indienne Camlin. L’accord prévoit l’acquisition de 79% des titres de la société française ainsi que l’émission de 3,3M€ d’obligations convertibles. Une opération qui permettra non seulement d’éponger la dette de Vinpai (1,25M€), mais aussi d’accélérer son expansion à l’international.
Des nouvelles des USA 🦅
Donald Trump remet les droits de douane sur la table et l’Europe risque de passer à la caisse. Lors d’une réunion à la Maison-Blanche, l’ex-président a annoncé une taxe de 25 % sur les produits européens, dans la lignée des mesures protectionnistes qui avaient marqué son premier mandat. Objectif affiché : rééquilibrer les échanges commerciaux et défendre les intérêts américains. Avec sa verve habituelle, Trump ne fait pas dans la nuance : "L’UE a été conçue pour entuber les États-Unis."
À Bruxelles, les esprits s’échauffent. La Commission européenne dénonce des mesures "injustifiées" et promet une riposte "ferme et immédiate". L’Europe avait déjà encaissé les surtaxes sur l’acier et l’aluminium sous l’ère Trump, et pourrait bien répliquer avec des sanctions ciblées sur certains produits américains. La guerre commerciale transatlantique, saison 2, semble bel et bien lancée.
Pendant ce temps, Trump déroule son mantra protectionniste : "Nous sommes la corne d’abondance. Si nous n’achetons plus rien, nous gagnons." Une vision où le commerce se joue à somme nulle, et qui risque de réveiller les vieux démons du conflit commercial entre Washington et Bruxelles. Reste à voir si cette fois, l’Europe choisira de rendre coup pour coup. 🍿
@grok
L'image de la semaine 📷
L’Indonésie mise sur un fonds souverain d’envergure !
L’Indonésie ne se contente pas de renforcer son appareil économique. Avec Danantara Indonesia, son tout nouveau fonds souverain, le pays affiche une ambition claire : gérer, à terme, plus de 900 milliards de dollars d’actifs. Une initiative qui s’inspire directement du modèle singapourien et qui vise à transformer l’économie indonésienne sur le long terme.
Danantara suit l’exemple de Temasek, le fonds souverain singapourien qui investit dans des entreprises stratégiques pour le compte de l’État. L’idée est similaire : récupérer les participations publiques dans les grandes entreprises nationales et les gérer avec une logique d’investissement à long terme. Pour démarrer, le fonds bénéficie d’un capital initial de 20 milliards de dollars, mais l’objectif est d’atteindre une échelle bien plus large dans les années à venir.
Au-delà de sa dimension financière, Danantara se positionne comme un outil clé de développement économique. Il doit permettre d’accélérer les investissements dans plusieurs secteurs stratégiques :
Le président Prabowo Subianto, qui prendra ses fonctions en octobre, mise sur ce fonds pour accélérer la croissance économique, avec un objectif ambitieux : passer de 5 % à 8 % par an.
Si l’Indonésie affiche de grandes ambitions, la mise en place du fonds ne fait pas l’unanimité. Des manifestations ont éclaté, dénonçant des coupes budgétaires massives destinées à financer cette initiative. Par ailleurs, la gouvernance du fonds pose question, car Danantara rendra directement compte au président, ce qui soulève des inquiétudes sur l’indépendance et la transparence de sa gestion
@AFP
Le Pulse en un battement... 💢
📜 L'Édito de Marc Fiorentino : Nikola et la fin du mirage électrique
Valorisé 30 milliards de dollars, adoubé par Wall Street… et aujourd’hui en faillite. Nikola s’éteint comme une batterie à plat, après avoir livré moins de 400 camions en 2024...
⚓ Exail Technologies trace sa route !
+11,5% en bourse et une année 2024 au-dessus des attentes. Avec un carnet de commandes qui flirte avec le milliard, le spécialiste de la navigation et de la robotique autonome s’ancre solidement sur son marché.
🏥 Santé : un secteur en pleine renaissance
Bastide le Confort Médical prend des forces (+12,3 %), Klea Holding monte en puissance (+9,4 %), et Clariane restructure sa dette pour mieux respirer. Un secteur qui soigne autant ses bilans que ses patients.
📱 Apple taille son iPhone 16e au couteau
Moins cher, mais toujours taillé à la sauce Cupertino. Objectif : reprendre des parts de marché en Chine, où l’iPhone a chuté. Et derrière ce lancement, un test grandeur nature : Apple prépare son divorce avec Qualcomm.
🔥 Fusion nucléaire : la France met le turbo !
