Le pulse de la semaine

Le bureau de recherche d'Euroland Corporate
11 juillet 2025

Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -Tout simplement hallucinant !

En 2018, Apple franchissait 1 000 Md$. Sept ans plus tard, Nvidia explose à 4 000 Md$. IA, tech rebondissante, domination des « 7 magnifiques », résilience face à Trump : tout y est. 

👗 Couture juridique et rebond boursier

+19,4 % cette semaine, +43,6 % YTD. La Haute Cour de Singapour tranche en faveur d’European Topsoho : 15,5 % du capital à leur restituer, l’échiquier stratégique se clarifie.

📶 Télécoms, on retrouve du signal

Broadpeak, Vantiva, Ekinops : les équipementiers français surfent sur contrats, résultats, et plans stratégiques. L’innovation télécom séduit à nouveau les investisseurs, entre cybersécurité et scalabilité.

🦅 Tik Tok prend l'accent américain

Projet M2 : version américaine indépendante, serveurs locaux, algorithme maison. Sortie prévue avant la date fatidique du 17 septembre. Derrière l’écran, Washington et Pékin jouent une partie serrée où la souveraineté numérique redessine le divertissement.

📷 Oasis de retour après 16 ans d'absence  Seize ans après, Cardiff explose. Oasis reformé, 75 000 fans, un set calibré, et une nostalgie à fleur de peau. Britpop, réconciliation, et bookmaker en folie : plus qu’un concert, un moment d’histoire.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Tout simplement hallucinant ! 

Le chiffre donne le tournis. 4 000 milliards de $ ! Ce n'est ni le PIB d'un pays, ni la dette d'un autre, c'est la valeur d'UNE SEULE entreprise. Nvidia est devenue la première valeur à dépasser les 4 000 milliards de $. C'est un évènement. Un évènement hallucinant.

C'était en 2018. En août. La première fois qu'une entreprise dépassait les 1 000 milliards de $. C'était Apple. Il y a 7 ans. 7 ans seulement. C'était un évènement majeur et beaucoup se demandaient si une telle valorisation n'était pas le signe d'une bulle. Et voilà que 7 ans après seulement, c'est le seuil des 4 000 milliards de $ qui est pulvérisé.

Que reflète cette valorisation ? 

1. L'explosion de l'IA

Nvidia est la valeur IA par excellence. Le géant des puces destinées à l'IA affiche des progressions de chiffres d'affaires et de bénéfices hallucinantes, trimestre après trimestre. Avec une demande qui ne faiblit pas. Rappelons que Nvidia passait le cap des 1 000 milliards de $ il y a seulement deux ans.

2. Le rebond des valeurs techs 

En avril, après le "Liberation Day", le Nasdaq a violemment chuté et les géants de la Tech ont vu leurs valorisations baisser significativement. Mais depuis avril, la remontée est spectaculaire. Près de 90% pour Nvidia. Plus de 50% pour Meta. Ou encore 45% pour Microsoft.

3. L'écrasante domination des 7 magnifiques 

Regardez ces valorisations :

  • Nvidia donc, 4 000 milliards de $
  • Microsoft : 3 740
  • Apple : 3 150
  • Amazon : 2 360
  • Alphabet : 2 150
  • Meta : 1 840
  • Tesla : 927

À titre de comparaison, notre champion français Hermès capitalise 257 milliards d'€.

4. L'écrasante domination de la bourse américaine 

Malgré un retour des investisseurs vers les valeurs européennes depuis le début d'année, les investisseurs américains et internationaux continuent à se ruer vers les valeurs américaines. Et en particulier vers les indices américains. Et ces indices américains sont principalement tirés par quelques valeurs seulement. Comme le rappelle le Wall Street Journal, la valeur de Nvidia est équivalente à la valeur des 230 plus petites sociétés du S&P 500 ! Hyperconcentration donc.

5. Une résilience à la politique, à la géopolitique et à la macroéconomie

Nvidia explose ce nouveau record alors que Trump dégaine de nouveaux droits de douane très élevés. Étonnante coïncidence. Les investisseurs veulent ignorer l'impact des droits de douane et ont fini par s'habituer à l'incertitude Trump. Et Trump peut crier victoire en saluant ces nouveaux records sous son mandat.

Voilà  ce que reflète cette valorisation. Hallucinante, mais explicable.

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Couture juridique et rebond boursier 👗

SMCP, maison mère des marques Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac, s’est retrouvée au centre de l’attention cette semaine, portée par une avancée majeure sur le front de la gouvernance.

Le 4 juillet 2025, la Haute Cour de Singapour a ordonné à Dynamic Treasure Group (DTG) de restituer à European Topsoho sa participation de 15,5 % du capital, cédée en 2021. Le transfert doit intervenir dans la semaine suivant la notification, levant ainsi l’un des principaux freins stratégiques pesant sur le groupe.

