L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) veille à la régularité et à l’équité des offres publiques (OPA / OPAS / OPR ou retraits obligatoires). Si la grande majorité de ces opérations sont déclarées conformes, l’AMF rejette parfois des offres, un événement rare mais marquant.

Rappel réglementaire : le Règlement Général de l’AMF (RGAMF) et les offres publiques

Le RGAMF encadre les offres publiques et impose à toute société (l’« initiateur ») lançant une offre publique sur une société cotée (la « cible ») de lui soumettre un projet d’offre afin qu’elle vérifie sa conformité avec les exigences légales et réglementaires en se basant sur plusieurs critères clés :

En cas de non-respect de ces critères, l’AMF peut déclarer l’offre non conforme, comme le prévoit l’article 231-10de son Règlement Général, sur la base d’une décision motivée.

Le cas Bolloré : un refus attendu par les minoritaires

En avril 2025, comme l’a relaté Les Echos, l’AMF a déclaré non conformes les offres publiques de Bolloré SE visant à racheter les minoritaires de Compagnie du Cambodge, Financière Moncey et Société Industrielle et Financière de l’Artois. Ces offres, pourtant déjà révisées une première fois en décembre 2024 avec des prix en numéraire relevés et des parités d’échange améliorées avec des actions Universal Music Group, ont été contestées par les actionnaires minoritaires qui estimaient que la valorisation, basée sur les cours de Bourse de Bolloré et de la Compagnie de l’Odet, sous-estimait fortement l’actif net comptable des holdings, en contradiction avec la jurisprudence de l’AMF depuis 2002.

Bien que les motivations précises de l’AMF ne soient pas encore publiques (elles devraient l’être prochainement), cette décision fait d’ores-et-déjà date car elle intervient dans une période où de nombreuses offres sont en cours et également contestées par les minoritaires.

Pourquoi les refus de conformité sont-ils si rares ?

Le processus d’examen de l’AMF, combiné à l’expertise des initiateurs et de leurs conseils, garantit que la plupart des offres publiques respectent les normes. Les refus surviennent ainsi généralement dans trois cas :

  1. erreurs de valorisation manifestes : l’AMF rejette les offres si la méthodologie de l’expert est défaillante ou omet des critères essentiels ;
  2. atteinte aux intérêts des minoritaires : L’AMF protège les actionnaires minoritaires, notamment dans les retraits obligatoires, où des prix trop bas attirent son attention ;
  3. irrégularités procédurales : Des omissions d’information ou des manquements aux règles procédurales du RGAMF peuvent entraîner un rejet.

Implications pour les acteurs du marché

Cette décision met en lumière l’engagement de l’AMF à garantir l’équité de toute offre, conformément à son Règlement Général, et impose notamment aux entreprises préparant une offre publique de :

Pour les investisseurs, la décision de l’AMF témoigne d’un cadre réglementaire solide, protégeant les droits des minoritaires et encourageant une participation confiante aux offres publiques. Elle rappelle toutefois la nécessité d’étudier précisément les conditions des offres et les rapports d’experts.

Lumibird

Issu du rapprochement en octobre 2017 entre les Groupes Keopsys et Quantel, le groupe LUMIBIRD : the specialist in laser technologies , basé à Lannion, conçoit, fabrique et commercialise des lasers à solides, des diodes laser et des lasers à fibre, destinés à des secteurs variés : industrie, défense, spatial, scientifique et médical.

Avec près de 1 000 salariés et une présence internationale, Lumibird s’impose comme un acteur clé sur le marché européen et mondial du laser.

Avec 12 sites de production et de R&D aux 4 coins du monde, Lumibird possède un outil industriel optimisé ces trois dernières années, agile et performant.

Au cœur de sa stratégie industrielle, Lumibird fabrique ses propres composants pour produire ses lasers et proposer des produits souverains.

Le chiffre d’affaires de Lumibird a connu une progression régulière depuis 2016, passant de 80,5M€ à 2017,1M€ en 2024.

La société est structurée autour de deux pôles principaux :

La rentabilité du groupe demeure solide, avec un EBITDA proche de 16 % en 2024 et une trésorerie de plus de 71 M€ à fin décembre, et une dette nette de 90M€.

Lumibird a annoncé en novembre 2024 l’étude d’une possible cession de sa division médicale. Cette branche, spécialisée dans les équipements de diagnostic et de traitement pour l’ophtalmologie (cataracte, glaucome, DMLA, etc.), présente peu de synergies avec les autres activités du groupe, plus tournées vers la photonique industrielle et la défense. La vente de cette division, qui regroupe 450 salariés et pèse pour plus de la moitié du chiffre d’affaires, permettrait à Lumibird de renforcer sa structure financière et de se recentrer sur ses marchés historiques à forte valeur ajoutée. Les analystes évoquent un prix de cession entre 250M€ et 300M€.

A ce jour, la société capitalise 213M€, ce qui nous parait une opportunité pour un investisseur avec un horizon à moyen terme.

Si la cession du médical ne se concrétisait pas, la division médicale resterait une activité contributrice intéressante avec une croissance régulière.

En revanche, si cette cession se matérialisait, la société aurait beaucoup de liquidités pour se recentrer sur les marchés de la photonique. Elle réaliserait plus de la moitié de son chiffre d’affaires dans le secteur de la défense et du spatial, portée par sa production 100% européenne, gage d’une souveraineté précieuse actuellement et très recherchée.

par Stéphanie Brunelle, gérante chez Financière d'Uzès

Le Pulse en un battement...

