L'édito de Marc Fiorentino
Bon courage ! Il en faudra pour parvenir aux 60 milliards d'économies nécessaires pour ramener nos finances dans les clous. Il en faudra moins pour obtenir les 20 milliards d'impôts supplémentaires : ça, on sait bien le faire... Saluons tout de même l'intention, sur la réduction des dépenses publiques. Et espérons qu'elle se concrétise et surmonte les calculs de politique politicienne.
Demandez le programme ! 40 milliards d'économies. 20 milliards d'impôts et taxes supplémentaires. Sur les impôts, on connaît déjà les cibles, les mêmes, les ménages "fortunés" et les entreprises qui font des superprofits. Et quelques taxes par-ci, par-là. Les impôts, c'est notre spécialité. Donc il n'y a aucun doute sur le fait que le gouvernement parvienne à collecter ses 20 milliards.
Et les 40 milliards d’économies ? La tâche va être plus rude. Chaque groupe à l'Assemblée, et chaque député, va défendre son propre clocher avec un oeil sur les prochaines élections, plus que sur l'intérêt général et le bien du pays. Comme d'habitude.
C’est une première. On n'avait jamais vu ça. Si on y arrive, réduire les dépenses publiques d'un tel montant est inédit. Surtout après des années de gabegie indécente. Mais nous n'avons pas le choix. Selon Les Échos, si aucune mesure n'est prise, notre déficit sera de 7% du PIB en 2025 !!! Un véritable délire. Et la responsabilité du "quoi qu'il en coûte" Macron/Le maire.
Pour ne pas faire de jaloux, Michel Barnier prévoit de toucher tout le monde... Les retraités sont visés avec un gel des retraites pendant au moins 6 mois. Gel des crédits des ministères aussi. Réduction, enfin, du nombre de fonctionnaires dans les territoires. Les collectivités locales sont obèses...
On a envie d’y croire. On espère que ça ne se finira pas, comme d'habitude, avec une hausse des impôts mais pas de réduction des dépenses publiques. Bon courage Michel.
La valeur de la semaine - Casino
Les récentes annonces concernant la transformation de Casino ont été mal reçues par le marché, entraînant une chute de -6,7% du cours de l’action sur la semaine. Le groupe, l'un des principaux distributeurs français, traverse des difficultés depuis plusieurs années. Après une lourde restructuration financière, la société a pris la décision stratégique de recentrer ses activités sur le commerce de proximité, ce qui a conduit à la cession d'une grande partie de ses supermarchés et hypermarchés.
Casino a ainsi vendu plus de 400 points de vente, principalement à Intermarché, Auchan et Carrefour. Cette semaine, malgré la vente de 60 magasins au groupement Les Mousquetaires, 24 autres points de vente en difficulté n'ont pas trouvé de repreneur. Le sort de ces magasins affecte également leurs salariés, dont les postes seront supprimés. La direction a précisé qu’elle anticipait un nombre total de suppressions de postes inférieur à 3 000.
Malgré ces efforts de restructuration et les récentes évolution capitalistique, le marché reste sceptique, comme en témoigne la performance boursière du groupe cette semaine. De plus, le consensus reste, d’ailleurs, majoritairement à la vente sur le titre.
Le secteur en vogue - Immobilier
La récente stabilité politique ouvre la voie à une reprise dans le secteur de l’immobilier. En effet, les indicateurs sont au vert : le nouveau gouvernement est en place et la baisse des taux d’intérêt devrait se poursuivre. De plus, Jordan Frarier, président de Foncia, observe que les banques se montrent plus actives dans l'octroi de crédits et acceptent davantage de dossiers, ce qui devrait stimuler la demande.
Du côté de l'offre, les nouvelles sont également positives. Kaufman & Broad a publié des résultats très satisfaisants pour le troisième trimestre, réaffirmant ses objectifs pour 2024. Le groupe a notamment déclaré une hausse de +5,8 % des réservations de logements sur les neuf premiers mois de 2024 par rapport à l'année précédente. Carmila a également marqué l'actualité en lançant, la semaine dernière, une offre publique d’achat simplifiée sur les actions de Galimmo, un opérateur de centres commerciaux.En conséquence, les valeurs du secteur immobilier connaissent un regain d’intérêt sur le marché, avec des performances hebdomadaires dans le vert. Kaufman & Broad a progressé de +6,2 %, Carmila de -0,2 %, Nexity de +1,3 %, et Paref SA affiche une hausse notable de +7,2 %.
Des nouvelles des États-Unis...
Aux États-Unis, une grève des dockers d'une ampleur inédite depuis 1977 paralyse les ports de la côte Est et du Golfe. Plus de 45 000 membres de l'International Longshoremen’s Association (ILA) ont quitté leur poste, perturbant 36 ports, de New York à Houston. Le conflit porte sur des revendications salariales – le syndicat réclamant jusqu’à 77 % d’augmentation sur 6 ans – mais aussi sur l’automatisation des ports, une ligne rouge pour les dockers inquiets de se voir remplacer par les machines. Leur leader, Harold Daggett, a été clair : "Nous sommes prêts à rester en grève aussi longtemps qu'il le faudra".
Cette paralysie des ports, qui représentent environ 68 % des exportations conteneurisées et 56 % des importations des États-Unis, pourrait coûter entre 1,5 et 2,5 milliards de dollars par jour à l’économie américaine. JP Morgan et d'autres experts estiment que si le mouvement dépasse une semaine, des pénuries de pièces détachées, notamment dans les secteurs automobile et pharmaceutique, pourraient survenir. Même les détaillants comme Walmart, qui ont anticipé en important leurs marchandises pour les fêtes de fin d’année, pourraient voir leurs stocks sous pression.
