Le Pulse en un battement... 💢
📜 UK - le budget qui copie (mal) la France
Impôts record, ponction des “riches”, dépenses sociales en hausse : Rachel Reeves rejoue le modèle français… sans la BCE pour amortir les chocs. Croissance molle, inflation >3,5 %, chômage en hausse...
⛰️ Compagnie des Alpes - contrat XXL
Renouvellement de La Plagne pour 25 ans : 5 Md€ de CA cumulés, backlog doublé. En attendant les résultats annuels (+12,8 % et 29 % d’EBITDA attendus), réservations de Noël en hausse. Un profil rendement + visibilité qui plaît au marché.
🎮 Loisirs & Gaming - trois trajectoires
Trigano souffre (CA –6,8 %, marge 9,2 %) mais délivre un FCF solide et des perspectives 2026 en rebond. Nacon poursuit son redressement. Ubisoft réduit ses pertes et finalise le deal Tencent (1,16 Md€). Les curseurs repassent au vert.
🤖 Google titille Nvidia
Rumeur Meta–Google autour des TPU : Nvidia recule, Google se pose en alternative crédible. Mais Jensen Huang martèle : “une génération d’avance”. Pour l’instant, le rapport de force demeure inchangé.
📷 Thanksgiving - Trump gracie Gobble et Waddle Tradition américaine maintenue : deux dindes sauvées, photos officielles, folklore White House. Un rituel aussi immuable que la tarte à la citrouille.
On se croirait en France.
Rachel Reeves, la chancelière de l'Échiquier, a présenté son budget. Un budget qui ferait pâlir d'envie nos députés. Des impôts à des niveaux historiques. Qui touchent en particulier les riches et les entreprises (ça vous rappelle quelque chose), et de plus en plus de dépenses, notamment sociales. Bref, la Grande-Bretagne nous copie.
Des larmes, du sang et de la sueur, c'est le message churchillien de la ministre de l'Économie. "Je demande à chacun de contribuer à l'effort national" dit-elle.
Chacun ? Pas tout à fait. Dans la tradition travailliste des années 70, le gouvernement cible les ménages les plus aisés et les entreprises.
Et augmente encore les dépenses sociales.
A cela s'ajoutent un gel des barèmes d'imposition, un gel de certaines retraites, des taxes sur l'immobilier et les dividendes. La similitude avec le délire fiscal de nos députés sur le budget français est troublante.
Et tout cela basé sur des prévisions de croissance jugées déjà totalement optimistes.
Rien ne va, la situation de la Grande-Bretagne n'est pas bonne.
- Croissance atone, autour de 1%.
- Inflation élevée, au-dessus de 3,5%.
- Des taux d'intérêt qui restent tendus.
- Et un taux de chômage qui remonte à 5%.
Le pire des deux mondes, la Grande-Bretagne a raté son Brexit.
Si c'était pour finir avec un modèle à la française, il valait mieux rester dans l'Union européenne et même intégrer la zone euro pour bénéficier comme nous de la protection de la BCE et de l'Allemagne.
Rappelons-nous le projet initial Singapore-on-Thames.
La version Tamise de Singapour.
Sortie de l'Union européenne, création d'un espace pro-business déréglementé, et un paradis fiscal : un carton assuré face à une Union européenne de plus en plus réglementée. Mais rien ne s'est passé comme prévu. Et la Grande-Bretagne se retrouve avec ce gouvernement travailliste avec le pire des deux mondes. Un ratage complet.
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La bien connue Compagnie des Alpes s’offre un coup de projecteur avec le renouvellement du contrat pour l’exploitation du domaine skiable de La Plagne. Ce contrat, d’une durée de 25 ans, représente un chiffre d’affaires cumulé estimé à près de 5 milliards d’euros, doublant quasiment le backlog du groupe. Une victoire stratégique qui sécurise l’un des plus grands domaines skiables d’Europe et renforce la visibilité de l’activité montagne.
Petit rappel sur le groupe : deux piliers bien identifiés. D’un côté, les stations de haute altitude (La Plagne, Les Arcs, Val d’Isère pour ne citer qu’elles), qui représentent environ la moitié de l’activité et affichent un excédent brut opérationnel de 35 %. De l’autre, les parcs de loisirs emblématiques (Futuroscope, Parc Astérix), qui pèsent l’autre moitié et délivrent un excédent brut opérationnel de 25 %. Un duo complémentaire qui assure au modèle une diversification solide et une rentabilité bien ancrée.
Cap sur les résultats : mardi prochain, La Compagnie des Alpes dévoilera ses comptes annuels, avec une croissance anticipée de +12,8 % et une marge d’EBITDA de 29 % en croissance de 15%. Côté perspectives, les premiers signaux pour 2026 sont encourageants : malgré un contexte macro plus tendu et un moral des ménages en berne, les réservations de Noël côté montagne progressent (sous réserve d’enneigement), tandis que les parcs ont bien lancé leur saison avec Halloween. Les ventes anticipées de billets pour Noël dépassent déjà celles de l’an dernier, confirmant une dynamique commerciale solide. Avec un rendement du dividende proche de 5 % et un FCF yield attendu autour de 9 % l’action combine rendement et visibilité, un profil rassurant… avec en prime une piste de croissance qui pourrait bien rester enneigée longtemps.

