Technip Energies

Née en 2021, du spin-off de TechnipFMC et dirigée par Arnaud Piéton, Technip Energies a su rapidement s’imposer à l’international comme l’un des acteurs incontournables des technologies et de l’ingénierie pour l’énergie et la chimie. Sa mission est claire : opérer au service de la transition énergétique. Présente dans 34 pays avec plus de 17000 collaborateurs, la société affiche aujourd’hui une capitalisation d’environ 6,6 Md€. 

Son modèle repose sur deux segments complémentaires, Project Delivery et Technology, Product & Services (TPS) qui combinent l’exécution de mégaprojets d’ingénierie, de fourniture et de construction (EPC) et la monétisation d’un portefeuille de technologies propriétaires (GNL, hydrogène, éthylène, gestion du CO2, chimie durable, ...). Cette architecture agile et légère en capital permet d’orchestrer à grande échelle des solutions complètes basées sur l’innovation.

Contrairement aux acteurs généralistes, le groupe se concentre sur des dossiers lourds et réglementés : centrale « Net Zéro » de Teesside au Royaume-Uni ou encore mégaprojets GNL aux Emirats Arabes Unis. La société bénéficie de sa forte capacité à innover pour être sur le devant de la scène dans les projets les plus compliqués et décisifs auxquels d’autres acteurs ne peuvent pas répondre. 

Sur le plan financier, 2024 a été une année de confirmation. La société a réalisé un chiffre d’affaires de 6,9 Md€, en progression de +14%, et un EBITDA récurrent de 608 M€ (+13%). Technip Energies a enregistré plus de 10 Md€ de prises de commandes pour la deuxième année consécutive, signe d’une activité en croissance. 

Le premier trimestre 2025 a démarré fort avec le premier trimestre. Technip Energies a vu son chiffre d’affaires passer à 1,85Md€, soit une augmentation de +22% par rapport au T1 2024, a généré un EBITDA récurrent de 162M€ (+19%) et voit son carnet de commandes approcher les 20Md€, garantissant sa trajectoire de revenus. Cette dynamique montre que sa croissance est bien portée par un solide flux continu de projets. La guidance annuelle est maintenue avec une estimation des revenus de Project Delivery et de TPS supérieurs à 6 Md€ et 2,6 Md€, respectivement, reflétant une forte hausse attendue du chiffre d’affaires.

Sa discipline financière se traduit par ailleurs par un dividende relevé à 0,85€ par action au titre de 2024, soit une augmentation de près de +50%, soutenu par une conversion de cash élevée et un bilan sain offrant de la flexibilité pour de potentiels partenariats ou acquisitions. 

Autour de 37€ l’action, le titre se traite sur des multiples encore raisonnables, vu la visibilité future annoncée, avec un P/E ratio 2025e d’environ 15x et un EV/EBITDA autour de 6x.

Technip Energies combine une spécialisation technologique rare, une exécution rigoureuse de projets critiques et une gestion financière pertinente. L’entreprise est bien positionnée pour continuer de capitaliser sur la demande croissante de solutions énergétiques plus propres.

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💡 À retenir cette semaine

Alors que la saison des publications semestrielles bat son plein, les indices boursiers évoluent différemment. Le CAC 40 progresse légèrement de +0,3 %, tandis que le CAC Mid & Small surperforme avec un gain de +3,4 %. Aux États-Unis, le S&P 500 avance également de +1,2 % sur la semaine.

🚀 TOP valeurs de la semaine

💉 Abivax (+545,7 %)

Le 23 juillet, Abivax a annoncé des résultats positifs pour la phase 3 de son traitement dans la rectocolite hémorragique. Ces résultats ont fortement séduit les investisseurs, propulsant l’action de +545,7 %. L’entreprise est désormais sur la voie d’une possible autorisation de mise sur le marché.

💡 S.M.A.I.O (+45,3 %)

Cette semaine, S.M.A.I.O a annoncé une forte croissance de son chiffre d'affaires pour le premier semestre 2025, avec une progression de 126 % en comparaison annuelle, atteignant 5,0 M€, grâce à des performances exceptionnelles aux États-Unis (+360 %). L’action grimpe de +45,3 %, avec des perspectives favorables pour le second semestre.

🎮 Pullup Entertainment (+21,0 %)

Le 16 juillet, Pullup Entertainment a publié des résultats solides pour le premier semestre 2025, avec un chiffre d’affaires de 79,3 M€, en hausse de +132 %. Ce succès, porté par son back catalogue et ses nouveaux lancements, a été bien accueilli par le marché, propulsant le titre de +21,0 %.

📉 FLOP valeurs de la semaine

🛩 Dassault Aviation (–11,2 %)

Malgré une croissance de +12 % de son chiffre d'affaires au premier semestre 2025, Dassault Aviation a annoncé une baisse de -30 % de son bénéfice net à 334 M€, en raison de la surtaxe d’impôts en France. Cette annonce a pesé sur le titre, qui chute de –11,2 %, bien que les perspectives annuelles restent inchangées.

🖨 Prodways Group (–10,3 %)

Prodways Group a annoncé un chiffre d’affaires de 27,9 M€ pour le premier trimestre 2025, en baisse de 8 %, et de 13,4 M€ pour le second trimestre, en recul de 11 %. L'entreprise a révisé à la baisse ses prévisions pour l’exercice, tablant désormais sur un chiffre d’affaires compris entre 55 M€ et 58 M€, contre 59 M€ précédemment. 