Les entreprises de transport comme Maersk, l’un des plus gros armateurs mondiaux, ont déjà annoncé une surcharge sur les cargaisons, pouvant atteindre jusqu’à 3 780 dollars par conteneur pour compenser les coûts liés à la désorganisation.
L'instant vidéos
La semaine dernière, notre associée Julia Bridger est intervenue sur BFM Business pour analyser les dynamiques actuelles des marchés financiers :
Elle a notamment souligné les récents succès des introductions en bourse de STIF et Planisware, démontrant ainsi le potentiel des entreprises familiales, technologiques et industrielles à tirer parti des marchés financiers.
Retrouvez en exclusivité le replay de la visioconférence de Precia Molen à la suite de la publication de leurs résultats du S1 2024 ! Une présentation privilégiée en compagnie de l'équipe dirigeante !
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2nd édition du Retail Day - 9 octobre 2024 Fort du succès de la première édition, EuroLand Corporate et Bourse Direct ont le plaisir de vous inviter à la 2nd édition du Retail Day. Un événement incontournable durant lequel 7 dirigeants d'entreprises seront interviewés par Marc Fiorentino et répondront à vos questions en direct !
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Michel Barnier a présenté mardi sa déclaration de politique générale, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a avancé prudemment. Son objectif phare ? Ramener le déficit public à 5 % en 2025, une réduction qui équivaut à plus de 50 milliards d’euros. "Le premier remède à la dette, c’est la réduction des dépenses", a-t-il déclaré, précisant que les deux tiers des économies proviendront de coupes dans les dépenses publiques.
Mais la prudence n’empêche pas quelques nouvelles contributions fiscales avec la nécessité d’une "participation au redressement collectif" des grandes entreprises et des foyers les plus aisés via une "contribution exceptionnelle". Cette taxation s’inscrit dans une volonté de "justice fiscale", un thème qui résonne particulièrement au sein de l'Assemblée.
En matière sociale, le Premier ministre a annoncé une revalorisation anticipée du SMIC de 2 % dès le 1er novembre, le portant à environ 1 426 euros nets par mois. Il a également dénoncé les minima salariaux trop bas dans certaines branches professionnelles, assurant que l’État veillera à des négociations rapides.
En refusant de demander un vote de confiance, le Premier Ministre révèle l’ampleur du défi politique auquel il fait face : un Parlement fragmenté en trois blocs, sans majorité claire. Chaque geste, chaque mot est mesuré pour éviter de froisser les parlementaires. Mais l’heure de vérité approche. La semaine prochaine, lors de la présentation du budget, il n’aura plus le luxe de la réserve. Ce sera le moment de vérité, la machine pourrait se gripper dès le départ...
© Sarah Meyssonnier, REUTERS
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Cette semaine, le CAC Small et le CAC40 sont plutôt stables, avec une performance similaire de +0,2%.
TOP
TopEcoslops se distingue avec une progression hebdomadaire de +19,7%, portée par la publication de résultats semestriels solides. La cleantech a enregistré une hausse de son chiffre d'affaires à périmètre constant de +29,7 %, atteignant ainsi 6,1 M€ contre 4,7 M€ au S1 2023. L'EBITDA, quant à lui, a connu une augmentation de +0,6 M€, passant ainsi en territoire positif à 0,3 M€. Pour la suite, la direction a annoncé poursuivre le recentrage ses activités sur les segments les plus rentables, tout en alignant les coûts.
La deuxième place de notre top revient à Trigano, dont le titre a bondi de +16,0 % sur les sept derniers jours. Le spécialiste des camping-cars et des véhicules de loisirs a publié des résultats semestriels bien supérieurs aux attentes. Le chiffre d'affaires, initialement anticipé à 3 845 M€, a finalement atteint 3 930 M€. Cette performance s'explique par une amélioration de la chaîne logistique, notamment en ce qui concerne la livraison des châssis par les équipementiers. Le groupe souligne également que le nombre d'immatriculations de camping-cars a progressé de plus de 10% (12 mois glissants jusqu'à août 2024).
Marie Brizard Wine & Spirits clôture ce top avec une hausse de +11,1% sur la semaine, à la suite de la publication de résultats semestriels jugés « résilients ». Le secteur des vins et spiritueux fait face à des vents contraires et est, notamment, confronté à une baisse de la demande des consommateurs. Cela se reflète dans le chiffre d'affaires du groupe, qui ressort à 94,9 M€, en recul de -3,9% par rapport au premier semestre 2023. Toutefois, l'EBITDA a progressé de 0,3 M€, atteignant 8,5 M€. Cette amélioration est attribuable à une gestion rigoureuse des coûts ainsi qu’à une discipline commerciale accrue, permettant à l'entreprise de résister aux pressions sectorielles.
Flop
Ateme vient ouvrir ce flop avec une chute hebdomadaire de -15,2% de son cours de bourse suite à sa publication de résultats semestriels décevants. Le chiffre d'affaires du groupe s'établit à 40,8 M€, en recul de -17 % par rapport aux 49,1 M€ enregistrés au 1er semestre 2023. Cette baisse s’accompagne d’une dégradation significative de l'EBITDA, qui passe de 0,0 M€ au S1 2023 à -4,3 M€. Le management reste cependant confiant quant à une stabilisation de la rentabilité au second semestre, citant la saisonnalité de l'activité comme facteur de soutien. Sur le long terme, Ateme maintient ses objectifs, avec un EBITDA ciblé à 22 M€ et un revenu récurrent mensuel de 4 M€ d'ici à 2027.