La finalisation effective du transfert — et un éventuel recours de DTG — constituera le prochain jalon clé. Une gouvernance clarifiée pourrait ouvrir la voie à des discussions stratégiques (partenariat industriel, cession de bloc) et soutenir le plan d’expansion internationale présenté par la direction. Cette clarification a fait bondir le titre de +19,4 % sur la semaine, portant sa performance à +43,6 % depuis le début de l’année. Un rebond qui montre qu’en Bourse, la mode ne se démode pas quand elle s’accompagne de stabilité

Télécoms, on retrouve du signal 📶

Depuis janvier, plusieurs équipementiers télécoms français affichent des performances boursières remarquables, portés par des avancées commerciales et des publications solides. Tour d’horizon.

Broadpeak s’envole de +85,5 % depuis le 1ᵉʳ janvier, après la signature au printemps d’un contrat structurant avec Media Prima, premier groupe audiovisuel malaisien, pour déployer sa solution de publicité dynamique. À cela s’ajoute un 1er trimestre en croissance, le chiffre d’affaires T1 progresse de +10,6 %, confirmant l’accélération internationale.

Vantiva (ex-Technicolor) gagne +19,5 % en YTD, soutenue par des résultats 2024 publiés en mars en nette amélioration : ventes en hausse de +19 % à 1,87 Md€, EBITDA en progression. Le marché salue les premiers effets positifs de l’intégration de Home Networks.

Ekinops avance de +32,8 % depuis le début de l'année, malgré des vents contraires aux États-Unis. Le nouveau plan stratégique, dévoilé en mars, mise sur une montée en gamme technologique (cybersécurité, DCI) et une amélioration continue de la rentabilité. Ces trajectoires illustrent le regain d’intérêt des investisseurs pour les équipementiers télécoms français, à la croisée de l’innovation, de l’exécution et de l’internationalisation.

Tik Tok prend l'accent américain 🦅

TikTok s’apprête à franchir un cap décisif. Sous la pression des autorités américaines, qui exigent une séparation d’avec sa maison-mère chinoise ByteDance avant la mi-septembre, l’application prépare le lancement d’une version indépendante sur le sol américain.

Le projet, baptisé en interne « M2 », prévoit une application distincte, hébergeant ses données aux États-Unis et opérant sous un algorithme local. Une manière, pour la plateforme aux 170 millions d’utilisateurs américains, de répondre aux inquiétudes de Washington sans rompre totalement avec ses racines.

Le calendrier est serré : sortie prévue le 5 septembre, juste avant la date limite du 17 septembre fixée par la loi adoptée au printemps. Les discussions pour trouver des partenaires américains — Oracle, Blackstone, Andreessen Horowitz — avancent lentement, Pékin se montrant inflexible sur le transfert de technologie, notamment sur l’algorithme de recommandation.

Rien n’est encore joué. Mais TikTok entend éviter l’issue connue en Inde, où l’application a été bannie sans ménagement. Ce qui se joue ici dépasse une simple histoire d’application. C’est une page de plus dans le long récit des relations sino-américaines, où le divertissement croise désormais la souveraineté numérique... 

© Cfoto/SIPA Usa/SIPA

Oasis de retour après seize ans d'absence 📷

© AFP STRINGER/AFP 

Samedi dernier à Cardiff, lePrincipality Stadium a résonné comme au bon vieux temps : Oasis a signé son retour sur scène, seize ans après un split devenu légendaire. Les frères Gallagher, Liam et Noel, ont enterré — au moins pour une soirée — la hache de guerre pour offrir à 75 000 fans un moment de pure nostalgie britpop.

Dès l’ouverture sur « Hello », le ton était donné : don’t look back in anger, semblait-on dire à la foule en délire. Suivront « Supersonic », « Roll With It », « Champagne Supernova »… et bien sûr l’inévitable « Wonderwall », repris en chœur comme un hymne générationnel.  Sur scène, les tensions ne se lisaient pas, mais chacun dans le public savait qu’il assistait à plus qu’un simple concert : une réconciliation musicale attendue.

Le concert, calibré mais généreux, a enchaîné 24 titres, mélange de tubes incontournables et de morceaux plus confidentiels. L’alchimie, intacte malgré les années, a rappelé pourquoi Oasis reste l’un des groupes les plus marquants de la Britpop. Les bookmakers parient déjà sur une tournée mondiale à plus de 200 millions de dollars. Mais au-delà des chiffres, c’est bien la magie des années 90 qui s’est rejouée hier soir.

Alors, comeback éphémère ou vraie renaissance ? Dans les gradins, hier, personne ne voulait savoir. Après tout, some might say qu’il faut juste profiter tant qu’Oasis est à nouveau… live forever.

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