🥄 SEB (–8,4 %)

SEB a subi une dégradation de son rating à « conserver » contre « acheter » par un analyste, en raison de la menace des tarifs douaniers américains et de la rentabilité faible au second trimestre. Cette révision de perspectives, couplée à des résultats moins bons que prévus, a entraîné une chute de –8,4 % du titre.

La France bénéficie d’un mix électrique largement décarboné, avec 94 à 95 % de sa production d’électricité d’origine bas-carbone en 2024, dont 68 % nucléaire et 12 % renouvelables. 

Mais au-delà de ce socle historique, les énergies renouvelables progressent finalement lentement dans l’ensemble de la consommation finale brute. Elles ont atteint seulement 23 % en 2024 (+0,6 pt vs 2023), contre un objectif affiché de 33 % d’ici 2030. 

Source : Ministère de la transition écologique

Une belle progression générale, mais inégale selon les sources

Le solaire photovoltaïque continue de croître à un rythme soutenu. Selon les derniers éléments chiffrés dont nous disposons, la capacité brute installée a franchi 24,9 GW au premier trimestre 2025, en hausse de plus de 30 % sur un an. 

De son côté, l'éolien a lui aussi bien progressé, avec une puissance raccordée supérieur à 23 GW au 31 mars 2025, en progression par rapport à l'année dernière, bien que cette hausse soit la plus faible depuis 2020. Cette puissance se répartit entre l'éolien terrestre (environ 23,5 GW) et l'éolien off-shore, encore embryonnaire (1,5 GW). 

Pour s'aligner avec la PPE (entre 33 et 35 GW en 2030 et 40-45 GW en 2035), il sera nécessaire de maintenir un rythme de déploiement de 1,5 GW par an, ce qui correspond au rythme moyen de raccordement observé ces dernières années pour l’éolien terrestre.

Enfin, à fin 2024, la capacité de production issue de la bioénergie solide (biomasse et déchets renouvelables) atteint environ 2,3 GW installés. Concernant le biométhane injecté dans les réseaux, la capacité atteint 14,3 TWh/an début 2025, avec une production réelle de 11,6 TWh injectés en 2024, en hausse de +27 % sur un an. Cette dynamique reste encourageante, mais demeure aussi en retard par rapport aux objectifs de la PPE, qui visent 24 à 32 TWh/an de biométhane injecté en 2028, soit un doublement à horizon quatre ans. 

Ainsi, malgré une forte progression en 2024 (+1,7 TWh), le rythme annuel actuel devrait être significativement accéléré pour tenir les engagements, notamment via une simplification des procédures, des incitations tarifaires (mécanismes des CPB) et une montée en puissance des projets agricoles et territoriaux déjà en file d’attente.

Le moratoire sur les EnR, un pavé inutile dans la mare ?  

Face au développement de cette transition énergétique, un signal politique plutôt mauvais a été envoyé début juin, avec le dépôt d'une proposition de loi à l’Assemblée nationale visant à instaurer un moratoire sur les nouveaux projets EnR : éolien, solaire au sol, unités de méthanisation. 

L’objectif affiché est de suspendre les nouvelles autorisations en attendant une refonte des règles d’implantation et d’acceptabilité. Même si le texte n’a pas été adopté, son impact indirect, est aussi direct, a été immédiat. Plusieurs développeurs ont gelé leurs projets, le climat d’investissement s’est détérioré et l’incertitude réglementaire s’est accrue. De quoi encore fragiliser la trajectoire française sur le sujet, malgré l'impératif de transition.

Dans son discours du 15 juillet 2025, Rachel Reeves, Ministre des Finances anglaises a lancé les « Réformes de Leeds » (cf. article Les Échos du 15 juillet 2025 Le Royaume-Uni lance sa grande réforme de la City), une série de mesures des services financiers visant à redynamiser la City de Londres, pilier historique de l’économie britannique. 

Comment ces initiatives se positionnent-elles face à la montée en puissance de la place financière de Paris, qui ambitionne elle aussi de devenir un hub incontournable en Europe ?

Une ambition forte pour la City

Rachel Reeves a dévoilé ce qu’elle qualifie de « plus importante série de réformes des services financiers depuis une décennie » pour le Royaume-Uni. L’objectif est clair : stimuler la croissance économique en libérant le potentiel du secteur financier, qui représente 9 % du PIB britannique et emploie 1,2 million de personnes. Parmi les mesures phares, on note une simplification des prospectus pour les émissions d’actions, une incitation des particuliers à investir en actions via des campagnes publicitaires, un assouplissement des règles prudentielles pour les petites banques, et une facilitation de l’accès aux prêts immobiliers. La ministre veut ainsi alléger une régulation, héritage de la crise de 2008, jugée trop restrictive.