La deuixème place de ce flop revient à Carbios dont le titre baisse de -11,2% sur les sept derniers jours. Les résultats semestriels du groupe ont déçu avec notamment une perte de -18,1 M€ contre -13,7 M€ au S1 2023. La trésorerie du groupe, également en recul, s’établit à 120,7 M€, en baisse de -23,3 M€ sur la période, conséquence directe des investissements croissants liés à l’industrialisation de ses technologies.
Pour le second semestre, Carbios prévoit de poursuivre la construction de son usine, initiée au premier semestre, et de débuter le recrutement de l’équipe opérationnelle. Bien que ces développements stratégiques visent à renforcer la position du groupe sur le long terme, les investisseurs s’inquiètent de l’ampleur des pertes actuelles.
Novacyt subit une baisse de -6,0% sur la semaine, malgré l'annonce d'une hausse spectaculaire de son chiffre d'affaires semestriel de +212,1%, passant de 3,3 M£ à 10,3 M£. Cette croissance n'a toutefois pas suffi à rassurer les investisseurs, en raison d'une perte nette qui s’est accentuée s'élevant à -17,7 M£ (vs -8,3 M£ au S1 2023). Le Directeur Général se veut néanmoins optimiste, affirmant que le groupe continue de progresser et dispose désormais de bases solides pour soutenir une croissance durable à long terme.
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Une rentrée réussie pour la Tech
Au cours du mois de septembre, le CAC 40 a continué sur sa lancée estivale en progressant de +0,3%
à 7 635,75 pts. Le CAC Mid & Small à quant à lui marqué un léger coup d’arrêt avec un recul de -0,9%
à 13 336,03 pts. Septembre a été marqué par des baisses de taux principalement anticipées par le
marché, à la fois aux États-Unis (Fed) et en Europe (BCE).
Dans ce contexte, les différents échantillons de notre sélection Tech affichent des performances positives. Les éditeurs de logiciels conservent leur première place avec une hausse de +8,3% alors que le Digital et les ESN progressent respectivement de +5,7% et +4,2%.
Performances :
Les éditeurs de logiciels (5,4 Mds€ de capitalisation boursière à la fin dumois de septembre) terminent le mois en territoire positif avec une hausse de +8,3%. Nous retenons la bonne performance de Sidetrade, qui bénéficie de sa publication de S1 de qualité et ressort en hausse de 12,0%. Dynamique similaire pour Linedata qui enregistre une progression de 11,8% après des résultats semestriels supérieurs à sa guidance. Enfin, le titre Esker progresse de +12,7% à la suite de l’annonce du lancement d’une OPA emmené par Bridge point au prix de 262€/action. Dans le même temps, Broadpeak recule de -24,0% après avoir annoncé le décalage de la publication de ses résultats du premier semestre 2024. Parmi les 15 valeurs de notre échantillon, 10 ressortent en hausse.
Les ESN (46,0 Mds € de capitalisation boursière à la fin du mois au30/09/2024) clôturent un mois de septembre solide avec une hausse de 4,2%. Sur le mois, SQLI porte le secteur et grimpe de +29,8% à la faveur de l’annonce du lancement d’une OPA par DBAY Advisors (actionnaire de référence) au prix de 54€ par action. Tendance positive pour Aubay (+20,0%)après la publication de ses résultats semestriels marqué par la confirmation de ses objectifs annuels. A contrario, le secteur est impacté par le titre Atos,
en retrait de -13,5%. Parmi les 14 valeurs de notre échantillon, 10 ressortent en hausse
En septembre, les valeurs digitales (806,5 M€ de capitalisation boursière)poursuivent leur rebond entamé en juillet. Notre échantillon réalise ainsi une performance positive de +5,7% en septembre. Parmi les principaux contributeurs nous retrouvons notamment le Groupe LDLC (+21,6%)accompagné des e-commerçants Vente-Unique.com (+17,1%) et SRP Groupe (+15,2%). Toutefois, certains des titres de notre échantillon ont connu un mois plus compliqué. C’est le cas de Miliboo dont la valeur des actions a chuté de -21,8% après la publication de son chiffre d’affaires pour le compte de son premier trimestre 2024-2025. La Top Line du groupe a reculé -10% dans un marché de l’ameublement peu dynamique, pénalisé parla crise immobilière, notamment dans le neuf, ainsi que par une consommation des ménages en berne. Dans le même temps, Bilendi (-10,3%) et Kumulus Vape (-7,3%) ont également perdu du terrain en septembre. Kumulus a émis un warning sur ses ventes plus tôt en septembre et vise désormais un CA 2024 de 64 M€ contre 70 M€ auparavant.
Valorisation
Les éditeurs de logiciels se paient 17,7x l’EBIT fwd 12 mois (vs
16,4x sur 10 ans). Les valeurs digitales se paient 5,6x l’EBIT fwd12 mois (vs 7,6x sur 10 ans) et pour les ESN 11,7x l’EBIT (vs 10,2x sur 10 ans).