22 minutes à 50 millions de degrés, un record mondial ! La France dépasse la Chine et se rapproche d’une révolution énergétique : produire plus d’énergie qu’on en consomme. Science-fiction ? Pas pour longtemps.
L'édito de Marc Fiorentino 📜
De 30 milliards à zéro.
La bulle "verte" continue à exploser. Les investisseurs se retirent des valeurs qu'ils ont pourtant portées aux nues. Et les sociétés qui couraient après la rentabilité avec des levées de fonds successives s'effondrent.
Une illustration : Nikola. Une des stars de la vague verte. Un constructeur de camions électriques et à hydrogène. Adulé par les analystes du secteur et par les investisseurs américains. Introduit en Bourse en fanfare en 2020. Avec une valorisation qui s'est envolée rapidement vers les 30 milliards de $ pour un chiffre d'affaires quasi nul et des pertes abyssales. Une valorisation supérieure à celle de Ford.
Hier, Nikola s'est mis en faillite. Plus assez de cash en caisse pour éponger les pertes. Pas assez de ventes pour compenser les coûts exorbitants. À l'introduction, Nikola prévoyait de produire des milliers de camions. Elle en a livré moins de 400 en 2024...
Il faut rajouter que le fondateur de Nikola, Trevor Milton, a été entre-temps arrêté en 2023 par les autorités fédérales pour informations trompeuses sur la société. Et condamné à 4 ans de prison.
Nikola rejoint une multitude de constructeurs de véhicules électriques qui ont fait faillite récemment comme Fisker, Arrival ou encore Lordstown Motors. Et les constructeurs automobiles, même les plus solides, sont sous pression du fait des chutes de ventes de véhicules électriques et de la pression massive de la Chine dans le secteur.
Quels enseignements tirer de l'affaire Nikola ?
• Il y aura toujours des bulles,
• Il y aura toujours des investisseurs crédules, même des investisseurs qualifiés et professionnels, pour gober des fables
• Dans toute révolution industrielle, il y a des faillites, mais il y a aussi des géants qui émergent, rappelez-vous la bulle internet...
La valeur de la semaine... Exail Technologies
Le titre d'Exail Technologies prend le large cette semaine (+11,5%) suite à la publication de son CA annuel. Le groupe, spécialisé dans les technologies de navigation et la robotique autonome, a navigué vers le succès en 2024. Son chiffre d'affaires annuel ressort à 373 M€, soit une hausse de +15,5 %, conforme à la croissance à deux chiffres annoncée en début d’année 2024.
Exail Technologies a aussi affiché une performance remarquable en termes de commandes sur 2024. Le niveau total s'élève à 451 M€, soit une hausse de +39,2 %. Le quatrième trimestre a été particulièrement dynamique sur le plan commercial, avec 145 M€ de prises de commandes (+16,9 %). La société a notamment bénéficié de la course à l'armement actuelle, avec plus de 60 % de ses commandes liées au secteur de la défense.
Côté perspectives, le groupe tient le bon cap ! Un nouveau contrat à plusieurs centaines de millions d'euros avec une marine de premier plan pour des systèmes de drones a déjà été annoncé début février. Fort de son carnet de commandes à 708 M€ fin 2024, ce dernier devrait passer le cap du milliard avec ce contrat. Le management se déclare confiant et se fixe à nouveau comme objectif de réaliser une croissance des revenus à deux chiffres en 2025.
Le secteur en vogue... La santé 💻
Le secteur de la santé se porte à merveille cette semaine, avec plusieurs acteurs clés évoluant à la hausse. Bastide le Confort Médical a publié des résultats semestriels en pleine forme ! Son chiffre d'affaires annuel atteint 275,2 M€, soit une croissance de +8,6 % par rapport au S1 2023/2024. Les prévisions de l'exercice sont logiquement confirmées, avec des ventes attendues d'au moins 560 M€ et une MOC d'au moins 8,7 %. Le titre a très bien réagi sur la semaine, enregistrant une hausse de +12,3 %.
Un autre acteur du secteur enregistre une belle progression suite à une publication : Klea Holging (+9,4 %). Le groupe a annoncé un chiffre d'affaires en croissance de +26 %, atteignant 17,5 M€. Le directeur général, Clément Pacaud, affirme que 2024 a été une année exceptionnelle, marquée par une accélération de la performance financière. Il a ajouté que les perspectives pour 2025 sont très prometteuses.
