Le Pulse en un battement... 💢
📜 La Fed frappe trois fois
Troisième baisse de taux consécutive : la Fed ramène ses taux à 3,5–3,75 %. Officiellement pour protéger l’emploi, officieusement sous pression politique. Le débat sur de nouvelles baisses en 2026 est ouvert.
✈️ Figeac Aéro : solide mais sanctionné
EBITDA en hausse de +19 % et marges en amélioration, portés par l’aéronautique civile. Mais un cash-flow temporairement sous pression suffit au marché pour prendre ses profits après +75 % depuis janvier.
📊 Consommation discrétionnaire : trajectoires contrastées
Abeo enregistre un semestre robuste, Partouche profite du retour de la fréquentation, Pullup souffre d’un effet de base mais maintient le cap. Le secteur reste volatil mais pas homogène.
🚀 SpaceX : l’IPO stratosphérique
Valorisation évoquée : 1 500 Md$. Starlink devient le moteur financier, l’IA spatiale le récit. Musk vise le ciel, OpenAI vise déjà la concurrence.
🏁 Lando Norris, champion du monde
Un titre au millimètre face à Verstappen, une saison maîtrisée et McLaren de retour au sommet. Norris portera le numéro 1 en 2026.
Et de trois - La Fed ouvre la porte à un séisme monétaire
Pari gagné ! Nous avions anticipé depuis le début de l'année que la FED baisserait ses taux 2 fois et probablement 3. Et nous n'avons pas changé de cap alors que les prévisionnistes avaient perdu espoir. La FED a donc baissé ses taux hier pour la troisième fois. Et nous pensons que la baisse des taux va continuer aux États-Unis en 2026.
3 baisses consécutives de 0.25%. Avec un taux de référence qui se situe donc maintenant dans la fourchette 3.5% / 3.75%. La FED était très divisée sur cette baisse des taux. Avec 3 voix sur 9 opposées à cette baisse des taux.
L’inquiétude de la FED qui l'a poussée à baisser les taux, c'est le marché de l'emploi. La FED n'est pas inquiète sur la croissance. Elle pense qu'elle va continuer à faire largement mieux que résister. Mais elle voit déjà des signes de remontée du chômage et elle veut éviter une dégradation trop brutale de l'emploi.
Et maintenant Jerome Powell a laissé entendre que le job a été fait. Et qu'il y aurait peut-être encore une baisse de taux en 2026 mais pas plus. Il a simplement oublié qu'il ne sera plus aux commandes à partir de mai. Et que son remplaçant sera un fidèle des fidèles de Donald Trump. Et que Donald Trump veut absolument des "jumbo cuts", des baisses massives de taux.
Nous anticipons donc une baisse des taux de la FED en 2026 de 1.5% à 2.25% / 2.5%. Nous sommes les seuls ou presque. Mais cela ne nous dérange pas...
En attendant la tension sur les taux mondiaux continue. La secousse que je vous avais expliquée ici venant du Japon continue à perturber les marchés de taux. Les taux à long terme mondiaux sont au plus haut niveau depuis 16 ans. Et des prévisionnistes ont jeté l'éponge et pensent que le cycle de baisse des taux est terminé.
Une membre du comité exécutif de la BCE pense même que le prochain mouvement sur les taux sera la hausse. Absurde. Il n'y a pas d'inflation. La croissance est atone. La baisse des taux n'est pas terminée. Nous prenons les paris.
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Après avoir publié un chiffre d’affaires semestriel en hausse début novembre (+9,6 % en organique), Figeac Aéro dévoile cette fois sa profitabilité. Pour rappel, le contexte de marché est favorable : l’aéronautique civile a clairement le vent en poupe, portée par la reprise du trafic aérien et une demande soutenue en appareils civils. Les divisions Aérostructures & Aéromoteurs tirent la croissance, soutenues par les programmes Airbus et les moteurs LEAP, avec 105 M€ (+8,2 % en organique). Le marché avait salué ces chiffres, propulsant le titre dans la foulée.
Comme attendu, les effets d’échelle se matérialisent dans les comptes. L’EBITDA courant ressort à 30,6 M€, en hausse de +18,6 %, avec une marge améliorée de +1,3 pt à 14,2 %. Une performance en ligne avec les attentes, qui confirme la montée en puissance du groupe. Un point a toutefois surpris : les flux de trésorerie générés par l’activité reculent à 29,2 M€ contre 43,4 M€ un an plus tôt, en raison notamment de stocks constitués au premier semestre. La direction précise qu’il s’agit d’une anticipation des hausses de cadence, et que le deuxième semestre devrait voir un phénomène de déstockage, signe d’une accélération des livraisons.
Malgré ces précisions, le marché a sanctionné la publication et le titre a reculé de -9%. Il convient toutefois de rappeler le parcours boursier remarquable de l’action, avec plus de 75 % de hausse depuis le début de l’année.