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -  L’Europe cale
Croissance en panne, inflation qui s’efface, BCE à la traîne : l’Europe glisse vers la stagnation. L’Allemagne pourrait relancer le moteur. Mais sans un vrai plan budgétaire commun, le vieux continent regarde passer les trains… de la déflation.

₿ The Blockchain Group : MicroStrategy à la française ?
+36 % sur la semaine et déjà 620 BTC au bilan. Entre conviction crypto et mécanique financière huilée, la société impose un récit puissant sur fond de spéculation assumée. Halving ou hold-up ?

🚗 Équipementiers : moteur au ralenti
OPmobility redémarre (+8,5 %), Forvia tente de respirer (+7,4 %)… mais le secteur peine. Endettement, thermique, visibilité : les freins restent nombreux. Même Delfingen avance à petits pas. Le marché attend un vrai coup d’accélérateur.

🧠 Neuralink : la pensée comme interface

500 M$ levés en vue, une valorisation de 8,5 Md$… et des patients qui déplacent une souris par la pensée. Elon Musk veut hacker le cerveau. Le pari est aussi médical que philosophique.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

L'Europe à l'arrêt.


Les indicateurs économiques de la zone euro se suivent et se ressemblent. Ils pointent tous dans la même direction. Un fort ralentissement de la croissance. Un ralentissement qui va se transformer en stagnation. Contrairement aux craintes de la BCE, toujours à côté de la plaque monétaire, le risque n'est pas l'inflation, mais la déflation.


L’Europe ralentissait avant même la bataille des droits de douane. Avec une Allemagne qui enchaîne les années de récession. La France engluée dans l'immobilisme depuis la dissolution de triste mémoire de juin 2024. Malgré la résilience des pays de l'Europe du Sud, la croissance espagnole ne pouvant compenser la décroissance des autres économies.


La bataille des droits de douane a porté le coup de grâce. Même si l'Union européenne n'aura pas d'autre choix que de dealer avec Donald Trump, la période d'incertitude actuelle laissera des traces et l'UE subira des droits de douane, certes moins élevés que ceux d'aujourd'hui, mais des droits de douane tout de même.


Rajoutez à cela le fait que la Chine va se tourner vers l'Europe pour déverser les millions de produits qui rentreront plus difficilement aux États-Unis, à commencer par les voitures électriques, et vous avez un tableau à court terme qui est peu réjouissant.


Qu’est-ce qui peut sauver l’Europe ?   
L'Europe peut rebondir à moyen terme, à trois conditions :
1. Que la BCE accélère la baisse des taux (j'ai peu d'espoir).
2. Que l'Allemagne, débarrassée de sa contrainte stricte de limite du déficit budgétaire, se lance dans un plan de relance massif (j'ai bon espoir).
3. Que l'Europe se lance dans un programme de réarmement massif. Financé par une dette à l'échelle européenne et garanti de fait par les pays "frugaux".


L’Europe peut échapper à une stagnation durable. Mais elle doit agir vite. Très vite.  Mon espoir, c'est l'Allemagne.

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The Blockchain Group le MicroStrategy made in France ₿

+36 % cette semaine : The Blockchain Group entre dans la cour des grands avec une stratégie aussi cash que crypto — devenir la première “Bitcoin Treasury Company” européenne. Depuis novembre, 620 BTC achetés pour 50,5 M€, dans l’esprit d’un MicroStrategy à la française. Objectif : faire du Bitcoin un levier de valeur patrimoniale par action.

Le montage financier est calibré : 48,6 M€ levés en OC, accompagnés de BSA proposés à des conditions attractives. Une mécanique bien huilée qui séduit un marché en quête de récits puissants et décentralisés.

Reste une inconnue : la volatilité du Bitcoin. Réponse le 30 avril avec les résultats 2024. En attendant, The Blockchain Group s’impose comme une value play spéculative — entre capital, code et conviction.

Equipementiers en quête de couple moteur 🚗

Malgré quelques rebonds isolés, les équipementiers automobiles peinent à relancer la machine. Entre une demande mondiale en berne et une transition technologique inachevée, le secteur avance à bas régime. Les investisseurs restent sélectifs, misant sur les acteurs en vraie mutation.

C’est dans ce contexte qu’OPmobility s’est illustrée avec une hausse de +8,5 %. Le titre reste en retrait (-6,2 % YTD), mais ce rebond traduit l’intérêt pour les groupes exposés à la transition énergétique. OPmobility, positionnée sur la dépollution et la gestion thermique, coche les bonnes cases.

Forvia SE progresse aussi de +7,4 %, mais reste à -21,3 % YTD, pénalisée par un endettement élevé après le rachat d’Hella (5,7 Md€) et des incertitudes d’intégration.

À l’inverse, AKWEL poursuit sa glissade (-2,6 % sur la semaine, -7,7 % YTD). Malgré une trésorerie nette de 145 M€, le titre souffre de son exposition au thermique et du manque de nouveaux relais de croissance.

Delfingen, plus discret, affiche une légère progression (+0,8 %), quasi stable sur l’année. Le marché salue une gestion disciplinée, mais attend plus pour s’enthousiasmer.

Un secteur à plusieurs vitesses, encore en quête de visibilité. Et surtout… de couple moteur.

Du coté des USA - Neuralink 🦅

À l’heure où l’intelligence artificielle occupe tous les écrans, Elon Musk parie sur l’intelligence biologique augmentée. Selon Bloomberg, Neuralink prépare une levée de fonds de 500 millions de dollars, sur la base d’une valorisation pré-money de 8,5 milliards.