De son côté, Clariane est sur la voie de la guérison en parvenant à restructurer son endettement. L'exploitant de maisons de retraite a annoncé avoir réussi à étendre l'échéance de son crédit syndiqué de 625 M€, désormais prévue pour mai 2029 au lieu de mai 2026 initialement. De plus, le groupe a signé un nouveau prêt immobilier de 150 M€. Les marchés ont réagi positivement à ces annonces, et Clariane affiche une performance hebdomadaire de +8,4 %. Son concurrent Emeis l'imite et réalise une hausse de +10,1 %.
Des nouvelles des USA 🦅
Apple agrandit la famille avec l’iPhone 16e, un modèle qui joue les petits frères des versions premium, mais sans être un second rôle. Présenté ce mercredi, il sera disponible dès le 28 février à 719 euros. Un héritier du SE qui abandonne les airs vintage : écran 6,1 pouces, Face ID, bouton action… Apple tourne définitivement la page du bouton Home et aligne son design sur le reste de la gamme
.
Même silhouette, quelques ajustements. L’iPhone 16e reprend la puce A18, garantissant l’accès à Apple Intelligence, l’IA maison qui arrivera en avril en Europe. Il fait en revanche l’impasse sur la Dynamic Island et le bouton photo des modèles supérieurs. La vraie surprise est sous le capot : le modem C1, premier conçu par Apple. Un test grandeur nature qui pourrait permettre à la firme de se libérer de Qualcomm dès l’iPhone 17.
Avec ce modèle, Apple cherche à resserrer les rangs, notamment en Chine où les ventes d’iPhone ont chuté de 11 % au dernier trimestre. Un iPhone qui s’ouvre à un public plus large, mais toujours taillé à la sauce Cupertino : même quand Apple descend en gamme, il reste dans son propre club. 🍏
© Apple
L'instant vidéo 🎥
Carmat, une révolution cardiaque en marche ! 🩺
Un cœur artificiel total, unique au monde, seul doté du marquage CE. Une solution vitale face à la pénurie de greffons.
Après 20 ans de R&D, CARMAT accélère : CA multiplié par 2,5 en 2024, adoption croissante dans les centres hospitaliers, et une technologie qui change la donne.
🎥 Stéphane Piat, CEO, vous dit tout en 60 secondes.
L'image de la semaine 📷
Cocorico ! La France bat un record mondial en fusion nucléaire !
22 minutes et 17 secondes. C’est le temps pendant lequel les chercheurs du CEA ont réussi à maintenir un plasma à 50 millions de degrés dans le tokamak WEST à Cadarache. Un record mondial qui dépasse de 25 % la performance chinoise et rapproche la France de la maîtrise de la fusion nucléaire.
Pourquoi c’est révolutionnaire ?
Contrairement à la fission utilisée dans les centrales actuelles, la fusion nucléaire imite les réactions au cœur des étoiles : deux noyaux d’hydrogène fusionnent pour libérer une énergie propre, sans CO₂ ni déchets hautement radioactifs.
Un défi technologique colossal
Confiné par des aimants sous vide, ce plasma ultra-chaud est par nature instable. La prouesse du CEA, c’est non seulement d’avoir allongé la durée de confinement, mais aussi de poser les bases pour ITER, le plus grand réacteur expérimental de fusion au monde, qui devra prouver qu’il est possible de produire plus d’énergie qu’il n’en consomme.
Prochaine étape ?
Les scientifiques visent désormais des plasmas de plusieurs heures et des températures encore plus élevées pour atteindre les conditions optimales de fusion.
La route est encore longue, mais une chose est sûre : la France est en première ligne dans cette quête énergétique du futur.
© Korea Institute of Fusion Energy
Le Pulse en un battement...
📜 L'Édito de Marc Fiorentino : Le far west
Pendant que l’Europe s’embourbe dans la réglementation, les États-Unis foncent droit vers le Far West économique. Moins de règles, plus de liberté : la doctrine Trump/Musk veut tout déréguler...
⚡ Chargeurs à bloc !
Croissance à deux chiffres, rentabilité en forte hausse et retour du dividende : Chargeurs remet les gaz et trace sa route vers un nouveau chapitre stratégique.
💻 L’IA carbure à plein régime
Les investissements pleuvent, les entreprises tech en profitent. LightOn, 2CRSI et X-FAB Silicon s’envolent, tandis qu’Assystem accélère à l’international. Le secteur en ébullition.
🇺🇸 Musk le rusé...
Plutôt qu’un rachat frontal d'OpenIA, Musk tente de prendre le contrôle par la bande, piégeant Altman dans un dilemme financier. Un coup de génie ou un simple coup de bluff ?
