Le pulse de la semaine

Le bureau de recherche d'Euroland Corporate
18 juillet 2025

Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino - La Fed va-t-elle rester indépendante ? 

Mai 2026, Powell s’en va. Un proche de Trump entre. Objectif : casser les taux sous les 2 %, peu importe l’inflation. Résultat attendu : dollar en chute, défiance sur les dettes US, volatilité massive...

🩺DMS met au point sa stratégie 

Accord stratégique avec InnoLux, ambitions affichées en IA et matériel intégré, +7,1 % sur la semaine, +82 % YTD. DMS s’impose comme un candidat sérieux au leadership européen de l’imagerie médicale.

🍷 Consommation & loisirs : la note est salée 

TFF Group (-35,8 % YTD), Catana (-32,0 %), FDJ United (-19,5 %) : entre marges sous pression et fiscalité plombante, le secteur trinque. Même les valeurs plaisir n’échappent plus aux arbitrages budgétaires des investisseurs.

🚀 SpaceX : Musk décroche (encore) la Lune

Nouvelle vente interne, valorisation proche des 400 Md$, Starlink qui pèse déjà la moitié du CA, et Starship qui fascine toujours autant.

🎾 Sinner, prince de Wimbledon À 23 ans, Jannik Sinner entre dans la légende : premier Italien à décrocher le titre au All England Club. Face à Alcaraz, il a régné en maître : service chirurgical, revers percutant, mental d’acier. 

L'édito de Marc Fiorentino 📜

La Fed va-t-elle rester indépendante ? 

On connaît l'importance du système financier américain. Pour les États-Unis mais aussi pour le reste du monde. On connaît aussi le poids et l'importance de la Banque centrale américaine. Sur les taux. Sur la masse de liquidités en circulation. Sur les systèmes bancaire et financier. La Fed aujourd'hui est indépendante. En mai 2026, Powell partira et un proche de Trump va le remplacer. Et tout va changer. 

La Federal Reserve Bank a été créée le 23 décembre 1913. Pour réguler la masse monétaire. Pour gérer les crises financières à répétition. Et pour contribuer à la stabilité économique. Elle n'a pas été tout de suite indépendante. Il a fallu attendre les années 50 pour que les rôles respectifs de la Fed et du Trésor soient plus clairement définis. Et cette indépendance s'est pleinement exprimée à partir des années 70. 

Trump n'est pas le premier à accuser la Banque centrale de tous les maux. À chaque ralentissement économique, le pouvoir politique a toujours eu tendance à reprocher à la Fed de ne pas suffisamment baisser ses taux ou de ne pas suffisamment injecter de liquidités. Roosevelt après la dépression, Nixon qui a été particulièrement virulent pendant les années de stagflation, Reagan qui a reproché au célèbre Paul Volcker la hausse massive des taux d'intérêt visant à briser la spirale inflationniste etc. etc. 

Mais personne n'est allé aussi loin que Trump. Sur la forme avec des formules grossières, traitant Powell "d'incompétent", d'imbécile, d'idiot et j'en passe. Sur le fond aussi. Il a essayé de le révoquer. La Cour suprême a dû statuer. En mai 2025. Pour rappeler que le Président ne pouvait pas révoquer les membres du conseil des gouverneurs sans motif valable et que la Banque centrale était indépendante. 

Mais tout cela va se terminer en mai 2026. Le prochain patron de la Fed sera un fidèle de Trump. Aux ordres. Et il appliquera la volonté du Président américain. Et la volonté de Trump est une baisse très significative des taux d'intérêt qui devraient finir l'année 2026 en dessous des 2%, voire 1%, contre plus de 4% aujourd'hui. Quels que soient les risques inflationnistes.

En conséquence,  la perte d'indépendance de la Fed va certes provoquer une baisse des taux à court terme, mais elle risque d'entraîner une accélération de la chute du dollar ainsi qu'une défiance vis-à-vis des emprunts d'État américains et donc une remontée des taux à long terme ou une baisse beaucoup plus limitée que celle des taux courts. Une Fed dépendante du pouvoir est synonyme d'injections massives de liquidités qui vont alimenter des bulles et donc la volatilité sur les marchés. Alors accrochez vos ceintures en mai 2026.

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DMS met au point sa stratégie

DMS Group, spécialiste européen de l’imagerie médicale numérique, s’est illustré cette semaine avec une annonce stratégique de poids.