Fevad : chiffres-clés du e-commerce
Le bilan de la Fevad pour le deuxième trimestre 2024 montre une croissance solide du e-commerce en France, avec un chiffre d’affaires atteignant 42,7 milliards d’euros, soit une hausse de 8,4 % par rapport à Cette croissance est tirée par les services (+10,5 %) et les produits (+5 %), marquant la fin d’une divergence entre ces deux segments observée auparavant. Pour la première fois depuis la période post- Covid, cette croissance n’est pas uniquement due à l'inflation : le panier moyen a légèrement baissé à 68€, mais le volume des transactions a augmenté de 9,3 %, atteignant 625 millions. Le nombre de sites e-commerce actifs a aussi progressé de 9 %. Les Produits de Grande Consommation (PGC) et le secteur de la beauté sont en forte croissance (+1,2 % et +8 % respectivement), tandis que la mode, le textile et l’électroménager enregistrent encore des baisses, bien que limitées. Le secteur des voyages stagne après un rebond post-pandémie. Globalement, le secteur bénéficie d'une hausse de la demande due à une inflation plus modérée, augurant des perspectives positives pour les vendeurs de produits en ligne.
OPA sur Esker
Bridgepoint en association avec General Atlantic et les dirigeants actionnaires d’Esker ont annoncé lancer une offre publique d'achat sur le Groupe au prix de 262 € par action. Cette offre valorise ainsi l’intégralité du capital à 1,6 Mds € (prime spot de 12% et de 30,1% par rapport au cours du 8 août, date précédant les rumeurs de marché) et fait ressortir un multiple de 46,4x le ROC 2025e. Cette valorisation généreuse reflète d’une part un historique de croissance soutenu ces dernières années (TCAM de CA de 15,5% sur la période 2018-23) et d’autre part la solide rentabilité de la société (14,2% de MOC attendus en 2025e). Le closing de l’opération devrait intervenir au plus tard au T1 2025.
Le Russell 2000 : Un indice en quête de renouveau ?
Vous connaissez sûrement le CAC Mid & Small et Euronext Growth, mais êtes-vous familier avec le Russell 2000, le cœur battant des petites capitalisations américaines ? Souvent éclipsé par les géants que sont le Nasdaq et le S&P 500, cet indice incarne pourtant l'essence même de l'innovation et de la résilience des petites entreprises. Alors que le Nasdaq, dominé par les grandes valeurs technologiques, a atteint des sommets historiques, le Russell 2000 peine à suivre. Le vent pourrait néanmoins tourner avec les perspectives économiques et monétaires actuelles, qui permettraient d’offrir à ces petites capitalisations une nouvelle dynamique.
Qu’est-ce que le Russell 2000 ?
Créé en 1984 par Frank Russell Company, le Russell 2000 a été conçu pour suivre la performance des petites entreprises cotées aux États-Unis. Cet indice regroupe les 2 000 plus petites entreprises du Russell 3000, qui couvre presque 100 % du marché boursier américain. Le Russell 2000 représente environ 7% de la capitalisation totale de ce dernier. Contrairement aux multinationales du Nasdaq et du S&P 500, souvent tournées vers l’international, les sociétés du Russell 2000 sont fermement ancrées dans le tissu économique domestique, reflétant les dynamiques de croissance locale et l'évolution des conditions économiques américaines. Tout comme le CAC Mid & Small en France, qui capte la dynamique des moyennes et petites entreprises françaises, le Russell 2000 joue un rôle clé dans la mesure de la santé des petites capitalisations américaines. Cependant, il existe une différence significative en termes de taille d'entreprises : la capitalisation moyenne d'une entreprise du CAC Mid & Small est d'environ 1,6 milliard d'euros, tandis que sur le Russell 2000, elle est proche de 3 milliards de dollars (environ 2,8 milliards d'euros).
Une histoire ancrée dans l’économie américaine
L’histoire du Russell 2000 est jalonnée de périodes où il a joué un rôle essentiel en révélant des entreprises qui allaient devenir des leaders industriels. Par exemple, dans les années 1990, avec l'émergence du secteur technologique, des entreprises comme Amazon, Netflix, et Tesla ont d’abord été incluses dans cet indice, à une époque où elles étaient encore de petites capitalisations. Ce rôle de tremplin pour les futures grandes entreprises reste une caractéristique clé du Russell 2000, un indice qui permet aux investisseurs de détecter les pépites à fort potentiel avant qu'elles n'intègrent des indices de plus grande envergure comme le Nasdaq ou le S&P 500.
Au fil des années, le Russell 2000 s'est imposé comme l’indice de référence pour les petites capitalisations américaines. Sa pondération annuelle, qui a lieu en juin, garantit qu’il reste toujours représentatif des plus petites entreprises cotées aux États-Unis, tandis que ses sous-indices, comme le Russell 2000 Growth Index et le Russell 2000 Value Index, permettent aux investisseurs de choisir entre des stratégies de croissance ou de valeur. Le Russell 2000 reste aujourd'hui un acteur incontournable pour tout investisseur à la recherche d’exposition aux petites capitalisations. Il est largement utilisé comme référence pour des fonds indiciels et des ETF (fonds négociés en bourse), notamment via des produits tels que l’iShares Russell 2000 ETF, qui permettent de répliquer la performance de l’indice tout en diversifiant les portefeuilles.