📷 Sommet de l’IA : embouteillage géopolitique
200 Mds€ annoncés par l’UE, 58 pays signent une déclaration… sauf les États-Unis et le Royaume-Uni, qui refusent de suivre. Pendant ce temps, la Chine joue le jeu à sa façon. L’IA, nouveau terrain de guerre froide ?
L'édito de Marc Fiorentino
Le Far West.
Derrière l'écran de fumée des droits de douane qui sont au centre de notre attention, une véritable révolution est en train de se produire aux États-Unis : la dérégulation.
C'est LE sujet majeur. Trump et Musk veulent ramener les États-Unis au temps du Far West : un monde sans aucune contrainte, mais sans aucune protection.
Focalisés. Nous sommes tous focalisés sur le mauvais sujet. Les droits de douane et la pseudo guerre commerciale. Avec les annonces quasi quotidiennes sur les menaces, la mise en place, la suspension, les menaces, la mise en place, etc., etc. Avec des analyses sans fin sur le niveau des droits de douane et sur leur impact sur la croissance mondiale et l’inflation. Mais ce n'est pas là que ça se passe.
Le véritable sujet de la nouvelle administration Trump, c'est la dérégulation. Moins de règles. Moins de réglementations. Avec une diminution drastique du rôle de l’État. Une révolution économique et sociale.
En ligne de mire : les réglementations sur la Tech, les réglementations "vertes", les réglementations "diversité". La modération, dans tous les sens du terme, n'est plus à l'ordre du jour. Dans la doctrine Trump/Musk, pour que les États-Unis deviennent encore plus puissants, il ne faut plus aucune contrainte. AUCUNE.
Mardi, nous en avons eu une illustration qui est loin d'être anecdotique. L'annonce de l'arrêt de l'application de la loi sur les pots-de-vin d'officiels à l'étranger. Mais également le ton très menaçant de Vance, le vice-président américain, au "Sommet de l'IA". Il a menacé clairement l’Europe de représailles si elle cherchait à brider et réglementer les géants US de la Tech. Et on a appris également que les grands cabinets de conseil ont abandonné leur programme "diversité et inclusion" pour pouvoir continuer à travailler avec l'administration US...
Conséquences. Le fossé entre les États-Unis et l'Europe va se creuser. Entre des États-Unis où tous les coups seront permis et une Europe où tout sera réglementé. Deux modèles que tout oppose. Le Far West d’un côté, avec la totale liberté mais aucune protection sociale, et l’Europe de l’autre. Encore une expérience fascinante à laquelle nous allons assister.
La valeur de la semaine... Chargeurs
Chargeurs s'illustre cette semaine en bourse avec une envolée de +14,6%, portée par la publication de résultats annuels marquant un net rebond de ses performances financières. Le groupe affiche un CA 2024 de 729,6 M€, en croissance de +11,9 % en publié et +10,7 % en organique, soutenu par la bonne dynamique de l’ensemble de ses métiers et de ses implantations géographiques.
La rentabilité progresse fortement avec un ROPA en hausse de +73,9% à 39,3 M€, bénéficiant de la montée en puissance de Museum Studio, du redressement de l’activité de Novacel et de la profitabilité solide de Chargeurs PCC. Le résultat d’exploitation bondit de +113,3% pour atteindre 38,6 M€, tandis que le résultat net part du groupe s’élève à 7,3 M€.
Sur le plan financier, le groupe renforce sa génération de trésorerieopérationnelle, qui progresse à 63,8 M€, et améliore significativement son levier d’endettement. Le ratio dette nette/EBITDA recule ainsi à 3,5x hors acquisitions (3,6x après acquisitions), contre 5x fin 2023. Dans ce contexte de solidité retrouvée, Chargeurs annonce la reprise du versement d’un dividende de 0,13€ par action au titre de l’année 2024.
Ces résultats viennent confirmer le succès de la transformation engagée depuis dix ans, récemment accélérée par l’OPA menée au printemps 2024 par le Groupe Familial Fribourg et ses partenaires. Chargeurs s’apprête désormais à ouvrir un nouveau chapitre de son histoire en devenant Compagnie Chargeurs Invest, affirmant son rôle d’opérateur et de développeur de champions mondiaux dans l’industrie et les services, avec une approche active de gestion de ses métiers à forte valeur ajoutée.