Une montée en puissance spectaculaire : la société valait encore 3,5 milliards en novembre 2023. En ligne de mire, le développement de son interface cerveau-machine, déjà testée sur des patients paralysés, capable de contrôler un ordinateur par la pensée.

Le financement servirait à accélérer les essais cliniques et à confirmer la place de Neuralink dans une neurotech en ébullition, face à des acteurs comme Synchron.

© Neuralink

L'instant vidéo 🎥 

🧠 LightOn – L’IA souveraine au service des entreprises

C’est la première startup européenne d’IA générative à entrer en Bourse. Depuis son IPO en novembre 2024, LightOn a vu son cours grimper de plus de 60 % — un rare succès dans un marché frileux.

Fondée par d’anciens chercheurs, la pépite française a conçu Paradigme, une plateforme pensée pour les entreprises : souveraineté des données, IA open source, optimisation énergétique et intégration sur-mesure.

Le meilleur de l’IA mondiale au service des grands comptes, avec une approche B2B souveraine, pragmatique… et déjà adoubée par Orange Business et HPE.

🎯 Objectif : équilibre dès 2026, et cap sur l’international. Une deeptech française qui coche (enfin) toutes les cases.

L'image de la semaine 📷

© Alberto PIZZOLI / AFP

Le pape François s’est éteint à l’âge de 88 ans, emporté par un AVC. Le premier pontife venu des confins du Sud, le premier jésuite, le premier François — et peut-être le dernier à avoir voulu une Église aux semelles de vent.

Dans sa voix, les accents de Buenos Aires ; dans ses gestes, la simplicité d’un homme de rue ; dans son regard, la fatigue du siècle. Il aura tenté de réconcilier les marges et le centre, de représenter une Église “pauvre pour les pauvres”. D’ouvrir les fenêtres d’un palais fermé depuis trop longtemps.

À ceux qui attendaient un révolutionnaire, il offrit un pasteur. À ceux qui réclamaient un dogme, il préféra le doute. 

Ses obsèques auront lieu jeudi à Rome à la basilique Sainte-Marie-Majeure, dérogeant à la tradition vaticane, un choix symbolique reflétant sa dévotion mariale et son désir de simplicité.

💡 À retenir cette semaine


Le calme après la douane. Tandis que les menaces commerciales s’installent en bruit de fond, les indices poursuivent leur lente remontée. Le CAC 40 avance de +2,0 %, entraîné par les grandes capis. Les smalls et mids suivent de près (+1,8 %), timidement.
Outre-Atlantique, le S&P 500 grappille +0,2 %, porté par l’inertie plus que l’élan. Les investisseurs, eux, restent en mode veille active, entre interrogations monétaires et prudence tactique.

TOP valeurs de la semaine

Forvia SE (+15,1 %)
Partenariat stratégique avec Rightware : Forvia intègre ses logiciels d’affichage automobile dans l’écosystème Kanzi. À la clé ? Moins de consommation énergétique, plus d’ergonomie, et une avancée technologique qui propulse le titre. L’automobile de demain se code aujourd’hui.

Abivax (+11,2 %)
La biotech française muscle sa gouvernance avec l’arrivée du Dr Dominik Hochli (ex-AbbVie) au board. Une nomination bien reçue, à l’approche des résultats de phase 3 sur la colite ulcéreuse. Un signal de sérieux qui séduit les investisseurs.

Lhyfe (+12,0 %)
L’hydrogène vert à grande échelle : Lhyfe décroche 149 M€ de subventions pour son site “Green Horizon” au Havre. 100 MW de capacité, 34 tonnes/jour prévues. L’Europe parie sur la décarbonation, et le marché parie sur Lhyfe.

FLOP valeurs de la semaine

Emeis (–10,8 %)
Le redressement de l’ex-Orpea prend plus de temps que prévu. Prévisions d’EBITDAR revues à la baisse, opérationnel poussif en France : les promesses tardent à convaincre. Le titre replonge.

Atos SE (–10,3 %)
Toujours dans la tempête. Recul marqué du chiffre d’affaires (-15,9 %), incertitudes sur la scission, visibilité réduite. Même l’amélioration du book-to-bill ne suffit plus à rassurer un marché fatigué d’attendre.

Thermador Groupe (–2,0 %)
Pas d’accident, mais une glissade contrôlée. Baisse de CA au T1 (-8 %), faible demande dans le résidentiel et la rénovation. L’industrie tient mieux, mais pas de rebond immédiat à l’horizon.

Après la fièvre d’une année 2023 exceptionnelle, le marché français du jeu vidéo s’est refroidi en 2024, affichant un recul de 5,8 %, pour s’établir à 5,68 milliards d’euros. Derrière ce repli apparent se joue pourtant une partition plus subtile : celle d’une industrie en transition, revenue à un rythme normal après une frénésie alimentée par la fin des pénuries et un foisonnement inédit de titres phares. Sur les marchés, certains éditeurs cotés ont connu une année difficile, comme Nacon (-63 %), pénalisé par un environnement plus sélectif sur les segments traditionnels, ou encore Ubisoft (-43 %), dont les retards dans les grandes franchises et les arbitrages internes continuent de peser sur la visibilité stratégique. Cependant des acteurs comme Pullup (+38 %) ont suscité l’intérêt des investisseurs grâce au succès commercial de Space Marine 2, porté par une stratégie de lancement bien exécutée.

