Le fonds américain de Private Equity Summit Partners a été séduit par la start-up toulousaine Onestock. Cette dernière met à disposition des retailers une solution logicielle leur permettant d’optimiser la gestion de leurs stocks ainsi que des opérations de traitement et de livraison des commandes.
Cette levée de fonds importante devrait aider Onestock à renforcer sa position en Europe mais également à se développer outre-Atlantique. Elle illustre aussi le besoin croissant des e-commerçants d’améliorer leur efficacité opérationnelle dans un environnement économique difficile et après une période de mutation profonde engendrée par la pandémie sur le secteur.
Comme nous le mentionnions dans notre point sectoriel du 21 février 2024, les acteurs du e-commerce font face à une consommation atone dans un contexte inflationniste où les offres de seconde main constituent une alternative au neuf, notamment dans la mode.
La filière est aussi agitée par l’émergence de concurrents asiatiques ultra bon marchés dont figurent parmi les plus notables Temu et Shein. D’après la Fevad (fédération du e-commerce et de la vente à distance), les ventes en ligne liées à l’habillement ont reculé de -5% en 2023.
Alors que les e-commerçants ont aussi été confrontés à des hausses importantes de leurs coûts logistiques (transport, stockage…), la préservation de leurs marges est apparue comme un enjeu majeur. Pour s’adapter les acteurs du secteur actionnent deux leviers principaux.
Le premier est incarné par la premiumisation de l’offre. Les sociétés de e-commerce se tournent vers des marques plus rentables et renforcent leurs liens avec celles-ci. À l’inverse ils délaissent les marques dont le potentiel de rentabilité est moins fort.
À titre d’exemple nous pouvons citer SRP Group qui a misé en 2022 sur The Bradery, une plateforme s’adressant aux millenials, leur proposant des articles de luxe lors de ventes privées.
Cette tendance se matérialise notamment par une augmentation progressive du panier moyen (observable sur le graphique ci-dessous).
Le second levier est représenté par une gestion optimale et un pilotage fin des coûts logistiques.
Dans sa feuille de route ACE, développée à la fin de l’exercice 2022, SRP group a annoncé la mise en œuvre d’initiatives pour assurer une maitrise rigoureuse de ses frais. La société a notamment investi dans un entrepôt mécanisé, permettant une réduction des coûts d’entrepôts : l’Astrolab.
SRP a notamment vu ses coûts logistiques diminuer de -1% entre 2020 et 2023 et ce malgré une hausse importante des frais de livraison et de stockage.
Ces velléités d’optimisation se retrouvent également chez des concurrents tels qu’Asos, ou encore Boohoo.
L’amélioration des supply chains en retail rassemble donc une demande importante et explique le succès de l’augmentation de capital réalisée par Onestock. Par ailleurs, cette opération témoigne du rôle prépondérant et grandissant de la technologie sur l’ensemble de la chaîne de valeur du e-commerce.
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