Figure 2 – Evolution des grands indices américains depuis 2020. NDQ100, SPX et RUT correspondent respectivement au Nasdaq 100, au S&P 500 et au Russell 2000 (TradingView au 27.09.24)
La baisse des taux, un bol d’air pour les petites capitalisations Bien que le Russell 2000 a souffert ces dernières années, notamment face à la domination des valeurs technologiques du Nasdaq, l’avenir pourrait s’annoncer plus favorable. Avec une inflation maîtrisée, un marché du travail en ralentissement et une consommation en berne, la Fed a surpris les marchés en septembre avec une première baisse de taux directeurs depuis 2020. Après une série de 11 hausses consécutives en 2022 et 2023 pour contrer une inflation galopante, la Fed a décidé de réduire ses taux de 0,5 point de pourcentage, au lieu des 0,25 points anticipés par les analystes. Cette réduction, qui ramène le taux directeur à une fourchette de 4,75 % à 5 %, est une réponse directe à une inflation désormais proche de 2 %, mais également à un taux de chômage en hausse, passé de 3,4 % en avril 2023 à 4,2 % en août 2024.
Figure 3 - Evolution des taux directeurs de la FED & de l'inflation aux USA depuis 2020. USINTR et USRYY correspondent respectivement à l’évolution du taux directeur de la FED et à l’évolution de l’inflation américaine (TradingView au 27.09.24)
Les petites capitalisations, telles que celles regroupées au sein du Russell 2000, tirent un avantage crucial des baisses de taux d'intérêt. Contrairement aux grandes entreprises du S&P 500, ces sociétés sont souvent plus endettées et possèdent une part importante de leur dette à taux variable. Lorsque la Réserve fédérale réduit les taux, le coût de ces emprunts diminue, leur permettant de refinancer leur dette à moindre coût et d’alléger leur charge financière, libérant des ressources pour investir dans leur expansion, l'innovation ou simplement pour renforcer leur trésorerie.
Historiquement, ces périodes de politique monétaire accommodante ont souvent permis au Russell 2000 de surperformer les indices des grandes capitalisations. En attirant les investisseurs en quête de rendement dans un environnement de taux bas, les small caps voient leur valorisation grimper, leur offrant une visibilité accrue sur les marchés. Ce phénomène a déjà été observé dans les années 1980 et plus récemment durant la crise COVID de 2020, où les petites capitalisations ont souvent profité d'un regain d'intérêt, devenant le terrain de jeu privilégié des investisseurs à la recherche de croissance et de diversification.
Figure 4 - Données du 1/5/1980 au 31/3/2022 (12 mois après la dernière baisse de taux). Source : American Century Investments avec Factset. Les actions à petite et grande capitalisation sont représentées respectivement par l'indice Russell 2000 et l'indice Russell 1000.
Conclusion
Longtemps relégué au second plan, le Russell 2000 pourrait revenir prochainement sur le devant de la scène. Dans un contexte de détente monétaire, les petites capitalisations, malgré leur volatilité, offrent un potentiel de croissance indéniable. Comme le CAC Mid & Small en France, cet indice reste un moteur d'innovation et un vivier pour les entreprises en plein développement. Si le Nasdaq a dominé ces dernières années, le Russell 2000 pourrait bien redevenir un acteur clé de la bourse américaine.
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Neurones, est un groupe de conseil et de services numériques de près de 7000 collaborateurs, crée en 1985 et coté en Bourse depuis 2000.
La publication le 11 septembre dernier de ses résultats semestriels a à nouveau illustré la surperformance impressionnante de cet ESN dans un marché français atone des servies informatiques. Neurones a ainsi enregistré une croissance de son chiffre d’affaires semestriel de +9,1%, dont 8,2% à périmètre constant avec une marge opérationnelle de 9,2%. Fort de ces résultats, le groupe a confirmé ses prévisions annuelles ; soit un chiffres d’affaires d’environ 800 millions d’euros contre 741 millions l’an passé et un résultat opérationnel de l’ordre de 9,5% de ce chiffre d’affaires.
Neurones continue de bénéficier de la forte dynamique de ses filiales exposées au numérique, à la cybersécurité, au cloud et à la data. Le groupe qui s’illustre par la qualité de son modèle économique et la solidité de son organisation est en outre clairement une cible attractive avec une trésorerie nette de 250 millions d’euros et une succession non réglée de son fondateur et PDG , Luc de Chammard actionnaire majoritaire du groupe.
Notre objectif pour fin 2024, hors prime spéculative est de 50 euros.
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Fevad: Bilan du e-commerce au deuxième trimestre 2024 :
La Fevad (Fédération E-commerce et Vente à Distance) a publié son bilan pour le compte du deuxième trimestre 2024. Le rapport fait état d’une croissance annuelle robuste des revenus du e-commerce hexagonal à 42,7 Mds€ (+8,4% vs T2 2023).
Au cours du trimestre, la croissance a été notamment soutenue par le dynamisme des ventes de services, avec un chiffre d'affaires en hausse de +10,5 %. En outre, les ventes de produits ont également accéléré en affichant une croissance de +5,0% sur la même période. La progression affichée par le commerce de produits en ligne a également mis un terme à la dichotomie observée entre les produits et de services au cours des précédents trimestres. Cette dernière était marquée par une croissance à deux chiffres des services face à un recul des produits en ligne.
Pour la première fois depuis la période post-covid, caractérisée par une inflation persistante, la croissance du secteur ne se limite pas à l'effet prix. Le panier moyen a ainsi reculé de 69€ à 68€ au cours du T2 2024 (-1,4%). Le volume des transactions au deuxième trimestre s'élève à 625 millions, soit une hausse de +9,3% par rapport au T2 2023. Le segment des produits en particulier enregistre une augmentation notable du nombre de transactions (+10,7 %).