Source : Rapport 2024 de la SELL, Euroland Corporate

Les consoles sous pression, quelques valeurs résistent

Au cœur de ce réajustement, le segment console — encore majoritaire avec   45% du marché — subit un repli marqué, notamment sur les ventes hardware (-35 %) et software (-12 %). Même les accessoires de jeu, jusqu’ici considérés comme résilients, reculent de -4 %. Pourtant, certains acteurs tirent leur épingle du jeu dans ce contexte. Guillemot Corp, maison mère de la marque Thrustmaster, parvient à se distinguer avec une progression boursière de +4,57% sur l’année. Cette performance, en décalage avec la tendance sectorielle, reflète la force d’un positionnement niche centré sur le simracing, illustré par des ventes au premier semestre qui progressent de 20% pour Thrustmaster.

Source : Rapport 2024 de la SELL, Euroland Corporate

PC et mobile tirent leur épingle du jeu

En parallèle, deux segments moteurs se détachent : le PC gaming, en croissance de 9,1 %, et le mobile, qui franchit un cap historique à 1,6 milliard d’euros (+8,2 %) pour 53 % des parts de marché. Le premier est porté par un cycle de rééquipement robuste (+12 % sur le hardware) et par le succès durable des modèles à micro-transactions. Le second s’impose comme un pilier de rentabilité grâce à une monétisation différée et fondée sur l’engagement. L’exemple de Supercell en 2024 illustre parfaitement cette dynamique : le studio finlandais, connu pour Clash of Clans et Brawl Stars, a réalisé plus de 2,2 milliards de dollars de revenus en progression de +77% par rapport à l’année précédenteporté par la longévité exceptionnelle de ses licences et une stratégie éditoriale ultra-sélective, confirmant ainsi la force du modèle mobile à forte rétention.

Source : DeconstructorofFun, Euroland Corporate

Des fondamentaux solides pour 2025

En somme, 2024 marque moins un recul qu’une étape de transformation. Si les vents contraires à court terme restent présents, les fondamentaux de l’industrie demeurent solides : digitalisation des usages, croissance des revenus récurrents, diversification des supports. Le marché semble préparer le terrain à un rebond possible dès 2025, notamment avec un retour progressif à des calendriers de sorties AAA plus fournis.

💡 À retenir cette semaine

Les marchés financiers retrouvent des couleurs

La récente décision des États-Unis d’imposer des tarifs douaniers de 145 % sur les importations chinoises a provoqué une onde de choc sur les marchés financiers mondiaux. Toutefois, leur suspension pour une période de 90 jours dans le reste du monde offre un répit temporaire aux investisseurs. En Europe, le CAC 40 progresse de 3,3 % sur la semaine, tandis que les valeurs moyennes, représentées par le CAC Mid & Small, signent une performance légèrement supérieure à 4,4 %. Aux États-Unis, le S&P 500 bondit de 8,3 %, porté par la solidité des grandes capitalisations technologiques, malgré un climat commercial encore incertain.

🚀 TOP valeurs de la semaine

🏆 Exail Technologies (+16,5%)

Le titre s’est envolé cette semaine, porté par un important contrat de 25 millions d’euros dans le domaine de la défense navale. Exail fournira des systèmes de drones de lutte contre les mines à une marine d’Asie-Pacifique, renforçant ainsi son positionnement stratégique à l’international. Cette annonce conforte le potentiel de croissance du groupe dans un contexte où la demande en solutions autonomes de défense ne cesse de croître.

🏆 Rubis SCA (+16,0%)

Le titre a signé une belle progression cette semaine, soutenu par la publication de résultats annuels solides et des mouvements notables au sein de son capital. Le groupe a affiché un résultat net part du groupe de 342 millions d’euros, dans le haut de sa fourchette de prévisions, avec un résultat brut d’exploitation de 721 millions d’euros. Ces chiffres confirment la capacité du groupe à générer des flux de trésorerie robustes. Par ailleurs, la montée au capital de plusieurs investisseurs stratégiques, dont des entités liées à Patrick Molis et Vincent Bolloré, alimentent les rumeurs spéculatives sur le titre.

🏆 Cellectis (+13,1%)

La biotech a rebondi grâce à la publication d’une trésorerie confortable de 264 millions de dollars, assurant son financement jusqu’à mi-2027. Par ailleurs, la présentation de sa nouvelle stratégie contre les tumeurs solides lors d’un grand congrès à Los Angeles a été bien accueillie, soulignant l’avancée de ses technologies d’ingénierie cellulaire et leur potentiel en immuno-oncologie.

📉 FLOP valeurs de la semaine

🏴 Lacroix Groupe (-6,5%)

Le titre a connu une semaine difficile après la publication de résultats annuels décevants. Le chiffre d'affaires 2024 s'établit à 635,5 M€, en recul de -8,6 % à périmètre comparable, principalement en raison des contre-performances de la division Electronics en Amérique du Nord.  Le résultat net part du groupe est négatif à hauteur de -33,8 M€, contre un bénéfice de 4,3 M€ en 2023. Face à ces résultats, le groupe a décidé de suspendre le versement de dividende au titre de l'exercice 2024 afin de préserver sa trésorerie dans un environnement à faible visibilité.

🏴 Lexibook (-18,5%)

Le titre a corrigé cette semaine, malgré un chiffre d’affaires en forte croissance sur le trimestre précédent (+31,1 %). Les investisseurs semblent rester prudents face à l’impact du renchérissement du dollar et aux tensions persistantes sur les coûts logistiques, en particulier dans le transport maritime.