Ces réformes s’inscrivent dans un contexte économique fragile, avec une contraction de l’économie britannique pour le deuxième mois consécutif en mai 2025. Cette dérégulation ciblée a pour objectifs d’attirer les entreprises internationales et de redonner du souffle à la City et comprend notamment :

Paris, une concurrente qui ne dort pas

Si Londres cherche à consolider son statut de leader mondial, Paris n’est pas en reste. Depuis le Brexit, la capitale française a su tirer son épingle du jeu pour devenir une place financière de premier plan en Europe. Avec des incitations fiscales attractives, une régulation modernisée et des investissements massifs dans les infrastructures, Paris a attiré de nombreuses institutions financières, notamment des banques d’investissement et des gestionnaires d’actifs.

La France a misé sur une approche différente : plutôt que de déréguler à tout-va, elle a renforcé l’attractivité de sa place financière par une simplification administrative et une communication proactive auprès des investisseurs internationaux. Facilité d’installation des entreprises étrangères, réformes fiscales, et finance durable rendent Paris plus compétitive.

Un parallèle riche d’enseignements

D’un côté, la City, forte de son histoire et de son rayonnement mondial, opte pour une stratégie de dérégulation audacieuse, prenant le risque de fragiliser la stabilité financière pour relancer la croissance. De l’autre, Paris adopte une approche plus équilibrée, combinant attractivité fiscale, simplification administrative et leadership dans la finance verte. Si Londres mise sur la prise de risque, Paris joue la carte de la stabilité et de l’innovation, deux approches qui reflètent des philosophies différentes face à un même défi : rester compétitif dans un monde post-Brexit.

Un point commun émerge toutefois : l’importance accordée aux investisseurs individuels

Cette convergence montre que les deux places financières reconnaissent le potentiel des retail investors pour stimuler leurs marchés de capitaux.

Les défis à venir

Pour Londres, le pari de Rachel Reeves est risqué. En assouplissant les règles prudentielles, elle doit éviter un retour aux excès d’avant 2008, tout en répondant aux pressions fiscales qui pourraient décourager les investisseurs étrangers. 

Paris, quant à elle, doit continuer à prouver qu’elle peut rivaliser avec la profondeur et la liquidité des marchés londoniens, tout en capitalisant sur son positionnement européen. Les deux places financières se livrent à une course où l’équilibre entre croissance et stabilité sera déterminant. Alors que Londres cherche à redevenir la « destination numéro un » des services financiers d’ici 2035, Paris avance ses pions avec une stratégie qui combine attractivité et durabilité. Une chose est sûre : dans cette compétition mondiale, les investisseurs, qu’ils soient institutionnels ou particuliers, auront un rôle clé à jouer.

SMAIO

Cotée sur Euronext Growth depuis avril 2022, SMAIO est une medtech spécialisée dans les solutions intégrées pour la chirurgie rachidienne complexe. La société a connu un parcours boursier en deux temps, marqué par une stabilisation post-IPO puis une forte réaccélération depuis le début de l’année 2025. Avec un titre en hausse de plus de +160% YTD, plusieurs éléments nous laissent penser que le potentiel reste loin d’être épuisé.

En premier lieu, SMAIO est positionnée sur une thématique de fond : le vieillissement démographique et la prévalence croissante des pathologies dégénératives de la colonne vertébrale. Le marché mondial de la chirurgie rachidienne progresse de +10% par an, porté par la recherche de procédures plus sûres, plus personnalisées et moins invasives. 

SMAIO y répond via une plateforme unique, I-Kontrol, combinant planification 3D, implants adaptatifs et outils numériques de suivi. Elle se distingue ainsi par une approche intégrée, particulièrement pertinente dans les cas complexes, là où la valeur ajoutée est la plus forte. Ce qui lui permet de largement surperformer la croissance de son industrie et de grapiller progressivement des parts de marché. 

À cela s’ajoute une dynamique commerciale en nette accélération. Le chiffre d’affaires du premier semestre 2025 est ressorti à 5,0 M€, en croissance de +126 % sur un an, soit presque autant que le chiffre d’affaires réalisé sur l’ensemble de l’exercice 2024. La tendance est principalement tirée par les États-Unis, plus gros marché mondial, où SMAIO a réalisé 3,8 M€ sur la période. Une croissance annuelle de +360 %. 

Cette performance repose sur une stratégie simple et efficace, orientée autour de la collaboration avec les principaux centres de référence en matière de chirurgie rachidienne. Le groupe adresse désormais dix de ces établissements à travers le pays, et compte bien sceller d’autres partenariats dans le futur proche afin de continuer à capitaliser sur les retours d’expérience très positifs des chirurgiens utilisateurs, ainsi que sur l’enthousiasme général pour l’offre du groupe. La direction générale et commerciale s’est d’ailleurs installée à Dallas dès 2024, signe d’une ambition croissante dans la zone. 

Autre point différenciant : la structure financière, qui s’est nettement renforcée. Au cours du semestre, SMAIO a levé 2,5 M€, dont 1,5 M€ en capital et 1 M€ en obligations convertibles, ce qui porte la trésorerie à 4,8 M€ au 30 juin 2025. Cette assise financière permet d’accélérer la feuille de route sans aucune inquiétude de financement. Les ressources sont prioritairement allouées à la poursuite du déploiement commercial aux États-Unis et au renforcement de l’avantage compétitif du groupe à travers l’investissement en R&D et en innovation. 