Le secteur en vogue... La technologie
Cette semaine, les annonces sur l’Intelligence Artificielle, avec un sommet dédié et la promesse de 109 Mds€ d’investissements dans le secteur, dynamisent les marchés. Les entreprises du secteur en profitent et affichent de très belles performances. 2CRSI enregistre une progression de +11,5%. Le groupe développe et fabrique des serveurs informatiques très performants, notamment utilisés pour l’intelligence artificielle. De son côté, LightOn affiche une croissance hebdomadaire impressionnante de +33,9%. Fraîchement introduite en bourse, cette société conçoit des chatbots pour un usage interne aux entreprises. Cette bonne nouvelle a éclipsé la déception liée aux objectifs de chiffre d’affaires 2024 non atteints. Dans ce contexte, un autre acteur du secteur surfe sur la vague : X-FAB Silicon enregistre une progression de +2,5% sur la semaine.
Dans un autre pan du secteur, Assystem publie un chiffre d’affaires de 611,3 M€ pour 2024, enregistrant une croissance organique de +5,8%. Le groupe parvient ainsi à atteindre son objectif révisé de 610 M€. Sa dynamique est particulièrement portée par sa division internationale, qui progresse de +13,7% à 230,4 M€, tandis que les activités en France affichent une hausse plus modérée de +1,6%. Le groupe reste très actif en matière de croissance externe, avec notamment l’acquisition de Mactech Energy, une entreprise britannique spécialisée dans les services à la construction nucléaire. Ces annonces ont été bien accueillies par les marchés et le titre progresse de +11,6% sur la semaine.
Des nouvelles des USA
Elon Musk tente un coup de maître sur OpenAI : avec un groupe d’investisseurs, il met 97,4 milliards de dollars sur la table. Mais il ne cherche pas à racheter directement la filiale commerciale valorisée à 300 milliards. Son pari ? Prendre le contrôle de la structure non lucrative qui détient les pouvoirs décisionnels. En clair, plutôt que d’acheter la société de front, il tente de remonter la chaîne de commandement et s’imposer à la source.
Derrière cette manœuvre, Musk joue sur deux tableaux.
Récupérer OpenAI ? Bien sûr. Mais surtout, saboter les plans de Sam Altman. Ce dernier doit transformer OpenAI en entreprise privée, mais avant cela, il doit indemniser sa structure non lucrative pour un montant estimé à 40 milliards. Musk arrive avec plus du double sur la table, et c’est là que le piège se referme : refuser son offre devient un casse-tête pour Altman, qui doit justifier son choix face aux investisseurs.
Réponse immédiate sur X : "Non merci, mais on peut vous racheter Twitter pour 9,74 milliards si vous voulez." Musk réplique, cinglant : "Escroc." Fin de l’échange, mais pas du combat.
Officiellement, OpenAI assure que l’offre n’a même pas été étudiée. Musk, lui, affirme l’avoir envoyée aux avocats. Peu importe qui dit vrai, il a semé le doute et compliqué la transformation d’OpenAI. La bataille ne fait que commencer. 🍿
© FT montage/Getty Images |
L'instant vidéo
L’interview du Dirigeant – Charwood Energy
Depuis 2006, Charwood Energy , fondée par Adrien Haller, transforme la biomasse en une énergie plus propre et durable.
Basée en Bretagne, l’entreprise accompagne collectivités, industriels et agriculteurs avec des solutions sur mesure, tout en développant ses propres projets énergétiques.
🔎 Découvrez une vision engagée et innovante pour un avenir plus vert ! 🌟
L'image de la semaine
Si vous êtes parisien et travaillez à côté du Grand Palais, impossible de rater le Sommet pour l’action sur l’IA… et surtout les embouteillages monstres qu’il a provoqués. Pendant deux jours, chefs d’État et géants de la tech ont discuté du futur de l’intelligence artificielle. L’Europe sort le chéquier, les États-Unis freinent, la Chine avance ses pions.
Paris voulait frapper fort, et l’Union européenne a annoncé 200 milliards d’euros d’investissements, dont 50 milliards directement injectés par la Commission. Ursula von der Leyen défend une approche collaborative et open source, pendant qu’Emmanuel Macron appelle à une "resynchronisation avec le reste du monde".
Mais tout le monde ne suit pas. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont refusé de signer la déclaration finale, un texte signé par 58 pays, qui prône une IA éthique, transparente et accessible à tous. J.D. Vance, vice-président américain, attaque l’approche européenne : "Une régulation excessive pourrait tuer l’industrie de l’IA." Il rappelle au passage que 700 milliards de dollars seront investis dans l’IA d’ici 2028, dont la moitié aux États-Unis.
Pendant ce temps, la Chine avance. Pékin signe la déclaration mais trace sa propre route : DeepSeek, méga-investissements dans les puces, course à l’IA générative...
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