🏴 Sensorion (-27,3%)

La biotech montpelliéraine spécialisée dans les troubles de l’oreille interne a fortement reculé cette semaine. Malgré une trésorerie solide de 77 millions d’euros garantissant le financement de ses activités jusqu’en 2026, les investisseurs restent dans l’attente des résultats cliniques, notamment ceux de l’étude NOTOXIS sur le SENS-401, attendus d’ici la fin de l’année. L’absence de catalyseur immédiat et le manque de visibilité à court terme sur des annonces majeures ont alimenté les dégagements sur le titre.

Les majors pétrolières vivent une époque paradoxale. Portées par des cours de l’énergie élevés et une discipline financière retrouvée, elles dégagent des niveaux de rentabilité spectaculaires. Mais cette performance masque une tension croissante entre la logique de rentabilité issue des activités fossiles et l’impératif d'investissement dans la transition écologique. Le green, créateur ou destructeur de valeur pour les majors pétrolières ? 

Des activités fossiles toujours très rentables

Malgré le discours dominant sur la transition énergétique, les majors pétrolières continuent de démontrer lapuissance de leur modèle économique fossile. La hausse structurelle des prix du pétrole et du gaz depuis 2022, combinée à une stratégie de discipline capitalistique post-crise Covid, leur a permis de dégager des niveaux de rentabilité exceptionnels. 

Combinée à un retour à l'actionnaire important, que ce soit à travers le versement de dividendes généreux ou des programmes de rachats d'actions, cette solidité opérationnelle s’est naturellement reflétée dans les performances boursières. A l'inverse, le pari de BP, qui a pris plus tôt que les autres le tournant vert, n'a pas fonctionné. Cela traduit, entre autres, le fait que le marché continue de valoriser la capacité à délivrer du cash sur des actifs pétroliers matures, davantage que la promesse d’un repositionnement stratégique dans des segments encore peu rentables.

Investir dans l'avenir ou servir le présent ?

Depuis quelques années, toutes les majors ont annoncé des objectifs de transition énergétique. Mais les trajectoires divergent :

Chevron et ExxonMobil restent fidèles à leur ADN pétrolier, ne se diversifiant que marginalement via le captage de carbone ou les biocarburants.

Ce clivage stratégique reflète une interrogation de fond : le marché est-il prêt à valoriser la transition énergétique ? Pour l’instant, la réponse semble être non. Les efforts de diversification ne génèrent ni prime de valorisation, ni soutien boursier particulier. Au contraire, ils peuvent être vus comme un affaiblissement du modèle historique.

La transition sous pression... 

L’arrivée d’Elliott Management au capital de BP illustre cette fracture actionnariale. Le fonds activiste, qui a révélé en mars une participation de près de 5% au capital de la société, a fortement critiqué la dispersion stratégique de l’entreprise, estimant que BP devrait immédiatement céder des actifs liés aux énergies renouvelables, freiner ses dépenses dans les projets greenfield et se recentrer sur son métier historique, le fossile.

Pris dans la tourmente de l'activiste, le président de BP, Helge Lund, a annoncé son intention de quitter ses fonctions, probablement au cours de l'année 2026. Lund avait notamment activement soutenu la stratégie du précédent CEO, qui aurait du amener BP à la neutralité carbone en 2050. 

... Temporaire ? 

Le cas BP renforce une réalité qui semble pour le moment s'imposer: tant que le pétrole rapporte, la transition est tolérée, mais non valorisée. 

Mais ce pari a ses limites. Sur le plan réglementaire, l’Union européenne, la SEC ou encore la taxonomie verte imposent aux entreprises des trajectoires crédibles de décarbonation. Sur le plan concurrentiel, de nouveaux acteurs émergent dans l’électricité, les batteries, les réseaux ou l’hydrogène. Et sur le plan financier, l’accès au capital commence à se conditionner à des objectifs climatiques explicites. Le vrai défi n’est donc pas la rentabilité à court terme. Il est dans la capacité à exister, à l’horizon 2035, dans un monde décarboné, où les hydrocarbures pourraient être structurellement dévalorisés.

Longtemps perçu comme un privilège réservé aux cadres dirigeants de grandes entreprises cotées, l’actionnariat salarié gagne pourtant du terrain dans l’univers des PME. Derrière cette mécanique d’association au capital se cache un puissant levier d’alignement, de fidélisation, de financement et de gouvernance. Le tout dans un contexte juridique de plus en plus incitatif… mais paradoxalement fragilisé par la dernière loi de finances. À l’heure où les entreprises doivent instaurer au moins un dispositif de partage de la valeur à partir de janvier 2025, l’actionnariat salarié mérite une attention renouvelée.

Un outil RH d’alignement et d’engagement

L’actionnariat salarié permet aux salariés de devenir actionnaires de leur entreprise, souvent à des conditions préférentielles, via une augmentation de capital dédiée, l’attribution d’actions gratuites (AGA), des BSPCE ou un Plan d’Épargne Entreprise (PEE). Ce lien direct entre performance collective et rémunération individuelle génère un puissant effet d’engagement.

Selon une étude Kantar, 80 % des dirigeants de PME estiment que l’épargne salariale et l’actionnariat salarié sont des leviers efficaces de motivation et de fidélisation

Les salariés impliqués dans le capital comprennent mieux les enjeux stratégiques de leur entreprise, et leur attachement à long terme se renforce. Cette dynamique est d’autant plus importante dans un marché du travail tendu, où l’enjeu RH devient structurel.