Enfin, les perspectives financières sont plutôt réjouissantes. Avec une feuille de route très claire, la tendance observée sur le premier semestre va vraisemblablement se poursuivre sur la seconde partie d’année. En matière de résultats, cette trajectoire de top line devrait permettre au groupe de se rapprocher de son breakeven d’EBITDA dès 2025 pour ensuite rapidement devenir rentable. La structure de coûts est sous contrôle, et la forte exposition aux Etats-Unis, où les chirurgies pratiquées sont bien plus chères qu’en Europe, permet de dégager des niveaux de marge brute sans équivalent. 

En résumé, SMAIO présente tous les atouts d’une pépite medtech en phase d’accélération: un positionnement sur une spécialité à haute valeur, une dynamique commerciale très solide portée par le premier marché du secteur, une structure financière saine et une rentabilité à portée de main.  Un parcours encore jeune, mais déjà convaincant, et qui réserve de belles promesses.  

Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino - La Fed va-t-elle rester indépendante ? 

Mai 2026, Powell s’en va. Un proche de Trump entre. Objectif : casser les taux sous les 2 %, peu importe l’inflation. Résultat attendu : dollar en chute, défiance sur les dettes US, volatilité massive...

🩺DMS met au point sa stratégie 

Accord stratégique avec InnoLux, ambitions affichées en IA et matériel intégré, +7,1 % sur la semaine, +82 % YTD. DMS s’impose comme un candidat sérieux au leadership européen de l’imagerie médicale.

🍷 Consommation & loisirs : la note est salée 

TFF Group (-35,8 % YTD), Catana (-32,0 %), FDJ United (-19,5 %) : entre marges sous pression et fiscalité plombante, le secteur trinque. Même les valeurs plaisir n’échappent plus aux arbitrages budgétaires des investisseurs.

🚀 SpaceX : Musk décroche (encore) la Lune

Nouvelle vente interne, valorisation proche des 400 Md$, Starlink qui pèse déjà la moitié du CA, et Starship qui fascine toujours autant.

🎾 Sinner, prince de Wimbledon À 23 ans, Jannik Sinner entre dans la légende : premier Italien à décrocher le titre au All England Club. Face à Alcaraz, il a régné en maître : service chirurgical, revers percutant, mental d’acier. 

L'édito de Marc Fiorentino 📜

La Fed va-t-elle rester indépendante ? 

On connaît l'importance du système financier américain. Pour les États-Unis mais aussi pour le reste du monde. On connaît aussi le poids et l'importance de la Banque centrale américaine. Sur les taux. Sur la masse de liquidités en circulation. Sur les systèmes bancaire et financier. La Fed aujourd'hui est indépendante. En mai 2026, Powell partira et un proche de Trump va le remplacer. Et tout va changer. 

La Federal Reserve Bank a été créée le 23 décembre 1913. Pour réguler la masse monétaire. Pour gérer les crises financières à répétition. Et pour contribuer à la stabilité économique. Elle n'a pas été tout de suite indépendante. Il a fallu attendre les années 50 pour que les rôles respectifs de la Fed et du Trésor soient plus clairement définis. Et cette indépendance s'est pleinement exprimée à partir des années 70. 

Trump n'est pas le premier à accuser la Banque centrale de tous les maux. À chaque ralentissement économique, le pouvoir politique a toujours eu tendance à reprocher à la Fed de ne pas suffisamment baisser ses taux ou de ne pas suffisamment injecter de liquidités. Roosevelt après la dépression, Nixon qui a été particulièrement virulent pendant les années de stagflation, Reagan qui a reproché au célèbre Paul Volcker la hausse massive des taux d'intérêt visant à briser la spirale inflationniste etc. etc. 

Mais personne n'est allé aussi loin que Trump. Sur la forme avec des formules grossières, traitant Powell "d'incompétent", d'imbécile, d'idiot et j'en passe. Sur le fond aussi. Il a essayé de le révoquer. La Cour suprême a dû statuer. En mai 2025. Pour rappeler que le Président ne pouvait pas révoquer les membres du conseil des gouverneurs sans motif valable et que la Banque centrale était indépendante. 

Mais tout cela va se terminer en mai 2026. Le prochain patron de la Fed sera un fidèle de Trump. Aux ordres. Et il appliquera la volonté du Président américain. Et la volonté de Trump est une baisse très significative des taux d'intérêt qui devraient finir l'année 2026 en dessous des 2%, voire 1%, contre plus de 4% aujourd'hui. Quels que soient les risques inflationnistes.

En conséquence,  la perte d'indépendance de la Fed va certes provoquer une baisse des taux à court terme, mais elle risque d'entraîner une accélération de la chute du dollar ainsi qu'une défiance vis-à-vis des emprunts d'État américains et donc une remontée des taux à long terme ou une baisse beaucoup plus limitée que celle des taux courts. Une Fed dépendante du pouvoir est synonyme d'injections massives de liquidités qui vont alimenter des bulles et donc la volatilité sur les marchés. Alors accrochez vos ceintures en mai 2026.

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DMS met au point sa stratégie

DMS Group, spécialiste européen de l’imagerie médicale numérique, s’est illustré cette semaine avec une annonce stratégique de poids.

Le 2 juillet, le groupe a signé un accord de principe avec InnoLux et sa filiale InnoCare Optoelectronics pour un investissement ciblé dans ses activités d’imagerie numérique. Objectif : sécuriser les composants de nouvelle génération et muscler sa compétitivité technologique.