Cette hausse de la demande s’est également accompagnée d'une augmentation de l'offre, avec un bond de +9 % du nombre de sites actifs, soit plus de 13 000 sites supplémentaires.
La croissance du chiffre d'affaires des principaux acteurs du marché est principalement soutenue par les Produits de Grande Consommation (PGC) et le secteur de la beauté. Les PGC affichent une progression de +1,2 %, bien que les ventes de produits non alimentaires continuent de reculer. À l'inverse, le secteur de la beauté se distingue par une croissance solide de +8 %.
D'autres secteurs, comme la mode-textile et les produits techniques/électroménagers, connaissent encore des difficultés, avec une baisse limitée à -1 % après plusieurs années de déclin plus marqué. Enfin, le trimestre a été marqué par une croissance nulle (0,0%) du secteur Voyage après le rebond lié à la période post-covid.
Le deuxième trimestre 2024 laisse ainsi entrevoir des conditions de marché plus clémentes pour les acteurs du e-commerce notamment pour les vendeurs de produits. Le changement de paradigme lié au ralentissement de l’inflation bénéficie au secteur avec le retour de la demande matérialisé par des volumes en hausse soutenue.
Depuis 1 mois, les entreprises cotées de notre échantillon e-commerce reprennent des couleurs et affichent des performances positives comme en témoigne le graphique ci-dessous :
Depuis cinq ans, le marché des small caps est en difficulté, avec une sous performance marquée des indices engendrant une pénurie d’IPO et une succession de retraits de cote. Le rebond des marchés Smallcaps pourrait provenir du retour des introductions en bourse, apportant de nouvelles idées d’investissement aux gérants. Les IPO pourraient aussi répondre à un besoin urgent de liquidités pour un autre groupe d’investisseurs : les fonds de capital-risque (VC).
Il est essentiel de comprendre que les investisseurs en capital-risque et les investisseurs boursiers n’ont pas les mêmes objectifs. Les VC, qui soutiennent les startups dès leurs premières phases de développement, ont besoin de liquidité pour offrir des retours à leurs investisseurs et financer de nouvelles entreprises.
De leur côté, les investisseurs boursiers recherchent des opportunités dans des sociétés plus matures et rentables. Ce qui réunit ces deux mondes, c’est l’importance des IPO : elles permettent aux VC de réaliser leur retour sur investissement en introduisant leurs startups sur le marché public, tout en offrant aux investisseurs boursiers de nouvelles opportunités d’investissements.
Si on ne souhaite pas répéter les erreurs du passé, plusieurs conditions doivent être réunies pour faire réussir les IPO et répondre aux objectifs de performance des investisseurs boursiers et de liquidité des fonds VC :
Il est donc crucial de se concentrer sur la sélection de sociétés rentables, ayant atteint un stade de maturité suffisant pour une entrée en bourse réussie. Les secteurs comme la transition environnementale, le SaaS, l’IA et la healthtech sont des candidats naturels pour ces IPO.
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Le couteau qui tombe. Le pire ennemi du Stock picker. L’erreur de revenir trop tôt sur une société dont le cours de Bourse ne fait que chuter, en se disant qu’ « il ne pourra pas aller plus bas ».
Le couteau de Beneteau a glissé de la table en mars 2023. Tout allait pourtant pour le mieux. L’histoire de retournement entamé avec le nouveau Management arrivé en 2019 portait parfaitement ses fruits. Le portefeuille de marques avait été optimisé, les métriques financières s’amélioraient rapidement (ROCE à deux chiffres, amélioration claire de la marge…), les carnets de commande étaient pleins…
Et puis, le premier grain de sable. Le rythme de croissance séquentiel a commencé à ralentir en raison des effets de base toujours plus contraignants. Puis du grain de sable, nous sommes passés au gros caillou. L’euphorie des commandes qui avait fait suite au Covid s’est estompée. Les concessionnaires ont été trop optimistes et se sont retrouvés avec des stocks trop élevés sur les bras à écouler. Le Dayboating, relais de croissance particulièrement dynamique aux Etats-Unis s’est complètement retourné. Les marges ont déçu. Cerise sur le gâteau, l’hypothèse de la vente de l’activité Habitat à Trigano, qui avait été appréciée par le Marché, a pris du plomb dans l’aile en raison d’une position à venir potentiellement trop dominante de Trigano.
Résultat, le cours de Bourse est tombé à 8 euros, loin des 17 euros de mars 2023. Mais alors pour quelles raisons acheter maintenant ? Nous en voyons 3 :
Nous sommes actionnaires de Beneteau. Nous sommes convaincus que le couteau est proche du sol et que les niveaux actuels représentent un excellent point d’entrée sur cette valeur de qualité, actuellement en bas de cycle.
C'est tout pour aujourd'hui !
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L'édito de Marc Fiorentino
La réforme des retraites. Je ne parle pas de la France. On aura largement le temps d'y revenir. Non. Je parle de la Chine. Il va falloir travailler plus longtemps en Chine. Par rapport à un âge actuel de départ à la retraite étonnamment bas.
La retraite à 60 ans, la Chine la pratiquait encore. 60 ans pour les hommes. 55 ans pour les femmes dans les emplois de service et même 50 pour les femmes dans les usines. Le paradis communiste...
Oui mais voilà, avec une démographie en déroute du fait de l'effondrement du nombre des naissances, de l'effondrement du taux de fécondité, et de la progression spectaculaire de la durée de vie, ça ne marche plus. Même quand on n'est pas capitaliste. Le rapport entre actifs et inactifs n'en finit pas de se détériorer. Le compte n'y est plus.