Un mécanisme fiscalement incitatif… sous pression

Pour les entreprises, l’actionnariat salarié est aussi un levier d’optimisation financière. Les sommes versées dans un PEE sont exonérées d’impôt sur le revenu pour le salarié, et les abondements versés par l’employeur sont exonérés de charges sociales, dans certaines limites. La loi PACTE avait déjà supprimé le forfait social sur l’intéressement pour les entreprises de moins de 250 salariés.

Mais la récente loi de finances pour 2025 marque un tournant. Le forfait social sur les AGA passe de 20 % à 30 %. Une décision largement critiquée par les acteurs de la place, qui y voient un coup d’arrêt porté à la logique de « capitalisme de partage » portée par le gouvernement en 2023.

À noter cependant : les PME de moins de 250 salariés peuvent être exonérées de cette hausse, à condition de ne pas avoir distribué de dividendes, et de respecter des plafonds de chiffre d’affaires (50 M€) ou de bilan (43 M€).

Paradoxalement, ces mesures interviennent alors que la France est leader européen de l’actionnariat salarié, avec 3,6 % du capital des entreprises détenu par leurs salariés, contre 1,5 % en Allemagne et 1,3 % au Royaume-Uni.

Un potentiel massif pour les PME… encore peu exploité

57 % des entreprises françaises ont lancé une opération d’actionnariat salarié en 2024, selon la 13e édition de l’enquête annuelle de la Fédération Française des Associations d’Actionnaires Salariés et Anciens Salariés (FAS). Mais derrière ce chiffre record se cache une forte disparité : les TPE-PME sont encore largement sous-équipées, faute d’accompagnement ou de connaissance des dispositifs.
Une étude publiée par Ecoreseau rappelle que moins de 1 % des entreprises de moins de 50 salariés ont mis en place un dispositif d’actionnariat salarié. Les freins sont connus : lourdeur juridique, incertitudes sur la valorisation des titres non cotés, absence de liquidité perçue.

Et pourtant, les arguments ne manquent pas : fidélisation, motivation, transmission progressive, stabilité actionnariale. C’est d’autant plus pertinent que la loi du 29 novembre 2023 impose désormais aux entreprises de 11 à 49 salariés, à compter de janvier 2025, de mettre en place un dispositif de partage de la valeur, si leur bénéfice net fiscal atteint au moins 1 % du chiffre d’affaires pendant trois années consécutives.

Chez EuroLand Corporate, nous accompagnons les sociétés cotées qui souhaitent explorer ou renforcer leur stratégie d’actionnariat salarié. Cela passe par des entretiens ciblés avec nos analystes financiers, ou encore l’organisation de visioconférences réservées aux salariés-actionnaires pour faciliter la pédagogie financière et créer un lien direct entre dirigeants et collaborateurs. Une approche sur-mesure, à la hauteur de ce dispositif structurant.

Pour conclure, l’actionnariat salarié n’est ni un privilège réservé aux grandes entreprises ni un dispositif accessoire. Pour les PME, il peut devenir un moteur d’engagement, un outil de fidélisation et un levier structurant de gouvernance. Dans un contexte où le partage de la valeur devient un impératif, il mérite d’être envisagé avec attention. À condition que le cadre réglementaire reste lisible et adapté aux réalités du terrain, l’actionnariat salarié peut contribuer durablement à renforcer le lien entre performance économique et dynamique collective.

📜 L'Édito de Marc Fiorentino -  Promis, on ne le dira plus
Trump relance la machine à deals. Après le choc douanier, place aux négos. Pas d’euphorie pour autant : l’économie mondiale ralentit, la volatilité persiste, et les taux resteront sous pression. Cap maintenu.

🌴 Voyageurs du Monde trace sa route
Croissance haut de gamme, rentabilité maîtrisée, carnet de commandes bien rempli : le spécialiste du voyage premium confirme son statut de valeur refuge dans un secteur incertain.

♻️ Les énergies renouvelables refont surface
McPhy s’envole (+50 %), Waga flambe (+23 %) et OKwind respire (+14 %). Malgré quelques secousses, la filière verte reprend de la hauteur, portée par des perspectives long terme solides.

📱 Tik tak pour Tik Tok
Encore 75 jours pour créer “TikTok America”. Entre diplomatie techno et pression chinoise, l’avenir de l’app se jouera sur l’algorithme. Et peut-être devant les tribunaux.

🐺 Le loup des neiges est de retour
Colossal Biosciences ramène à la vie le sinistre canis dirus, ancêtre mythique des loups. Trois louveteaux, une prouesse génétique, et un frisson de science-fiction devenu réel.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Promis, on ne le dira pas


C'est promis. Nous ne vous le dirons pas. Nous ne dirons pas que cela fait une semaine que nous répétons la même chose : ne pas paniquer, Trump veut négocier, il veut faire des deals. Nous ne dirons pas que vous pouvez tout vérifier dans nos newsletters des derniers jours. Nous ne dirons pas que nous sommes entrés sur le Nasdaq il y a deux jours. Nous ne voulons pas manquer d'humilité.

Tenir le cap
 

C'est ce que nous avons répété / radoté depuis l'annonce il y a une semaine exactement des droits de douane de Donald Trump. Il ne fallait pas paniquer, il fallait lire ou relire "The Art of the deal". Il ne fallait pas céder à l'hystérie générale, aux "bruits" assourdissants des pseudos spécialistes. Il fallait tenir le cap, dans la tempête. Ne pas hurler avec les loups.