Le 2 juillet, le groupe a signé un accord de principe avec InnoLux et sa filiale InnoCare Optoelectronics pour un investissement ciblé dans ses activités d’imagerie numérique. Objectif : sécuriser les composants de nouvelle génération et muscler sa compétitivité technologique.

Avec ce partenariat, DMS affiche clairement son ambition : devenir la plateforme de référence en Europe pour l’imagerie médicale, en accélérant le développement de solutions intégrées mêlant matériel, logiciel et IA, tout en bénéficiant d’un accès privilégié aux innovations d’InnoLux. En Bourse, le signal est passé : le titre grimpe de +7,1 % sur la semaine, portant sa performance à +82 % depuis janvier. Une trajectoire qui replace DMS au centre du jeu.

Consommation & loisirs, la note est salée 🍷

Semaine compliquée pour les acteurs français de la consommation discrétionnaire et des loisirs, pris en étau entre demande en berne et pression fiscale accrue.

TFF Group décroche avec ses résultats publié le 10 juillet : le chiffre d’affaires annuel recule à 425,4 M€ (-12,6 %) et le résultat net plonge à 31,8 M€ (-45,5 %). Résultat, le titre a perdu -35,8 % depuis janvier. Les investisseurs se détournent, inquiets des marges.

Catana Group annonce 128,4 M€ de chiffre d’affaires sur neuf mois, en repli de -23 %. En cause, un marché qui se réajuste et les vents contraires venus des États-Unis. Le discours rassurant de long terme n’a pas suffi : l’action abandonne -32 % depuis le début d’année.

FDJ United promet du mieux : +5 % de croissance organique annuelle et plus de 26 % de marge EBITDA d’ici 2028. Mais le marché retient surtout le coup dur fiscal annoncé (-45 M€ sur l’EBITDA 2025) : le titre lâche -19,5 % sur l’année. En clair, quand les arbitrages budgétaires serrent, même les valeurs plaisir en font les frais. Reste à voir qui saura rebondir.

🚀 SpaceX : Musk décroche (encore) la Lune

Elon Musk et SpaceX s’apprêtent à décrocher un nouveau record. L’entreprise spatiale prépare une vente interne d’actions qui devrait faire grimper sa valorisation à près de 400 milliards de dollars, selon Bloomberg. De quoi asseoir son rang de startup privée la plus chère au monde.

À 212 dollars l’action, contre 185 en décembre, SpaceX flambe (+14 %), portée en grande partie par Starlink, le service internet par satellite qui pèse déjà plus de la moitié du chiffre d’affaires. Pendant ce temps, les exploits (et les ratés) spectaculaires de Starship au Texas n’ont pas refroidi les investisseurs.

Cette opération permettra surtout aux salariés et aux premiers soutiens de récupérer du cash sans passer par une IPO. SpaceX envisage même de racheter pour 1,25 milliard de dollars d’actions, histoire de garder la main.

Mais l’enjeu dépasse les chiffres : SpaceX n’est plus juste un fabricant de fusées. C’est un projet qui veut réinventer l’accès mondial à Internet et poser les premières pierres d’un futur martien. Avec Musk aux commandes, on a compris : viser la Lune, c’est déjà dépassé.

©SpaceX

Sinner, prince de Wimbledon 📷

© P. Lahalle/L'Équipe 

Dimanche, sur le gazon sacré de Wimbledon, Jannik Sinner a marqué l’histoire. À 23 ans, l’Italien a remporté son premier titre au All England Club, devenant le tout premier italien à triompher à Wimbledon.

Dès les premiers échanges, Sinner a imposé son jeu : service précis, revers puissant, mental solide et impressionnante. Face à Carlos Alcaraz, pourtant redoutable, il n’a jamais perdu le fil. En quatre sets maîtrisés, il a confirmé ce que beaucoup pressentaient : un champion est né, et il est prêt à s’installer durablement au sommet.

Au-delà du match, c’est une nouvelle ère qui s’annonce. La rivalité entre Sinner et Alcaraz s’affirme déjà comme l’une des plus prometteuses du circuit, dans la lignée des grandes années Federer-Nadal-Djokovic.
Hier à Wimbledon, il y avait un seul maître sur l’herbe : Jannik Sinner. Et ce couronnement pourrait bien être le premier d’une longue série...

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