Avec ce partenariat, DMS affiche clairement son ambition : devenir la plateforme de référence en Europe pour l’imagerie médicale, en accélérant le développement de solutions intégrées mêlant matériel, logiciel et IA, tout en bénéficiant d’un accès privilégié aux innovations d’InnoLux. En Bourse, le signal est passé : le titre grimpe de +7,1 % sur la semaine, portant sa performance à +82 % depuis janvier. Une trajectoire qui replace DMS au centre du jeu.

Consommation & loisirs, la note est salée 🍷

Semaine compliquée pour les acteurs français de la consommation discrétionnaire et des loisirs, pris en étau entre demande en berne et pression fiscale accrue.

TFF Group décroche avec ses résultats publié le 10 juillet : le chiffre d’affaires annuel recule à 425,4 M€ (-12,6 %) et le résultat net plonge à 31,8 M€ (-45,5 %). Résultat, le titre a perdu -35,8 % depuis janvier. Les investisseurs se détournent, inquiets des marges.

Catana Group annonce 128,4 M€ de chiffre d’affaires sur neuf mois, en repli de -23 %. En cause, un marché qui se réajuste et les vents contraires venus des États-Unis. Le discours rassurant de long terme n’a pas suffi : l’action abandonne -32 % depuis le début d’année.

FDJ United promet du mieux : +5 % de croissance organique annuelle et plus de 26 % de marge EBITDA d’ici 2028. Mais le marché retient surtout le coup dur fiscal annoncé (-45 M€ sur l’EBITDA 2025) : le titre lâche -19,5 % sur l’année. En clair, quand les arbitrages budgétaires serrent, même les valeurs plaisir en font les frais. Reste à voir qui saura rebondir.

🚀 SpaceX : Musk décroche (encore) la Lune

Elon Musk et SpaceX s’apprêtent à décrocher un nouveau record. L’entreprise spatiale prépare une vente interne d’actions qui devrait faire grimper sa valorisation à près de 400 milliards de dollars, selon Bloomberg. De quoi asseoir son rang de startup privée la plus chère au monde.

À 212 dollars l’action, contre 185 en décembre, SpaceX flambe (+14 %), portée en grande partie par Starlink, le service internet par satellite qui pèse déjà plus de la moitié du chiffre d’affaires. Pendant ce temps, les exploits (et les ratés) spectaculaires de Starship au Texas n’ont pas refroidi les investisseurs.

Cette opération permettra surtout aux salariés et aux premiers soutiens de récupérer du cash sans passer par une IPO. SpaceX envisage même de racheter pour 1,25 milliard de dollars d’actions, histoire de garder la main.

Mais l’enjeu dépasse les chiffres : SpaceX n’est plus juste un fabricant de fusées. C’est un projet qui veut réinventer l’accès mondial à Internet et poser les premières pierres d’un futur martien. Avec Musk aux commandes, on a compris : viser la Lune, c’est déjà dépassé.

©SpaceX

Sinner, prince de Wimbledon 📷

© P. Lahalle/L'Équipe 

Dimanche, sur le gazon sacré de Wimbledon, Jannik Sinner a marqué l’histoire. À 23 ans, l’Italien a remporté son premier titre au All England Club, devenant le tout premier italien à triompher à Wimbledon.

Dès les premiers échanges, Sinner a imposé son jeu : service précis, revers puissant, mental solide et impressionnante. Face à Carlos Alcaraz, pourtant redoutable, il n’a jamais perdu le fil. En quatre sets maîtrisés, il a confirmé ce que beaucoup pressentaient : un champion est né, et il est prêt à s’installer durablement au sommet.

Au-delà du match, c’est une nouvelle ère qui s’annonce. La rivalité entre Sinner et Alcaraz s’affirme déjà comme l’une des plus prometteuses du circuit, dans la lignée des grandes années Federer-Nadal-Djokovic.
Hier à Wimbledon, il y avait un seul maître sur l’herbe : Jannik Sinner. Et ce couronnement pourrait bien être le premier d’une longue série...

💡 À retenir cette semaine

Les discussions autour des barrières douanières continuent de peser sur les principaux indices. Le CAC 40 recule de -2,0 %, tandis que le CAC Mid & Small suit de près avec un repli de -1,5 %. Le S&P 500 échappe à la tendance et est stable avec 0,0 % cette semaine.

🚀 TOP valeurs de la semaine

📈 MEXEDIA S.P.A. (+81,8 %)

Le 10 juillet, Telvantis Inc., filiale à 75 % de Mexedia S.p.A., a signé une lettre d’intention pour acquérir AmeriCrew, renforçant ainsi sa présence sur le marché nord-américain des services de connectivité. Cette annonce a suscité un vif intérêt des investisseurs, propulsant le titre de +81,8 %.

💬 StreamWIDE (+33,2 %)

Le 15 juillet dernier, StreamWIDE a publié un chiffre d’affaires semestriel de 11,5 M€, en hausse de +24 % par rapport à l’an dernier, porté par l’expansion de ses solutions de communications unifiées. Cette performance a entraîné un rebond de +33,2 % du cours de l’action.