Loisirs et gaming : entre turbulences, redressements et partenariats stratégiques
Du camping‑car aux consoles, le secteur des loisirs et du jeu vidéo montre des trajectoires contrastées : Trigano encaisse des vents contraires mais garde le cap, Nacon confirme son redressement, et Ubisoft tente de rejouer la partie avec Tencent.
🚌Trigano, champion européen des véhicules de loisirs (mobil‑homes, camping‑cars), traverse une zone de turbulences : chiffre d’affaires 2024/25 en recul de ‑6,8 %, marge opérationnelle comprimée à 9,2 % et résultat net en baisse de ‑36,1 %. Bonne surprise toutefois : le groupe délivre un FCF supérieur aux attentes, grâce à une meilleure gestion du BFR et des stocks. Et les perspectives 2026 rassurent : succès des foires régionales et un marché des mobil‑homes attendu en hausse de +5 à +10 %. L’ambition est de transformer cette reprise en véritable road‑trip gagnant.
🎮 Nacon joue sur deux tableaux : 70 % dans la production de jeux vidéo et 30 % dans les accessoires. Le S1 2025/26 confirme le redressement engagé : chiffre d’affaires en légère hausse à 78,1 M€ (+1,4 %), EBITDA solide à 33,6 M€ (+18,7 %) et résultat opérationnel en nette progression à 4,2 M€ (+30,4 %). Le S2 s’annonce dynamique, porté par de nouveaux titres et des accessoires innovants. Objectif affiché : une croissance rentable sur l’ensemble de l’exercice.
🎮 Ubisoft avait suspendu son titre pour valider ses comptes, ce qui avait fomenté quelques rumeurs pesant sur son cours. La semaine dernière, le groupe a publié des résultats conformes aux attentes : perte opérationnelle réduite à –120 M€ (contre –272 M€ un an plus tôt). Surtout, Ubisoft a annoncé la finalisation du deal avec Tencent, qui investit 1,16 Md€ dans ses licences phares (Assassin’s Creed, Far Cry, Rainbow Six), une coopération destinée à renforcer le bilan et alléger la dette de l'entreprise.

🤖 Nvidia face à la poussée de Google
Une rumeur évoquant un contrat entre Google et Meta autour des TPU a suffi à faire reculer l’action Nvidia. L’idée : Meta pourrait louer des TPU via Google Cloud dès 2026 et en acheter pour ses data centers en 2027.
Pour Google, ce serait une validation concrète de ses puces IA face aux GPU de Nvidia. Pour Nvidia, un rappel que son quasi-monopole peut être contesté.
Nvidia a réagi immédiatement : le groupe affirme garder « une génération d’avance » et rappelle que ses GPU restent compatibles avec l’ensemble des modèles d’IA actuels. Google, de son côté, confirme continuer à utiliser les GPU Nvidia tout en développant ses propres puces.
Le rapport de force reste inchangé pour l’instant : Nvidia domine le marché, Google progresse et tente d’ouvrir une alternative. Le reste dépendra des choix d’acheteurs comme Meta et des performances réelles des TPU à grande échelle.

📷 Thanksgiving - Trump épargne Gobble et Waddle

Donald Trump a poursuivi la tradition annuelle de la Maison-Blanche en graciant deux dindes, Gobble et Waddle, avant le repas de Thanksgiving. Les deux oiseaux, élevés en Caroline du Nord et hébergés la veille au Willard InterContinental, ont été présentés dans la roseraie pour la cérémonie officielle.
Comme chaque année depuis 1989, les dindes graciées échappent à la table et partent finir leurs jours dans une ferme ou une université agricole, cette fois, à l’université d’État de Caroline du Nord.
Un rituel léger et très américain, qui revient chaque novembre, quel que soit le président.