Comme prévu donc, Trump veut négocier. Et comme annoncé aussi depuis deux jours, le seul bras de fer qui va durer, un peu, c'est celui avec la Chine. Ils finiront par négocier. Mais cela prendra plus de temps.

Et maintenant ? Attention. Il ne faut pas maintenant basculer dans l'euphorie. Loin de là. Il y aura encore de la volatilité et encore des secousses. Nous continuons à penser qu'il y aura négociations et deals avec tous les pays, y compris la Chine. Mais que les États-Unis maintiendront des droits de douane de 10 à 20% en fonction des pays.

Nous continuons à penser que l'économie américaine va ralentir. Elle aurait déjà dû ralentir avant les droits de douane. Et les droits de douane vont coûter encore 0.5% de croissance. Nous continuons à penser que l'économie mondiale est dans un "grand ralentissement" et que l'économie européenne est à l'arrêt.

Nous continuons à penser qu'il n'y aura pas d'inflation. Car, comme me l'a appris l'illustre Jean-Marc Daniel, l'inflation c'est une hausse DURABLE des prix. Or avec les droits de douane, il y aura une hausse ponctuelle des prix, sur trois ou quatre mois, puis l'inflation se stabilisera, puis elle baissera. Aux US. En Europe, elle continuera à baisser directement.

Nous continuons à penser que les taux d'intérêt sont sur une tendance baissière. Mais que le niveau des dettes freine leur baisse. Et qu'ils baisseront moins vite aux États-Unis qu'en Europe. Nous continuons à penser que les banques centrales, surtout la BCE, doivent accélérer leurs baisses des taux et qu'il y aura au moins deux baisses des taux cette année en Europe et aux États-Unis.

Voyageurs du Monde trace sa route 🌴 

Voyageurs du Monde confirme son statut de valeur de qualité dans l’univers du tourisme coté. Positionné sur le créneau premium du voyage sur mesure et d’aventure, le groupe a publié des résultats 2024 solides, avec un chiffre d’affaires record de 735 millions d’euros, en progression pour la deuxième année consécutive.

Cette dynamique repose sur un modèle intégré très rentable, une image de marque forte et une demande toujours soutenue pour les expériences de voyage personnalisées. Le carnet de commandes 2025, déjà bien avancé, offre une visibilité rare dans le secteur. En Bourse, le titre évolue sur des niveaux élevés 134€ pour une capitalisation de 460 M€, porté par la régularité des performances et la capacité du groupe à allier croissance et rentabilité. Dans un secteur encore marqué par les incertitudes, Voyageurs du Monde s’impose comme un acteur différenciant, structuré pour durer.

Les énergies renouvelables refont surface ♻️

Alors que les marchés restent globalement attentistes, le segment des énergies renouvelables s’est distingué cette semaine avec un regain d’intérêt marqué des investisseurs. Portées par des annonces stratégiques et des perspectives solides, plusieurs valeurs françaises du secteur ont enregistré de belles progressions, incarnant une dynamique que beaucoup espéraient voir revenir.

En tête de ce mouvement, McPhy Energy s’est envolée, avec une hausse de +50 %. Si l’entreprise a récemment affiché un chiffre d’affaires de 13,1 millions d’euros pour 2024, en baisse sur un an, c’est surtout la croissance de 15 % de son activité électrolyseurs qui retient l’attention. McPhy reste un acteur stratégique de la filière hydrogène verte en Europe, et malgré un recent management shake-up, les investisseurs saluent son potentiel à moyen terme.

Waga Energy a également brillé, avec une progression de +23,4 %. La société, spécialisée dans la valorisation du biogaz, affiche une croissance de 67 % de son chiffre d’affaires en 2024, tirée par une forte dynamique commerciale à l’international. Sa capacité à combiner efficacité environnementale et rentabilité séduit de plus en plus, alors que le biométhane s’impose comme une alternative crédible dans le mix énergétique.

Enfin, Groupe OKwind s’est adjugé une hausse de +14,1 %, porté par un regain de confiance après une année plus contrastée. Malgré une baisse de son chiffre d’affaires à 57 millions d’euros, l’entreprise anticipe une dynamique favorable pour 2025 grâce à une nouvelle offre multi-technologique et une reprise de la demande sur l’autoconsommation énergétique. Dans un contexte où l’investissement responsable continue de gagner en importance, ces trajectoires traduisent un signal positif pour le secteur. Entre innovations concrètes, expansion à l’international et clarification des feuilles de route stratégiques, les énergies renouvelables retrouvent des couleurs sur les marchés. Une tendance à confirmer dans les semaines à venir, mais qui pourrait bien marquer le retour d’un véritable momentum sur ces valeurs.

Du coté des USA - Tik tak pour Tik Tok 🦅

À la veille de l’interdiction, Donald Trump signe un nouveau sursis : TikTok a 75 jours pour se réinventer en entreprise américaine. Amazon, Oracle, Andreessen Horowitz ou Blackstone sont sur les rangs pour bâtir "TikTok America", une version localisée et légalisée.

Mais le cœur du dossier, c’est l’algorithme – stratégique, chinois, intouchable. Et la situation s’est encore tendue avec l’annonce de nouveaux droits de douane sur les importations chinoises, refroidissant Pékin et compliquant les négociations. Un équilibre fragile entre technologie, souveraineté et diplomatie économique.