💉 Valneva (+13,9 %)

Cette semaine, Valneva a annoncé la levée de la restriction temporaire de l’Agence européenne des médicaments sur l’utilisation de son vaccin contre le chikungunya IXCHIQ® chez les personnes âgées. Cette avancée ouvre de nouveaux débouchés commerciaux pour la société, soutenant ainsi une hausse de +13,9 % du titre.

📉 FLOP valeurs de la semaine

⚖️ DNXcorp (-28,5 %)

Le 10 juillet, une filiale de DNXcorp a fait l’objet d’une saisie pénale conservatoire dans le cadre d’une enquête sur sa gestion financière, une situation qui a entraîné une chute de -28,5 % de l’action sur Euronext Growth.

🤖 Tronic’s Microsystems (-27,3 %)

Le 15 juillet, TDK a lancé une offre publique d’achat suivie d’un retrait obligatoire sur Tronic’s Microsystems au cours de 5,56€, soit une décote sur le prix auquel la société se traitait. Cette annonce a exercé une pression vendeuse importante, faisant chuter le titre de -27,3 % sur la période.

📊 TFF Group (-23,8 %)

Le 9 juillet, TFF Group a publié ses résultats annuels pour l'exercice 2024/25 : un chiffre d’affaires de -14,7 % en organique, un EBITDA de 81 M€, et un résultat net en recul de -45,5 %. De plus, la société prévoit une contraction continue de son activité et de sa rentabilité en 2025/26, ce qui a pesé sur son action, la faisant chuter de -23,8 %.

Le paysage du jeu vidéo 2025 continue d’évoluer, avec la Nintendo Switch 2, console lancée le 5 juin 2025 par l’entreprise japonaise Nintendo et qui vient s’ériger en digne successeur de la Switch OLED. 

La Switch 2 a connu un démarrage phénoménal, avec plus de 3,5M d’unités écoulées dans le monde en seulement 4 jours. Jamais une console ne s’était autant vendue au lancement (contre environ 3M d’unités pour la PS5, et environ 1,4M d’unités pour les Xbox Series X|S). En France, le record est tout aussi impressionnant, avec 167 000 consoles vendues durant la première semaine (contre environ 107 000 unités pour la PS5 et 37 000 unités pour les Xbox Series X|S), ayant permis de générer plus de 130M € de CA avec les jeux et accessoires, dont 100M € de CA uniquement sur la console.

Ventes de consoles en France pour leur semaine de lancement

Source : Comptoir Hardware, EuroLand Corporate

La Nintendo Switch 2 marque un véritable saut générationnel par rapport à la Switch OLED en termes de performances. Elle propose un écran plus grand et plus fluide, une puissance graphique multipliée, 12 Go de RAM (contre 4 pour la Switch OLED), un stockage quadruplé, ainsi qu’un mode docké en 4K (une première pour Nintendo). Les nouveaux Joy-Con magnétiques, plus ergonomiques et précis, améliorent aussi nettement l’expérience de jeu. Du côté des consommateurs, les retours sont très positifs : ils saluent la fluidité de l’écran, la montée en puissance graphique et la qualité de finition générale. Quelques critiques subsistent sur l’autonomie en usage intensif, mais dans l’ensemble, la console est perçue comme une vraie réussite et une mise à niveau attendue de longue date. 

Pendant ce temps, le cours de Nintendo est en constante progression depuis le début de l’année 2025, et progresse de plus de 30% grâce à l’engouement de la Switch 2 (dont 7% suite à l'annonce des résultats des précommandes). La Société envisage d’ailleurs d'en vendre 15 millions d’unités au cours de l'exercice qui se termine en mars 2026. Ainsi, Nintendo s’impose grâce à cette nouvelle console par rapport à ses principaux concurrents, Sony avec la PS5 et Microsoft avec la Xbox, et se repositionne comme « leader du segment grand public ».

Évolution du cours de bourse de Nintendo (en €, YTD)

Source : FactSet, EuroLand Corporate

Par ailleurs, les jeux Switch 2 marquent un tournant tarifaire pour Nintendo et pour l'industrie du jeu vidéo. Les titres first-party (développés et édités par le constructeur lui-même), comme Mario Kart World, The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom, ou encore le jeu sortant prochainement, Donkey Kong Bananza, sont désormais vendus entre 70 et 90 €, contre un plafond de 70 € sur la Switch première génération. Cette hausse, due à une puissance technique accrue et à des coûts de production de cartouches plus élevés, aurait pu être mal perçue par les consommateurs si elle n’avait pas été compensée par une stratégie de bundles attractifs. 

Le bundle Mario Kart, à 499 €, a rencontré un immense succès : il aurait représenté 73 % des stocks de lancement en France, 80 % en Espagne, et une part encore plus importante dans certaines villes asiatiques comme Hong Kong. Ces bundles, également utilisés par Sony (notamment avec ses packs PS5 + Call of Duty), s’imposent désormais comme la stratégie d’entrée “clé en main” privilégiée par les constructeurs de consoles.

Dans un contexte européen de ralentissement marqué des marchés primaires, Euronext Growth Milan fait figure d’exception. Au premier semestre 2025, 6 introductions en bourse (IPOs) ont été enregistrées sur ce compartiment italien dédié aux PME, contre zéro à Paris, où le marasme s’est poursuivi pour la deuxième année consécutive.