Première étape, l'âge du départ à la retraite a donc été relevé. 63 ans pour les hommes. 58 ans pour les femmes dans les emplois de service. 55 ans pour les femmes dans les usines. Et ce n'est que le début. Car même avec ce relèvement significatif, le régime de retraite chinois ne pourra pas supporter le choc démographique. À noter : c'est la première fois que l'âge de la retraite est relevé depuis...1978 !
2 millions d’habitants en moins l'année dernière en Chine. Certes, avec 1.4 milliard d'habitants, la Chine a de la marge, mais c'est la deuxième année consécutive que la Chine voit sa population baisser. 20 millions de personnes partent à la retraite chaque année. Cela a un impact sur le financement des retraites, mais cela a un impact aussi sur la consommation car les retraités consomment moins que les actifs. Et la Chine en a besoin, de consommation, d'investissement et de croissance. Contrairement à la France, la réforme des retraites n'a pas provoqué de grèves ou de manifestations. Ce n'est évidemment pas une surprise. On a tendance à oublier que la Chine est une dictature. Une vraie dictature...
La valeur de la semaine - Rexel
Cette semaine, Rexel, un des leaders mondiaux de la distribution des produits et services pour le secteur de l’énergie, est à l’honneur. Le groupe a fait l’objet d’une OPA non sollicitée de la part de QXO, société spécialisée dans le secteur des produits de construction et détenue par le milliardaire Brad Jacobs, entrepreneur à succès. La société américaine (6Md$ de capitalisation boursière), qui a levé plusieurs milliards de dollars ces derniers mois, souhaite devenir le leader mondial de son industrie à travers la croissance organique et les acquisitions.
L’offre de QXO s’est faite à un prix indicatif compris entre 28,00€ et 28,40€ par action, soit près de 8,5Md€. Par rapport au cours de clôture avant l’annonce (22,97€), cette offre représente une prime d’environ 23%. La proposition, examinée par le conseil d’administration du groupe français, a été déclinée car jugée insuffisante à la vue du potentiel de création de valeur de Rexel. La société est notamment engagée dans un plan stratégique à horizon 2025, Power Up, dont les objectifs financiers ont été rehaussés en juin. En réaction à l’annonce, le titre grimpe de près de +20% sur la semaine pour clôturer à 27,31 € hier soir. Avec un actionnariat assez éclaté bien que contrôlé par le fonds activiste Cevian depuis 2016, un momentum boursier un peu défavorable malgré la tendance de fond porteuse de l’électrification et une valorisation en deça de ses standards, le dossier revêt désormais un attrait spéculatif certain de la part des investisseurs et devrait continuer d’animer le marché dans les prochaines semaines.
Le secteur en vogue - Medtech/santé
Cette semaine, le secteur des medtechs/santé a le vent en poupe. Notamment Virbac, dont le titre a enregistré une hausse hebdomadaire de +10,5% suite à la publication de résultats semestriels remarquables. Son chiffre d'affaires pour le premier semestre 2024 a bondi de +16,1%, atteignant 702,9 M€. Le laboratoire pharmaceutique spécialisé dans la santé animale, se distingue nettement, sa croissance étant deux fois celle du marché. Dans ce contexte, le directeur général, Sébastien Huron, qui avait annoncé son départ, affirme "partir la conscience tranquille", fort de ces solides résultats.
LNA Santé a également convaincu le marché avec une hausse de +5,2%. Le gestionnaire d'Ehpad et de cliniques a réalisé un CA d'exploitation de 386,3 M€ au premier semestre 2024, soit une augmentation de +10,3%. De plus, son résultat d'exploitation a connu une hausse notable de +5,1%, pour atteindre 15,0 millions d'euros, contre 14,3 M€ au S1 2023. Le management attribue cette réussite à son plan stratégique Grandir Ensemble 3, qui semble porter ses fruits. La semaine prochaine, Crossject sera attendu au tournant avec la publication de ses résultats. En bourse, la société pharmaceutique est déjà dans une dynamique positive et affiche une performance hebdomadaire de +12,0%. Enfin, les autres acteurs du secteur affichent également de solides progressions. Clariane grimpe de +14,1%, Guerbet de +7,4% et Euroapi enregistre une hausse de +3,2%.
Des nouvelles des Etats Unis...
C'est fait, et c'est fort ! La Réserve fédérale américaine a surpris Wall Street en réduisant ses taux directeurs de 0,5 point de pourcentage, un geste plus audacieux que prévu, alors que la plupart des analystes anticipaient une baisse plus modeste de 0,25 point. Après une série de 11 hausses de taux consécutives en 2022 et 2023 pour lutter contre une inflation galopante, la Fed a pris cette décision dans un contexte de ralentissement économique et de signes de faiblesse sur le marché du travail.
Cette réduction de taux, la première depuis 2020, ramène le taux directeur dans une fourchette de 4,75 % à 5 %. L’inflation, qui avait atteint un pic de 9,1 % en juin 2022, est désormais proche de l’objectif de 2 %, mais la Fed doit également gérer une montée du chômage, passé de 3,4 % en avril 2023 à 4,2 % en août 2024. La croissance économique, quant à elle, devrait ralentir, la Fed ayant revu ses prévisions de croissance pour 2024 à 2 % contre 2,1 % précédemment.