Nouvelle échéance : 18 juin. D’ici là, TikTok reste accessible, mais sous pression.

© Getty Images

L'instant vidéo 🎥 

🎥Sword Group – L’innovation sans les effets de mode

Dans un secteur numérique souvent guidé par les buzzwords, Sword Group fait figure d’exception : une croissance solide, sans jamais céder aux tendances passagères.

Depuis plus de 20 ans, l’entreprise dirigée par Jacques Mottard avance avec constance, portée par une stratégie claire : bâtir sur des convictions, livrer ce qui est prévu, et se positionner en amont sur les grands sujets technologiques.

Cybersécurité, data, gestion documentaire ou transformation digitale : autant de domaines dans lesquels Sword est active depuis longtemps, bien avant qu’ils ne deviennent « à la mode ».

💬 Lors du Retail Day organisé en partenariat avec Bourse Direct, Marc Fiorentino a échangé avec Jacques Mottard sur cette approche singulière, entre indépendance d’esprit et excellence opérationnelle.

⬇ À voir ici ⬇

L'image de la semaine 📷

© Colossal Biosciences

Romulus, Remus, Khaleesi. Trois noms pour trois louveteaux venus d’un autre temps. Nés en 2025, mais porteurs d’un ADN vieux de 13 000 ans.

Le loup sinistre — canis dirus — ressurgit des glaces du Pléistocène, ressuscité par la biotech américaine Colossal Biosciences. Plus grand, plus lourd, plus redoutable que son cousin moderne, il a déjà marqué l’imaginaire dans Game of Thrones. Le voici bien réel, blanc comme l’hiver et surveillé 24h/24 dans un enclos secret.

Colossal, fondée pour ramener le mammouth laineux, frappe un grand coup avec ce trio préhistorique. Là où la science-fiction dessinait des chimères, l’ingénierie génétique compose des souvenirs vivants. Et dans le silence de leur enclos, les louveteaux dorment. Comme un écho ancien revenu à la vie.

Les marchés financiers secoués par les tensions commerciales

La récente décision des États-Unis d'imposer des tarifs douaniers de 104 % sur les importations chinoises a déclenché une onde de choc sur les marchés financiers mondiaux. En Europe, le CAC 40 enregistre une baisse significative sur la semaine (-12,6 %), tandis que le segment CAC mid & small résiste un peu mieux (-9,9 %). Aux États-Unis, le S&P 500 recule également (-11,7 %), affecté par les craintes de ralentissement mondial et de tensions commerciales prolongées. Ces mouvements traduisent l’inquiétude croissante des investisseurs face à une possible fragmentation des échanges mondiaux.

🚀 TOP valeurs de la semaine

🏆 Le Groupe OKwind (+12,7%)

Le spécialiste des trackers solaires a été soutenu cette semaine par la publication d’un chiffre d’affaires trimestriel en forte croissance, en hausse de +51 %. Cette performance s’explique par une accélération des commandes, notamment dans le secteur agricole, cœur de cible d’OKwind. Le groupe bénéficie également d’un contexte favorable avec des prix de l’électricité toujours élevés, rendant ses solutions d’autoconsommation particulièrement attractives.

🏆 Waga Energy (+11,5%)

Waga Energy poursuit sa dynamique haussière après l’annonce de la mise en service de sa première unité WAGABOX® au Canada. Ce projet, opéré en partenariat avec le groupe Énercycle, marque une étape importante dans la stratégie d’internationalisation de Waga. L’entreprise reste également portée par des perspectives solides dans le biométhane en France, soutenues par la régulation et les objectifs de décarbonation.

🏆 Fleury Michon (+5,0%)

Le titre du groupe agroalimentaire a rebondi cette semaine après des résultats annuels meilleurs qu’attendus. Le chiffre d’affaires 2024 progresse de 7,5 % et le résultat opérationnel retrouve un niveau satisfaisant, malgré un environnement toujours inflationniste. La direction a également rassuré sur l'évolution des marges et le redressement progressif de la rentabilité, notamment grâce à des hausses de prix bien acceptées par la distribution.

📉 FLOP valeurs de la semaine

🏴 Viridien (-30,4%)

Le groupe spécialisé dans les études géophysiques a corrigé cette semaine, pénalisé par une publication trimestrielle en demi-teinte. Malgré une activité résiliente sur les services de traitement de données, les investisseurs ont été refroidis par un recul de la marge brute, conséquence d’un mix d’activité moins favorable. À cela s’ajoute une visibilité plus réduite sur le second semestre, dans un contexte d’attentisme du secteur pétrolier.

🏴 Forvia (-23,2%)

Déjà sous pression ces dernières semaines, Forvia a de nouveau souffert en Bourse. Les inquiétudes autour du secteur automobile s’intensifient, avec des annonces de baisse de production chez plusieurs constructeurs en Europe. En parallèle, la hausse des droits de douane envisagée entre la Chine et les États-Unis pourrait affecter certaines lignes de produits. Le marché s’interroge aussi sur la capacité du groupe à réduire son endettement post-acquisition de Hella.

🏴 Aperam (-18,9%)

Le producteur d’acier inoxydable a subi des dégagements dans un contexte de repli généralisé sur les matières premières. Les derniers chiffres d'activité ont mis en évidence une demande toujours molle en Europe, couplée à des tensions sur les prix des alliages. La visibilité reste faible sur un redémarrage significatif, et les investisseurs semblent privilégier des dossiers plus défensifs dans l’environnement actuel.

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