Consommation discrétionnaire - Les small caps en mouvement
Coup d’œil sur le secteur de la consommation discrétionnaire : sport, divertissement et gaming, trois univers de small caps qui ont publié la semaine passée, dans un secteur qui sous-performe l’indice depuis le début de l’année.
Abeo
Abeo, spécialisé dans les équipements sportifs (murs d’escalade et agrès de gymnastique) signe un solide premier semestre 2025/26 : chiffre d’affaires en hausse de +11,8 % à 138,5 M€, ROC de 10,4 M€ en progression de +30,4 %, et marge opérationnelle portée à 7,5 % (+1 pt). Porté par ses acquisitions récentes, le groupe affiche sa confiance pour maintenir cette dynamique sur l’ensemble de l’exercice. Dans ce contexte, Abeo muscle son jeu digital : il détient désormais près de 90% de Vogo, sporttech française. Objectif : intégrer des services à forte valeur ajoutée, comme des outils de support pour athlètes et coachs, dans le prolongement des solutions déjà déployées par Vogo auprès du sport professionnel.
Groupe Partouche
Le maître des casinos et des loisirs dévoile son jeu : le chiffre d’affaires annuel grimpe à 460,2 M€ (+6 %), avec un produit brut des jeux qui pèse 80 % de l’activité en hausse de +5 %. En France, la fréquentation progresse de +4,9 % et le segment jeux de +5,2 %, une belle performance comparée à l’international qui avance de +3,5 % sur un an. Et jackpot côté diversifications : les autres activités bondissent à 13,8 M€ (+18,7 %), dopées par les jeux en ligne et le Copal Beach de Cannes.
Pullup Entertainment
Le groupe subit une baisse de -43 % de son chiffre d’affaires par rapport à l’an dernier au premier semestre, victime d’une base de comparaison exigeante. L’EBIT ajusté du premier semestre tombe à 14,2 M€ contre 48,3 M€ un an plus tôt. La direction reste confiante : les objectifs annuels sont maintenus et la trajectoire de croissance rentable à moyen terme reste affirmée. Selon Newzoo, le marché du jeu vidéo continue de se muscler, surtout pour les productions AA et indie sur PC. Et le pipeline à venir promet de belles sorties, avec des lancements capables de relancer la partie.

Une IPO à 1500 milliards ! 🚀
SpaceX pourrait s’offrir une entrée en Bourse à faire pâlir toutes les salles de marché. Objectif affiché : une valorisation autour de 1 500 milliards de dollars. À ce niveau, Elon Musk effacerait le record d’ampleur symbolique détenu par Saudi Aramco et transformerait l’opération en levée de fonds presque irréelle, au-delà de 30 milliards. Le récit est simple, et terriblement efficace : ce n’est plus seulement une entreprise de fusées, c’est une machine à revenus récurrents, portée par Starlink, son réseau d’Internet satellitaire devenu le vrai moteur économique du groupe.
Starlink, justement, est annoncé sur une trajectoire de 22 à 24 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2026. De quoi nourrir l’idée d’une IPO servant de carburant à une expansion massive du réseau, avec une promesse implicite : connecter la planète, sécuriser les communications, et capter la croissance là où elle se crée, dans la donnée.
Et Musk ne s’arrête pas là. Il évoque déjà des data centers dans l’espace, alimentés par l’énergie solaire, pour soutenir l’essor de l’IA. Internet et infrastructure IA, mais depuis l’orbite. Problème pour SpaceX : la “plus grosse IPO ever” pourrait avoir un rival. Dans les coulisses, OpenAI viserait aussi une valorisation proche de 1 000 milliards pour financer ses propres centres de données. La course à la taille est lancée. Et, cette fois, le plafond est littéralement le ciel.

📷 Lando Norris sacré !

La saison 2025 avait des airs de thriller, et Abu Dhabi en a offert le générique final : Lando Norris est champion du monde. Pas en écrasant tout sur son passage, mais en survivant à tout ce que la F1 sait fabriquer de stress, de pièges et de petites cruautés mécaniques. Il lui fallait assurer un top 3, il l’a fait au prix d’une course sous tension permanente, bousculé dès le premier tour, gêné dans le trafic, attaqué, testé, puis finalement délivré. Deux points seulement le séparent de Max Verstappen au classement, comme un rappel que ce titre s’est gagné au millimètre.
Cette consécration résume une année pleine, dense, parfois cabossée, mais toujours maîtrisée. Norris a empilé les performances comme on construit une preuve : sept victoires, dix-huit podiums, des fins de course au couteau comme en Hongrie, et des démonstrations d’autorité comme au Mexique. Il a aussi dû composer avec Oscar Piastri, rival interne et allié involontaire, dans une McLaren revenue au sommet, capable d’encaisser les mauvais week-ends sans s’effondrer.
Dix-sept ans après le dernier sacre pilote de l’écurie, Norris rend McLaren à son histoire. Et s’offre, enfin, la sienne. En 2026, il portera le numéro 1, Max Verstappen le 3.