Bien que les montants levés soient modestes (20,6 M€ au total), le simple fait de maintenir une activité primaire régulière illustre une dynamique de marché plus soutenue et une culture boursière locale plus résiliente.

Un marché toujours centré sur les small caps

Les IPOs milanaises restent concentrées sur de petites capitalisations, avec une capitalisation moyenne d’introduction de 31 M€ et un deal moyen autour de 4 M€. Le profil type : une PME industrielle ou technologique régionale, souvent familiale, qui accède à la cote avec des ambitions mesurées et un flottant limité (en moyenne 25 %).

Cette orientation "small" reflète la nature même du segment, qui reste un outil de financement pragmatique pour des entreprises en croissance.

Un soutien public concret à la cotation

Le maintien de cette dynamique s’explique notamment par un arsenal d’initiatives publiques conçues pour rendre l’IPO plus accessible aux PME :

Euronext Growth Milan démontre qu’un marché secondaire dynamique peut exister malgré un contexte difficile, à condition d’un alignement entre volonté politique, soutien financier ciblé et écosystème boursier structuré. La comparaison avec Paris est importante : alors que le marché français souffre d’une désaffection persistante, l’Italie maintient une capacité à financer ses PME via les marchés, même sur des montants modestes.

Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -Tout simplement hallucinant !

En 2018, Apple franchissait 1 000 Md$. Sept ans plus tard, Nvidia explose à 4 000 Md$. IA, tech rebondissante, domination des « 7 magnifiques », résilience face à Trump : tout y est. 

👗 Couture juridique et rebond boursier

+19,4 % cette semaine, +43,6 % YTD. La Haute Cour de Singapour tranche en faveur d’European Topsoho : 15,5 % du capital à leur restituer, l’échiquier stratégique se clarifie.

📶 Télécoms, on retrouve du signal

Broadpeak, Vantiva, Ekinops : les équipementiers français surfent sur contrats, résultats, et plans stratégiques. L’innovation télécom séduit à nouveau les investisseurs, entre cybersécurité et scalabilité.

🦅 Tik Tok prend l'accent américain

Projet M2 : version américaine indépendante, serveurs locaux, algorithme maison. Sortie prévue avant la date fatidique du 17 septembre. Derrière l’écran, Washington et Pékin jouent une partie serrée où la souveraineté numérique redessine le divertissement.

📷 Oasis de retour après 16 ans d'absence  Seize ans après, Cardiff explose. Oasis reformé, 75 000 fans, un set calibré, et une nostalgie à fleur de peau. Britpop, réconciliation, et bookmaker en folie : plus qu’un concert, un moment d’histoire.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Tout simplement hallucinant ! 

Le chiffre donne le tournis. 4 000 milliards de $ ! Ce n'est ni le PIB d'un pays, ni la dette d'un autre, c'est la valeur d'UNE SEULE entreprise. Nvidia est devenue la première valeur à dépasser les 4 000 milliards de $. C'est un évènement. Un évènement hallucinant.

C'était en 2018. En août. La première fois qu'une entreprise dépassait les 1 000 milliards de $. C'était Apple. Il y a 7 ans. 7 ans seulement. C'était un évènement majeur et beaucoup se demandaient si une telle valorisation n'était pas le signe d'une bulle. Et voilà que 7 ans après seulement, c'est le seuil des 4 000 milliards de $ qui est pulvérisé.

Que reflète cette valorisation ? 

1. L'explosion de l'IA

Nvidia est la valeur IA par excellence. Le géant des puces destinées à l'IA affiche des progressions de chiffres d'affaires et de bénéfices hallucinantes, trimestre après trimestre. Avec une demande qui ne faiblit pas. Rappelons que Nvidia passait le cap des 1 000 milliards de $ il y a seulement deux ans.

2. Le rebond des valeurs techs 

En avril, après le "Liberation Day", le Nasdaq a violemment chuté et les géants de la Tech ont vu leurs valorisations baisser significativement. Mais depuis avril, la remontée est spectaculaire. Près de 90% pour Nvidia. Plus de 50% pour Meta. Ou encore 45% pour Microsoft.

3. L'écrasante domination des 7 magnifiques 

Regardez ces valorisations :

À titre de comparaison, notre champion français Hermès capitalise 257 milliards d'€.

4. L'écrasante domination de la bourse américaine 

Malgré un retour des investisseurs vers les valeurs européennes depuis le début d'année, les investisseurs américains et internationaux continuent à se ruer vers les valeurs américaines. Et en particulier vers les indices américains. Et ces indices américains sont principalement tirés par quelques valeurs seulement. Comme le rappelle le Wall Street Journal, la valeur de Nvidia est équivalente à la valeur des 230 plus petites sociétés du S&P 500 ! Hyperconcentration donc.

5. Une résilience à la politique, à la géopolitique et à la macroéconomie

Nvidia explose ce nouveau record alors que Trump dégaine de nouveaux droits de douane très élevés. Étonnante coïncidence. Les investisseurs veulent ignorer l'impact des droits de douane et ont fini par s'habituer à l'incertitude Trump. Et Trump peut crier victoire en saluant ces nouveaux records sous son mandat.

Voilà  ce que reflète cette valorisation. Hallucinante, mais explicable.