Les marchés financiers ont accueilli favorablement cette annonce : le Nikkei a bondi de 2,25 %, le CAC 40 a gagné 2,21 %, et le S&P 500 a atteint de nouveaux sommets. Cependant, ce contexte de taux en baisse laisse planer des incertitudes sur la trajectoire économique future. Si la Fed coupe trop rapidement, elle pourrait renforcer la pression sur les entreprises et les ménages déjà touchés par des coûts élevés. Mais ne pas agir suffisamment pourrait entraîner un ralentissement plus sévère, voire une récession. Jerome Powell, président de la Fed, a indiqué que d'autres réductions de taux sont probables si le marché du travail continue de se dégrader. L'objectif est de trouver un "soft landing" pour l'économie, en évitant de provoquer une récession tout en maîtrisant l'inflation. La prudence est de mise, car la marge de manœuvre reste limitée après cette intervention musclée, et les prochaines décisions seront scrutées de très près par les investisseurs et les économistes mondiaux.
Les événements EuroLand à venir
Visioconférence Xilam Animation le1er octobre 2024 à 16h00
2nd édition du Retail Day - 9 octobre 2024 Fort du succès de la première édition, EuroLand Corporate et Bourse Direct ont le plaisir de vous inviter à la 2nd édition du Retail Day. Un événement incontournable durant lequel 7 dirigeants d'entreprises seront interviewés par Marc Fiorentino et répondront à vos questions en direct !
L'image de la semaine
Cette semaine, l'Inde a célébré avec faste le festival de Ganesh Chaturthi, l'un des événements religieux les plus importants du pays, marquant la naissance du dieu Ganesh. Débuté le 7 septembre 2024, ce festival s'est terminé le 17 septembre par l'immersion des statues de Ganesh dans les rivières, symbolisant son retour au monde divin.
À travers le pays, en particulier à Mumbai et dans le Maharashtra, des millions de fidèles se sont rassemblés pour installer des statues de Ganesh, ornées et préparées avec soin. Les processions sont marquées par des chants dévotionnels, des danses et des prières. L'artisanat et la créativité des communautés se sont exprimés dans la création de pandals, des structures temporaires accueillant les statues, et de décorations somptueuses.
Le moment le plus attendu reste le Visarjan, où les fidèles plongent les statues dans les rivières, lacs ou océans, symbolisant le départ de Ganesh pour son séjour divin après avoir offert bénédictions et prospérité. Ganesh Chaturthi, au-delà de sa signification religieuse, est aussi un symbole d'unité et de solidarité dans la société indienne, renforçant les liens communautaires et promouvant des valeurs d'entraide.
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Cette semaine, le CAC Small et le CAC40 sont presque stables (+0,2% et +0,6% respectivement).
Top
La première place de notre top est occupée sans conteste par Latécoère, qui affiche une hausse hebdomadaire de +49,3%. L'équipementier aéronautique semble susciter l’effervescence du marché à une semaine de la publication de ses résultats semestriels. Le titre voit, notamment, ses volumes quotidiens largement au-dessus de la moyenne avec 10 millions d'actions échangées par jour au cours des cinq derniers jours, contre 2,5 millions par jour en moyenne sur les 30 derniers jours.
La Française de l'Énergie (FDE) enregistre une solide performance avec une augmentation de +22,7% sur la semaine. Le producteur d'électricité verte et de gaz a récemment procédé à un programme de rachat d'actions, ciblant ses propres titres. À l'issue de cette opération, FDE détient désormais 3,6% de son capital. Ce rachat constitue un signal de solidité financière et renforce la confiance des investisseurs.
La publication des résultats du S1 2024 de Linedata a été salué par le marché (+18,7%). L’éditeur de logiciels dédiés à l’industrie financière affiche une amélioration générale de ses indicateurs financiers. Notamment, son bénéfice net a augmenté de +24,7% à 10,6 M€, contre 8,5 M€ au S1 2023. Dans son communiqué, le groupe se montre confiant, en anticipant une poursuite de la croissance organique de son activité et le maintien de sa rentabilité opérationnelle.
Flop
Pour ouvrir ce flop, Carmat recule fortement (-19,4%) après l'annonce de son augmentation de capital. L'inventeur du premier cœur artificiel vise à lever entre 10,3 M€ et 13,6 M€ afin de couvrir ses besoins de financement à court terme. Le prix d'émission des nouvelles actions est fixé à 1,60 €, contre 2,03 € à la clôture du lundi, représentant ainsi une décote de -21,2%. Cette opération dilutive a mécaniquement pesé sur le titre.
TFF Group, enregistre une baisse hebdomadaire de -14,9% à la suite de la publication de résultats S1 2024 décevants. Le chiffre d'affaires s’élève à 121,5 M€, en recul de -3,3% comparé au S1 2023. La tonnellerie se montre également prudente pour le reste de l'année. La filière viticole fait face un contexte économique incertain et des conditions météorologiques défavorables. Le groupe avertit même que ses niveaux de rentabilité pourraient diminuer dans cet environnement exceptionnel.
Assystem vient clôturer ce flop en perdant -14,6% sur la semaine malgré une publication semestrielle solide. La majorité des indicateurs sont en progression, notamment l'activité principale du groupe dans le secteur nucléaire, qui affiche une hausse de +10%. Cependant, le bénéfice net déçoit avec 5,2 M€ sur le semestre, contre 20,2 M€ un an plus tôt. Expleo, dont Assystem détient 31,75% du capital, est en grande partie responsable de cette contre-performance. La filiale réalise d’importantes pertes sur la période, ce qui complique la cession en cours de cette participation.
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