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Couture juridique et rebond boursier 👗

SMCP, maison mère des marques Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac, s’est retrouvée au centre de l’attention cette semaine, portée par une avancée majeure sur le front de la gouvernance.

Le 4 juillet 2025, la Haute Cour de Singapour a ordonné à Dynamic Treasure Group (DTG) de restituer à European Topsoho sa participation de 15,5 % du capital, cédée en 2021. Le transfert doit intervenir dans la semaine suivant la notification, levant ainsi l’un des principaux freins stratégiques pesant sur le groupe.

La finalisation effective du transfert — et un éventuel recours de DTG — constituera le prochain jalon clé. Une gouvernance clarifiée pourrait ouvrir la voie à des discussions stratégiques (partenariat industriel, cession de bloc) et soutenir le plan d’expansion internationale présenté par la direction. Cette clarification a fait bondir le titre de +19,4 % sur la semaine, portant sa performance à +43,6 % depuis le début de l’année. Un rebond qui montre qu’en Bourse, la mode ne se démode pas quand elle s’accompagne de stabilité

Télécoms, on retrouve du signal 📶

Depuis janvier, plusieurs équipementiers télécoms français affichent des performances boursières remarquables, portés par des avancées commerciales et des publications solides. Tour d’horizon.

Broadpeak s’envole de +85,5 % depuis le 1ᵉʳ janvier, après la signature au printemps d’un contrat structurant avec Media Prima, premier groupe audiovisuel malaisien, pour déployer sa solution de publicité dynamique. À cela s’ajoute un 1er trimestre en croissance, le chiffre d’affaires T1 progresse de +10,6 %, confirmant l’accélération internationale.

Vantiva (ex-Technicolor) gagne +19,5 % en YTD, soutenue par des résultats 2024 publiés en mars en nette amélioration : ventes en hausse de +19 % à 1,87 Md€, EBITDA en progression. Le marché salue les premiers effets positifs de l’intégration de Home Networks.

Ekinops avance de +32,8 % depuis le début de l'année, malgré des vents contraires aux États-Unis. Le nouveau plan stratégique, dévoilé en mars, mise sur une montée en gamme technologique (cybersécurité, DCI) et une amélioration continue de la rentabilité. Ces trajectoires illustrent le regain d’intérêt des investisseurs pour les équipementiers télécoms français, à la croisée de l’innovation, de l’exécution et de l’internationalisation.

Tik Tok prend l'accent américain 🦅

TikTok s’apprête à franchir un cap décisif. Sous la pression des autorités américaines, qui exigent une séparation d’avec sa maison-mère chinoise ByteDance avant la mi-septembre, l’application prépare le lancement d’une version indépendante sur le sol américain.

Le projet, baptisé en interne « M2 », prévoit une application distincte, hébergeant ses données aux États-Unis et opérant sous un algorithme local. Une manière, pour la plateforme aux 170 millions d’utilisateurs américains, de répondre aux inquiétudes de Washington sans rompre totalement avec ses racines.

Le calendrier est serré : sortie prévue le 5 septembre, juste avant la date limite du 17 septembre fixée par la loi adoptée au printemps. Les discussions pour trouver des partenaires américains — Oracle, Blackstone, Andreessen Horowitz — avancent lentement, Pékin se montrant inflexible sur le transfert de technologie, notamment sur l’algorithme de recommandation.

Rien n’est encore joué. Mais TikTok entend éviter l’issue connue en Inde, où l’application a été bannie sans ménagement. Ce qui se joue ici dépasse une simple histoire d’application. C’est une page de plus dans le long récit des relations sino-américaines, où le divertissement croise désormais la souveraineté numérique... 

© Cfoto/SIPA Usa/SIPA

Oasis de retour après seize ans d'absence 📷

© AFP STRINGER/AFP 

Samedi dernier à Cardiff, lePrincipality Stadium a résonné comme au bon vieux temps : Oasis a signé son retour sur scène, seize ans après un split devenu légendaire. Les frères Gallagher, Liam et Noel, ont enterré — au moins pour une soirée — la hache de guerre pour offrir à 75 000 fans un moment de pure nostalgie britpop.

Dès l’ouverture sur « Hello », le ton était donné : don’t look back in anger, semblait-on dire à la foule en délire. Suivront « Supersonic », « Roll With It », « Champagne Supernova »… et bien sûr l’inévitable « Wonderwall », repris en chœur comme un hymne générationnel.  Sur scène, les tensions ne se lisaient pas, mais chacun dans le public savait qu’il assistait à plus qu’un simple concert : une réconciliation musicale attendue.

Le concert, calibré mais généreux, a enchaîné 24 titres, mélange de tubes incontournables et de morceaux plus confidentiels. L’alchimie, intacte malgré les années, a rappelé pourquoi Oasis reste l’un des groupes les plus marquants de la Britpop. Les bookmakers parient déjà sur une tournée mondiale à plus de 200 millions de dollars. Mais au-delà des chiffres, c’est bien la magie des années 90 qui s’est rejouée hier soir.

Alors, comeback éphémère ou vraie renaissance ? Dans les gradins, hier, personne ne voulait savoir. Après tout, some might say qu’il faut juste profiter tant qu’Oasis est à nouveau… live forever.

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